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Table des matières Table des matières... 2 Introduction... 4 1.EVOLUTIONHISTORIQUE... 5 2.CARACTERESDELALEGISLATION... 5 2.1Unchampd applicationétendu... 5 21.1Lesactivitésindustriellesetartisanalesconcernées.... 5 21.2Lesintérêtsprotégésparlaloi... 5 21.3Leclassementdesinstallations.... 6 2.2Unrôlemajeurconfiéàl administration... 7 22.1Lesdroitsdel administration... 7 221.1Larègledel éloignement... 7 221.2L autorisationdeconstruireoudelotiràdesfinsd habitation... 7 221.3Lesdroitsacquisàpollueretàfairecourirdesrisques.... 8 22.2Lebonvouloirdel administration... 8 22.3Lafaiblessedesdroitsdesadministrés... 8 3.CREATIONDESINSTALLATIONS... 8 3.1Autoritésadministrativescompétentes... 8 3.1.1Lesautoritésdedécision... 8 3.1.2Lesorganismesconsultatifs... 9 3.2OuverturedesICPEsoumisesàdéclaration... 9 3.2.1Laprocédurededéclaration... 9 3.2.2Ledossierdedéclaration... 10 3.3OuverturedesICPEsoumisesàenregistrement... 11 3.3.1Champd application... 11 3.3.2Laprocédured enregistrement... 11 3.3.3Ledossierd enregistrement... 13 3.3.4Modificationdelanomenclature... 14 3.3.5Lesqualitésdel enregistrement... 14 3.4Présentationsommairedel ouverturedesicpesoumisesàautorisation... 14 3.4.1Champd application... 14 3.4.2Laprocédured autorisation... 15 3.4.3Ledossierd autorisation... 15 4.FONCTIONNEMENTDESICPE... 16 4.1Installationsexistantesoucréation/Etablissementbénéficiantdudroitacquis... 16 4.1.1Etablissementsbénéficiantdudroitacquis... 16 4.1.2Lesrestrictions... 16 4.2Changementsurvenusaucoursd exploitation... 17 4.2.1Installationsnonsoumisesàlaloi... 17 4.2.2Lesinstallationssoumisesàlaloi... 17 4.2.2.1Modificationdelasituationjuridiquedel installation:troiscasdefigure.... 17 2

4.2.2.2Modificationdanslefonctionnementdel installation:... 17 4.3Contrôledesinstallationsclassées... 18 4.4Lessanctions... 19 4.4.1Lessanctionsadministrativesencasdeviolationdesprescriptionsdesarrêtéspréfectoraux etministériels... 19 A Lamiseendemeurepréalable:... 19 B Laconsignation... 19 C Lestravauxd office:... 19 D Lasuspensiondufonctionnementdel installation... 19 E Lafermetureetlasuppressiondel installation... 20 4.5.Laredevanceannuelle:... 20 4.6.L obligationdetransparence... 20 4.7.Lesobligationsentraînéesparlafind exploitation... 21 4.7.1L interruptiondefonctionnement:... 21 4.7.2Lacessationdéfinitived activité:... 21 A Miseensécuritédusite:... 21 B Réhabilitationaprèsconcertation... 22 C Servitudes/Surveillance/protectiondestiers:... 22 5. CONTENTIEUX DES INSTALLATIONS CLASSEES... 22 5.1.Dispositionspénales... 22 5.2.Protectiondestiers... 24 6.CONCLUSION... 25 BIBLIOGRAPHIEETLIENSUTILES... 25 ANNEXE... 27 Exemplededémarchescohérentesrisquesprofessionnelsetenvironnementaux... 27 Exempled arrêtétype«prescriptiongénérale»atelierderéparationautomobile,carrosserie: 2930... 28 NouvelleNomenclatureetTGAP... 52 3

Introduction Ledroitdesinstallationsclasséss inscritdanslapartieivducodedel environnement:luttecontrelespollution et les nuisances. L objectif de la législation est d encadrer les risques accidentels ou chroniques des entreprises industrielles de tailles différentes et d activités multiples. Cependant la politique industrielle actuelle s oriente plutôt vers une simplification des démarches par la création d un nouveau régime assorti de prescriptions standardisées. Aussi, dans un souci de clarification et d actualisation nous proposons une approche de la réglementationquidoitêtrelesocledel InstallationClasséepourlaProtectiondel Environnement. Or,lamaîtrisetechnique,juridiquedesrisquesrestecomplexeetlavied uneentrepriseindustrielleestjalonnée d étapes administratives qui sont de la compétence de l inspection des installations classées, du préfet et du maire.pourfaciliterceparcours,ilestnécessairedel accompagnerd unedémarchedepréventionpourgarantir lasécuritédessalariés,lapréservationdel environnementetlatranquillitédesriverains.ils agitdecomprendre les contraintes réglementaires comme des outils d intégration et d amélioration. La préservation de l environnementetledéveloppementindustrielsontaucœurdelaproblématiquedesicpeavecunelégislation complexe et changeante. Par exemple les arrêtés de prescriptions générales pourtant standardisés sont conséquents(plusde33pagespourunecarrosserie).demême,lanomenclaturequiestl outildeclassementet quipermetauxentreprisesdesesituerauregarddesesobligations,comporte,elle,plusde80pages. DansnotrerégionPACA,ilexisteprésde10000InstallationsClasséespourlaProtectiondel Environnementdont seulement1600sontsoumisesàautorisation.ainsi,lamajoritédesentreprisesindustriellessontconcernéespar lerégimedeladéclarationetdel enregistrementetellenebénéficiepastoujoursderessourcesdédiéesàlaveille réglementaire. Aussi, devant la difficulté à aborder le droit des Installations Classées, nous avons réalisé un dossiercentrélavied uneinstallationhorsrégimed autorisation. 4

1.EVOLUTIONHISTORIQUE Lerégimejuridiquedepréventiondespollutionsindustriellesestunedesplusanciennesréglementationsdudroit de l environnement: 1810, il a accompagné l ère du développement industriel. L appellation«classé» date de cettepériodeoùlesmanufactures,atelierssontrepartisen3classesd établissementétabliesselonleurdegréde nocivité,parailleurs,uneautorisationestnécessaireavantleurouverture.c esten1917quelescontrôlessont assortisdesanctionsetl éloignementdeshabitationsestimposé. Peuaprèssacréationleministèredel environnementrécupèrelatutellesurlesétablissementsclassésorientant la législation vers la protection de l environnement. Le cadre juridique actuel est issu de la loi n 76 663 du 19 juillet1976etsondécretd applicationquiélargitlechampd applicationdelaloiàtouteslesactivités(ycompris agricole) exploitées ou détenues par toute personne physique ou morale, et a des intérêts protégés comme la protectiondelanature,del environnement,laconservationdessitesetdesmonuments 2.CARACTERESDELALEGISLATION 2.1Unchampd applicationétendu Le champ d application de la réglementation progresse depuis sa création avec une constante, les pouvoirs confiésàl administrationdemeurentets étendentenparticuliersaveclaloide2003. 21.1Lesactivitésindustriellesetartisanalesconcernées. L article L.511 1 entend par ICPE, les usines, ateliers, dépôts, chantiers, carrières, et d une manière générale les installationsexploitéesoudétenuespartoutepersonnepubliqueouprivée,quipeuventprésenterdesdangersou inconvénients,soitpourlacommoditéduvoisinage,soitpourlasanté,lasécurité,lasalubritépublique,soitpour l agriculture,soitpourlaprotectiondelanatureetdel environnement,soitpourlaconservationdessitesetdes monument. Enbreftouteinstallationfixesusceptibledeprovoquerdesrisquesetdesnuisancespourl environnement. Sont exclues les installations de même type mais relevant de règles juridiques spécifiques: les Installations NucléairesdeBase,lesgrandséquipements(TGV,aéroport,lignehautetension),lesstockagessouterrainsdegaz combustible, les stations d épuration urbaines, les transports de matières dangereuses, les mines mais pas les hôpitauxconcernésparlarubrique1700surlesradioéléments. Cette extension du cadre législatif incluant les carrières et aussi les installations utilisant des OGM transforme l unitédurégimejuridique. 21.2Lesintérêtsprotégésparlaloi Le champ est vastede la commodité du voisinage, en passant par la santé et la sécurité, la salubrité publique, l agriculture,lanature,l environnement,etmêmelaconservationdessitesetdesmonument. Cette délimitation est aussi grande que floue, elle ressemble à une déclaration de principe visant à protéger l ordrepublic(sécurité,santéettranquillité).ellesupposel applicationdelapoliceadministrativegénéralegrâceà de nombreuses polices spéciales. Les intérêts sociaux et économiques, eux, ne sont pas cités, ils sont pourtant bienprésentsdanslesactivitésindustriellesetartisanalesmaislajurisprudenceactuellenepermetpasdedonner unetendancelesincluant. Cesontlesrisquesetnuisancestechnologiquessousformedepollutions,d incendie,d explosions,degaztoxiques ou encore olfactifs, lumineux et sonores qui sont concernés. L aspect environnemental(eau, air, sol et déchets) bénéficieaussidecetteprotection. Une exception notable concerne les risques nucléaires et pollutions radioactive qui est sous le contrôle d un régimeàpart. 5

21.3Leclassementdesinstallations. Lefondementdecetteclassificationparnomenclatureestdeproportionnerla dangerositédel installationavecdescontraintestechniquesetadministratives en vue d assurer la protection de l environnement social et naturel et de se conformerauxprincipesducodedel environnement:précaution,prévention, pollueur payeur et participation. C est un dispositif qui a été révisé par l adoptiondurégimed enregistrementqui,defait,modifielanomenclature. Cettenomenclature(Annexeàl articler511 9:Nomenclaturedes installationsclasséespourlaprotectiondel environnementettaxegénérale surlesactivitéspolluantes)sertdeméthodedeclassement. CettelistederubriqueutiliséepourdésignerlesICPEestledocumentde référence,elleclasselesinstallationssous3grandsrégimes: INITATION AU DROIT DES ICPE / TPI PMI Déclaration (D), parfois soumis au contrôle périodique prévu par l articlel512 11duCodedel environnement, Enregistrement (E) nouvelle catégorie qui correspond à une autorisation simplifiée basée sur des prescriptionsstandardiséesaveccontrôlesobligatoires Autorisation (A), prescriptions spécifiques à l installation et son environnement parfois assorties de Servitudes (AS), en fonction de seuils définis par décret. Elles organiseautourdedeuxparties : lapremièrefaitréférenceauxsubstancesutiliséeset/oustockées lasecondeauxactivitéset/oulapuissancedesinstallations 1ère partie : LES SUBSTANCES 2ème partie : LES ACTIVITES 1100 : Toxiques 2100 : Activités agricoles et animaux 1200 : Comburants 2200 : Agroalimentaire 1300 : Explosibles 2300 : Textiles, cuirs et peau 1400 : Inflammables 2400 : Bois, papier, carton, imprimerie 1500 : Combustibles 2500 : Matériaux, minerais, métaux 1600 : Corrosives 2600 : Chimie, caoutchouc 1700 : Radioactives 2700 : Déchets 1800 : Divers 2900 : Divers Exemple pratique : La carrosserie de Monsieur PRNT entretien et répare des véhicules et engins à moteur, stocke et récupère des déchets métaux, mais également des activités de nettoyage, dégraissage, décapage, utilisation de produits chimiques (liquides inflammables), comptabilité, ménage Monsieur PRNT doit utiliser la méthode suivante : Aretenir: Troisrégimesd installation: Déclaration Enregistrement Autorisation Liste de ces activités Réparation et entretient de véhicule Par quelle rubrique suis-je concernée (lire la nomenclature) Regarder au niveau de la rubrique à quel seuil j appartiens 2930 La surface de mon atelier est elle inférieure à 2000m², comprise entre 2000 et 5000m² ou supérieure à 5000m² mon atelier a une surface de Régime ICPE En fonction du seuil je regarde à quelle rubrique j appartiens Déclaration 6

Stockage et récupération de déchets de métaux Nettoyage, dégraissage, décapage 2500m² 286 La surface utilisée est de 10m² donc inférieur au seuil que est de 50 m² 2564 La quantité de mes cuves de stockages est de 300 litres déclaration Utilisation de produits chimiques (liquide inflammable) 1453 Utilisation de produit très inflammable (point éclair bas), quantité = 8 t Déclaration contrôle périodique En conclusion, la carrosserie de Monsieur PRNT est soumise au régime de déclaration avec contrôle périodique. Lorsqu unesubstancenonexplicitementviséeestsusceptibled êtreclasséedansplusieursrubriques,elledoit êtreclasséedanslarubriqueprésentantlesseuilslesplusbas. Casdeplusieursinstallationsclasséesexploitéesparlemêmeexploitantsurlemêmesite: L exploitantdoitprésenteruneseuledemanded autorisationpourl ensembledecesinstallations. Casd uneinstallationutilisantplusieurssubstances Ilestnécessairedecumulerlesquantitésmisesenœuvre. 2.2Unrôlemajeurconfiéàl administration Le régime juridique débute par le large champ défini par l article L 511.1 (cf. 21.1 les activités industrielles artisanales concernées) qui se poursuit par des arrêtés ministériels pour arriver à des arrêtés préfectoraux d ouverture.cesrèglementsd applicationtiennentcomptedenombreusesdirectiveseuropéennesenmatièrede pollutionetderisqueindustriel.cetensembledetexteestl expressiond unevolontélégislativedenepasfaire obstacle au développement industriel comme le confirme la loi de juillet 2003 qui impose une maîtrise de l urbanisationautourdessitesindustriels«seveso». 22.1Lesdroitsdel administration C estl encadrementdudroitàpollueretàfairecourirdesrisques 221.1Larègledel éloignement La Code de l Environnent rend désormais facultative la règle d éloignement des ICPE mais prévoit la possibilité d instituerdesservitudes.c estlecodedel Urbanismequiprévoitlerefusdeconstructiond uneicpepourdes motifsdesalubritéetdesécuritépublique(artr111 2C.urb).Laprocédurededélivrancedupermisdeconstruire et la demande d autorisation d exploiter sont indépendantes mais doivent être simultanées. Le permis de construirenepeutcependantêtredélivréqu aprèslaclôturedel enquêtepublique.lademanded autorisation d exploiterparladreal(exdrire)peutêtrerefuséeetlepermisdeconstruireacceptéparladdtm(exdde)et réciproquement. En tout état de cause, c est le Plan Local d Urbanisme (PLU) qui détermine la destination de l utilisationdessols. 221.2L autorisationdeconstruireoudelotiràdesfinsd habitation Les rapports entre le régime des ICPE et celui de l urbanisme sont complexes, un périmètre de sécurité est implicitementrecommandé.lepréfetpeut: refuserlepermisdeconstruireoudelotirenzonedenuisance(r111 2CUrb) imposerdesrèglesdeconstructions(l421 8C.Urb)horsICPEsevesoetpourlescommunessansPLU AproximitédesICPElesplusdangereuses(seveso)etnouvellementinstalléeslaloidu22juillet1987permetau Préfet d instituer des servitudes d utilité publique ( L 515 8 à 12 C env) et entraîner une limitation du droit à construireetàoccuperlesterrainscomprisdanscepérimètreétabliaprèsenquêtepubliqueetavisfavorabledes conseils municipaux intéressés. En cas d avis défavorable, il est établi par décret 5(art L 519 9). Ce zonage est déterminéàpartirdesrésultatsdel étudededanger.cesdispositionsn étaientpasapplicablesauxinstallations existantes,cettecarenceamotivélaréformedejuillet2003. 7

Ainsi,laloidu30juillet2003ainstituédesPlansdePréventiondesRisquesTechnologiques(PPRT)pourlesICPE visées par l art L 515 8. Les PPRT des art L 515 15 et suivant concernent les établissement existants et les installations nouvelles ayant fait l objet d une modification ou d un autorisation nouvelle. Pour les installations sans changement, elles échappent à ce régime. L administration peut recourir à la formule du projet d intérêt généralprévudanslecodedel urbanisme(artr121 3). 221.3Lesdroitsacquisàpollueretàfairecourirdesrisques. Ce ne sont pas les textes qui régissent le sort des établissements anciennement déclarés ou autorisés mais la nomenclature.silesinstallationsn ontsubiaucunemodificationouextensiond activitéetquelepréfetaitpris connaissancedesactivitésconcernées,ellen entrentpasdanslechampd applicationdelaloidejuillet2003.le droit de préoccupation des sols est accordé à l industriel et l activité économique bénéficie des faveurs de la législationpourpermettrelestransitionstechnologiquesendépitdesrisquesetnuisancesenvironnementales. 22.2Lebonvouloirdel administration L autoritépréfectoraledétientunecompétencequiluipermetdefermeruneinstallationquinerespectepasson arrêté d ouverture. (art. L 514 2 C env). Cependant, les motifs socio économiques dominent et les dérogations aussi. Parailleurs,àl exceptiondescarrièresetdesdéchargesquiontbesoindegarantiestechniquesetfinancières(art L516 1C.env),lesmotifsderefusd autorisationnesontpasprévus. Demême,pourlesICPE,personnespubliques,l Etatestjugeetpartie(artL517 1C.env). 22.3Lafaiblessedesdroitsdesadministrés Encasd oppositionàl implantationd uneusinepolluante,laloiestpeuutileauxadministrésenraisondupouvoir discrétionnaireaccordéàl administration. Danslecas,d uneinstallationirrégulièremaistoléréeparlepréfet,ilestdifficiled intervenir.lejugeadministratif estnécessairepourcontraindre,oufermerl installation.l actionpénaleetlademanded indemnisationsontles derniersrecours. Cette législation est complexe et peu abordable pour les administrés où, seuls les experts peuvent vérifier si l arrêtéd ouvertureestrespecté. C est le préfet qui détient les pouvoirs en amont et en aval de la procédure au détriment des autorités municipales.cescollectivitésterritorialespeuvents appuyersurlesassociationsdeprotectiondel environnement dansunrôledecontre expertise. 3.CREATIONDESINSTALLATIONS 3.1Autoritésadministrativescompétentes Ilexistedeuxcatégoriesd autoritésadministrativescompétentes:lesautoritésdedécisionetlesorganismes consultatifs. 3.1.1Lesautoritésdedécision Les compétences des autorités de décision sont réparties entre les autorités centrales de l administration et les représentantsdel Etatdanslesdépartements. Le premier ministre et le gouvernement sont chargés de la mise en application de la loi par la prise de réglementation manquante et la transposition des directives européennes. Le gouvernementpeutaussiordonnerpardécretlasuppressiond uneinstallationclasséepourcause 8

INITATION AU DROIT DES ICPE / TPI PMI de danger irrémédiable. C est un pouvoir exceptionnel destiné à être utilisé pour des cas spectaculaires. Le ministre de l environnement a autorité indirecte par l intermédiaire du préfet sur tous les services chargés de contrôler les installations classées. Sous ses ordres, la direction de la prévention des pollutions et des risques est chargée par l intermédiaire du service de l environnement Industriel de l élaboration de la réglementation en matière d installations classéesetdesonapplication.iladoptelesarrêtésquisontopposablesauxinstallationsnouvelles ou anciennes. Les pouvoirs du ministre d imposer des prescriptions détaillées par voie d arrêté sontinterprétéstrèslargementparleconseild Etat. Il possède un rôle d animation et de centralisation des initiatives. A ce titre, il délivre les autorisationsd ouvertureconcernantuneinstallationnuisiblesurplusieursdépartementsetpour certainesinstallationsappartenantàl Etat. Le préfet de département est l autorité normale en matière d installations classées. Il délivre l autorisationetexercesontcontrôle. Lemairenepossèdequedespouvoirsdepoliceadministrativegénéraleinapplicablesenmatière d installations classées sauf cas d urgence. Mais il peut exclure les installations classées de certaineszonesdelacommune,lorsdeladélivrancedupermisdeconstruiredanslescommunes dotéesd unplanlocald Urbanisme(PLU). 3.1.2Lesorganismesconsultatifs Le Conseil supérieur des installations classées est composé de 5 membres de droit et de 25 membres nommés pour trois ans par le ministre de l environnement. Il donne son avis au gouvernementlorsdel établissementdelanomenclatureoudelasuppressiond uneinstallation dangereuse.ildonnesonavisauministrelorsqu ils agitdedélivreruneautorisationd ouverture d uneinstallationdontlesnuisancesrisquentdeconcernerplusieursdépartementsoud adopter unenouvelleréglementationtechnique. LeConseildépartementald hygièneestconsultéparlepréfetpourchaquearrêtéd ouverture. 3.2OuverturedesICPEsoumisesàdéclaration Acejour500000installationscetypesontrecensées. Ce sont des installations qui peuvent s ouvrir sans autorisation préalable en raison de faibles nuisances et de risquesréduitspourlasantépubliqueetl environnement.ellessontsoumisesàuncontrôledel administration. 3.2.1Laprocédurededéclaration La demande doit être faite par l exploitant avant la mise en service de l installation auprès de la préfecture du département dans lequel celle ci doit êtreimplantée. La déclaration doit être adressée en trois exemplaires. La demande de permis doitêtredéposéesimultanément.iln yapasd étuded impactécologique,nide danger, ni d enquête publique. Le préfet se contente simplement d enregistrer la demande et ne peut refuser. Il doit contrôler dans la nomenclature que l installation projetée entre bien dans la catégorie de celles soumises à déclaration. A retenir - Déclaration à faire auprès de la préfecture du département où l installation est implantée. - Déclaration en trois exemplaires. 9

En cas de refus préfectoral, le demandeur peut déposer un recours de pleine juridiction devant le Tribunal administratif. Baseréglementaire:Section3duchapitreIIduLivreVduCodedel environnement(articlesl512 8àL512 13). 3.2.2Ledossierdedéclaration Ilestcomposédespiècessuivantes: Unedéclarationmentionnant: o S il s agit d une personne physique: ses nom, prénom et domicile. o S il s agit d une personne morale: sa dénomination, sa formejuridique,l adressedesonsiègesocialetlaqualité dusignatairedeladéclaration. o La nature et le volume des activités envisagées ainsi que surl intituléexactetcompletdelaoudesrubriquesdela nomenclaturedontellesrelèvent. o Le mode de traitement des eaux résiduaires et des émanations de toute nature ainsi que l élimination des déchets. o Lesdispositionsprévuesencasdesinistre. Unplandesituationducadastredansunrayonde100mètres. Un plan d ensemble à l échelle 1/200è au minimum, accompagné de légendes et, au besoin, de descriptionpermettantdeserendrecomptedesdispositionsmatériellesdel installationindiquant: o L affectation, jusqu à 35 mètres au moins de celle ci, des constructions et terrains avoisinants. o Letracédescanalisationsd évacuationdeseauxrésiduairesjusqu àl égoutpublic. IMPORTANT:Touslesdocumentssontdatésetsignésparledéclarant. Baseréglementaire:Section3duchapitreIIduLivreVduCodedel environnement(articlesl512 8àL512 13). Lorsque le dossier est régulier et complet, le préfet remet à l exploitant le récépissé de la déclaration et les prescriptionsgénéralesapplicablesàl installationétabliesurlabased arrêtéstypes. Le préfet peut, selon les circonstances, imposer à l exploitant des prescriptions spéciales par arrêté complémentaire, après avis du Conseil Départemental de l Environnement et des Risques Sanitaires et Technologiques(CODERST). Aretenir: Dossiercomposé: d unedéclaration d unplandesituation d unpland ensemble Touslesdocumentsdoiventêtre datésetsignésparledéclarant. L exploitantdoitrenouvelersadéclarationsil installationn apasétémiseenserviceaprèstroisansdesondépôt en préfecture; si l exploitation a été interrompue pendant plus de deux années consécutives, sauf cas de force majeure. 10

Toute modification apportée à l installation, à son mode d exploitation ou à son voisinage, qui entraîne un changementnotabledesélémentsdudossierdedéclarationinitialedoitêtreportéeàlaconnaissancedupréfet avantsaréalisation.lepréfetpeutexigerunenouvelledéclaration. 3.3OuverturedesICPEsoumisesàenregistrement L ordonnance du 11 juin 2009 a instauré un régime d autorisation simplifiée, dénommé «enregistrement»,intermédiaireentrelesrégimesd autorisationetdedéclarationprévusparlalégislationsur lesinstallationsclasséespourlaprotectiondel environnement(icpe). Différents textes devaient en outre être pris pour mettre en œuvre cette réforme, dont le décret d applicationdel ordonnancequivientd êtrepubliéaujournalofficieldu14avril2010(décret2010 368du13 avril2010),intégrantcertainespropositionsdenatureréglementaire. 3.3.1Champd application L article L.512 7 soumet à enregistrement les qui présentent des dangers ou inconvénients graves pour la commodité du voisinage, la santé, la sécurité, la salubrité publique, l agriculture, la protection de la nature, de l environnement et des paysages, la conservation des sites, des monuments et des éléments du patrimoine archéologiques lorsque ces dangers et inconvénients peuvent, être prévenus par le respect de prescriptions généralesédictéesparleministrechargédesinstallationsclassées.lesinstallationsviséesdemanièreprivilégiée répondentauxcritèressuivants: Lesinstallationsaujourd huisoumisesàautorisation; Lesinstallationsnonsoumisesàladirective2008/1/CEdu15janvier2008relativeàlapréventionetàla réduction intégrée de la pollution, ou soumises à une obligation d évaluation environnementale systématiqueautitredel annexeideladirective85/337/cedu27juin1985concernantl évaluationdes incidencesdecertainsprojetspublicsetprivéssurl environnement; Lessecteursd activitésoutechnologiesdontlesenjeuxenvironnementauxetlesrisquessontbienconnus et peuvent ainsi être efficacement réglementés par des prescriptions définies au niveau national, sans qu ilsoitnécessairedanslaplupartdescas,deréaliseruneétuded impactouuneétudededanger; Les installations dont les risques sont largement reconnus comme suffisamment maîtrisés pour ne pas nécessiter,demanièregénérale,uneconcertationlocaleapprofondie. 3.3.2Laprocédured enregistrement Aretenir: Demandeadresséeaupréfet dudépartementconcerné. Demandeadresséeentrois exemplaires,augmentésdu 11 nombredecommunes concernéesparlesrisqueset inconvénients.

J Lademanded enregistrementdoitêtreadresséeaupréfetdudépartementdanslequell installationdoit êtreimplantée.lepréfetdoitadresserlademandedel exploitantàl inspectiondesinstallationsclassées.ilexiste despossibilitésdebasculementverslaprocédured autorisation. Lorsqu unexploitantseproposedemettreenserviceplusieursinstallationssoumisesàenregistrementsur unmêmesite,uneseuledemandepeutêtreprésentéepourl ensembledecesinstallations. La demande doit être présentée en trois exemplaires augmentés du nombre de communes concernées parlesrisquesetinconvénientsetaumoinsàcellesdontunepartieduterritoireestcomprisedansunrayond 1 kmautourdupérimètredel installationconcernée. Lepréfettransmetledossierauconseilmunicipaldelacommuneoùl installationestprojetée,àceluides communes concernées par les risques et inconvénients et au moins à celles dont une partie du territoire est comprisedansunrayond 1kmautourdupérimètredel installationconcernée.unavisaupublicestparailleurs affichéenmairieetmisenlignesurlesiteinternetdelapréfectureetledossiertenuàdispositiondupublicen mairiedulieud implantationduprojet.auvududossierdedemande,del avisdesconseilsmunicipauxintéressés etdesobservationsdupublic,l inspectiondesinstallationsclasséesétablitunrapportqu elletransmetaupréfet, àquiilappartientdeprendreladécisionfinaledansundélaidecinqmoisàcompterdelaréceptiondudossier completetrégulier. Pour les installations relevant précédemment du régime de l autorisation, et se trouvant soumises au régimedel enregistrementsuiteàunemodificationduclassementdelanomenclature,lesdossiersdedemande d autorisationrégulièrementdéposésavantl entréeenvigueurdelamodificationduclassementainsiquedans lesdeuxmoissuivantcetteentréeenvigueurserontinstruitsselonlesrèglesdelaprocédured autorisation. Lesprincipalesétapesdelaprocédured enregistrementsontlessuivantes: ledépôtdudossierdedemanded enregistrementaupréfet, lamiseàdispositiondupublicdudossieretdesobservations,parvoied affichageenmairieoupar voieélectronique, l arrêtéd enregistrementestprisaprèsl avisdesconseilsmunicipaux. Bases règlementaires: Section 2 du chapitre II du titre Ier du livre V du Code de l environnement art. R.512 46 1àR.512 46 30). Décretn 2010 368du13avril2010portantdiversesdispositionsrelativesauxinstallationsclasséespour laprotectiondel environnementetfixantlaprocédured enregistrementapplicableàcertainesdecesinstallations. 12

3.3.3Ledossierd enregistrement INITATION AU DROIT DES ICPE / TPI PMI Ledossiermentionne: S ils agitd unepersonnephysique,sesnom,prénomsetdomicileet,s ils agitd unepersonnemorale,sa dénomination ou sa raison sociale, sa forme juridique, l adresse de son siège social ainsi que la qualité du signataire; L emplacementsurlequell installationdoitêtreréalisée; Ladescription,lanatureetlevolumedesactivitésqueledemandeurseproposed exercerainsiquelaou lesrubriquesdelanomenclaturedontl installationrelève. A chaque exemplaire de la demande d enregistrement doivent êtrejointeslespiècessuivantes: Une carte au 1 / 25 000 ou, à défaut, au 1 / 50 000 sur laquelleseraindiquél emplacementdel installationprojetée; Unplan,àl échellede1/2500auminimum,desabordsde l installation jusqu à une distance qui est au moins égale à 100 mètres. Lorsque des distances d éloignement sont prévues dans l arrêté de prescriptions générales, le plan au 1 / 2 500 doit couvrircesdistancesaugmentéesde100mètres; Un plan d ensemble, à l échelle de 1 / 200 au minimum, indiquant les dispositions projetées de l installation ainsi que, jusqu à 35 mètres au moins de celle ci, l affectation des constructionsetterrainsavoisinants,letracédesréseauxenterrés existants,lescanaux,plansd eauetcoursd eau.uneéchelleplus réduite peut, à la requête du pétitionnaire, être admise par l administration; Un document permettant au préfet d apprécier la compatibilité des activités projetées avec l affectation des sols prévue pour les secteurs délimités par le plan d occupation des sols,leplanlocald urbanismeoulacartecommunale; Aretenir: Pourlademandeilfautfournir: Ledossierd enregistrement. Unecarteindiquantl emplacement. Unplandesabordsdel installation. Unpland ensemble. Undocumentpermettantaupréfet d apprécierlacompatibilitédesactivités projetéesavecl affectationdessols. Lapropositiondudemandeursurletype d usagedufutursite. L évaluationdesincidencesnatura2000. Lescapacitéstechniquesetfinancières. Undocumentjustifiantlerespectdes prescriptionsapplicables. Danslecasd uneinstallationàimplantersurunsitenouveau,lapropositiondudemandeursurletype d usage futur du site lorsque l installation sera mise à l arrêt définitif, accompagné de l avis du propriétaire, lorsqu il n est pas le demandeur, ainsi que celui du maire ou du président de l établissement public de coopération intercommunale compétent en matière d urbanisme. Ces avis sont réputés émis si les personnes consultées ne se sont pas prononcées dans un délai de quarante cinq jours suivant leur saisine par le demandeur; Le cas échéant, l évaluation des incidences Natura 2000 dans les cas et conditions prévus par les dispositionsréglementairesdelasous section5delasection1duchapitreivdutitreierdulivreiv; Lescapacitéstechniquesetfinancièresdel exploitant; Undocumentjustifiantdurespectdesprescriptionsapplicablesàl installationenvertuduprésenttitre, notamment les prescriptions générales édictées par le ministre chargé des installations classées. Ce document présente notamment les mesures retenues et les performances attendues par le demandeur pour garantir le respectdecesprescriptions; Les éléments permettant au préfet d apprécier, s il y a lieu, la compatibilité du projet avec les plans, schémasetprogrammes; L indication, s il y a lieu, que l emplacement de l installation est situé dans un parc national, un parc naturelrégional,uneréservenaturelle,unparcnaturelmarinouunsitenatura2000. Basesréglementaires:Décretn 2010 368du13avril2010portantdiversesdispositionsrelativesaux installationsclasséespourlaprotectiondel environnementetfixantlaprocédured enregistrementapplicableà certainesdecesinstallations. 13

3.3.4Modificationdelanomenclature INITATION AU DROIT DES ICPE / TPI PMI Afin d introduire l enregistrement pour certaines rubriques, la modification de la nomenclature des installations classéesdoitsuivre.d oresetdéjàundécretégalementendatedu13avril2010modifiecettenomenclatureet ouvrecertainesrubriquesaurégimedel enregistrement.lesnouvellesrubriquentconcernent: - lestockagedesmatièresouproduitscombustiblesenquantitésupérieureà500tonnesdanscertains entrepôtscouverts, - lesentrepôtsfrigorifiques, - lespapiers,cartonsoumatériauxcombustiblesanalogues, - lesstationsservices. Lerégimedel enregistrementestégalementintroduitpourlesrubriques: - 2662(polymères) - 2663(pneumatiques) Lesseuilssontrevusdetellesorteàcequ entre10et15%desinstallationsdechaquerubriquerestentsoumis aurégimed autorisation. Un dernier décret en date du 13 avril (n 2010 369) modifie les rubriques relatives à la nomenclature du secteur des déchets, sans toutefois introduire dans les rubriques ainsi créées ou modifiées de régime d enregistrement.ils agitdanscederniertexted unepremièreétapedetranspositiondeladirectivediteseveso pour les activités du secteur des déchets, ainsi que de la directive sur la gestion des déchets de l industrie extractive. La nouvelle nomenclature abandonne le classement établi en fonction de la provenance du déchet, pourretenirunclassementdéterminéenfonctiondupotentieldedangerositédesdéchetsetdesrisquesgénérés parlesprocédésdetraitementmisenœuvre. La mise en œuvre du régime d enregistrement sera complète lors de la publication des différents arrêtés fixantlesprescriptionsgénéralespourchaquerubriquesoumiseàenregistrement. Bases réglementaires: Décret n 2010 367 du 13 avril 2010 modifiant la nomenclature des installations classéesetouvrantcertainesrubriquesaurégimedel enregistrement. Décretn 2010 369du13avril2010modifiantlanomenclaturedesinstallationsclassées. 3.3.5Lesqualitésdel enregistrement Il donne de la lisibilité sur la réglementation, avant même le dépôt du dossier et limite les risques de distorsiondeconcurrence. Ilpermetderéduireà5moislesdélaisd instructiondesdemandes.ildevraitàtermetoucherunnombre significatifdesinstallationsindustriellessoumisesàautorisation. Il permet une meilleure proportionnalité de l action publique au regard des enjeux: allocation des ressourcessurlesdossiersàfortenjeuetcontrôleplusfréquentdesinstallations. Ilincitelesexploitantsàlocaliserleurprojetdansdeszonesappropriéesencohérenceaveclesschémas locauxd aménagementdurable. 3.4Présentationsommairedel ouverturedesicpesoumisesàautorisation L autorisationnepeutêtreaccordéequesicesdangersouinconvénientspeuventêtreprévenuspardesmesures quespécifiel arrêtépréfectoral. 3.4.1Champd application Sontsoumisesàautorisationpréfectoralelesinstallationsquiprésententdegravesdangersouinconvénientspour lacommoditéduvoisinage, Aretenir: lasanté,lasécurité,lasalubritépublique, l agriculture, Lesinstallationsconcernéessont cellesprésentantdegraves dangersouinconvénients. 14

laprotectiondelanature,del environnementetdespaysages, laconservationdessitesetdesmonumentsainsiquedesélémentsdupatrimoinearchéologique. 3.4.2Laprocédured autorisation Ledemandeurfournituneétudededangersquipréciselesrisquesauxquels l installationpeutexposer,directementouindirectement,lesintérêtscitéscidessusencasd accident,quelacausesoitinterneouexterneàl installation. Lecontenudel étudededangersdoitêtreenrelationavecl importancedes risquesengendrésparl installation.cetteétudedonnelieuàuneanalysede risques qui prend en compte la probabilité d occurrence, la cinétique et la gravitédesaccidentspotentielsselonuneméthodologiequ elleexplicite. L autorisationestaccordéeparlepréfet,aprèsenquêtepubliquerelativeaux incidences éventuelles du projet sur les intérêts mentionnés ci dessous et aprèsavisdesconseilsmunicipauxintéressés.l autorisationestaccordéeparle Aretenir: Ledossierestfournitavec uneétudededangerau préfetquiréaliseune enquêtepublique. Lademandeestfaiteensept exemplaires. ministrechargédesinstallationsclassées,aprèsavisduconseilsupérieurdesinstallationsclassées,danslecas oùlesrisquespeuventconcernerplusieursdépartementsourégions. Pourlaprotectiondesintérêtsdéfinisplusloin,leministrechargédesinstallationsclasséespeutfixerpar arrêté,aprèsconsultationdesministresintéressésetduconseilsupérieurdesinstallationsclassées,lesrègles généralesetprescriptionstechniquesapplicablesauxinstallations.cesrèglesetprescriptionsdéterminentles mesurespropresàpréveniretàréduirelesrisquesd accidentoudepollutiondetoutenaturesusceptibles d intervenirainsiquelesconditionsd insertiondansl environnementdel installationetderemiseenétatdu siteaprèsarrêtdel exploitation. Lademandedoitêtrefaiteenseptexemplairesetprovenirdel industrielexploitantl installationoudela collectivitéconcernée. 3.4.3Ledossierd autorisation Succinctement,ledossiercomprend: Aretenir: Lademandeestcomposée: undossierd autorisation. unecarteindiquant l emplacement. Unplandesituation. Unpland ensemble. Uneétuded impactécologique. 15 Uneétudededangers. Unenoticed hygièneetsécurité autravail.

INITATION AU DROIT DES ICPE / TPI PMI lescoordonnéesdelapersonneexploitante; lanatureetlevolumedesactivitésprévues; lesprocédésdefabricationainsiquelesmatièrespremièresutiliséesetrejetéesparl installation; lescapacitéstechniquesetfinancièresdel exploitant; lepérimètredudangers ils agitd uneinstallationsoumiseàautorisation; l originegéographiquedesdéchetss ils agitd uneinstallationdetraitement. Acelas ajoutentdespiècesannexes: unecartesurlaquelleseraindiquél emplacementdel installationprojetée; unplandesituationquiindiquel emplacementdesconstructionsetdesinfrastructuressurunesuperficie correspondantaurayond affichage; unpland ensembleconcernanttouslesdétailsdel installation. Etplusparticulièrementpourledossierd autorisation: uneétuded impactécologique; uneétudededangers; une notice relative aux aspects d hygiène et sécurité du travail qui pourra être rédigé sur la base du documentunique. Baseréglementaire:Section1duChapitreIIduLivreVduCodedel environnement(articlesl512 1àL512 6 1). 4.FONCTIONNEMENTDESICPE 4.1Installationsexistantesoucréation/Etablissementbénéficiantdudroitacquis 4.1.1Etablissementsbénéficiantdudroitacquis Lanotiondedroitacquiscorrespondàundroitattribuésousl empiredelarègled antériorité. ConcernantlesICPEilfautdistinguertroiscasdefigure: - LesinstallationsindustriellesexistantesquinerelevaientpasdelalégislationICPEavantlaparutiond un décret les intégrant dans la nomenclature, peuvent continuer à fonctionner sans autorisation ni déclaration sans autorisation ni déclaration, même si elles rentrent dorénavant dans le champ d applicationdelaloide1976(artl.513 1.C.Env). - Selonl articlel.514 6 II,auplancontentieux,lesétablissementsimplantésjouissentdedroitacquisàvoir leursituationinchangéedanslamesureoùilsn ontsubiaucunemodification. - Les installations industrielles soumises au régime d autorisation d avant 1976 et qui rentrent dans le régimedeladéclaration,sontdispenséesdecettedernièreformalitémaissontsoumisesaurégimedes arrêtésréglementairesdépartementaux(artl512 13C.env). D unemanièregénérale,lesdroitsacquisaumaintiendurégimeleplusfavorableonétéreconnuspasleconseil d Etat. 4.1.2Lesrestrictions Enrevanche,ledroitacquis,nesignifientpastoujoursdroitsàpolluer:surplaintedetiers,uneinstallationnon soumise au régime de 1976 peut se voir imposer par le préfet des prescriptions spéciales. Ces doits acquis ne peuventêtreinvoquésquesil installationaétérégulièrementautoriséeautitredelalégislationsurlesicpe. 16

Deplus,encasdemodernisationdesinstallationsoudesmodificationsdesconditionsd exploitations(nouveaux procédés, nouvelles fabrications ), il y a perte des droit acquis et le préfet peut imposer un arrêté complémentaire.encasdemodificationscomplètesdel établissement,c estlalégislationde1976quis applique. 4.2Changementsurvenusaucoursd exploitation Il s agit du passage du régime de déclaration à autorisation et inversement, et donc l obligation de déposer un dossierd autorisationousimplemententraineruneaggravationouuneatténuationdesprescriptions. 4.2.1Installationsnonsoumisesàlaloi Cela concerne les installations non répertoriées dans la nomenclature qui peuvent porter atteintes aux intérêts protégés par l article 1 de la loi, le préfet doit prendre à l encontre de cette entreprise un arrêté de mise en demeureluiimposantderemédieràcettesituation. Dessanctionsadministrativesetpénalespeuventêtreprisesencasderefusd obéissance. Le préfet peut également déclencher une procédure de classement à l encontre de l industriel récalcitrant qui l obligeraàdéposerundossierd ouvertureàladreal. Pourlesinstallationspolluantesnonclassées,lemairepeutégalementfaireusagedesespouvoirsdepoliceencas d urgence. 4.2.2Lesinstallationssoumisesàlaloi Ilexistedeuxhypothèsesdemodificationdesituationadministrative:lamodificationdelasituationjuridiquede l installationetlamodificationdanslefonctionnementdel installation. 4.2.2.1Modificationdelasituationjuridiquedel installation:troiscasdefigure. Le changement d exploitant: on entend par exploitant, le chef d entreprise. Dans ce cas, une déclaration doit être faite à la préfecture et dans certains cas définis par décret. Ce changement est soumisà«uneautorisationpréfectoraledélivréeenconsidérantdescapacitéstechniquesetfinancières nécessaires pour mettre en œuvre l activité ou remettre en l état le site» dans le respect de la protectiondel environnementetdelasantépublique. Lacessationdéfinitived activité:lepréfetdoitêtretenuaucourantetdoitcontrôlerqueles«lieuxont bienétéremisenétat»dupointdevuedelaprotectiondel environnement.l exploitantdoitnotifier au préfet la cessation d activité et lui communiquer un dossier technique décrivant les conditions exactesdecetteremiseenétat. Lerenouvellementdelaprocédure:L industrielquin apasmisenservicesonexploitationdansundélai detroisansàpartirdeladélivrancedel autorisation,doitrenouvelersademanded autorisationoude déclaration. En cas de modification des conditions d exploitation, l industriel doit renouveler sa demande. 4.2.2.2Modificationdanslefonctionnementdel installation: Ellespeuventêtreinduitesparl industriel,l administrationetparfoislesdeux. A Modificationsinduitesparl industriel: La modification de la structure technique d une installation classée entraine souvent par effet de seuil un changementdecatégoriedanslanomenclature.l installationpeutdoncchangerdecatégorie. La législation de 1976 allège la procédure de transformation en permettant au préfet de prendre de simples arrêtéscomplémentairesquicomportentmoinsdegarantiespourlesadministrés,pasd enquêtepubliquedonc pasdenouvelleétudededangeroud étuded impact. Cependant en cas de nouveau danger entraîné par une modification des techniques de production, «le préfet incite l exploitant à déposer une nouvelle demande d autorisation», ce qui entraine une réédition de toute la 17

procédure d ouverture. Cette disposition a ainsi été confirmée par une décision du Conseil d Etat à propos de l extensiond uneinstallationdetravailmécaniquedesmétauxàproximitédesmaisonsd habitation. Unrécépissédedéclarationpeutêtreégalementannulésuiteàuneaugmentationdelaproductionfaisantpasser leseuild autorisation. En cours de fonctionnement exploitant doit avertir le préfet des incidents et accidents survenus dans son installation; il doit rédiger alors un rapport spécial sur les circonstances de l accident et les mesures adoptées issuesduretourd expérience. Toutemodificationd installationsansautorisationadministrativepréalablepeut,encasdepréjudice,entraînerla responsabilitédel administration. Uneinstallationsoumiseàautorisationdoitaussiréaliserunbilandefonctionnementadresséaupréfettousles dixans. B Lesmodificationsapportéesparl administration Ils agiticidesmodificationsapportéesunilatéralementparl administrationparmodificationdelanomenclature ou décision préfectorale suit e à un changement de circonstances de fait(aggravation de pollution) ou de droit (renforcementd unerèglementationeuropéenne). 1 /Aggravationdesprescriptionsinitiales Pourlesinstallationsautorisées: L administrationpeutagir,soitdesapropreinitiative,soitsurcelled administrésconcernésparlesnuisancesde l installation. Sur recours d une association, le juge administratif peut imposer des prescriptions nouvelles à l installation. Laprocéduredemodificationestalorsidentiqueàcellepréalableàl ouverture,maissimplifiée,c est à diresans enquêtepublique,niconsultationduconseilmunicipal.unsimplearrêtépréfectoralcomplémentairesuffitaprès avisduconseildépartementald hygiène. LanouvelledirectiveSevesoII96/82transposéeparledécretdu20mars2000etl arrêtéministérieldu10mai 2000 prévoient un réexamen tous les cinq ans de l étude de danger et un bilan de fonctionnement afin de réactualiserlesconditionsd exploitation. Les mesures complémentaires ne peuvent cependant entraîner de modifications importantes touchant le gros œuvre de l installation ce qui limite la portée, en particulier pour les installations vétustes mais demeurent économiquementcompréhensible. Pourlesinstallationsdéclarées:Ellespeuventêtresoumisesàdesprescriptionsspécialescomplémentaires encasdenuisancessurvenues. L initiative est prise par l inspecteur des installations classées et nécessite la consultation du Conseil départementald hygiène. 2 /Atténuationdesprescriptionsinitiales L hypothèseestbeaucoupplusraredansuncontextederenforcementcontinudelaréglementation. - Pourlesinstallationsautorisées:lesystèmeestidentique(CDHconsulté). - Pour les installations déclarées: c est à l industriel seul que revient l initiative de provoquer un adoucissement des prescriptions initiales contenues dans l arrêté préfectoral. Les administrés peuvent toujoursattaquerl arrêtépréfectoralentribunaladministratif. 4.3Contrôledesinstallationsclassées LecontrôleesteffectuéparlesinspecteursdelaDREALsouslaresponsabilitédupréfetetcelleduministrede l environnement.l inspectionpeutêtreégalementassuréepardesfonctionnairesdesmaddassetdeladsv pourcertainstypesd installations(abattoirs,élevageindustriels,déchargesd orduresménagères ). 18

Lacirculairedu28mars1988viseàconfieràl exploitantlui mêmelaresponsabilitéducontrôledeseffluents dessesinstallationslorsquecelle ciontunecertaineimportance.cettecirculaireimposeunepériodicitédes mesures. Au moins une fois par an, les mesures demandées devront être faites par un organisme extérieur. L inspectiondesinstallationsclasséespeutellemêmeprocéderàdescontrôlesinopinésdecesrejetsaufrais de l industriel, mais son intervention reste exceptionnelle. Ces contraintes doivent être imposées par voie d arrêtécomplémentaire;elleslimitentunpeul arbitrairepotentielduprinciped auto surveillance. Parailleurs,ilfautnoterqu unelisted établissementsprioritairesdupointdevuedel inspectionaétédressée enfonctiondesquantitésstockéesouutiliséesdesubstancesdangereusesetenfonctiondel importancedes rejetspolluants. L inspectiondesicpepeutdresserdesprocèsverbauxtransmisauprocureurdelarépublique. 4.4Lessanctions Il existe plusieurs hypothèses d infraction à la loi. En particulier, la violation des dispositions de l arrêté d ouverture,del arrêtécomplémentaireoudurécépissédonnelieuàdessanctionsspécifiques. 4.4.1Lessanctionsadministrativesencasdeviolationdesprescriptionsdesarrêtéspréfectorauxetministériels A Lamiseendemeurepréalable: Lamiseendemeureestunedemandeformelledemiseenconformitédu préfet en cas d inobservation des prescriptions imposées à l exploitant. Elle a pour objet de rappeler les prescriptions en vigueur et no de les modifier ou d en fixer de nouvelles. Elle prend la forme d un arrêté préfectoral indiquant les considérations de fait et de droit fondant la décision.c estunpréalableobligatoireàlamiseenœuvred unesanction. Elledoitfixerledélaidemiseendemeurequinedoitpasdépassertrois mois. Exemples: Nondéclarationd uneactivitéde trietdestockagededéchets. Nonrespectdesvaleurslimites d émissionsimposéespar l arrêté. Pasdedossierdedéclaration concernantl exploitationd une installationdeclimatisation. B Laconsignation Cettesanctionobligel exploitantàconsignerentrelesmainsd uncomptable public,unesommerépondantdumontantdetravauxàréaliser.lasomme, fixée par le préfet, doit être d un montant raisonnable et proportionnée à l ampleurdestravauxàréaliser. Sil exploitantexécutelesmesuresprescrites,lasommeconsignéeluisera restituéeaufuretàmesuredesamiseenconformité.encasdecarencede l exploitantetd inexécutiondesmesuresprescrites,laconsignationreste acquisedel état. Exemples: Miseendemeuresanseffet. Nonconformitédusystème d assainissement. Stockagesupérieurà l autorisation. Fondsnécessairesàlaréalisation demesuresderemiseenétatdu site. C Lestravauxd office: En cas de manquement aux prescriptions nécessitant la réalisation de travaux,lepréfetpeutprescriteleurexécutiond officeparl administration, auxfraisdel exploitant.cettemesuretrouveunchampd applicationdans le cadre de la réhabilitation des sites et sols pollués. L ADEME peut dans certainscas,procéderd officeauxtravauxdedépollutiondessols. Exemples: Préventiondesrisquessanitaires enverslesriverains. Réalisationdel étudedétailléedes risques. Surveillancedeseauxsouterraines définieparl arrêtépréfectoral. D Lasuspensiondufonctionnementdel installation Cette sanction peut être appliquée en cas de mauvaise exploitation de l installation ou dans l attente du dépôt de la déclaration ou jusqu à la Exemples: Activiténonautorisée. Absencedetraçabilitédeproduit. 19

décisionrelativeàlademanded autorisation.elleinterditlefonctionnementdel installation. Lasuspensiondufonctionnementnepeutintervenirqu aprèsl avisducoderst.elleprendlaformed unarrêté préfectoral.lasanctionprendfinlorsquelesconditionsimposéessontexécutées. Pendantladuréedesuspensiondefonctionnement,l exploitantesttenud assureràsonpersonnellepaiement dessalaires,indemnitésetrémunérationsdetoutenatureauxquelsilsavaientdroitjusqu alors. E Lafermetureetlasuppressiondel installation Cette sanction est appliquée dans le cas d une installation exploitée en l absencededéclarationoud autorisation.sil exploitantnedéfèrepasàla mieendemeurederégularisersasituationousisademanded autorisation est rejetée, le préfet peut ordonner la fermeture ou la suppression de l installation. Encasdesuspensiondel autorisationoudefermetured uneinstallation,la jurisprudencepermetaupréfetd accorderuneautorisationtemporairesi: Exemples: Pasd étudededangers concernantlenitrate d ammoniumtechnique. Concentrationstrèssupérieures auxvaleurslimites réglementairesconcernantles rejetsatmosphériques. - L interruptiondel exploitationrisqued entraînerdegravesconséquenceséconomiqueset/ousociales, - L exploitantaentreprisdesdémarchesderégularisation, - La continuité de l exploitant ne remet pas en cause la réglementation applicable. Ainsi lorsque la suspension de l autorisation est due à un vice de forme, la continuité de l exploitation ne remet pas en causelesprescriptionsrelativesàlasécuritédel installationparexemple. 4.5.Laredevanceannuelle: Elle est perçue sur les établissements qui «en raison de la nature ou du volume d activités font courir des risquesparticuliersàl environnementetrequièrentdecefaitdescontrôlesapprofondisetthéoriques». Laredevanceannuelles appliqueauxactivitésquisonténuméréesautableauannexéaudécretn 2000 1349 modifiéeparledécret2002 681. Un même produit n est classé qu une fois au titre du risque le plus sensible et la part correspondante de la redevancen estperçuequ autitredecetterubrique.lorsquelaquantitémaximaleprésentedansl installation estpriseencompte,ilestperçuunefoislataxepourlafabricationsanscompterunedeuxièmefoislestockage associésaufpourlesmatièresentransit. Letauxdebasepourlecalculdecetteredevanceestfixéà275,multipliéparuncoefficientvariantde1à10 suivantl activité(voirannexepourlescoefficients). 4.6.L obligationdetransparence Elles imposeauxindustrielsquidoiventtransmettretouteinformationutileauxautoritésadministratives,mais également à ces dernières vis à vis du public. L article L 124.1 du code de l environnement institue un droit d accèsgénéralàl informationenvironnementalequiconcerneaussilesinstallationsclassées. Les administrés ont également droit à se faire communiquer les rapports d inspection d installations classés ainsiqueleslettresd interventiond unparlementaireàunpréfet.auniveaueuropéen,aétéadoptéen2004 unregistredesémissionsindustriellesaccessiblesaupublicsurlabasedesdispositionsdeladirectivedu24 septembre1996. L article L.125.1, relatif à l élimination des déchets et à la récupération des matériaux, instaure un droit à l information du public pour toutes les installations classées traitant des déchets. Décret n 93 1410 du 29 décembre1993,préciseàcetégardlesdocumentscommunicablesetunecommissionlocaled informationet desurveillancedoitêtrecrééesurchaquesitecontenantcetyped installation. Cependantl articlel.125.2ducordedel environnementrelatifauxrisquesmajeursinstaureundroitgénéralà l information des citoyens qui, d après le décret n 90 918 du 11 octobre 1990, est cependant limité aux 20