Campagne Grande-Armée. «Les Cents-Jours» Extrait des mémoires de l Empereur Napoléon Premier. Jouée au Club de Meudon de Novembre 2009 à Octobre 2011



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Campagne Grande-Armée «Les Cents-Jours» Jouée au Club de Meudon de Novembre 2009 à Octobre 2011 Extrait des mémoires de l Empereur Napoléon Premier

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Journal de campagne de sa majesté impériale Encore une fois l Europe s est unie contre la France, alors que je venais pacifiquement corriger les torts de la restauration, les Monarchies européennes ont mobilisé leurs armées sur nos frontières. Le plan global arrêté en cette fin mai, est de rassembler les troupes sur la frontière Belge et de feindre un assaut sur Bruxelles mais en réalité de couper l anglais de ses bases avant de finir d exterminer le corps expéditionniare anglais puis de se rabattre sur le prussien, le tout avant l arrivée des austro-russes. Plan très (trop?) ambitieux. Grouchy commande l armée du Nord, Soult, l armée du centre et Rapp l armée de l Est. Figure 1: position des troupes au premier juin 1815

Chapitre Premier : Campagne de Belgique (Juin 1815) Du 1 au 4 juin 1815 Au cours de ces premiers jours de juin, les corps se sont rassemblés selon le plan arrêté, les bataillons de Gardes Nationaux convergent et s organisent. Gérard et son corps font une incursion dans les forêts belges sur leur route vers les Ardennes. Lecourbe tarde à appliquer ses ordres. Figure 2 Position des troupes au 5 juin 1815 matin Du 5 au 8 juin 1815 : Grouchy, commandant d Erlon, Reille et Pajol a franchit la frontière et pris possession sans combat d Ostende récemment abandonné par l armée anglaise se repliant devant notre avance. La garnison d Ostende composée de deux brigades hanovriennes en cours de mobilisation s est rendue à nos troupes. Soult et nous-même nous portant sur sa droite. Rapp, renforcé d un corps de gardes nationaux a quant à lui pris le contrôle de Mayence. Sa mission étant d aller couper les lignes de

communication prussiennes protégées par le corps allemand de l armée prussienne. Ou au moins de faire diversion. En cette matinée du 7 juin nous venons de recevoir une missive du Comte Gérard : «Du Comte Gérard, commandant le 4 corps d armée à sa Majesté l Empereur : 6 juin 1815 : Alors que je mettais mes troupes, alors stationnées à Houffalize en ordre de marche, mes reconnaissances m ont fait état d un corps prussien s approchant. Afin de ralentir leur avance, j établis des positions défensives dans le village et sur la rive sud de l Ourthe oriental afin de protéger le transport de mes bagages vers les Ardennes. Les prussiens se sont révélés être le 4 corps sous les ordres de Bulöw, leur avant-garde n arriva en vue d Houffalize qu en début d après-midi. La 1 brigade de la 14 division d infanterie a repoussé les assauts répétés sous un déluge de feu d artillerie et d obusiers. La 13 division a pour sa part vaillamment repoussé plusieurs charges de cavalerie qui avaient traversées l Ourthe à l Est de nos positions. A la tombée de la nuit, nous tenions toujours nos positions mais, afin d obéir aux ordres de sa Majesté, je mis mes hommes en marche pour rejoindre la position que vous m aviez demandé d atteindre pour le 8. Mes pertes sont marginales, le moral de mes troupes est au plus haut. Le prussien a pour sa part 3 brigades hors d état de combattre.» Par ailleurs les corps d observation et de douaniers continuent d avoir une activité intense sur le front de l Est afin d e masquer la concentration de nos troupes en Belgique

Figure 3 Positions au matin du 9 juin Du 9 au 12 juin 1815 Mons le 8 juin 1815, Les rapports de reconnaissance en avant de nos troupes sont décevants. L anglais occupe Gand et Bruxelles sans plus de précisions, cependant connaissant Wellington, il aura probablement positionné l essentiel de ses troupes près de Bruxelles pour nous empêcher de libérer la capitale belge. Les Prussiens bien moins habiles à masquer leurs déplacements ont clairement été repérés. Blücher accompagné de deux corps est à Namur. Sa colonne trop longue sur la route retient un corps à Liège. Bulöw campe à Bastogne et leur corps allié allemand ne s est toujours pas mis en route et reste sur la rive gauche du Rhin à protéger les dépôts allemands. Wellington et Blücher cherchant probablement une victoire rapide sur notre armée ont toutes les chances de venir droit sur mon QG de Mons avec leurs forces disponibles.

Par conséquent, le plan arrêté pour les prochains jours est le suivant : _ J attends les anglo-prussiens à Mons tout en fortifiant mes positions. _ J envoie Soult à la rencontre de Gérard et de la réserve de cavalerie pour qu il dirige mon aile droite et tombe dans leur flanc gauche au moment de la bataille à venir. _ Grouchy se portera vers nous avec ordre d engager tout contingent anglais en provenance de Gand, Si la voie est libre, il se portera sur le flanc gauche anglais. _ Rapp continuera sa mission en attaquant le corps allemand. Courrier de l aide de camp impérial à SM Impériale : «Koblenz, le 9 juin 1815 Sous les ordres du Lieutenant-général Rapp, notre 5 Corps d'armée renforcé de quelques brigades de nos valeureux Gardes Nationaux venus des Départements de l'est ont attaqué un Corps Allemand stationné dans les environs de Kobern alignant 24.000 hommes. Le Lieutenant-général Rapp, fidèle à sa réputation d'initiative et d'audace a attaqué sans attendre l'arrivée des Gardes nationaux, 2 villages fortifiés par l'ennemi, s'en est emparé sans coup férir, permettant ainsi à son Corps de tourner la ligne de défense du Corps Allemand. Débouchant sur le centre de l'ennemi, au moment même de la prise des villages, les Gardes nationaux à la manière de nos plus vieilles unités ont attaqués permettant ainsi aux éléments du 5 Corps de terminer leur mouvement d'enveloppement. Les Allemands, placés dans une situation désespérée contre attaquèrent héroïquement sur toute la ligne pour tenter d'inverser le cours des évènements mais furent partout repousser avec de lourdes pertes... Poursuivant leur pression, sur tous les points de la bataille, nos forces tuèrent ou capturèrent la quasi totalité des forces ennemies, dont seuls environ 1500 hommes ont pu s'enfuir...

Grouchy I & II CI II CC Picton Réserve Wellington I &II CA Cavalry Corps Napoléon Garde, III et VI CI, II GN, I CC Blücher I & III CA Soult, IV CI, III & IV CC Courrier du maréchal Soult à SM Impériale : «Charleroi, le 10 juin 1815 20h, Ce jour mes troupes ont engagé une colonne prussienne. Suivant vos ordres de vous rejoindre à Mons, j accompagnais les corps de Gérard et Kellermann, Milhaud étant un peu en retrait sur la route. C est alors que les piquets de cavalerie légère ont signalé la présence d une colonne prussienne arrivant de l est et se dirigeant vers Châtelet. Arrivé à 10h00 à Acoz, j envoyais la garde nationale occuper Acoz et Villers-Poterie tout en rassemblant mes troupes et en m arrêtant pour permettre à Milhaud de nous rejoindre. A 12h00, Le 3 CA prussien s étendait de Presles à Châtelet une de ces brigades remontant vers Villers-Poterie, au même moment le 1 CA prussien arrivait aux abords de Gougnies et Milhaud se joignait enfin à nous.

A ce moment, je saisis l opportunité de vaincre les corps prussiens séparément, permettant ainsi de compenser notre infériorité numérique. Afin de dégager la route vers Mons et d interdire au prussien de vous tomber dans le flanc, j ai ordonné aux corps de cavalerie de bousculer le prussien vers Châtelet, Gérard devant accompagner ce mouvement tout en laissant la division de garde nationale et de cavalerie ralentir le 1 CA prussien. Une première charge du corps de Kellermann fut stoppée par un feu nourri des batteries prussiennes. La seconde, menée par Milhaud emporta une partie de ces dernières, les autres parvenant à s enfuir. S ensuivit de rudes combats de cavalerie dans les faubourgs de Châtelet aboutissant à l extermination de la cavalerie prussienne, permettant à la cavalerie lourde de se rabattre sur le flanc de Thielmann dont la première ligne se faisait dérouter par les 12 et 13 divisions d infanterie. Au cours des affrontements, Thielmann reçu une balle perdue qui le blessa légèrement. Face à Ziethen, la garde nationale et la division de cavalerie légère de Gérard furent mises en déroute, non sans avoir réalisé quelques coups d éclats, permettant d emporter deux batteries prussiennes. En fin d après-midi, les débris du 3 CA étaient repoussés dans les bois. Malgré l arrivée de Zieten en bon ordre, le moral prussien flancha et Blücher donna l ordre de repli. Afin de pouvoir rejoindre votre majesté au plus vite, et par manque de cavalerie légère en état il ne fut possible de poursuivre l armée prussienne dont la retraite était couverte par la cavalerie du 1 CA. Les pertes prussiennes peuvent se résumer à une quasi-annihilation du 3 CA, le 1 CA étant pratiquement intact. Gérard a perdu un quart à un tiers de ces troupes, les pertes au sein de la cavalerie de réserve sont plus faibles. Je vous rejoindrais à Mons demain.»

Courrier du Maréchal Grouchy à SM Impériale «Attre, le 10 juin, 14h00 Sire, conformément à vos ordres, je me porte vers vous. Arrivé à Ath ce matin, nous avons repéré un corps anglais venant vraisemblablement de Gand. Il s agissait du corps de réserve commandé par Sir Picton. Suivant vos ordres, j ai disposé Reille et d Erlon en ordre de combat. Après une brève canonnade, votre frère Jérôme pris possession de Ghislenghien au nez et à la barbe des écossais. Il repoussa vaillamment plusieurs assauts des écossais et brunswickois, pendant que le reste du corps de Reille prenait la ligne anglaise de flanc. Au même moment, d Erlon prenait d assaut Gibecq et, après avoir repoussé un assaut général anglo-hanovrien, les poursuivaient. Un peu avant 13 heures, les derniers anglais formaient le carré autour de Picton. A noter une étrange conception anglaise : les batteries formaient les cotés, les troupes les angles.

Les anglais lancèrent une dernière charge victorieuse, mais il était trop tard et l intégralité des anglais furent tués ou capturés. Isolé au milieu de nos troupes, Sir Picton se rendit. J ai déjà remis mes troupes en marche pour vous rejoindre à Mons.» Picton Grouchy Mons, au soir du 10 juin 1815, Ce jour j ai enfin rencontré ce général anglais qui a terrorisé mes maréchaux en Espagne Et bien il semblerait que le travail ne puisse être bien fait que par moi-même! Ce matin à 10h, j ai vu apparaître le Duc de Wellington, à la tête de ses troupes. Il pris une position défensive entre Naast et Le Roeulx. Devant être renforcé par les troupes de Soult et de Grouchy, je décidais de rester sur mes positions. A 11 heures, un nouveau corps anglais arrivait en renfort et se positionnait à côté du premier. Au même moment, on entendit tonner vers l ouest. Cela signifiait que Grouchy avait engagé un ennemi. Ne pouvant laisser l anglais continuer à se renforcer, je chargeais le Comte Dejean du commandement de

la cavalerie légère de la Garde et des divisions de cavalerie légère des corps d infanterie et confiait au général Lebrun le commandement de l artillerie à cheval de la Garde et de celle du corps d Exelmans. Mon aile gauche était constituée de Vandamme, la Garde et Lebrun occupaient le centre, Lobau puis Corbineau et ses gardes nationaux la droite. Compte-tenu de l étroitesse du champ de bataille, je gardais la cavalerie en réserve. Vers midi, les pièces d artillerie ouvrirent le feu. Les brigades de tête de Vandamme et de la Garde, eurent de lourdes pertes, mais leurs carrés purent repousser les charges de la cavalerie anglaise. Plusieurs charges audacieuses de l infanterie aidées de l artillerie permirent de réduire au silence l artillerie à cheval anglaise. Les Grenadiers à cheval purent capturer 2 batteries sans se faire inquiéter par la cavalerie anglaise en retrait. Sur l autre aile, Hill peinait à résister, après avoir essuyé le déluge de feu de Lebrun, il fut bousculé par Lobau et la Garde. La seule unité sauvant l honneur anglais fut la 3 brigade anglaise qui après avoir repoussé une brigade de Garde, enclouait une batterie de 12 puis repoussait une charge des dragons de l Impératrice, le tout sous le feu des batteries de la Garde qui finit par la faire dérouter. Dans les bois, les gardes nationaux eurent des combats acharnés avec les belges. Sans grande conviction Wellington constituait une seconde ligne avec le I corps d armée arrivé en renfort dont Lobau engagea quelques brigades. A 14 heures, les anglais, privés d artillerie, se débandèrent. J ordonnais alors à Exelmans et Dejean de les poursuivre. Cette dernière semble avoir été fructueuse. Finalement je ne comprends pas comment les anglais ont pu libérer le Portugal et l Espagne aussi facilement A l instant j apprends la victoire de Soult sur Blücher. Je crains pour lui que son exploit ne soit occulté par mon éclatante victoire à l instar de celle de Davout à Auerstadt.

Wellington Napoléon Mons, le 11 juin Ces victoires en chaîne ne doivent pas me faire oublier que le prussien est encore dangereux et que les russes et autrichiens se rapprochent du Rhin. Avec la concentration de troupes à Jemappes, les routes pour en partir risquent d être encombrées et cela donnera le temps à mes ennemis de se réorganiser. Du 13 au 16 juin 1815 : Les routes aux abords de Mons sont saturées, seuls les corps de Reille, d Erlon et de Pajol, sous les ordres de Soult, ont réussi à quitter ce département marqué par tant de gloire! Par ailleurs, le lieutenant général Rapp poursuit sa mission le long du Rhin, permettant de couper les lignes de communication prussiennes. Les troupes qui n avaient pas encore rejoint leurs dépôts sont enfin opérationnelles, je vais enfin avoir une cavalerie légère digne de ce nom.

Du 17 au 20 juin 1815 Figure 4 Positions au matin du 17 juin La grosse cavalerie a enfin pu se replier dans l Aisne récupérer de sa précédente victoire, J ai quitté Mons accompagné de Vandamme pour rejoindre Soult à Namur. Parallèlement je demandais à Rapp de se porter vers nous par la route de Liège pour menacer les arrières prussiens. Malheureusement Blücher ayant perçu la manœuvre et inquiet de rétablir ses lignes de communication a décidé de se replier vers le Rhin abandonnant Wellington à son sort à Bruxelles. Namur au soir du 20 juin : Ce soir je viens de promouvoir le Lieutenant général Rapp au rang de maréchal. En effet le 18 juin, bien qu en sous-effectif flagrant, il a réussi à tenir tête à l armée prussienne commandée par Blücher en personne et composée des corps de Ziethen, Bulöw, Thielmann et du corps allemand. Il a même réussi l exploit de traverser les lignes prussiennes pour me rejoindre. Au cours de cette bataille il a tenté une manœuvre audacieuse où, après avoir réalisé un mouvement tournant mettant temporairement hors course la

moitié de l armée ennemie, il surgit d une forêt sur le corps de Bulöw qui se retrouva rapidement en déroute. Cette victoire tactique ne put être exploitée et l arrivée providentielle du corps de Ziethen permis au vieux Feldmarshall de rallier la quasi-totalité du 4 corps qui put se reposer et récupérer pendant plusieurs heures. Ziethen eut toutes les peines du monde à chasser les bataillons de gardes nationaux commandés par le comte Flahaut de la Billarderie qui se battirent comme des diables dans les blés et les faubourgs de Grand-Rechain. Malheureusement sous la pression, le comte Flahaut dû céder du terrain. La fin de journée vit de rudes et âpres combats aux abords de Soumagne et Fécher, les troupes françaises bien qu exténuées, continuant à charger les vagues prussiennes jusqu aux dernières lueurs du jour. Le général Rapp profita de l obscurité pour se replier en bon ordre vers Namur. Bien que l armée de l Est aie subit de lourdes pertes, il semblerait qu ils en aient infligées autant aux prussiens. Du 21 au 24 juin 1815 Alors que Rapp est envoyé en France pour organiser les défenses de l Est afin d accueillir les autrichiens comme il se doit, je me porte avec Soult pour libérer Liège et talonner les prussiens qui naturellement ont poursuivis leur repli pour rétablir leurs voies de communications. En même temps je charge Grouchy de libérer Bruxelles. Courrier du maréchal Grouchy à SM impériale «Bruxelles, le 23 juin 1815, Majesté, c est avec joie que je vous annonce la libération de Bruxelles du joug de la maison du Hanovre. Les pleutres anglais ayant eu vent de mon arrivée ce sont repliés vers Anvers, le corps prussien ayant quitté les environs le 21 vers l Est. La ville de Bruxelles était décorée pour la fête et nous avons été accueillis les bras ouverts par la population. Plusieurs régiments belges ce sont d ailleurs joint à nous pour nous aider à expulser l envahisseur

anglais de leurs maisons. J ai immédiatement intégré ces troupes aux corps de Gérard, Lobeau et Corbineau. Comme vous me l aviez demandé dans vos précédents ordres, je compte poursuivre Wellington avec mes troupes.» Les douaniers alsaciens me signalent l arrivée de troupes autrichiennes sur la frontière. Il semblerait que les choses sérieuses vont bientôt commencer. Figure 5 Positions au soir du 24 juin Du 25 au 28 juin 1815 Que n ai-je Berthier et ses dons pour faire comprendre mes ordres à mes maréchaux? Grouchy s est élancé avec le corps d Exelmans à l assaut d Anvers sans attendre les corps d infanterie! Bien que l artillerie du corps et nos braves dragons n aient pas démérité, le corps a été annihilé! Par sa faute, notre armée subit sa première défaite de la campagne!

Pendant ce temps le corps de gardes nationaux a libéré Gand du joug anglais, D Erlon a rejoint Bruxelles et je me suis porté plus au nord le long de la Meuse. Les autrichiens ont établi le siège devant Colmar et Metz, je sais que ces places fortes résisteront vaillamment à l envahisseur. Rapp poursuit le rassemblement des troupes en Marne. Lamarcq, après avoir pacifié la Vendée peut enfin se porter vers la Marne. Figure 6 positions au soir du 28 juin Du 29 juin au 2 juillet 1815 Nimègues, le 30 juin 1815, Ce jour j ai écrasé le Duc Wellington pour la deuxième et dernière fois de sa carrière. Alors qu il fuyait Anvers, pour essayer de rallier les prussiens se regroupant sur la rive gauche du Rhin, talonné par Soult et Grouchy, j ai intercepté la colonne anglaise près de Nimègue. Les anglais pensant pouvoir

échapper à l assaut de Reille soutenu par Pajol quittèrent Nimègue au petit matin et avançaient à marche forcée vers l Est sacrifiant quelques hollandais dans des combats d arrière-garde. Cela était sans compter sur le mouvement de Vandamme qui, après avoir traversé un épais bois leur coupa la route. Les fiers anglais fraîchement débarqués d Albion tentèrent, en vain, de percer le 3 corps. Dans une tentative désespérée la cavalerie anglaise chargea Reille dont les carrés repoussèrent les assauts. Pressé de part et d autre et acculé sur la rive du Rhin, Wellington fut contraint de capituler sans condition. Parallèlement Ney s est porté avec ses troupes à Bruxelles et Rapp organise la défense de la Marne en attendant le renfort de l armée de la Loire. Metz et Colmar tiennent toujours. Figure 7 positions le premier juillet

Chapitre deuxième : Campagne de France. Du 3 au 6 Juillet 1815 Courrier de Caulaincourt à SM impériale : «Paris le 3 juillet 1815, Dans les suites des fiascos répétés de l armée anglaise, le gouvernement anglais a démissionné et au parlement anglais les partisans de la paix ont obtenus la majorité. J ai reçu ce jour Sir Charles Stuart, fraîchement nommé ambassadeur anglais à Paris. Il venait négocier la paix. Votre majesté n étant à Paris, je me suis permis de diriger les négociations en votre nom. L Angleterre s engage à verser 150 millions de francs d indemnités de guerre, reconnaît votre majesté comme souverain légitime de l empire français et s engage à ne plus verser de subsides aux coalisés. Nous nous engageons à ne plus exercer de blocus continental et à libérer les prisonniers de guerre dont Sir Picton et Lord Wellington. J espère que les termes de cette paix vous conviennent.» La sortie du conflit des anglais ouvre de nouvelles perspectives pour la campagne en cours. En effet faute du soutien financier anglais, les puissances européennes ne peuvent se permettre une campagne longue. A moins que je ne sois contraint à capituler, les coalisés ne pourront poursuivre le conflit au-delà de l été. L armée prussienne étant retranchée, je ne suis pas en état pour l affronter en l état, de plus les austro-russes sont déjà en France, il est donc nécessaire de quitter la Belgique et de reporter le combat en France. J ordonne donc à l armée du Nord de marcher plein Sud via Bruxelles, Ney à l avant-garde avec D Erlon et Corbineau, Soult et Grouchy au centre, et moi fermant la marche et m assurant qu il n y a pas de retardataires.

Figure 8 positions au 6 juillet Du 7 au 10 juillet 1815 Ney est définitivement un incapable! Faire manœuvrer deux corps sur une route éloignée de tout ennemi semble au-dessus de ses capacités Maintenant Soult va l encadrer et les choses devraient s arranger. Le prussien a repris du courage et a capturé Liège. Mes reconnaissances font état de la présence de deux corps, je suppose que les deux autres suivront prochainement, rendant une offensive sur Liège risquée. L armée autrichienne du Sud avance laissant quelques troupes poursuivre le siège de Colmar. L armée austro-russe stationnée à Metz ne semble pas vouloir en partir Attendent-ils les renforts étalés entre Metz et l Allemagne? Cette faible agressivité m arrange et me laisse le temps d envoyer Soult et ses cinq corps vers Charleville-Mézière via Charleroi et moi de me porter sur Bruxelles, je serai bien surpris de voir Blücher tenter une offensive sur la capitale belge.

Metz et Colmar tiennent toujours mais je crains que les différentes places qui ne se sont pas encore rendues ne tardent à le faire. Figure 9 Positions au 10 juillet 1815 Du 11 au 14 juillet Le redéploiement des forces françaises se poursuit, j ordonne à Soult de se porter dans les Ardennes. Dans l hypothèse d une attaque russe à ce niveau, je le renforce des 2 corps de cavalerie de réserve. Pour ma part je continue à fermer la marche et laisse Bruxelles sans défense pour rejoindre Mons. Apparemment les russes ont décidé d attendre les corps en retrait et assiègent tranquillement les quelques places fortes de la Meuse, les autrichiens poursuivent leur progression en France et capturent Troyes. Les prussiens s attendant à une défense acharnée de Bruxelles y ont massés leurs troupes.

Le 14 juillet est vraiment à rayer des mémoires Les dernières places fortes du Haut Rhin et Moselle ont choisi cette date pour se rendre après deux semaines de siège. Figure 10 positions au 14 juillet 1815 Du 15 au 18 juillet Mes reconnaissances sont formelles, la colonne Autrichienne est très étalée en longueur. Il n y aurait en fait qu un seul corps autour de Troyes et il ne pourrait être renforcé que par un seul corps marchant actuellement à hauteur de Chaumont. Cela constitue une occasion unique de stopper l avance autrichienne! J ordonne donc à Rapp et Lamarque de marcher avec toutes leurs troupes sur Troyes. Afin de ne pas laisser les places fortes de la Marne sans défense j ordonne à la 21 division de garde nationale d en garnir les forts. J ordonne à Grouchy de se mettre en réserve dans l Aisne avec Reille, Vandamme et Pajol. Je lui ai également adjoint les corps de cavalerie de réserve mais seul Kellerman a reçu ses ordres à temps. Pour ma part je

rejoins Soult dans les Ardennes pour inspecter le dispositif défensif et mieux me rendre compte de la menace russe. Charleville, le 18 juillet : Je viens de recevoir une excellente nouvelle du maréchal Rapp. Il a libéré Troyes d un corps de miliciens autrichiens. La cavalerie de réserve autrichienne venue en renfort s est heurtée aux carrés du 5 corps sans parvenir à les briser. Au soir de la bataille, les miliciens sont tous en déroute et la cavalerie lourde autrichienne n est plus une menace, les derniers survivants constituant à peine une brigade. Figure 11 positions au 18 juillet 1815

Du 19 au 22 juillet : Les armées austro-russes semblant vouloir se rassembler dans la Meuse, j ai ordonné à Rapp de poursuivre son avance sur l aile gauche alliée pour tenter dans les jours suivant une offensive massive sur eux, ceci dans le but d essayer de stopper leur avance avant que les prussiens ne deviennent trop téméraires. Malheureusement la logistique autrichienne s est améliorée et aux abords de Chaumont, Rapp épaulé par l armée de l Ouest, Lecourbe et les marins ne parvint à vaincre Schwarzenberg qui avait réussi à rassembler 3 corps et l armée bavaroise. L assaut frontal fut stoppé, et Rapp dut abandonner le champ de bataille dans la nuit. Je me demande si je ne lui ai pas accordé son bâton un peu trop vite D autant plus que le moral vacillant des alliés s est retrouvé renforcé par ce qu ils considèrent comme une grande victoire. Une mauvaise nouvelle n arrivant jamais seule, J apprends que Lille est tombée aux mains des prussiens. Blücher semble s être bien remis des défaites de Juin. Figure 12 Positions au soir du 22 Juillet 1815

Du 23 au 26 Juillet L offensive à l Est ayant échouée et les austro-russes étant trop rassemblés, je décide de replier Rapp sur Melun, et de réorienter mon armée sur le prussien. Grouchy doit occuper Laon et stopper toute offensive prussienne pendant que j attaquerais l arrière de la colonne prussienne. Les dieux de la guerre m ont joué des tours, je suis arrivé à Mons bien après le départ des prussiens. Pas un corps n a été retardé par l encombrement des routes ou mauvaise interprétation des ordres Lecourbe, qui par contre ne s est pas pressé de suivre les siens a dû mener un combat d arrière-garde à Brienne en subissant de très lourde pertes au cours d une bataille ayant duré jusqu au milieu de la nuit. Grouchy m a une fois de plus désobéit en laissant Pajol en arrière. Ce dernier a bien réussi à ralentir une colonne de grenadiers russes et un corps autrichien à Sainte Menehould, mais il s est privé de précieuses troupes pour sa bataille à Laon. Laon justement où seule l inertie prussienne et une arrivée rapide de la nuit ont permis d éviter le désastre. Grouchy commandant Reille, Vandamme et Kellermann s est retrouvé assailli par l armée prussienne dans son ensemble. Reille a réussit à investir Laon et ses abord avant le 2 corps prussien qui décida alors d attendre l arrivée des 4 et 5 corps sur ses arrières avant de lancer l assaut. Ce répit fut mis à contribution pour laisser Vandamme occuper Laon, Reille se portant derrière le cours d eau à l Ouest de Laon pour faire face à Bulöw. La cavalerie lourde de Kellermann se portant sur l aile droite pour appuyer Reille face à Bulöw. En fin d après-midi et en début de soirée Pirch lança un assaut massif sur les fortifications de Laon. La plupart des assauts furent repoussés, mais des bataillons prussiens parvinrent à prendre pied, au prix de pertes importantes. Sentant qu il ne pouvait obtenir de victoire et me sachant sur les arrières de l armée prussienne, Grouchy préféra se retirer dès le crépuscule et préserver son armée.

Figure 13 positions au soir du 26 juillet 1815 Du 27 au 30 juillet 1815 Informé par Grouchy que l armée prussienne est à Laon, je me suis dirigé plein sud et j ai engagé près de Soissons l arrière-garde prussienne commandée par York. Ce dernier avait disposé son corps sur les hauteurs au nord de Soissons, se disposant entre Clamecy et Ferny. J arrivais par la route de Laon le 28 et décida d engager immédiatement le combat. J ordonnais à mon avant-garde composée du 4 corps, commandé par Gérard et du 4 corps de cavalerie de Milhaud de contourner le dispositif prussien par le sud sans attendre le reste de l armée nous suivant. York se pensant toujours à l époque de la guerre en dentelle négligea cette manœuvre, persuadé qu il ne s agissait que d une diversion et que l attaque serait frontale et portée par l armée principale (D Erlon et Lobau) soutenus à leur gauche par le corps de gardes nationaux confié à Corbineau. York s entêtât jusqu au moment ou un tiers des forces furent en déroute, il opposa une faible résistance à Gérard à la cavalerie de réserve qui progressèrent charge après charge. Rapidement les

prussiens quittèrent le champ de bataille en déroute immédiatement poursuivis par la cavalerie légère. Il semblerait que les pertes prussiennes soient importantes, les miennes, négligeables. SOISSON Ce succès a été terni par un nouveau repli stratégique de Rapp le 29 juillet Alors qu il s était établi près de Coulommier, il fut assailli par l armée prussienne, bavaroise, les grenadiers russes et l avant-garde autrichienne. Heureusement il ne démérita pas car, profitant de l isolement relatif du prussien sur la rive droite du grand Morin, il lança une contreattaque sur Blücher et put défaire le 2 corps prussien, empêchant le

déploiement des 1 et 4 corps. Encerclé par les troupes des 5 corps et 11 corps, Blücher fut capturé avec l ensemble des survivants du corps de Pirch. Bulöw propulsé Général en chef prussien décida que la Prusse avait payé un tribut suffisant pour la journée et n engagea pas le reste de l armée prussienne. Rapp ordonna alors un demi-tour pour faire face aux bavarois qui avaient contournés son armée par le Sud. Lecourbe et Pajol, soutenus par une partie du corps de Lamarque engagèrent de rudes combats avec les bavarois obtenant un maintien du statut quo et tuant de Wrede, pendant ce temps Colloredo soutenu mollement par les grenadiers russes ont malmené le reste du 11 corps et le 5. Profitant de la nuit, Rapp se replia vers Paris. Laissant la région de Coulommiers aux mains de Schwarzenberg, Bulöw et Barclay de Tolly. Afin de venger le corps de Pirch, Bulow occupa sa journée du 30 Juillet à prendre d assaut les quelques places fortes de Seine-et-Marne, massacrant leurs maigres garnisons.

Figure 14 Positions au 30 juillet 1815