Algunosdìas en España... C'est les vacances et on ressent le besoin d'aventures. L'Espagne est à deux pas et à l'exception de Barcelonne, on la connait peu.!vamos! Lundi 19 février 2007: Représentation: L'Espagne est un petit pays. Croyances: L'autostop marche super bien, les routes sont fréquentées. Projet: Atteindre l'andalousie Il est 14 heures et le temps est avec nous. Nous avons dans nos sacs de quoi dormir et manger pour une bonne semaine, nous avons 160 Euros en liquide, une carte de l'espagne et quelques adresses en tête. On se place à la sortie de Perpignan avec une belle pancarte "Barcelona". Le temps d'attente est déjà décourageant mais un vieux lycéen nous prend finalement pour nous mener à la frontière. Après lui, deux polonais en vacances nous déposent à Figueres. La discussion est difficile car aucune langue commune mais le trajet est agréable. S'en suit une longue période d'attente et alors que nous nous apprétions à retourner vers la gare pour prendre un train, un bel espagnol s'arrête pour nous dire qu'il va à Barcelone, son lieu de travail (il est policier).!que bien! Vers 20 heures, nous nous retrouvons donc tout contents sous les palmiers de la Placa Real, à manger nos sandwiches avec un verre de Sangria. Puis, après une petite marche dans les rues toujours aussi agréables de Barcelona que je retrouve avec joie, nous montons la tente sur la plage, devant les deux tours. C'est pas l'idéal car c'est un endroit éclairé, encore en ville et proche du port mais nous passons une bonne nuit, se réveillant seulement à chaque départ ou arrivée d'un bateau! Mardi 20 février: Représentation: L'Espagne est un assez grand pays. Barcelone n'est pas si près que ça de Perpignan. Croyances: L'autostop marche pas vraiment mais il reste possible. Les routes sont fréquentées. Projet: Atteindre d'abord Madrid pour être sûrs de visiter la capitale. L'Andalousie, on verra plus tard. N'ayant aucune idée de la meilleure sortie de Barcelone pour faire du Stop vers Valence mais ayant seulement conscience que ça va être laborieux et long de la trouver, nous décidons de prendre un train pour Tarragona. C'est pas cher, ça nous avance vers le Sud, et ça permet de se retrouver dans une ville plus petite. Erreur! Ce n'est pas que la ville est déplaisante, au contraire, ses vestiges romains et ses petites rues la rendent très belle. Mais il nous a été littéralement impossible d'en partir. On essait d'abord le Stop en direction de Valence: 2 heures d'attente inutiles. On tente alors la route de Zarragossa qui plus à l'est, permet aussi d'aller à Madrid: 3 heures d'attente. Les deux seules voitures qui se sont arrêtées n'allaient qu'à 15 km... Il est alors 16h30, nous sommes crevés et découragés. Que faire? Nous savions qu'un bus
partait à 17 heures de Tarragona en direction de Madrid pour 30 Euros/pers. Nous savions que si nous le prenions, le coût du voyage augmenterait considérablement mais que si nous restions là, nous n'atteindrions jamais le sud. Décision prise, on s'embarque pour 8 heures de route, essayant de profiter de cette "chambre d'hôtel roulante" pour dormir le plus possible. Nous comprenons la raison du fiasco de l'autostop en contemplant le paysage. Entre les 3 villes Tarragona, Zaragosa et Madrid, il n'y a rien. Seulement une route peu fréquentée, avec quelques stations essences de temps en temps. Mercredi 21 février: Représentation: L'Espagne est un immense pays. Croyances: L'autostop ne marche pas du tout et les routes reliant les villes sont désertiques. Projet: Abandonner l'andalousie, visiter Madrid et trouver ensuite le moyen le moins cher de rentrer en France. Il est 1 heure du matin lorsque le chauffeur du bus nous annonce le terminus, nous sortant ainsi d'un lourd sommeil. Le passage de l'état somnembuleux à l'état éveillé prend bien 3 quarts d'heure que nous passons sur le sol de la gare América. Puis, l'enthousiasme de nous retrouver à Madrid nous permet d'avoir l'énergie nécessaire pour visiter la capitale by night. De toutes manières, la gare ferme et la guardia civìl met tout son zèle à virer les nombreux sans-abris et voyageurs confondus qui squattent la gare. Une heure de marche nous permet d'atteindre le centre, découvrant les rues désertes mais rassurantes de la capitale. Les agents d'entretien, déjà au travail, nous indiquent régulièrement le chemin et c'est avec émerveillement que nous entrons progressivement dans la partie animée de la ville. Le Parc del Retiro, l'arc de tiomphe, El Palacio de Comunicaciones, el Banco de España, el Paseo del Prado et enfin la Puerta del Sol. Autant de monuments magnifiques se trouvent sur la même rue Alcalà, longue de 3,5 km. Au fur et à mesure que nous nous approchons de la Puerta del Sol, la population est de plus en plus dense et nous retrouvons pour finir au beau milieu de tous les fétards, espagnols et touristes, tous bourrés en cette heure matinale. A peine arrivés dans le centre, un jeune homme nous aborde en anglais-espagnol. Il est bourré biensûr et nous propose de nous faire visiter la ville. Nous acceptons avec joie et suivons notre guide qui, ravi d'avoir de nouveaux amis, nous mène voir les meilleurs monuments en commentant chaque rue, chaque place et chaque bâtisse. Nous terminons dans une Chocolaterìa pour reposer nos jambes et nos pieds en buvant un bon chocolat chaud épais. Nous apprenons à mieux connaître notre nouvel ami, José -ou pépé-, un péruvien installé ici depuis 8 ans, qui fait de nous ses invités en nous payant tout, et en répétant qu'il n'a aucune mauvaise intention mais qu'il a simplement envie de se faire des amis. Il est amoureux de la France est craque littéralement dès qu'il nous entend parler français, cette langue si belle et si mélodieuse! Il gagne rapidemment notre confiance absolue et notre amitié sincère. Moi, je me régale de parler espagnol et David se lance aussi en discutant avec José et en progressant à vue d'oeil. Nous faisons part à José de notre désir de voir Tolède et il se propose de nous y amener, vu que c'est son jour de congé. Nous quittons donc le centre pour aller chez lui où il vit avec son frère, sa cousine, sa belle-soeur et un ami. Il est alors 7 heures du mat. Nous nous endormons sur son canapé et 2 heures après, nous voilà repartis pour la gare de l'est. Nous sommes crevés mais ravis.
Les deux heures de train pour rejoindre Toledo nous permettent à tous les trois de continuer la nuit. Puis, la visite de la ville nous enchante. Quelques photos pour résumer ce lieu, révélateur du syncrétisme arabo-chrétien qu'a connu l'espagne :
José, dans le train A 17 heures, nous sommes de retour à Madrid, récupérons les sacs chez José et faisons nos adieux à notre ami en promettant de lui rendre son accueil le jour où il viendra en France. Et maintenant, qu'est ce qu'on fait? Quel jour on est? Depuis combien de temps sommes nous ici? Quelle journée! Elle a au moins durée 30 heures celle-là non?! On récapitule ensemble les faits: 1. Il est évident que nous abandonnons l'idée du Stop et que nous comptons désormais sur les transports en commun. 2. Si on ne veut pas trop dépasser le budjet prévu, le reste de notre argent doit nous servir à rentrer à Perpignan. 3. Nous sommes crevés et affamés. Les nerfs nous lâchent et il ne faut pas les laisser gâcher ce superbe séjour. 4. La seule compagnie aérienne abordable pour rentrer en France est Easyjet mais il n'y a pas de vols avant dimanche. 5. Un bus part ce soir pour Barcelone. Coût: 25 euros par personne. 6. J'ai plus de pieds. On hésite un peu, ce n'est pas tous les jours qu'on est à Madrid et c'est dommage de passer
autant de temps dans les transports que dans la ville de destination. Mais d'un autre côté, on a bien profité de la capitale et c'est clair qu'on est physiquement morts. Nous décidons finalement de prendre le bus pour Barcelonne. Il part à 1 heure du mat. ce qui nous laisse encore un peu de temps à Madrid. Après avoir acheté les billets, nous nous rendons au Parc del Retiro où nous nous cuisinons un bon plat de riz qui remplit bien nos ventres vides. Puis, nous profitons des 3 heures qu'il nous reste pour marcher dans les rues, prendre un dernier café sur la place de la Puerta del Sol. Adios Madrid, nous re-voilà dans un bus où cette fois, nous n'avons aucun mal à nous endormir. Jeudi 22 février: Représentation: L'Espagne a une superficie de 505 990 km2, soit à peine 8% plus petite que la France. Conviction: L'autostop ne marche pas du tout et les routes reliant les villes sont désertiques. Projet: Rentrer à Perpignan et dormir. Nous arrivons à Barcelonne à 8h30 et prenons immédiatement un bus pour Perpignan. Ce fut donc quatre jours de fou et c'était génial. Madrid est une super ville. On admettra cependant que le voyage idéal ne consiste pas à mettre 70% des dépenses dans les trajets, ni à passer 60% du temps sur la route. on fera mieux la prochaine fois! Buena noche.