ACADÉMIE D ORLÉANS-TOURS NOTE D INFORMATION n 21



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Transcription:

ACADÉMIE D ORLÉANS-TOURS NOTE D INFORMATION n 21 HYGIENE ET SÉCURITÉ JUIN 2001 Francis MINIER Inspecteur d Hygiène et de Sécurité Correspondant académique à la sécurité Tel : 02 38 79 46 64 Secrétariat : Brigitte BARRIER poste 46 73 Fax : 02 38 79 42 34 ou 02 38 79 46 14 http://www.ac-orleans-tours.fr/hygiene-securite Préambule Cette note d information traite de cas concrets d éclairages présents dans des salles de classe. Cette étude à été réalisée principalement dans des écoles maternelles ou élémentaires, avec les Agents Chargés de la Mise en Oeuvre des règles d hygiène et de sécurité, et fait suite aux travaux entrepris par des Délégués Départementaux de l Éducation Nationale. Sommaire - Introduction - Éclairage naturel - Éclairage artificiel - Conclusion Nota : Le contenu de cette note d information s inspire des différentes publications existantes dans le domaine de l hygiène et de la sécurité, et des textes réglementaires ; il ne saurait s y substituer. Les textes réglementaires sont repérés en caractères italiques 1

1 INTRODUCTION Photo a Dans nos visites, nous avons privilégié des écoles de construction récente ou des écoles dont l éclairage à été rénové récemment, ayant été repérées comme présentant des installations remarquables. Sont souvent pris comme modèles des lieux où les choix résultent d une concertation impliquant l équipe éducative. Quelques exemples détaillés dans cette étude prouvent qu il existe encore des classes où beaucoup reste à faire. 2- ÉCLAIRAGE NATUREL Ce paragraphe évoque les positions et dimensions des fenêtres et baies vitrées ainsi que les dispositifs d occultation par rapport au rayonnement solaire. 2-1 Position des fenêtres Salle d école ancienne (photo a) affectée aux élèves de maternelle : seule l enseignante debout a la possibilité de voir au dehors. Cette disposition est particulièrement mal adaptée à de jeunes enfants, la salle étant refermée sur elle même, sans qu il soit possible de bénéficier de vue sur les espaces verts des alentours. Photo b La hauteur d allège va conditionner le rapport dedans dehors entre les occupants du lieu et leur environnement. Dans les écoles anciennes, souvent construites au début du siècle, la hauteur d allège est importante, empêchant les élèves d avoir une vue complète sur l extérieur (ce qui était sans doute une volonté de l époque pour que le regard ne soit pas distrait). La croissance des arbres situés à proximité des fenêtres à aussi dégradé l apport d éclairage naturel dans certains établissements. Dans cette école récente (photo b), des baies vitrées descendent jusqu au sol. Elles occupent la totalité du mur dans cette salle dédiée à l enseignement élémentaire, à la satisfaction de chacun. Cette disposition permet également d avoir un accès direct à la cour (pouvant être une issue incendie). Une avancée ( 2-2) forme un pare-soleil horizontal, empêchant une insolation directe de la pièce. 2

d insolation, éblouissement et élévation de température. Auvents pare-soleil Photo c Les baies vitrées sont ici (photo c) situées dans un angle de la pièce, renforçant le sentiment d intimité et de calme dans cet espace dédié aux travaux d arts plastiques des plus jeunes élèves. Photo e Cette disposition (photo e) limite l insolation directe. L espace situé près des baies peut être occupé, mais il est nécessaire que la surface vitrée soit importante pour compenser l atténuation de l intensité du rayonnement solaire entrant. Occultation par rideaux Cette occultation est d une mise en œuvre simple, et facilement ajustable. Photo d Dans cette salle (photo d) réservée aux enfants de maternelle, on remarque que les baies vitrées ont été partiellement occultées par des étagères et des chevalets. Nous avons constaté que les besoins en espaces de rangement et en surface dédiées à l affichage étaient dans ces classes très importants. Certaines dispositions architecturales ne sont pas unanimement appréciées des enseignants et sont parfois, comme ici, détournées. 2-2 Dispositifs d occultation Si le rideau est placé à l intérieur de la pièce, il ne règlera que partiellement les problèmes d élévation de température (effet de serre entre la vitre et le rideau). Un rideau ne peut être disposé devant une porte considérée comme issue de secours (seuls sont tolérés ceux fixés sur le battant) Les rideaux doivent être au moins de classe M2, ils sont donc généralement opaques, ce qui présente un avantage pour une occultation totale nécessaire lors d une projection par exemple, mais oblige à compléter par un éclairage artificiel, situation paradoxale, dans les autres cas. Si l on tient compte des périodes d occupation des classes, ce sont principalement les expositions comprises entre le Sud-Est et le Sud-Ouest qui occasionneront des problèmes 3

Store extérieur parallèle à la fenêtre (photo f) : empêchant les rayons solaires de passer à travers la vitre il limite l élévation de température. Ce store réglable permet un ajustement de la position en fonction de la position du soleil. 3 - ÉCLAIRAGE ARTIFICIEL 3.1 Bureau d enseignant tables d élèves photo h Photo f L enseignant fait remarquer qu il est souvent amené, par temps ensoleillé à occulter totalement la fenêtre, et donc à revenir à un éclairage artificiel (photo f). Réaménagement de l éclairage dans des bâtiments anciens (photo h), respectant la note de calcul établie par un des D.D.E.N du Loir et Cher. L intensité lumineuse est très satisfaisante sur les tables (400lux) Les tubes fluorescents donnent un éclairage blanc offrant un bon rendu des couleurs ; placés dans l axe du regard l éblouissement est réduit. Le tableau dispose d un éclairage quasi uniforme (grâce à l éloignement des tubes et à la présence de réflecteur) de plus de 500lux (photo h). Photo g Dans cette école (photo g), un store translucide à été installé. Il est facilement ajustable et permet de limiter l éblouissement en continuant de bénéficier d un éclairage naturel diffus. Il constitue une bonne solution. Des stores opaques intérieurs deviennent nécessaires si la salle est utilisée pour faire des projections. Photo i La mise en place d un plafond suspendu, lors de la rénovation de cette classe d école ancienne (photo i) a permis de réduire la réverbération acoustique. 4

Sont intégrés dans le plafond les dispositifs d éclairage de la salle ainsi que les bouches de ventilation. Les rampes d éclairage du tableau y sont également incorporées, ce qui a permis de dégager l espace supérieur pour y afficher une fresque (photo i). L éclairage indirect est produit par un spot dont la lumière se réfléchit sur un plafond peint en jaune, complété par une applique au mur (photo l). Ils produisent une lumière de très faible intensité (le luxmètre indique 60 lux) et fortement colorée, condition particulièrement médiocre pour faire ses premiers dessins (photo m)! Photo m Photo j Lorsque les tubes sont positionnés perpendiculairement à la direction du regard (photo j), on constate, en prenant le point de vue de l enfant, que la source lumineuse est éblouissante (absence de grille sur le luminaire). Le sonomètre indique 75 db (photo m), valeur relativement élevée due à une forte réverbération sonore dans cette salle. 3-2 Couloirs - lieux d accueil Photo k Un type d éclairage (photo k) devenu rare mais encore présent (cette salle de collège est peu utilisée) : lampe à incandescence fournissant une lumière à forte dominante colorée et de très faible intensité (moins de 50 lux), particulièrement mal répartie. Photo l La qualité de l éclairage y est particulièrement importante, pour l agrément de chacun, mais aussi parce que ces lieux sont souvent difficiles à surveiller, et il ne convient pas d y laisser subsister des coins sombres. 5

Parmi les dysfonctionnements les plus fréquemment rencontrés : Photo n Éclairage très médiocre et coûteux (puissance cumulée importante et changement fréquent des ampoules) par bloc muraux équipés de lampes à incandescence dans un couloir de collège(photo n). Cette installation est progressivement remplacée dans cet établissement par des tubes fluorescents fixés au plafond. - emplacement du tableau mal choisi (problème d écart de luminance important par rapport à l environnement ou parfois présence de reflets parasites, sur les écrans blancs en particulier) - éclairage globalement insuffisant - répartition de l éclairage très inégale sur la totalité de la surface du tableau - un vieillissement des tubes et lampes atténuant leur efficacité 70 lux 3-3 Sanitaires photo p Le tableau est entouré de baies vitrées (photo p); d autre part il ne dispose pas d éclairage spécifique, il est donc, en plein jour, sur ce pan de mur, l élément le moins lumineux. Certaines écritures, de couleur rouge entre autre, risquent d être quasi illisibles pour les élèves les plus éloignés (photo p). photo o Un choix architectural (photo o) contestable (même si l on tient compte du très jeune âge des élèves). 3-4 - Tableau Les exemples qui suivent proviennent tant d écoles maternelles, élémentaires que de collèges. La qualité de l éclairage aura d autant plus d importance si le tableau est utilisé fréquemment et/ou si la distance entre celui-ci et les élèves les plus éloignés est grande. Photo q 6

La rampe lumineuse (photos q et r) d une puissance sans doute suffisante, est ici placée trop près du tableau et ne comporte pas de déflecteur. 700 lux 200 lux 200 lux 100 lux Photo r L intensité lumineuse est très inégalement répartie (photos q et r). Photo t La position de l éclairage est convenable, mais ne facilite pas l affichage en partie supérieure du tableau (photo t). 340 lux 200 lux 140 lux 120 lux On remarque que ce dispositif est dépourvu de déflecteur limitant les performances des tubes fluorescents, le faisceau lumineux n étant pas concentré sur la surface du tableau. Il nécessite un nettoyage et probablement un changement des tubes ayant atteint leur durée de vie nominale (les performances de l ensemble étaient médiocres eu égard à la puissance électrique). Photo s Dans cette salle (photo s) les enseignants ont indiqué qu un second tableau avait été ajouté à leur demande, mais l éclairage initial est demeuré 4 CONCLUSION Si l on se réfère aux préconisations actuelles en matière d éclairage, on constate que beaucoup d installations de salle de classe méritent d être repensées. Lors de nos visites, nous avons constaté qu une attention toute particulière était à accorder aux tableaux, supports essentiels de l aide mémoire pédagogique. De larges zones sont soit trop sombres, soit trop brillantes et donc difficilement lisibles. 7