Fédération Française d Etudes de Sports Sous-Marins Cours de Niveau 1 Sehvo Subaquatique Evolution Hydrospeed Vallée Oyonnaxienne
SOMMAIRE PARTIE 1 : REGLEMENTATION La FFESSM La CMAS Conditions de candidatures Prérogatives La licence Documents à présenter pour pouvoir plonger dans un centre de plongée PARTIE 2 : CE QUE VOUS DEVEZ SAVOIR Utiliser son matériel Comportements et gestes techniques en surface Immersion et retour en surface Maîtrise de la ventilation en plongée Réaction aux situations usuelles Connaissances théoriques élémentaires L équipement du plongeur La bouteille de plongée La robinetterie Le détendeur Les pressions La flottabilité Le son, la couleur et la vision Les barotraumatismes : La surpression pulmonaire : L accident de décompression (ADD) : Les prérogatives du Niveau 1 La courbe de sécurité Les signes Protection et respect : Votre rôle en tant que plongeur : PARTIE 3 : LE MATERIEL PARTIE 4 : LA PHYSIQUE PARTIE 5 : LES ACCIDENTS PARTIE 6 : LES REGLES DE SECURITE PARTIE 7 : CONDUITE EN MILIEU MARIN SEHVO Septembre 2008 2/2
PARTIE 1 : REGLEMENTATION La FFESSM : L association dite «Fédération Française d Etudes et de Sport Sous-marin (FFESSM) fondée en 1955 et déclarée conformément à la loi du 1 er juillet 1901, a pour objet de développer et de favoriser par tous les moyens appropriés, sur le plan sportif, artistique, culturel ou scientifique, la connaissance et l étude du monde subaquatique, ainsi que la pratique de toutes les activités et sports subaquatiques, notamment en tenant ses adhérents informés des dispositions édictées à cet effet. Elle contribue au respect des lois et des règlements ayant pour objet la conservation de la faune, de la flore et des richesses sous-marines, notamment en tenant ses adhérents informés des dispositions édictées à cet effet. Elle a son siège à Marseille : 24 rue de Rive Neuve 13007 MARSEILLE, www.ffessm.fr. La plongée sous-marine est régie par l arrêté du 22 juin 1998 modifié en 2000. La CMAS : La Confédération Mondiale des Activités Subaquatiques (CMAS) délivre des brevets internationaux par l intermédiaire, en France de la FFESSM. Son siège se trouve en Italie : Viale Tiziano 74 00196 ROMA Italie, www.cmas2000.org. Conditions de candidatures : Pour les personnes valides : Etre licencié à la FFESSM. Etre âgé de 14 ans au moins (autorisation du responsable légal pour les moins de 18 ans). L âge minimum peut être ramené à 12 ans sous les conditions suivantes : - demande formulée par l enfant, - demande de dérogation formulée par les parents auprès du président du club, avis favorable du moniteur, - avis favorable du président du club, - présentation d un certificat favorable à la délivrance de ce brevet établi par un médecin fédéral. Etre en possession d un certificat de non-contre-indication à la pratique de la plongée subaquatique établie depuis moins d un an à la date d exécution des épreuves et par un médecin fédéral. SEHVO Septembre 2008 3/3
Pour les personnes handicapées : Même conditions de candidature que les valides mais le dossier est obligatoirement présenté par un Conseiller Régional Fédéral Handisport. La formation, puis la délivrance du brevet se font obligatoirement dans les clubs ayant la double affiliation FFESSM/ FFH. Prérogatives : - Plongée d exploration encadrée par un plongeur niveau 4 minimum, limitées à l espace médian (zone de profondeur des 20 mètres). - Il doit être capable de se prendre en charge sur le plan de son équipement et de ses évolutions. Il n a pas de prérogatives d autonomie (sauf dans un cas très particulier). La licence : - Elle atteste l appartenance d une personne à une association affiliée à une fédération sportive. Elle est obligatoire pour participer aux activités organisées par ladite fédération. Elle est délivrée par la FFESSM et est valable du 1 er octobre de l année en cours au 31 décembre de l année suivante. - Seul les clubs sont habilités à délivrer des licences à leurs membres. Bien qu il puisse faire parti de plusieurs clubs, un licencié ne peut obtenir qu une seule licence de la Fédération. - La licence fédérale donne la possibilité : De pratiquer la pêche sous-marine, sauf pour les mineurs de moins de 16 ans De bénéficier d une couverture en assurance responsabilité civile aux tiers De souscrire une assurance individuelle complémentaire à des tarifs préférentiels D obtenir un abonnement à la revue fédérale «subaqua» De passer les brevets fédéraux De participer aux compétitions officielles organisées sous le patronage de la Fédération Documents à présenter pour pouvoir plonger dans un centre de plongée : - La licence. - Un certificat médical ; - La carte CMAS de niveau. - Un carnet de plongée. - Une autorisation parentale pour les moins de 18 ans. SEHVO Septembre 2008 4/4
Gérer et utiliser le matériel J Gréer et dégréer sa bouteille. PARTIE 2 : Ce que vous devez savoir : J Régler les sangles du gilet stabilisateur (ou stab), de la ceinture de plomb et du masque. J Mettre et enlever une combinaison de plongée. J Connaître la notion de réserve : manomètre, réserve mécanique ou ordinateur (en fonction du matériel utilisé). J Entretien du matériel personnel, règles d hygiène. Comportements et gestes techniques en surface J Mises à l eau : saut droit, bascule en arrière. J PMT : Palmage de sustentation, déplacement ventral, déplacement dorsal (200 m). J Déplacement capelé ventral et dorsal sur 100 m. J Déséquipement et équipement dans l eau. Immersion et retour en surface J Techniques d immersion (phoque et canard) J Maîtrise de la remontée J Maintien d un niveau d immersion en pleine eau (stabilisation) J Passage embout/tuba, tuba/embout J Enseignement du gilet : s équilibrer en utilisant le direct système Maîtrise de la ventilation en plongée J Ventilation sur détendeur. J Remonter en expirant embout en bouche d une profondeur de 3 à 5 mètres. J Lâcher et reprise d embout : -reprise de l embout vidé par une expiration, - reprise de l embout en utilisant le surpresseur. J Réaction au remplissage (inopiné) du masque et maîtrise de la dissociation bucco-nasale. J Maîtrise du poumon ballast. J Initiation à l apnée. SEHVO Septembre 2008 5/5
Réactions aux situations usuelles J Communication : OK / Ca ne va pas Froid Plus d air Essoufflement Sur réserve Monter / Descendre Mi-pression au mano Fin etc. J Savoir demander de l air au moniteur. J Savoir demander de l air à un co-équipier en cas de panne d air. J Savoir évoluer en palanquée. Notion de binôme et de surveillance réciproque. J Procédure de sécurité en cas de perte de l encadrant. Connaissances théoriques élémentaires : J Principes des barotraumatismes et prévention. J L essoufflement : ses causes, comment le prévenir. J Le froid, les dangers du milieu naturel : prévention. J Principe de l accident de décompression : symptôme et prévention J Flottabilité : connaissances succinctes des variations de flottabilité en fonction du volume ; J Les prérogatives du Niveau 1. J Documents à présenter pour pouvoir plonger dans un club. J Organisation des plongées et respect de l environnement. J Connaissance de la FFESSM et de la CMAS. SEHVO Septembre 2008 6/6
PARTIE 3 : LE MATERIEL L équipement du plongeur : Matériels nécessaires : Combinaison Palmes Masque Tuba Détendeur avec manomètre Bouteille Gilet stabilisateur Ceinture de plomb Gants Bottillons Matériels falcutatifs : Profondimètre ou ordinateur Couteau Lampe ou phare Pavillon alpha : obligatoire pour signaler la présence de plongeur en milieu naturel. SEHVO Septembre 2008 7/7
La bouteille de plongée : La bouteille est un réservoir d air comprimé, le plus souvent en acier, parfois en alliage léger. Elle est habillée d accessoire qui sont : le fond en matière plastique, une robinetterie. Sur la bouteille, des inscriptions sont gravées. Il faut les connaître : - la nature du gaz, par exemple l air, nitrox, trimix - la capacité de la bouteille, par exemple 6, 9,12, 15 ou 18 litres etc.. - le numéro de série de la bouteille, qui permettra de la retrouver (peut-être) en cas de vol, par exemple «A122456», - la masse de la bouteille nue et vide, par exemple 12,8 kg, - la pression de service (pression d utilisation de la bouteille) - la pression d épreuve en bars, équivaut à 1,5 fois la pression de service, La bouteille doit être éprouvée tous les deux ans avec une inspection visuelle tous les ans ou elle peut être inspectée tous les ans par un technicien d inspection visuel du club de plongée, la ré épreuve s effectue alors tous les 5 ans. Le robinet de conservation : Il sert à retenir l air comprimé dans la bouteille. Son filetage doit être le même que celui de la bouteille sous peine d accident grave. On trouve des robinets classiques simple sortie, double sortie, des robinets quart de tour. Ces robinets peuvent comporter un système de réserve mécanique. Le détendeur : La respiration n est possible qu en équipression : l air inspiré doit être à la même pression que le milieu dans lequel évolue le plongeur. Le rôle du détendeur est précisément de fournir à volonté au plongeur un air détendu de la pression de stockage dans la bouteille à la pression ambiante. Le détendeur a deux étages. La détente se fait en deux étapes, avec un passage par une pression intermédiaire appelée moyenne pression. Le premier étage de détente est installé sur la robinetterie. Un tuyau de caoutchouc de faible diamètre conduit l air à moyenne pression jusqu au deuxième étage auquel est intégré l embout buccal. Les détendeurs de plongée sont automatiques. Ils s ajustent tous seuls pour fournir à tout instant de l air à la pression ambiante. L air expiré est rejeté directement à l extérieur. TOUT LE MATERIEL SE RINCE A L EAU DOUCE ET DOIT ETRE SECHE. IL EST IMPERATIF D EN PRENDRE SOIN. SEHVO Septembre 2008 8/8
PARTIE 4 : LA PHYSIQUE Les pressions : La pression est une force exercée sur une surface. Elle s'exprime en bar (1 kg/cm²). La pression atmosphérique : (pression de l'air) Elle est conventionnellement égale à 1 bar au niveau de la mer La pression hydrostatique : (ou relative) Pression de l'eau régnant à une certaine profondeur en prenant pour zéro la pression qui règne en surface. La pression absolue : Somme des pressions atmosphérique et hydrostatique. Elle évolue de 1 bar tous les 10 mètres. Profondeur Pression Pression Profondeur absolue absolue 0 M 1 bar 40 M 5 bars 10 M 2 bars 50 M 6 bars 20 M 3 bars 60 M 7 bars 30 M 4 bars SEHVO Septembre 2008 9/9
La flottabilité : Tout corps plongé dans un liquide reçoit de la part de celui-ci une poussée verticale dirigée du bas vers le haut égale au poids du volume du liquide déplacé, (loi d Archimède). Pour compenser sa flottabilité, le plongeur se leste avec une ceinture de plomb. Puis il injecte de l air dans son gilet stabilisateur pour se stabiliser à la profondeur voulue. Le froid : Dans l eau nous nous refroidissons 25 fois plus vite que dans l air. Le plongeur ressent : ( symptômes ) frissons chair de poule crampes tremblements accélération de la respiration froid aux extrémités envie d uriner SEHVO Septembre 2008 10/10
Le son, la couleur et la vision : Le son : Dans l air la vitesse du son est de 330m /s, dans l eau la vitesse du son est de 1435m /s Nous recevons le son par les deux oreilles. Sous l eau, le décalage de réception entre les deux oreilles est infime, le cerveau ne fait plus la différence. C est pourquoi en plongée nous entendons le son sans pouvoir définir d où il vient ( prudence à la remontée ). La vision : Les objets sous l eau apparaissent plus gros. La vue à travers le masque : on voit plus gros et plus proche et le champ de vision est rétréci. La couleur : Plus le plongeur descend et plus les couleurs disparaissent. - Les rouges à 5 m - Les oranges 10 à 15 m - Les violets 18 à 20 m SEHVO Septembre 2008 11/11
PARTIE 5 : LES ACCIDENTS Les barotraumatismes : A la descente : 1- Les oreilles : il faut faire vasalva pour équilibrer le tympan 3- Les sinus : ne pas plonger quand on est malade (rhume, grippe) 4- Masque : souffler par le nez pour éviter le plaquage dû à la pression A la remontée : 1- Les oreilles : redescendre légèrement afin de ne plus sentir la gêne, puis remonter plus doucement. Attention ne jamais faire vasalva en remontant. 2- Les poumons : il faut bien respirer en permanence et souffler à la remontée 3- Les sinus : ne pas plonger quand on est malade (rhume, grippe) 5- Les dents : ne pas plonger quand on a des problèmes dentaires 6- Les intestins : ne pas manger des produits qui fermentent et ne pas boire gazeux Bien respecter ces consignes avant et pendant la plongée et tout se passera bien! SEHVO Septembre 2008 12/12
La surpression pulmonaire La surpression pulmonaire survient lorsque le plongeur bloque son expiration lors de la remontée. Lorsque le plongeur remonte sans expirer régulièrement, l'air inspiré sous pression dans les poumons va se dilater jusqu'à la limite d'élasticité des alvéoles pulmonaires. Quand la limite d'élasticité est dépassée, des alvéoles se déchirent. Cet accident est grave mais très facile à éviter. Il suffit de respirer en remontant à la vitesse préconisée (15 mètres par minute). SEHVO Septembre 2008 13/13
L accident de décompression : (ADD) L'accident de décompression est un accident qui peut être grave de conséquence. Il est dû à la respiration, à pression ambiante, de l'azote contenu dans l'air et à sa mauvaise élimination. Pour l éviter, il est nécessaire de remonter lentement : 15 mètre par seconde (remontée à la vitesse des petites bulles). L essoufflement - La respiration du plongeur devient anarchique, il se met à respirer vite - On doit agir sans délai. On commence par supprimer la cause, pour cela on s accroche à un rocher ou on se pose au fond uniquement si on y est déjà, et on cesse tout effort. - On maîtrise sa respiration en insistant sur l expiration qu il faut s attacher à rendre plus profonde. - Dès que le moniteur se retourne faites lui signe «ça ne va pas bien» et le signe «je suis essoufflé». - On doit remonter avec le moniteur en respectant les règles. SEHVO Septembre 2008 14/14
Partie 6 : LES REGLES DE SECURITE Les prérogatives d un Niveau 1 : Un plongeur de Niveau 1 effectue toutes ses plongées d exploration dans l espace médian avec un encadrant au minimum de niveau 4 (P4) ou un moniteur E3 (MF1, BEES1). SEHVO Septembre 2008 15/15
La courbe de sécurité : Un plongeur de Niveau 1 effectue ne doit pas avoir de palier à effectuer. Pour cela, toutes ses plongées doivent être réalisées dans la courbe de sécurité. Durée 140 120 100 80 60 2H15 Courbe de sécurité 1H15 40 20 0 40 0 M < 12 M 15 M 20 M 25 M 30 M 35 M 40 M Profondeur 20 10 10 5 Profondeur Durée de plongée maximum < 10 m infini 12 mètres 2h15 mn 15 mètres 1h15 mn 20 mètres 40 mn 25 mètres 20 mn 30 mètres 10 mn 35 mètres 10 mn 40 mètres 5 mn Toutefois, il est souvent réalisé un palier de sécurité de 3 minutes à 3 mètres. SEHVO Septembre 2008 16/16
Les signes : Sous l eau, pour communiquer les plongeurs utilisent des signes : OK ça va bien Ca ne va pas Vasalva On descend On remonte Fin de plongée Regarde J ai froid Je suis essoufflé Montre-moi ton manomètre Mi-bouteille Réserve (50 bars) J ai plus d air Tire ta réserve Purge ta stab Gonfle ta stab Stabilises-toi On va par-là Rapprocher - vous Ok de surface / tout va bien SEHVO Septembre 2008 17/17
Les règles de conduites : - Ne jamais bloquer sa respiration, surtout pendant la remontée. - Ne jamais se trouver plus profond que le moniteur. - Ne jamais plonger seul - Toujours répondre aux signes de plongée - Ne jamais céder à la tentation de la profondeur qui ne prouve rien - Ne jamais faire d effort inconsidéré - Maîtriser immédiatement tout début d essoufflement. - Ne jamais tarder à passer sa réserve dès que le besoin s en fait sentir. - Indiquer au moniteur que l on est à mi bouteille (100 bars) sur le manomètre. - Indiquer au moniteur que l on est sur réserve dès que l on a 50 bars sur le manomètre. - Commencer à remonter dès que l on est sur réserve en respectant les tables. - Ecouter et regarder avant de faire surface. - Renoncer à plonger si on n en a pas envie ou si on ne se sent pas en forme Que doit-on faire si on perd de vue sa palanquée? On remonte calmement de quelques mètres, et on fait lentement un tour d horizon en cherchant à repérer ses camarades. Si l on ne distingue rien, on remonte en surface en suivant les règles de sécurité : 15 m/min (ou la vitesse des petites bulles), vigilance, signe OK en surface à l adresse du bateau de sécurité. - On attend en surface que le moniteur, s étant aperçu de l absence, fasse surface à son tour avec le reste de la palanquée. - En aucun cas on attend au fond le retour du moniteur. SEHVO Septembre 2008 18/18
Partie 7 : Conduite en milieu marin : Protection et respect : ON NE REMONTE RIEN, QUE CE SOIT VIVANT OU MORT, ANIMAL OU VEGETAL. Certaines espèces sont protégées : mérou (chasse), cigales (surexploitation pour les manger), corb, grande nacre, dauphin, baleine, phoque, chapeau chinois, hippocampe.. Par contre on peut remonter tous les objets polluants, cannette, vieux pneus etc. Votre rôle en tant que plongeur : Cela commence tout simplement par ne pas jeter le scotch qui cache la robinetterie de votre bouteille remplie. Ca arrive encore!! Si vous êtes fumeur, éviter de jeter les mégots par terre ou dans l eau. Il faut 15 ans pour dégrader le filtre. Dans l eau, ne détruisez pas tout sur son passage. UTILISEZ VOTRE STAB pour vous équilibrer audessus du fond et épargner ainsi la faune et la flore. SEHVO Septembre 2008 19/19