Les meilleures pratiques de gestion. Opérations de lavage de véhicules



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Les meilleures pratiques de gestion Opérations de lavage de véhicules Préparé par l Institut canadien des produits pétroliers (ICPP) Mars 2004 DÉCLARATION DE DÉSISTEMENT Ni l ICPP ni aucun de ses membres ayant participé à la préparation, à la production ou à la publication de ce rapport ne seront tenus responsables d un texte ou d une omission résultant en perte, dommage ou blessure de quelque nature que ce soit à quiconque fait usage de ce rapport.

Table des matières Page 1.0 Introduction 3 1.1 Pourquoi s intéresser aux opérations de lavage de véhicules? 3 2.0 Sommaire des exigences réglementaires 3 2.1 Gouvernement fédéral 3 2.2 Gouvernements provinciaux 3 2.3 Gouvernements régionaux et municipaux 4 2.4 Rejets interdits 4 2.5 Inspection et entretien des séparateurs eau-hydrocarbures et des fosses à sédiments 5 2.6 Intervention en cas de déversement 6 2.7 Tenue et conservation des dossiers 6 3.0 Les meilleures pratiques de gestion 7 3.1 L équipement et les matériaux 7 3.2 La formation des employés 8 3.3 La signalisation 8 3.4 L entreposage des produits chimiques 8 3.5 L entretien général 9 3.6 Les déchets de bureau non dangereux 9 4.0 Glossaire 9 Annexe 11

1.0 Introduction Les meilleures pratiques de gestion (MPG) décrites dans ce document visent à aider les exploitants des installations de lavage de véhicules des compagnies membres de l ICPP à minimiser les effets de leurs opérations sur la qualité des eaux usées déversées dans les égouts. Les meilleures pratiques de gestion (MPG) constituent un document qui, une fois adopté par une municipalité et intégré à sa réglementation, s avère un outil de gestion alternatif efficace pour les rejets aux égouts. Il ne devrait y avoir aucune incompatibilité entre les MPG et les lois ou les réglementations fédérales ou provinciales et/ou les règlements municipaux. Les lois, la réglementation et/ou les règlements ont préséance sur les MPG. Le présent document traite des lavages de véhicules suivants : les installations de lavage d automobiles et/ou de camions commerciaux et d équipement lourd ainsi que tout autre lavage de l extérieur des véhicules, soit les tunnels de lavage, les lavages par brosses, les lavages libreservice et les lavages à la main des organismes de charité. Les volumes et débits d eaux usées de chaque installation peuvent varier, tout comme l équipement de contrôle des déversements et le plan de prévention de la pollution en place. 1.1 Pourquoi s intéresser aux opérations de lavage des véhicules? Les eaux usées venant d un lavage de véhicule ne sont pas contaminées habituellement. Cependant, les sédiments accumulés peuvent contenir des concentrations de contaminants équivalentes à une boue de déchets réglementés. De plus, les eaux usées peuvent contenir des métaux, des teneurs élevées d huiles et de graisses et des niveaux inacceptables d acides et de produits alcalins. 2.0 Sommaire des exigences réglementaires 2.1 Le gouvernement fédéral Un exploitant peut violer la Loi sur les pêches du gouvernement fédéral en se branchant de façon inadéquate aux égouts sanitaires ou pluviaux ou en produisant un écoulement de surface susceptible de verser des substances dans les cours d eau locaux. Toutes les eaux usées devraient être dirigées vers les égouts sanitaires. Seules les eaux pluviales devraient être acheminées vers le système de collecte des eaux pluviales. 2.2 Les gouvernements provinciaux Les réglementations provinciales exigent qu on rapporte tout déversement susceptible d être polluant. Les réglementations précisent les substances visées et les quantités minimales à rapporter. Le personnel de l installation devrait comprendre ces exigences et inscrire dans le plan d intervention d urgence de l installation les numéros de téléphone à composer pour rapporter le déversement. Les Codes de prévention des incendies des provinces ou les Codes de manipulation des carburants décrivent les exigences visant l entreposage, la manipulation et l identification des produits pétroliers. On y définit également les exigences s appliquant à la prévention, au confinement et au nettoyage des déversements. Certaines provinces exigent l obtention d un permis ou d une approbation avant de procéder à l installation d équipement comme un séparateur eau-hydrocarbures se vidant dans les égouts pluviaux ou directement dans l environnement.

Les lois ou réglementations provinciales touchant la santé et la sécurité au travail définissent les exigences touchant la formation du Système d information sur les matières dangereuses utilisées au travail (SIMDUT), y compris l étiquetage, l entreposage et la conservation de dossiers sur les produits chimiques. Les réglementations provinciales sur les déchets s accompagnent d un ensemble d exigences pour certains types de déchets. Dans le cadre des MPG, ces réglementations peuvent viser les produits pétroliers récupérés par suite d un déversement ou de l entretien du séparateur eauhydrocarbures, les boues retirées des séparateurs eau-hydrocarbures ou les absorbants usés. 2.3 Les gouvernements régionaux et municipaux Règlements sur l utilisation des égouts Les gouvernements municipaux ou régionaux ont le pouvoir de réglementer les rejets vers les égouts sanitaires ou pluviaux de leur territoire. Ces règlements visent à protéger : tous les milieux aquatiques récepteurs; la santé et la sécurité publique; le réseau d égout; les procédés de traitement des eaux usées; la qualité des biosolides; et la prévention de la pollution et le recours à des pratiques responsables de gestion des déchets. Les règlements exigent souvent que les compagnies obtiennent un permis de rejet des déchets avant de rejeter leurs eaux usées dans les égouts municipaux ou qu elles fournissent une description de leurs installations à la municipalité. 2.4 Rejets interdits Les opérations de lavage des véhicules ne devraient pas rejeter dans les égouts les déchets non domestiques contenant : des déchets interdits, soit tout matériel susceptible de déclencher un incendie ou une explosion, engorger les égouts, répandre des odeurs ou corroder ou endommager le réseau d égout; des déchets spéciaux, soit tout matériel réglementé par la réglementation provinciale comme la peinture usée, les matériaux inflammables, les acides et l antigel; l eau non contaminée en quantités dépassant deux mètres cubes par jour. (L eau non contaminée occupe un précieux espace qui pourrait servir à la manipulation des eaux usées.) les déchets à usage restreint et définis dans le règlement municipal approprié (50 mg/l pour le fer, 0,2 mg/l pour l ensemble des xylènes et 350 mg/l pour le total des solides en suspension, p. ex.); les concentrations d huiles et de graisses de plus de 50 mg/l les eaux usées provenant du nettoyage des moteurs; les déchets liquides transportés par camion; les déchets provenant du nettoyage de tapis; les déchets provenant des véhicules de plaisance;

les eaux usées provenant du lavage ou du nettoyage des chiffons imprégnés d huile; les eaux pluviales telles que définies dans le règlement, soit la pluie, la neige, la giboulée et la grêle. (L aire de lavage devrait contenir les eaux pluviales et empêcher les gouttières de s écouler dans le réseau d égout; l eau souterraine contaminée telle que définie par la réglementation applicable. (L élimination des eaux souterraines traitées exige habituellement un permis provincial ou une autorisation.) 2.5 Inspection et entretien des fosses à sédiments et des séparateurs eau-hydrocarbures La plupart des installations de lavage de véhicules possèdent une ou plusieurs fosses à sédiments dont certaines sont dotées d un séparateur eau-hydrocarbures. Les travaux d inspection et d entretien devraient respecter les lignes directrices suivantes : Les points de prélèvement devraient être facilement accessibles en tout temps. Un point de prélèvement peut être tout simplement une ouverture en «T» ou une ouverture pour un point de prélèvement de pompe. Les installations d interception devraient être inspectées quatre fois par année. Les préposés devraient mesurer la profondeur des boues accumulées au fond et des huiles de surface. Les solides accumulés dans les fosses à sédiments ne devraient jamais dépasser 75 % de la hauteur mouillée de la fosse de sédimentation. (Au fur et à mesure que les solides s entassent au fond de la fosse, l efficacité de celle-ci diminue et la possibilité de laisser échapper de la boue dans l intercepteur augmente.) Les solides entassés dans le séparateur eau-hydrocarbures ne devraient pas dépasser 15 cm de hauteur ou 25 % de la surface mouillée du séparateur eau-hydrocarbures, selon le moindre des deux. Les huiles et les graisses flottant dans le séparateur ne devraient pas dépasser 5 cm ou 5 % 1 de la hauteur mouillée du séparateur eau-hydrocarbures, selon le moindre des deux. Comte tenu de la nature volatile de certaines huiles, solvants et carburants, il ne faudrait pas laisser ces matériaux s accumuler pour des raisons de santé et de sécurité. (De plus, l efficacité de l intercepteur décroît à mesure qu augmentent les niveaux de matériaux flottants.) Les installations d interception devraient être nettoyées dans les sept jours si une inspection a démontré que les quantités dépassent les critères notés dans les trois points ci-dessus. Les fosses à sédiment et séparateurs eau-hydrocarbures devraient être nettoyés au moins à tous les six mois. Les fosses à sédiment et séparateurs eau-hydrocarbures à trois compartiments devraient être nettoyés au moins une fois par année, peu importe la quantité d huiles et de solides présente. Une telle pratique fait en sorte que les installations d interception reçoivent un entretien minimum de façon régulière. 1 Comme les séparateurs possèdent diverses formes et capacités, les niveaux maximums recommandés par le fabricant peuvent, comme alternative, être utilisés en ce qui a trait aux niveaux maximums acceptables d huiles et de graisses flottant à la surface.

Lorsque les installations d interception font l objet d un nettoyage, on ne devrait pas éliminer huiles, graisses et solides dans un égout branché à un réseau d égout ou à un endroit susceptible de se déverser dans un égout pluvial ou dans un cours d eau. Le nettoyage ne peut être confié qu à un récupérateur de déchets reconnu et détenant un permis provincial. De l eau chaude, des détergents, des solvants ou d autres agents chimiques ne devraient pas être utilisés pour expulser l huile du séparateur eau-hydrocarbures. 2.6 Intervention en cas de déversement Toutes les opérations de lavage de véhicules avoir leur plan d intervention reconnu en matière de déversement, et celui-ci devrait être vérifié annuellement. Le plan d intervention en cas de déversement devrait être affiché à un endroit bien en vue, mais ne pas être exposé au regard du public à cause du caractère privé des renseignements concernant les intervenants. On devrait pouvoir compter en tout temps sur du matériel et sur des approvisionnements de récupération suffisants. Tout déversement devrait être nettoyé immédiatement. Si une quantité de plus de deux litres est déversée dans les installations d interception, on devrait en faire l inspection sans tarder et, au besoin, les nettoyer avant de rejeter les eaux usées de l opération. 2.7 Tenue et conservation des dossiers L exploitant d une installation de lavage de véhicules conservera des dossiers pour démontrer la diligence raisonnable et le respect des exigences en matière de MPG. Des dessins et spécifications techniques de la fosse de sédiments et du séparateur eauhydrocarbures devraient être disponibles en trois jours ouvrables. (Certain dessins sont classés au bureau régional ou au siège social et non sur le site même). Ces documents devraient être conservés pendant toute la période durant laquelle est exploitée une installation de nettoyage. Les exploitants devraient conserver des dossiers complets et à jour sur les inspections des installations d interception et de la procédure d entretien durant les deux années suivant la date d une inspection ou de travaux d entretien. On retrouve dans ces dossiers : les dates d inspection ou des travaux d entretien; la description de l inspection et des travaux d entretien; la profondeur mesurée du matériel sédimenté; la profondeur mesurée du matériel flottant; le type et la quantité de matériel retiré des installations d interception; et la date à laquelle le matériel a été transporté à une autre compagnie ou à une autre installation.

L exploitant devrait conserver sur place ou au bureau régional des dossiers sur les déchets éliminés hors du site et ce, pendant une durée minimale de deux ans après la date d élimination des déchets. Le dossier devrait fournir le nom de la compagnie qui en prend charge, la date d élimination ainsi que le type et la quantité de déchets. En cas de vente ou de changement d exploitant, l ancien exploitant remettra au nouveau responsable tous les dossiers relatifs à l élimination des déchets des deux dernières années ou plus. On trouvera en annexe des exemples de registres de sites équipés de fosses de sédimentation et ou de séparateurs eau-hydrocarbures. Ces registres peuvent être adaptés à votre installation ou remplacés par un autre système de conservation de dossiers. 3.0 Les meilleures pratiques de gestion Les meilleures pratiques de gestion (MPG) sont des activités visant à aider les exploitants à réduire les quantités de contaminants déversées dans l environnement, à respecter la réglementation et à améliorer leurs pratiques de gestion des déchets. Les MPG s appuient sur le principe de la prévention de la pollution. Celui-ci met l accent sur la réduction et l élimination des polluants et des matières toxiques à la source plutôt que de les éliminer d un courant de déchets contenant diverses substances. La priorité devrait respecter la hiérarchie suivante de prévention de la pollution : Éviter d utiliser des produits ou des matériaux polluants et favoriser leur élimination ou leur substitution. Utiliser moins de produits ou de matériaux polluants. Éliminer ou réduire la production de sous-produits polluants. Réutiliser et recycler les sous-produits polluants. Récupérer l énergie des sous-produits polluants. Confiner et traiter les sous-produits résiduels polluants. Restaurer les sites contaminés. Les MPG suivantes aideront les responsables du lavage de véhicules à réduire les quantités de contaminants entrant dans le réseau d égout, à respecter la réglementation, à augmenter l efficacité de leurs opérations et à réduire leurs dépenses en appliquant les principes de la prévention de la pollution. Les exploitants sont invités à influencer leurs fournisseurs en exigeant des produits de nettoyage moins toxiques et en effectuant leurs achats auprès de fournisseurs acceptant de recycler les matériaux et les contenants vendus. 3.1 L équipement et les matériaux Connaître la nouvelle technologie éprouvée parce que les fournisseurs tiennent compte des questions environnementales quand ils mettent au point et fabriquent leurs produits. Avant de se lancer dans de nouvelles opérations, niveler le site pour empêcher l eau pluviale d entrer dans les installations d interception. N utiliser que des produits nettoyants biodégradables, à faible teneur en phosphates et à base d eau. Éviter, dans la mesure du possible, d utiliser des produits halogénés, des hydrocarbures aromatiques, des hydrocarbures chlorés, des nettoyants à base de pétrole ou des composés phénoliques. (La fiche du SIMDUT indique si ces substances sont présentes ou non dans le produit nettoyant.) Utiliser des nettoyants à ph compris entre 5.5 et 9.5 à l application (c.a.d. après dilution) pour minimiser la dissolution des métaux. (Consulter le SIMDUT.)

3.2 La formation des employés Faire en sorte que tous les employés possèdent la formation voulue dès le premier jour et chaque fois qu on installe un nouvel équipement ou qu on met en œuvre une nouvelle procédure. Les employés devraient bien connaître les dangers associés au matériel utilisé ainsi que les sources de contamination possibles (SIMDUT). S assurer que les employés connaissent le plan du site et l emplacement du bassin récepteur. S assurer qu ils effectuent les travaux d entretien et qu ils comprennent la procédure de compte rendu. S assurer que tous les travailleurs connaissent le plan d intervention en cas de déversement et qu ils possèdent la formation voulue pour l exécuter. Documenter toute la formation offerte aux employés et conserver les dossiers pour une période minimale de deux ans après la fin de l emploi d un travailleur, soit la date et le lieu de la formation, les sujets abordés, les résultats des tests s il y a lieu et le nom du formateur. 3.3 La signalisation Les installations de lavage libre-service devraient indiquer clairement qu ils servent à laver l extérieur des véhicules. Il est interdit d y effectuer d autres travaux d entretien ou de nettoyage comme la vidange d huile et le nettoyage du moteur. (Les aires de lavage interdisent le nettoyage des moteurs parce que les solvants utilisés pour enlever l huile et la saleté du moteur pourraient entrer dans l égout.) Aux lave-auto libre-service, des panneaux devraient indiquer clairement que l utilisation de produits nettoyants venant de l extérieur est interdite parce qu ils peuvent provoquer des réactions chimiques inconnues et nuire aux fosses à sédiment et séparateurs eauhydrocarbures. Si les moteurs et les pièces de moteur sont lavés sur place, on devrait collecter les eaux usées dans un réservoir distinct et en disposer adéquatement parce que l eau devient alors un déchet spécial. Ces eaux usées ne devraient pas être rejetées dans le séparateur eau-hydrocarbures ou dans les égouts pluviaux. Ne jamais déverser les déchets dans les drains, dans l eau de surface ou sur le sol. Ne jamais laver un déversement au jet d eau. 3.4 L entreposage des produits chimiques Entreposer les matériaux comme les détergents, les autres produits de nettoyage, les graisses et les huiles de lubrification dans des contenants appropriés et leur apposer une étiquette conforme au SIMDUT. On devrait obtenir la plus récente fiche signalétique SIMDUT pour chaque produit. Les employés devraient en connaître le contenu et savoir où la trouver en tout temps. Entreposer les matériaux inflammables et combustibles dans des cabinets ou dans des barils résistants au feu. Maintenir une distance appropriée entre les différents produits chimiques pour prévenir la contamination par mélange ou des réactions chimiques.

3.5 L entretien général Veuillez consulter les MPG relatives aux «eaux de ruissellement des installations pétrolières» pour l entretien général des surfaces de drainage. Afficher bien en vue les règles relatives au lavage des véhicules pour que les clients les respectent. 3.6 Les déchets de bureau non dangereux Choisir les produits les moins emballés et possédent la plus grande proportion de matériaux recyclables. Recycler les déchets de bureau, les vieux papiers, les canettes d aluminium, les journaux, le verre, le carton et les contenants de plastique dans le cadre du programme local de recyclage. Si l installation partage ses locaux avec d autres entreprises, demander au gestionnaire immobilier si des programmes de recyclage ont été mis en œuvre dans l édifice. 4.0 Glossaire Code de pratique: Un document de réglementation préparé par l organisme responsable et décrivant les normes obligatoires de rejet dans les égouts sanitaires que devraient respecter certains secteurs industriels, institutionnels ou commerciaux précis. Contaminant : Il s agit d une substance qui n est pas présente naturellement dans l environnement ou qui est présente en grandes quantités, ce qui, si en concentration suffisante, pourrait nuire à la santé humaine, à la flore, à la faune et/ou à l environnement. Déchet de nettoyage de tapis : Un ensemble de déchets solides et liquides transportés par l eau et produits par le nettoyage des tapis ou des meubles. Ces déchets sont recueillis dans un bac à eaux usées mobile ou rejetés dans un égout, dans une fosse septique ou dans un bac. Déchet spécial : Tout produit chimique, composé, mélange, substance ou article définis dans la réglementation de l autorité responsable. Déchets liquides transportés : Tout déchet collecté et transporté à partir du site d origine par des moyens autres que le rejet dans un égout. Ces déchets ne comprennent pas les boues, les déchets des véhicules de plaisance, les déchets venant du nettoyage des tapis ou les déchets des navires ou des bateaux. Eaux usées : Les eaux utilisées ou consommées par une collectivité ou une industrie. Effluent : Le liquide provenant d une installation ou d une résidence et se déversant dans un réseau d égout ou dans un cours d eau. Égout pluvial : Un tuyau, un conduit, un drain ou tout autre matériel ou équipement servant à la collecte et à la transmission de l eau pluviale ou de l eau non contaminée. Égout sanitaire : Un système de collecte des eaux usées domestiques, commerciales, institutionnelles et industrielles ou un mélange de celles-ci.

Fosse de sédimentation : Une fosse monoétape ou une technologie équivalente utilisée pour éliminer au moins 99 % de particules grossière et des solides de l eau usée avant qu elle n entre dans la chambre de séparation d un séparateur eau-hydrocarbures ou dans l égout sanitaire. Hauteur mouillée : La profondeur entre la ligne d eau statique et le fond de l intercepteur des graisses. Huiles et graisses : Substances organiques récupérables au moyen des méthodes décrites dans le «Standard Methods» (voir glossaire), et/ou dans les procédures autorisées par le gestionnaire. Ces substances comprennent, entre autres, les hydrocarbures, les esters, les gras, les huiles, les cires et les acides carboxyliques à poids moléculaire élevé. Installations d interception : Toute installation citée dans un code de pratique et conçue pour intercepter les déchets. Métaux lourds : Des éléments métalliques possédant un poids atomique élevé comme l argent, le fer, le zinc, le cuivre, le plomb, le mercure, le cadmium et l arsenic. Ils sont persistants dans l environnement, peuvent s accumuler dans la chaîne alimentaire et dans les boues des installations d interception des déchets et peuvent nuire à la santé des organismes. Milligrammes par litre (mg/l) : Le poids d une substance en milligrammes dans un litre d eaux usées (peut aussi être traduit en parties par million ou ppm). Plan d intervention en cas de déversement : Un plan rédigé à l intention de l exploitant pour l aider à intervenir en cas de déversement sur un site de lavage de véhicules. Le plan devrait définir au moins les rôles et responsabilités de l intervention en cas de déversement, fournir les noms et numéros de téléphone des personnes-ressources des organismes touchés ainsi qu une liste de vérification de tout l équipement d intervention en cas de déversement. Prévention de la pollution : L utilisation de procédés, de pratiques, de matériaux et d énergie permettant d éviter ou de minimiser la création de déchets et autres polluants, et leurs dispersements. Standard Methods : L édition la plus récente de Standard Methods for the Examination of Water and Wastewater préparé et publié à intervalles irréguliers par l American Public Health Association, l American Water Works Association et la Water Environmental Federation. Véhicule : Un véhicule tel que défini par la loi du gouvernement concerné. La Loi des véhicules moteurs de la Colombie-Britannique et les amendements qui y sont apportés en sont un exemple.

Annexe LES MEILLEURES PRATIQUES DE GESTION: L INSPECTION MENSUELLE (pour les sites possédant une fosse à sédiments ou un séparateur eau-hydrocarbures) Date Inspection des fosses à sédiments et/ou séparateur eau-hydrocarbures Épaisseur des sédiments Épaisseur des huiles et (cm) graisses (phase flottante)(cm) Initiales * Y a-t-il un séparateur eau-hydrocarbures à votre site? Oui Non Si oui, compléter la colonne Mesure de l épaisseur des huiles et graisses (phase flottante)

L exploitant d une installation de marketing de produits pétroliers devrait voir au respect de toutes les lois, de toutes les réglementations et de tous les règlements fédéraux, provinciaux et municipaux relatifs au rejet d effluents dans les réseaux d égout. Les meilleures pratiques de gestion devraient être mises en œuvre pour aider les exploitants à éviter que des substances dangereuses entrent dans les réseaux d égout. Les meilleures pratiques de gestion (MPG) constituent un document qui, une fois adopté par une municipalité et intégré à sa réglementation, s avère un outil de gestion alternatif efficace pour les rejets aux égouts. Il ne devrait y avoir aucune incompatibilité entre les MPG et les lois ou la réglementation fédérales ou provinciales et/ou les règlements municipaux. Les lois, la réglementation et/ou les règlements ont préséance sur les MPG. Ces renseignements devraient être affichés dans l aire de travail, dans un endroit bien en vue et facilement accessible à tous les employés. Inspection et entretien des fosses de sédimentation et des séparateurs eau-hydrocarbures La plupart des installations de lavage de véhicules possèdent une ou plusieurs fosses à sédiments dont certaines sont dotées d un séparateur eau-hydrocarbures. Les travaux d inspection et d entretien devraient respecter les lignes directrices suivantes : 1. Les points de prélèvement devraient être facilement accessibles en tout temps. 2. Les installations d interception devraient être inspectées quatre fois par année. Les préposés devraient alors mesurer la profondeur des boues accumulées au fond et des huiles de surface. 3. Les solides accumulés dans les fosses à sédiments ne devraient jamais dépasser 75 % de la hauteur mouillée de la fosse de sédimentation. (À mesure que les solides s entassent au fond de la fosse, l efficacité de celle-ci diminue et la possibilité d écouler de la boue dans l intercepteur augmente.) 4. Les solides entassés dans le séparateur eau-hydrocarbures ne devraient pas dépasser une hauteur de 15 cm ou 25 % de la hauteur mouillée du séparateur eau-hydrocarbures, selon le moindre des deux. 5. Les huiles et les graisses flottant dans le séparateur ne devraient pas dépasser 5 cm ou 5 % 2 de la hauteur mouillée du séparateur eau-hydrocarbures, selon le moindre des deux. Comte tenu de la nature volatile de certains solvants, huiles et carburants, on ne devrait pas laisser ces matériaux s accumuler pour des raisons de santé et de sécurité. (De plus, l efficacité de l intercepteur décroît à mesure qu augmentent les niveaux de matériaux flottants.) 6. Les installations d interception devraient être nettoyées dans les sept jours par suite d une inspection démontrant que les quantités dépassent les critères notés dans les trois points ci-dessus. 7. Lorsque les installations d interception font l objet d un nettoyage, on ne devrait pas éliminer huiles, graisses et solides dans un égout branché à un réseau d égout ou à un endroit susceptible de se déverser dans un égout pluvial ou dans un cours d eau. Le nettoyage ne peut être confié qu à un récupérateur de déchets reconnu et détenant un permis provincial. 8. De l eau chaude, des détergents, des solvants ou d autres agents chimiques ne devraient pas être utilisés pour expulser l huile du séparateur eau-hydrocarbures. 2 Comme les séparateurs eau-hydrocarbures possèdent diverses formes et capacités, les niveaux maximums recommandés par le fabricant peuvent, comme alternative, être utilisées en ce qui a trait aux niveaux maximums acceptables d huiles et de graisses flottant à la surface.

9. Aux lave-auto libre-service, un affichage approprié devrait indiquer clairement qu il est interdit de déverser dans un égout branché à un réseau d égout l huile provenant du lavage de moteurs, du liquide à freins, de l huile à transmission, de l antigel ou tout autre substance prohibée. Nettoyage d un déversement 1. Tous les déversements d hydrocarbures devraient être nettoyés avec des chiffons ou des absorbants et les éliminer conformément à la réglementation provinciale. 2. Les chiffons utilisés pour effectuer le nettoyage devraient être placés dans des récipients clos avant le ramassage et/ou le lavage. 3. Les absorbants utilisés pour effectuer le nettoyage devraient être placés dans des récipients clos avant d être éliminés par un entrepreneur détenant un permis gouvernemental. Savons et produits chimiques utilisés pour laver les véhicules 1. Entreposer les produits de nettoyage de véhicules comme les détergents, les cires et autres agents de nettoyage ainsi que les produits de lubrification de la machinerie dans des contenants portant une identification conforme au SIMDUT. On devrait obtenir la plus récente fiche signalétique SIMDUT de chaque produit. Les employés devraient en connaître le contenu et savoir où la trouver en tout temps. WAX