STR EET ART
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Contexte historique en Europe aux Etats-Unis Petite histoire expression «Street Art» est relativement L récente et désigne une forme d expression culturelle finalement extrêmement ancienne qui est celle d apposer sa parque sur un mur. Après les fameux graffitis new-yorkais des années 70 les galeries se sont peu à peu ouvertes à l art du graffiti et ont tenté de faire oublier ses origines quelqu peu douteuse en inventant le concept de «post-graffitié. L évolution du graffiti a donc connu peu à peu une véritable renaissance artistiqe à travers cette explosion de créativité et de nouvelles idées qu on appelle aussi et surtout le Street art qu exposent des artistes du monde entier dans les rues. up new-yorkais. La nouvelle génération d artistes encore inspirée des graffitis new-yorkais renouvelle néamoins l art de la rue et le fait foisonner de toutes les façons. Le grand précurseur de cet art urbain Gérard Zlotykamien mène l art vers la rue avec ses éphémères, dessins furtifs représentant d étranges silhouettes en rendant hommage à la disparition. L artiste écrit en parlant de son travail «ouvrir quelque part quelque chose sur l expression, la liberté». n parallèle, dans les années 80, le graffiti se Ediffuse dans plusieurs grands pays d Europe : Allemagne, Royaume-Unis, Espagne ou encore la France. C est en France (Paris) que le mouvement se développe le plus rapidement. A la fin des années 1980, Paris est recouverte de graffitis, de grands wirters européens et americains vont y poser leur nom. Début des années 90, comme à New York la RATP livre une guerre sans mercie au graffeurs. «LA RUE OFFRE AUX PAS- SANTS ET AUX PUBLICS DES GRAPHISMES SOUVENT ÉPHÉ- MÈRES QUI NAISSENT PUIS DIS- PARAISSENT AU FIL DU TEMPS.» es premiers «wirters» sont apparus à Phila- En même temps le graffiti se développe Ldelphie. peu à peu dans les quartiers pauvres de New York où des artistes précurseurs tels que «Taki 183» ou «Stay High 149» taguent sur les murs et attirent l attention de la population. En 1971, le New York Times publie un article sur «Taki 183». Des milliers d adolescents l imitent et se mettent à taguer. Ils forment des groupes appelés «crews». Ces groupes sont très organisés et très hiérarchisés. Le graffiti débouche de la culture Hip-Hop. Celle-ci a des codes bien précis (style vestimentaire, langage, tatouage, état d esprit, ). Dans les années 1975, le graffiti s intensifie et on assiste à des «guerres de styles». A partir du milieu des années 1980, une entreprise chargée de la gestion et de la municipalité déclare une guerre contre les graffitis des trains et métros ce qui provoque un recule des graffitis illégaux. A partir de cette époque, le graffiti à New York est quasi inexistant. A la fin des années 80 alors que les murs de Paris étaient saturés de graffitis et tags en tout genre, de nombreux graffeurs ont voulu se différencier, sortir de la masse, s évader du trow- 4 5
G rems Aka Supermicro, de son vrai nom Michaël Eveno, est un rappeur et graffeur français né en 1978. Il a notamment fait des albums solos tels que Algèbre (De Brazza Records), 2004 Airmax (Deephop), 2006 Sea, Sex And Grems (Deephop), 2009 Brokabilly (Grems Industry), 2010 Algèbre 2.0, 2011 En tant que graphiste, graffeur et directeur artistique, il a fait la campagne Imagine R (RATP, SNCF, Transilien), toute la communication visuelle de son label Deephop Panel, publié dans toutes les revues spécialisées. Il expose dans le monde avec Silverbridge (Juli Susin) au côté de Jason Rhoades, Andreas Hofer, Mickael Rosendorff, Roberto Orth, Véronique Borguoin, au Labotario Arte Alameda de Mexico, au centre d arts plastiques contemporains de Bordeaux, au centre national d art et de culture Georges-Pompidou Il fait notamment parti du TT crew (à ne pas confondre avec le groupe parisien TTC), collectif de graffeurs de Bordeaux, ainsi que du TER crew, collectif de graffeur activiste français. Un livre-album éponyme, Grems lui a été consacré par la maison Édition populaire ainsi que son dernier album solo Brokabilly, ou le nouveau style est le Broka, inventé encore une fois par Grems, cet album est un livre où chaque chanson a son équivalent pictural. S haka (Marchal Mithouard) est un artiste plasticien qui intègre de façon unique la 3D dans son oeuvre. Il utilise un procédé qui lui permet de sculpter directement sur la toile. Ses scènes théâtrales dépassent l espace littéral de l oeuvre pour créer une passerelle avec le lieux dans lequel nous sommes. Les personnages nous interpellent par leur comportement souvent exacerbé. Les visages sont fragmentés, nervurés, constitués de formes abstraites ou figuratives tendant à complexifier ou encore à codifier leur comportement, donnant l impression qu ils portent un masque. Ce spectacle figé est un appel à la rencontre, à la réflexion face aux absurdités de notre façon d être au quotidien. 66 Son passage dans différents ateliers de peinture, sa formation en Art Plastiques à la Sorbonne, son goût pour la fresque murale aiguise son regard et oriente son travail vers la peinture et plus tard la sculpture qu il va intégrer de façon unique dans ses oeuvres. En 2007, Shaka passe à la réalisation de peintures en 3 dimensions en sculptant directement sur la toile à l aide de matériaux légers. La dé- marche consiste à considérer la toile comme une transition entre les deux univers que ses personnages traversent pour interpeller le «regardant». L artiste développe ici les notions d interactivité et de mouvement suggérant au spectateur de se déplacer dans un espace littéral qui inclut le lieu où se trouve l oeuvre. Le comportement caricatural, l attitude exacerbée des personnages qui peuplent ses tableaux appuient cette volonté de communication. Dernièrement, Shaka se détourne peu à peu de ses première influences (Le Caravage, Arcimboldo, l expressionnisme allemand, le Graffiti, Van Gogh, ) pour s orienter d avantage vers un travail de sculpture qui laisserait plus de place à la spontanéité, à l accident, aux limites de l abstraction. 7
anksy est un artiste connu essentiellement pour Bses pochoirs en milieu urbain bien qu il soit également peintre et réalisateur. Dissimulant sa véritable identité, des spéculations sont faites fondées sur des images prises par des caméras de sécurité ; il serait originaire des environs de Bristol au Royaume-Uni1, serait né en 19742 et se nommerait Robert Banks, ou encore Robin Gunningham2. Étant jeune il fit partie d un groupe de graffeurs, le Bristol s DryBreadZ Crew (DBZ). Il aurait été influencé par la scène underground de Bristol et de sa relation entre artistes et musiciens, cette ville ayant donné naissance au mouvement Trip hop, et c est à cet endroit que Banksy réalisa ses premières œuvres. Aujourd hui on peut trouver certaines de celles-ci en galerie et plusieurs ont été vendues, notamment à Christina Aguilera ou encore Kate Moss. Il combine les techniques du pochoir et de l installation pour faire passer ses messages, qui mêlent souvent politique, humour et poésie comme Ernest Pignon-Ernest, Miss. Tic ou Blek le rat. Il combine les techniques du pochoir et de l installation pour faire passer ses messages, qui mêlent souvent politique, humour et poésie comme Ernest Pignon-Ernest, Miss.Tic, Jef Aérosol ou Blek le rat. Les pochoirs de Banksy sont des images humoristiques, parfois combinées avec des slogans. Le message est généralement antimilitariste, anticapitaliste ou antisystème. Ses personnages sont souvent des rats, des singes, des policiers, des soldats, des enfants, des personnes célèbres ou des personnes âgées. Il s est forgé une certaine notoriété dans les milieux alternatifs et les médias traditionnels s intéressent aussi à lui. Il participe au festival de graffitis Walls on Fire (en 1998, dans le quartier portuaire de Bristol. En 1999, il crée la fresque The Mild Mild West. En 2000, il expose l ensemble de son œuvre au restaurant Severnshed de Bristol1. Il a notamment travaillé sur le film Les Fils de l homme et a réalisé en 2003 la pochette du disque de Blur, Think Tank. En 2004, il fait imprimer des faux billets de 10 livres. À la place de l effigie de la reine d Angleterre, se trouve celle de Lady Diana. Il change également le «Bank of England» par «Banksy of England». Il en disperse la plupart lors du carnaval à Notting Hill. En 2005, lors de son exposition Crude Oils, il détourne les tableaux de Claude Monet ou de Vincent van Gogh et à cette occasion, il libère 200 rats. Banksy a fondé le projet «Santa s Ghetto» en réalisant des peintures sur le mur de Bethléem afin de redonner espoir aux habitants palestiniens. En 2005, aidé par d autres artistes, comme Ron English, un Américain, le mur de séparation prend petit à petit les couleurs d une toile artistique géante, comme avec l image de la petite Vietnamienne brûlée au napalm qui tient par la main Mickey Mouse et Ronald McDonald. Breve Interview Pourquoi cette symbolique du rat est-elle si présente dans vos œuvres? Les rats font peurs aux habitants des villes. Ils transportent la peste et vivent en communauté souterraine, ils parasitent le système et ce sont les seuls qui survivront au grand cataclysme. De temps en temps, je me sens rat! Vous étiez peintre au début, avec une formation classique. Comment vous est venue l idée d envahir les rues avec vos créations? Au cours d un voyage à New-York en 1971, j ai vu des graffiti qui ornaient les murs et les trains de la ville. Ce que j ai découvert m a fortement impressionné. A l époque, je me posais plein de questions sans réponses : qui faisait cela? Pourquoi le faisaient-ils? Comment le faisaient-ils? J ai mis dix ans à passer moi-même à l acte «J AI VÉCU TOUTES CES AN- NÉES COMME UNE GUERRE CONTRE LE SYSTÈME ÉTABLI DANS L ART» Cela partait d une volonté politique de s approprier la rue et l espace publique? 8 9 Au départ, c était plutôt une recherche existentielle : je voulais avoir l impression d exister dans l anonymat urbain. J ai ensuite vite compris qu il y avait un terrain artistique en friche qui pouvait être exploité et que c était aussi une issue possible à l impasse conceptuelle dans laquelle s était engagée la plupart de mes amis artistes de l époque Une de vos expositions à Los Angeles en 2008 s intitulait Art is not peace but war. Vous pensez que l art est une forme de guérilla sociale? Bien sûr. L art a toujours été le reflet critique des aspects sociaux et économiques de son époque. Et c est une forme de guerre : dans ce milieu, si vous avez vraiment quelque chose de neuf à dire, vous n êtes entendus ni dans votre pays ni dans votre époque. Ceux qui sont écoutés sont ceux qui ne dérangent pas vraiment, qui gardent une certaine complicité avec les institutions et le système. Quand ta façon de te comporter et de t exprimer bouleverse tous les schémas type, il faut 25 ans pour te faire accepter. J ai vécu toutes ces années comme une partie d échec, une guerre contre le système établi dans l art. Et bien sur, cela fait référence à ma propre vie et à mes propres expériences dans le monde de l art.
lek le rat (pseudonyme de Xavier Prou, qui s ins- du personnage de bande dessinée Blek le Bpire roc) est un graffiteur pochoiriste français, initiateur de l art urbain, né en 1952. Il est reconnu au niveau international comme un des pionniers du street art. Aujourd hui son travail influence des milliers d artistes urbains dans le monde entier et il n est pas surprenant de trouver à Londres, New York ou Tokyo des artistes qui se disent appartenir à son école. Parmi ceux-ci l artiste anglais Banksy : «À chaque fois que je peins quelque chose je découvre que Blek le rat l a déjà fait simplement 20 ans avant!». Blek le Rat, né Xavier Prou à Boulogne- Billancourt, Paris en 1951, fut l un des premiers graffeurs à Paris, et à l origine de l art du graffiti au pochoir. Ses peintures représentent généralement des figures anonymes ou célèbres, de taille réelle. Il puise souvent son inspiration dans des personnages du quotidien, issus de la réalité urbaine, dont il reproduit ensuite l image dans le décor où il évolue. Il a eu une grande influence sur l art du graffiti d aujourd hui et de «l art urbain» mouvements, la motivation principale de son travail étant la conscience sociale et le désir d amener l art aux gens. Beaucoup de ses pièces sont illustrés d individus solitaires dans l opposition à de plus grandes, des groupes d oppression. Il a également été noté pour sa série d images représentant les sans-abri, qui a débuté en 2005, qui les représentent, debout, assis ou couché sur les trottoirs. Il a commencé son oeuvre en 1981, pochoirs pour peinture de rats sur les murs des rues de Paris, décrivant le rat comme «le seul animal libre dans la ville», et celle qui «se propage la peste partout, tout comme l art de rue». Son nom provient d un dessin animé enfance «Blek le Roc», en utilisant «rat», comme l anagramme de «l art». D abord influencé par l art du graffiti au début de New York après une visite en 1971, il a choisi un style dont il se sentait mieux adapté Paris, grâce à l architecture différente des deux villes. Il a également déclaré l influence de New York Richard Hambilton, qui a peint à grande échelle des figures humaines dans les années 1980. Blek est reconnu comme étant l inventeur du pochoir grandeur nature, ainsi que le premier à transformer pochoir à partir de lettres de base. Breve Interview Qu est ce qui t a amené au graffiti? Je viens d une ville relativement petite du sud de l Angleterre. Quand j avais à peu près 10 ans, un gosse que l on appelait 3D peignait dans toutes les rues de la ville. Je pense qu il avait été à New York et il a donc été le premier à rapporter des bombes à Bristol. J ai grandi en voyant des graffs sur les murs de ma ville bien avant d en voir dans les magazines ou sur un ordinateur. 3D a ensuite laissé tomber le graff et a formé le groupe Massive Attack, ce qui a peut-être été une bonne chose pour lui mais était certainement une grande perte pour notre ville. Le graffiti, on adorait tous ça à l école on en faisait dans le bus en rentrant des cours. Tout le monde taggait. Quelle est ta définition du mot graffiti? J adore le graffiti. J aime le mot en lui-même. Certaines personnes se prennent la tête dessus sans raison. Le graffiti c est l émerveillement à mon sens. En comparaison, tout autre forme d art est une régression il n y a pas d ambiguïté sur ce point. Si tu fais autre chose, tu ne joues pas dans la cour des grands. Les autres formes d art ont moins à offrir aux gens, ils sont moins signifiants et moins puissants. Je fais de la peinture traditionnelle si j ai des idées trop complexes ou trop virulentes pour être exposées dans la rue; mais si j arrêtais de graffer je me sentirais diminué. Je me sentirais comme un perfectionniste consciencieux plutôt que comme un véritable artiste. Qui sont tes graffeurs préférés? Mes graffs préférés sont réalisés par des gens qu on ne voit pas dans les livres. J apprécie surtout les amateurs, ceux qui sortent de nul part, prennent un marqueur pour écrire un truc marrant une nuit et ensuite disparaissent. Comment choisis-tu les projets commerciaux sur lesquels tu travailles? J ai fait 2, 3 trucs pour payer les factures. Et j ai fait la pochette de l Album de Blur. C était un bon album, et c était aussi beaucoup d argent. Je pense que c est important de faire la distinction. Si tu crois au truc, le côté commercial ne le dénature pas au point d en faire de la merde. Il faut être un socialiste rejetant le capitalisme en bloc pour croire le contraire. Dans ce cas, associer un joli visuel à un produit de qualité, et l idée de contribuer à cette démarche marchande est une contradiction avec laquelle tu ne peux simplement pas vivre. Quelle est la meilleure œuvre d art alternative qu il t ait été donné de voir et qui ne soit pas dans un musée? La plus parfaite œuvre d art que j ai vu récemment, c était lors d une manifestation anarchiste il y a quelques années. Quelqu un a coupé une bande de gazon sur la pelouse se trouvant devant Big Ben et l a mise sur la tête de la statue de Winston Churchill. Plus tard la manifestation a tourné à l émeute et le lendemain on pouvait voir à la une de tous les journaux une photo de Winston avec un scalp d herbe. C était le plus extraordinaire acte de vandalisme. 10 11
Petite conclusion I l est évident que l art urbain cherche à s intégrer dans la société. Cependant de nombreuses barrières bloquent le bon déroulement de cet art. On considère que ce qui se trouve dans les musées et dans les galeries définit ce qu est l art, en tant que ce qui s y expose en est la belle expressions, ces établissements sont donc exisetnciels mais sélectifs. Ce raisonnement exclut alors la possibilité d un art en dehors de quatre murs. par les autorités judiciaires et politiques ralentit le processus d intégration. Les personnes agées, surtout les femmes pensent que les graffitis ne s intègrent pas du tout de par leur illégalité. Les jeunes pensent au contraire que l art urbain risque de devenir une forme d art à part entière dans les années à venir. Nous pouvons donc conclure que l intégration du Street Art a commencé, depuis plusieurs années, et qu elle va continuer à s accroitre avec une nouvelle génération de français bien mois marginale. De plus, le fait que les inscriptions urbaines soit réprimées par les autorités judiciaires et politiques ralentit le processus d intégration. De plus, le fait que les inscriptions urbaines soit réprimées Sources: 12 Wikipédia PDF sur le Street Art «Street-art-tpe» http://www.musicme.com/grems/biographie/ http://www.shaka1.fr/ http://www.banksy-art.com/ http://www.evene.fr/celebre/biographie/blek-le-rat-36256.php