Atelier. «Classements, évaluation et assurance qualité : des modèles différenciés» www.univ-nantes.fr. AUF - 7 Mai 2013

Documents pareils
CampusFrance. Classements internationaux : les impacts sur les établissements et la mobilité internationale

Quel enseignement supérieur demain?

éditorial n 3 Mai 2011 Article Trimestriel Programme d Urgence : pour une meilleure évaluation de l Université marocaine

Métriques, classements et politique scientifique des Etablissements

CAMPUS FRANCE. Mai L impact des classements internationaux des établissements d enseignement supérieur en France et dans le monde

Licence professionnelle Maîtrise des énergies renouvelables et électriques

LES CLASSEMENTS MONDIAUX D UNIVERSITÉS ET LEUR IMPACT

Guide pour la rédaction du rapport d auto-évaluation

Tremplin pour l Entrepreneuriat Étudiant

Les universités marocaines et les classements internationaux : réflexion et défis à relever (cas de l UCA)

Licence professionnelle Bibliothécaire

SMBG Dossier de presse

La mondialisation qu on évoque souvent après

RÉSUMÉ DU PLAN STRATÉGIQUE DE RECHERCHE ( ) Une culture de l excellence en recherche et en développement

SMBG-EDUNIVERSAL Dossier de presse

Rapport d évaluation du master

Le marketing stratégique

IMPACT OU ILLUSION? LA PLACE DES CLASSEMENTS STRATÉGIES ET PROCESSUS INSTITUTIONNELS : DANS LES EUA PUBLICATIONS 2014

DOSSIER DE 2014/2015

Simplifier vos projets d avenir

Licence professionnelle Commerce en banque-assurance

CONTRIBUTION APPRENTISSAGE ESC CLERMONT

ATELIER : Développer ses réseaux un atout pour votre recherche de stage ou d emploi

SMBG Dossier de presse

Mise en place d une politique institutionnelle d archives ouvertes

Etudier en France. 1. Actualités. Lettre d'information

LE ROLE DES ECOLES D INGENIEURS DANS LE DEVELOPPEMENT DES PME PMI. L EXEMPLE DE L UTC

Licence professionnelle METINET : Concepteur et Gestionnaire de Sites Internet

LE POLE UNIVERSITAIRE PRIVE ANGLOPHONE D'EXCELLENCE. Mediterranean School of Business Mediterranean Institute of Technology

CONTRIBUTION DU CONSEIL DES CENTRES DE FORMATION DE MUSICIENS INTERVENANTS (CFMI)

LUNDI DE LA SORBONNE : Lundi 6 février Conjuguer un diplôme à l international, quelle valeur ajoutée pour l insertion professionnelle?

BREST LILLE LYON NICE ROUEN

BAROMETRE «Managers de Transition 2015»

Proposition de DÉCISION DU PARLEMENT EUROPÉEN ET DU CONSEIL

Rapport d évaluation du master

Devenez expert en éducation. Une formation d excellence avec le master Métiers de l Enseignement, de l Education et de la Formation

TAXE D APPRENTISSAGE 2015

INDUSTRIELS, FAITES LE CHOIX DE LYON! Salon Industrie Lyon 8 Avril 2015

Etre le partenaire de la réussite des hommes et des organisations. Taxe d apprentissage.

Licence professionnelle Administration et gestion des entreprises culturelles de la musique et du spectacle vivant

Communication. Pour devenir un analyste critique et un stratège de la communication COMU. L École de Communication de l UCL CAMPUS UCL MONS

surfaces. Le ratio surfaces d enseignement/élèves est de 14.87m². Le ratio pour les agents administratifs est de 18,22 m²/agent.

DOSSIER DE PRESSE SEPTEMBRE Contact : Andrew MILLER a.miller@ieseg.fr

Master in Economics and Business

EMLYON. Janvier

La Chaire Accenture Strategic Business Analytics de l ESSEC

Cursus manager dirigeant Un nouvel élan pour votre carrière, un diplôme de Haut Niveau

Dauphine Junior Conseil Junior-Entreprise de l Université Paris-Dauphine

L évolution (révolution) du métier d enseignant-chercheur est-elle favorable à une plus grande employabilité?

L Enseignement. Supérieur. en Europe

L UNIVERSITÉ CHOISIE

SPECIALISATIONS DU MASTER GRANDE ECOLE

SMBG Dossier de presse

DOSSIER DE PRESSE SEPTEMBRE Contact : Manon Duhem m.duhem@ieseg.fr

- 1 - Calendrier 2016 des Formations Diagnostiqueur immobilier Titre II

Bologne à l EPFL. Réforme de Bologne Implications pour l EPFL. Prof. Dominique Bonvin, Doyen Bachelor-Master

EMLYON Business School Préparer des entrepreneurs pour le monde

SOUTIEN AUX PUBLICATIONS SCIENTIFIQUES FRANCOPHONES PÔLE STRATÉGIQUE «FRANCOPHONIE UNIVERSITAIRE ET LANGUE FRANÇAISE» DEMANDE DE CONTRIBUTION 2016

KEDGE BACHELOR. facebook.com/kedgebs 3 ANS POUR S OUVRIR TOUTES LES PERSPECTIVES

SMBG Dossier de presse

DEPARTEMENT ARTS, LETTRES ET LANGUES ANNEE UNIVERSITAIRE

PRÉSENTATION PRÉSENTATION!

ADMINISTRATION (BI COMMERCE ET GESTION)

VALIDATION DES FORMATIONS DOCTORALES FICHE DE SUIVI. Année universitaire

10 septembre Rentrée à l Université Toulouse 1 Capitole

Campus PLM de Córdoba

Licence professionnelle Lean manufacturing

ACADÉMIE INTERNATIONALE DE MANAGEMENT EN HÔTELLERIE & TOURISME

I I H E M DOSSIER D INSCRIPTION

La construction du projet associatif. un outil d aide à la structuration

Rapport d évaluation du master

SMU MEDITERRANEAN. SOUTH MEDITERRANEAN UNIVERSITY Première Université Anglophone en Tunisie (Depuis 2002)

SOLIDARITÉS CIL-PASS ASSISTANCE. présentation du CIL-PASS ASSISTANCE schéma d ensemble bénéficiaires. aides :

Guide de l'audit interne de l'établissement d'enseignement supérieur version n 1 novembre 2012

La publication d un classement

Université d Ottawa. ÉCOLE de GESTION TELFER. La haute performance. Ça part d ici : le MBA Telfer

CAMPAGNE ENSEIGNANTS-CHERCHEURS 2015

La suppression du poste de gardien

Arts, Lettres, Langues. Langues, Littératures et Civilisations Etrangères (LLCE) spécialité Anglais

Etudes de marché. Approche méthodologique & cas pratiques. 25 janvier Yves DE FINA

EVALUATION DES SERVICES GUIDE A L INTENTION DE LA CHEFFE OU DU CHEF DE SERVICE ET DE SES COLLABORATRICES ET COLLABORATEURS

ATELIER Forces et faiblesses de la protection sociale au Bénin

BULLETIN D INSCRIPTION Réponse souhaitée pour le 30 octobre 2014 dernier délai par mail à l adresse suivante : aurelie.rojewski@artoiscomm.

Conseil pour la promotion de Master IGEL

GLION EN BREF. Mme Alexia Robinet Responsable Senior des Relations Publiques Internationales

Notre mission : Faciliter l'export Un atout en PLUS

DOSSIER DE PRESSE NOVEMBRE Contact : Manon Duhem - m.duhem@ieseg.fr

Télécom École de Management PROGRAMME GRANDE ÉCOLE #B E T HE N EXT O NE

Rapport d évaluation du master

I. Les points essentiels abordés en introduction par P. VINARD (IGEN)

«L intelligence économique dans les business models des entreprises : où en sommes-nous?»

Section des Formations et des diplômes

Rapport d évaluation de la licence professionnelle

Rapport d évaluation du master

DEUTSCH-FRANZÖSISCHE SOMMERUNIVERSITÄT FÜR NACHWUCHSWISSENSCHAFTLER 2011 CLOUD COMPUTING : HERAUSFORDERUNGEN UND MÖGLICHKEITEN

Mutualisation des compétences

Carmen Rousseau MBSI Bibliothécaire

Investir l excellence et la solidarité

OBTENIR UN DOUBLE DIPLÔME À L EISTI

Transcription:

Atelier «Classements, évaluation et assurance qualité : des modèles différenciés» www.univnantes.fr AUF 7 Mai 2013 Fabrice CLERFEUILLE 1 er VicePrésident Université de Nantes, France Fabrice.clerfeuille@univnantes.fr

La chronologie des classements des Universités Origine nord américaine, il y a 30 ans Le Processus de Bologne préconise une priorité à l évaluation des systèmes d Enseignement Supérieur et de Recherche (ESR) Déploiement des systèmes d évaluation, tant privés que publics Problématique plus aigüe à l heure actuelle : Economie de la connaissance, Performance Mondialisation de l Enseignement supérieur Concurrence de plus en plus forte Liens entre la croissance économique et son système d ESR Clés d allocation des ressources Qualité Evaluation Classements 1

Des classements de plus en plus nombreux Classements internationaux Classement de l Université Jiao Tong de Shangaï (2003) Classement du Times Higher Education (2004) Classement de Newsweek Classement Ecole des Mines de Paris UMultirank, Classements nationaux US News and World Report,THEQS, Zeit, La Repubblica, Excelencia, Classements régionaux CHE Excellence Ranking, Classements disciplinaires Financial Times, Business Week, The Economist, Challenges, Classements bibliométriques, classements de présence sur internet, 2

La disparité des classements des Universités Classements internationaux vs nationaux Classements généraux vs thématiques Classements «publics» vs «privés» Classements objectifs vs subjectifs Classements globaux vs disciplinaires Classements pour les usagers vs les publics Classements outil de gouvernance vs outil de communication " Quels buts? Quel public cible? Les vraies questions : Quels principes de construction? Quels critères? Peu de points communs! Thèmes Indicateurs Pondération 3

Des critères très divers : un exemple Shangaï vs QS Shangaï Nombre d'anciens élèves ayant reçu un prix Nobel (sauf Paix et Littérature) ou une médaille Fields (10%) Nombre de professeurs de l'institution ayant reçu un prix Nobel ou une médaille Fields (20%) Nombre de chercheurs les plus cités tel que calculé par Thomson Scientific (20%) Nombre d'articles publiés dans les revues Nature et Science (20%) Nombre d'articles indexés par Thomson Scientific (20%) La réputation académique (40%) QS La réputation auprès des employeurs (10%) Le ratio étudiants/enseignants (20%) Le nombre de citations par enseignantchercheur (20%) Le ratio d enseignants internationaux (5%) Score total des cinq premiers indicateurs divisé par la taille du corps professoral (équivalent temps plein) (10%) Le ratio d étudiants internationaux (5%) 4

Les publics visés des classements Les Universités Attraction des meilleurs étudiants et enseignants Outil de gouvernance : priorités, allocation de moyens Evaluation des partenaires Les étudiants, futurs étudiants, familles Qualité de l enseignement Qualité des campus Emplois à la sortie Les Etats Allocation de moyens Structuration de l ESR Corrélations économiques Les milieux socioéconomiques Embauches privilégiées Développement de filières économiques Pépinières d entreprises 5

Les faiblesses des classements La légitimité des mesures Modèle multidimensionnel mais sur peu d indicateurs Recherche privilégiée «Big is beautiful» La pertinence de la méthode Choix arbitraire des critères, de leurs mesures et pondérations Manipulation sur les données d entrée Subjectivité de certains indicateurs L évaluation de la recherche Approches bibliométriques différentes Recherche anglophone privilégiée Disciplines mal notées par nature Des spécificités nationales absentes Eclatement de l ESR sur des établissements différents Organismes de recherche absents Nombre d Universités par pays non pris en compte 6

Quelle différenciation, une démarche en 3 étapes? Objectif 1 : Démarche qualité à créer, structurer, développer Diagnostic : Démarche SWOT Priorités stratégiques pour l établissement Valeurs cibles, suivi Objectif 2 : Evaluation Démarche qualité globale Evaluation externe Certifications : processus vs résultats Objectif 3 : Classements Après une démarche qualité globale et une évaluation externe! 7

L analyse SWOT, un outil d analyse de la qualité? ATOUTS POINTS DE VIGILANCE FORCES FAIBLESSES ORIGINE INTERNE L Université OPPORTUNITES MENACES ORIGINE EXTERNE Son environnement 8

Les axes stratégiques issus de l analyse SWOT Exemples : Axe stratégique N 1 : «Améliorer la mobilité entrante des étudiants étrangers» Axe stratégique N 2 : «Augmenter les partenariats avec des Universités partenaires» Axe stratégique N 3 : «Créer une démarche qualité au sein de l établissement» Axe stratégique N 4 : «développer les SHS au sein de l établissement» Etc. 9

Axe stratégique N 1 : objectif, indicateur et valeurs cibles Forces : XXX XXX Faiblesses : XXX XXX Constat Opportunités : XXX XXX Menaces : XXX XXX Objectif «Améliorer la mobilité entrante des étudiants étrangers» Indicateur et valeurs cibles Indicateur : Nombre d inscriptions d étudiants étrangers dans l année universitaire VC 0 : 3 % VC N+1 : 4 % VC N+2 : 6% 10

Axe stratégique N 1 : allocation de moyens Coûts : XXX XXX Financier Ressources propres : XXX XXX Apport partenaires : XXX XXX Subventions : XXX XXX Ressources humaines Enseignants, enseignants chercheurs Administratifs Surfaces utiles Immobilier Travaux nécessaires Système d Information Base de données Communication 11

Conclusion La démarche qualité, une nécessité pour tout établissement d ESR La performance, une base des modèles sociétaux actuels Des allocations de moyens à arbitrer quel que soit le niveau Une initiation par un diagnostic de la structure L émergence d axes stratégiques La mise en place d actions avec des valeurs cibles Une évaluation externe autour d une certification Une communication sur ses forces dans un contexte national Un choix de critères selon le public intéressé Une entrée dans les classements au terme d un long processus 12