Les hommes de la renaissance

Massacio Rabelais Léonard de vinci Michel Ange Botticelli Raphael Erasme

MICHEL ANGE

La Chapelle Sixtine. Michel Ange Palais du Vatican, Rome Vue d ensemble. ( + P 205) Michel-Ange fut rappelé à Rome par le pape Jules II en 1505, pour la réalisation de deux commandes. La plus importante est celle des fresques de la voûte de la chapelle Sixtine, qui l'occupa de 1508 à 1512. Travaillant couché sur le dos, sur un échafaudage monté au-dessus de la chapelle, Michel-Ange a peint certaines des plus belles représentations de tous les temps. Sur la voûte en berceau, il conçut un système de décoration complexe, comprenant 9 scènes tirées du livre de la Genèse :la Création d'adam, Dieu séparant la lumière des ténèbres la Création d'ève, la Tentation, la Chute d'adam et Ève, et le Déluge....Ces scènes qui occupent la position centrale, sont entourées en alternance de représentations de prophètes sur des trônes de marbre, et d'autres personnages de l'ancien Testament. Pour la préparation de cette œuvre gigantesque, Michel-Ange dessina de nombreuses études et cartons, concevant ainsi des dizaines de personnages et de poses. Ces représentations impressionnantes et puissantes, qui démontrent une parfaite maîtrise de l'anatomie humaine et du mouvement, ont radicalement transformé le cours de l'évolution de la peinture en Occident.

La Chapelle sixtine. Palais du Vatican, Rome Vue d ensemble ( + doc 205)

Michel-Ange, La Pietà, basilique St Pierre de Rome, 1498-1499 ( marbre-hauteur 195cm) Commentaire page suivante

Michel-Ange, La Pietà, basilique St Pierre de Rome, 1498-1499 ( marbre-hauteur 195cm Cette Pietà, qui est l'une des plus célèbres œuvres d'art de tous les temps, fut probablement achevée par Michel-Ange avant l'âge de vingt-cinq ans et c'est la seule œuvre qu'il signa. La Vierge Marie est représentée assise avec dignité, tenant le Christ mort sur ses genoux. La composition est incluse dans un triangle, symbole de la Trinité.Pour Michel-Ange, la sculpture devait être "per la di levare", c'est-à-dire «par la taille» : le bloc était attaqué directement, sans que les erreurs puissent être corrigées. Cette première Pietà qu'il exécuta lui fut commandée par un cardinal français, Villiers de La Groslaye, en marbre poli (1498-1500). La descente de la croix est une scène traditionnelle dans l art chrétien commandée par le pape Jules II à Michel-Ange. le cadavre du christ nu est couché en travers des genoux de sa mère. La douleur de la mère du Christ s exprime par l impression d abattement qui se dégage de la sculpture

David. Michel Ange ( 1501-1504) Musée de l'académie, Florence ( Marbre, hauteur :410 cm. ) (+ doc 5 P 205) Une œuvre gigantesque commandée par la cité florentine. David, héros de la mythologie grecque est présenté avant son combat contre le géant Goliath. Premier nu de la Renaissance, ce David incarne les vertus guerrières, représente la force et symbolise donc la puissance de Florence face à ses rivales ( Pise, Rome)

Vue intérieure et extérieure de la coupole de la basilique St Pierre De Rome, Vatican, Rome ( + doc 2 P 204) En 1535, Michel-Ange est nommé par le pape Paul III architecte, sculpteur et peintre des palais pontificaux. Les projets de St pierre vont occuper Michel-Ange jusqu à sa mort. Dans son travail, Michel- Ange a certainement gardé à l esprit le souvenir de la coupole de Brunelleschi à Florence et de son aspect de domination de la ville. Michel-Ange utilise les éléments de l art antique, colonne de support, encadrement des fenêtres ou corniches saillantes. Voici quelques dimensions qui donneront une idée plus précise de l ampleur de l ouvrage : hauteur 120 mètres du sol, diamètre 42.37 m, les piliers porteurs ont 45 m de haut, le périmètre est de 71.30m. 600 ouvriers ont travaillé sans arrêt pendant 22 mois. C est une œuvre majestueuse, grandiose, le couronnement de l œuvre architecturale de Michel-Ange, elle domine par son ampleur et sa hauteur les vues de Rome.

Vue intérieure de la coupole de la basilique St Pierre De Rome, Vatican, Rome. Commentaire :page suivante

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BOTTICELLI

Sandro Botticelli. La naissance de Venus. Galerie des offices, Florence. 1486 ( cliquez sur le tableau pour lancer un documentaire vidéo) Zéphyr Venus

Sandro Botticelli : Le printemps (1478). 203 X 314 CM Musée des Offices Florence

Sandro Botticelli : Le printemps (1478). 203 X 314 CM Musée des Offices Florence Cette toile commandée par Laurent le Magnifique, seigneur de Florence de la famille des Médicis, pour sa villa de Castello, est inspirée du monde poétique. La mode de l antiquité incite l artiste à oser associer quelques-uns des personnages de la mythologie païenne et chrétienne. Ainsi, au centre apparaît la déesse Venus mais qui peut également être comparée à la Vierge de part son attitude ( elle bénit de la main droite) sa position surélevée, l auréole en arrière-plan et l enfant qu elle porte ( Jésus) Au dessus, l ange Cupidon distribue les flèches de l amour. A droite, sous les traits de Simonetta Vespucci, aimée de Laurent de Médicis, la figure du printemps en habit de fleur. Vers elle se penche, vêtue d un voile, la nymphe Flore, poursuivie par Zéphyr, le souffle de la mort ( = l Hiver).

LEONARD DE VINCI

Léonard de Vinci, La Vierge, St Anne et l Enfant Jésus ( 1508-1513 ), Huile sur bois, 168 X 130 cm. Musée du Louvre, Paris. Vierge Jésus L évolution majeur réside non dans le thème traditionnel dans l art chrétien mais dans la composition et la représentation de la Vierge et de Jésus. Ainsi la Vierge est représentée dans une attitude familière et comme une mère traditionnelle et humanisée et perd son caractère sacré. De plus la composition marque l apparition de la technique du Sfumato qui permet de faire ressortir une perspective aérienne. Enfin, les trois personnages sont inscrits dans un triangle reposant sur sa base, ce qui donne une impression de stabilité.

C est vers 1473-475 que Léonard exécute cette annonciation, sus la direction d Andréa Verrocchio. Le tableau, réalisé pour le monastère de Monte Oliveto, représente une scène très singulière, celle de la rencontre entre marie, plongée dans la lecture d un passage de l Ancien testament prophétisant la venue du Messie ; et l ange Gabriel. Ce dernier vient annoncer à la vierge qu elle deviendra la mère de ce Messie. Au moment de la réalisation, Léonard n est encore qu un tout jeune artiste, il n a qu une vingtaine d année, mais il maîtrise déjà la technique de la perspective géométrique. Dans la construction de l espace pictural, les bandes de végétation, les pins et les cyprès, ainsi que les éléments d architecture tracent une sorte de quadrillage. Les deux personnages bâtissent un triangle, tandis que le bras de l ange, les angles du lutrin et les pierres de la maison désignent un point de fuite dans la partie centrale supérieure du tableau. L artiste est ici l héritier d une tradition affirmé en Toscane avec Brunelleschi et théorisé par Battista Alberti qui veut que la peinture obéisse aux règles de l optique mathématique : pour reproduire sur le plan d un tableau des objets à trois dimensions, il faut se souvenir que l œil reçoit de ces objets des simulacres dont la taille diminue proportionnellement à la distance. Léonard fait par ailleurs appel à un autre type de perspective : la perspective atmosphérique, déjà en usage chez les Flamands. Il s agit de tenir compte de l épaisseur d air entre l observateur et les objets lointains en floutant les formes et en bleuissant les paysages distants Léonard de Vinci, art, science et techniques, documentation photographique, février 2011 L Annonciation, huile sur bois, 1473-1475, Florence galerie des Offices

Léonard et la science Doc 4 P 203

Dessin de machine volante vers 1485 Léonard nous a laissé des milliers de dessins touchant à presque tous les domaines de la science, dessins qui contribuent encore aujourd hui à sa renommée. Outre les dessins techniques, artistiques et scientifiques, il existe des études présentant un caractère plutôt fantastique. Par exemple celles des machines de guerre et les nombreux dessins de machines volantes. Ce qui rend ces dessins si intéressants et fascinants n est pas tellement de savoir si Léonard a vraiment voulu ou pu réaliser ses projets. L artiste était certainement conscient des problèmes que poseraient de telles entreprises. La curiosité et l imagination le poussaient à concevoir des études et des projets qui dépassaient de loin les possibilités techniques de son époque. En vue d une telle ténacité, on peut même parler d un triomphe de la curiosité scientifique sur les possibilités pratiques de réalisation. Lorsque ces dessins commencèrent à être publiés, voici environ un siècle, beaucoup virent en Léonard le précurseur génial de toutes les inventions mécaniques modernes, de l hélicoptère à la bicyclette. Des recherches historiques plus poussées ont mis en évidence sa dette envers ses prédécesseurs et ses contemporains : la plupart des machines qu il a dessinées existaient déjà à son époque ou faisaient partie des rêves et des aspirations des ingénieurs. On s est aperçu récemment que l originalité et la modernité de Léonard résidaient dans le fait d avoir compris qu à la base du fonctionnement de n importe quelle machine moulin ou grue il y avait un nombre limité de mécanismes ressorts, bielles, cames, engrenages ; et que seul le progrès dans l étude de ces mécanismes permettrait d améliorer les machines ellesmêmes.

L a technique du Sfumato Dans la peinture italienne de la renaissance, il y a toujours un avant et un après Léonard. Si l on observe attentivement les œuvres de Piero della Francesca ou de Botticelli, les lignes sont toujours nettes; les contours des personnages dessinés avec précision. Or, Léonard ne partage pas cete façon de peindre : pour lui, de près, les contours se brouillent et, de loin, ils sont encore moins clairs. Les lignes qui parcourent le monde ne sont en fait que virtuelles, comme les chenaux d un fleuve. Il faut donc estomper («enfumer», si l on traduit mot à mot le terme sfumato qu utilise l'artiste) les corps que l on veut peindre pour les rendre dynamiques. Le portrait de monna Lisa montre qu en peinture Léonard refuse la ligne et s ingénie à l estomper afin de rendre l énergie du vivant, à faire vibrer les contours en rendant l image représentée solidaire de l atmosphère qui l entoure. Monna Lisa était l épouse d un bourgeois florentin aisé, Francesco Del Giocondo. C est en 1503, peu après la naissance d un second héritier mâle que celui-ci passe commande à Léonard de Vinci du portrait de la jeune femme. Pour créer l invisibilité des limites latérales du corps de son modèle, Léonard procède par couches de peinture très diluées, quasi transparentes, qu il superpose. Cet effet est rendu possible par une technique récemment rapportée des Flandres par des peintres italiens : la peinture à l huile Léonard de Vinci, documentation photographique, la documentation française, février 2011 Léonard de Vinci, la Joconde, portrait de Monna Lisa, 1503-1506; huile sur toile, paris, musée du Louvre

Massaccio

Masaccio: Adam et Eve chassés du paradis. 1ere moitié du XV eme siècle. Dans ce tableau du début de la Renaissance, Masaccio revisite un thème biblique traditionnel de l art chrétien ( la Genèse) tout en faisant apparaître certaines évolutions dans les modes de création artistique et la composition picturale. En effet le choix d un thème biblique traditionnel est une occasion pour Masaccio de travailler sur l anatomie humaine en s inspirant des progrès de la médecine au XV eme siècle, sans être inquiété par l Eglise. De plus l artiste tente à travers l attitude d Adam et de Eve de représenter les sentiments ( peur, angoisse, désespoir) et de suggérer le mouvement dans une composition qui fait apparaître une perspective encore peu élaborée mais qui marque malgré tout la volonté d introduire une notion de profondeur et proportionnalité Peur Désespoir

RAPHAEL

Tableau N 6: Raphaël, l Ecole d Athènes, 1511, Vatican. L'École d'athènes est avant tout la représentation des grands penseurs de l'antiquité. Les deux personnages centraux sont Platon et Aristote. Platon, situé à gauche, représente le monde des idées. Il porte le Timée de la main droite (l'un de ses premiers dialogues) et montre le ciel de l'autre main. Aristote lui fait face, en contradiction : il représente la nature et les sciences..ces deux illustres philosophes sont entourés par d'autres personnages disposés parfois de façon calculée. Autour d'eux, on trouve d'abord leurs disciples respectifs plus ou moins connus. Du côté de Platon, se place Socrate (469-399 av. J.C.), son maître, père de la dialectique. A gauche, au premier plan, on reconnaît Épicure (341-270 av. J.C.), Héraclite (540-480 av.j.c.), Parménide (-544-450 av.j.c.) et Anaximène de Milet (550-480 av.j.c.) qui sont quatre philosophes grecs. On trouve également Averroès, un philosophe arabe du XII ème siècle (1126-1198) et Pythagore qui, bien connu en tant que mathématicien, fut également philosophe au VIème siècle.du côté d'aristote, les scientifiques tels que Ptolémée, astronome et mathématicien grec (90-168 ap.j.c.) et Euclide, créateur de la géométrie classique (IIIème siècle av.j.c.), dominent.

Erasme

Biographie d Erasme Entre 1466 et 1469 : naissance à rotterdam. 1474 : il quitte l école de Gouda pour celle D Utrecht. 1478-85 : études à l école des frères de la Vie Commune à Deventer, un des premiers foyers humanistes des Pays-Bas Vers 1480 : ses parents étant morts de la peste, ses tuteurs l envoient au couvent des Chanoines augustins de Steyn. Vie d étude (il dévore les auteurs classiques latins) et d écriture (poèmes en latin) Il prend le nom de Desiderus Erasmus Roterodamus (en grec, erasmos signifie l aîné) 1488 : il prononce ses vœux et devient moine augustin. 1492 : il est ordonné prêtre. 1495-1499 : il part en France préparer le doctorat de théologie à la Sorbonne (Paris). Il travaille comme précepteur ( enseignant) pour vivre, publie des manuels scolaires et se lie d amitié avec de nombreux hommes de lettres qui resteront ses correspondants toute sa vie. 1499-1500 : séjour en Angleterre à la cour du roi. Se lie avec l humaniste Thomas More. 1500 : de retour à Paris, il publie ses Adages, pour enseigner la belle langue latine et la morale aux enfants. A Anvers, il publie l Enchiridion militis christiani (ce qui signifie à la fois le manuel et le poignard du soldat chrétien), ouvrage de piété où il insiste sur l importance de l étude de l écriture sainte et prône une relation directe entre l homme et Dieu. 1504 : Convaincu que la Bible comporte des erreurs de traduction volontaires ou pas de la part de l Eglise accumulées au fil du temps, il cherche à retrouver la vérité des temps évangéliques et la message originel de Jésus. Pour cela, il commence un travail de 12 ans pour traduire le Nouveau Testament en comparant des textes latins, grecs, hébreux et araméens. 1506 : il publie à Paris des traductions en latin d auteurs grecs. 1506-1509 : il entreprend le voyage en Italie dont il rêvait depuis toujours : Turin, Venise (où il approfondit sa connaissance du grec et fréquente les intellectuels qui se réunissent chez l imprimeur Manuce), Bologne, Florence, Sienne et enfin Rome (où il se lie avec des cardinaux dont le futur pape Léon X et observe avec ironie, la cour pontificale). 1509-1514 : par les Alpes, Strasbourg, le Rhin et Anvers, il rejoint l Angleterre où il enseigne et écrit l Eloge de la folie, se moquant avec ironie des défauts de ses contemporains. 1514 : Après un bref séjour à Louvain, il se rend en Suisse, à Bale, où il est accueilli comme «la lumière du monde», pour y rencontrer le grand imprimeur Forben qui publie en 1516 sa traduction du Nouveau Testament. 1516 : retour aux Pays-Bas comme conseiller du futur empereur Charles Quint. Il publie l Institution du Prince chrétien où il affirme que le bien commun doit être la première préoccupation d un bon prince et expose ses idées pacifistes. 1517-1521 : séjour à Louvain, il participe à la création du collège trilingue (latin, grec, hébreu) 1535 : il revient à Bâle très malade et y meurt le 12 juillet 1536.

RABELAIS