SIMON NICAISE. AnnikWetter



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Transcription:

AnnikWetter SIMON NICAISE

Présentation A la manière d un prestidigitateur, Simon Nicaise donne un pouvoir aux objets, dont la maitrise peut, à tout moment, lui échapper et le sujet s émanciper. En accouplant des formes, des matériaux, des situations, il associe des éléments qui, de quelque manière, se contredisent, s additionnent ou s annulent et, de là, fait naître un nouvelle réalité poétique. Son intervention dans le champ de l objet cherche à définir les limites mêmes de la sculpture et de cerner les espaces de sa porosité. Empruntant dans ses pièces des objets préexistants, soit produits par l industrie, soit de l ordre du champ artistique, Simon Nicaise procède par interventions dont le dispositif technique souvent complexe se fait pourtant discret. S il est manipulé, combiné, l action sur l objet est paradoxalement infime. Dans un ordre de la profusion celle de l ère de la consommation, de la prolifération des images comme des œuvres d art cet ajout a minima est défini par la propriété même des éléments en jeu. Cet ajout de matière opère dans le même temps une soustraction d une des caractéristiques initiales de l objet. Ainsi, sur un buste en bronze de Maillol, rendu magnétique de l intérieur, est projetée de la poudre d aimants qui vient créer un nouveau motif sur l épiderme du buste et lui confère un aspect organique. Déformé par les simples propriétés des matériaux, celui-ci est comme défiguré. Comme dans d autres travaux, le pouvoir, ici magnétique, de l objet se retourne contre la sculpture elle-même. L adjonction d un nouveau matériau prolonge la forme tout en questionnant les limites de l oeuvre. Au-delà d un point de rupture, le procédé cesse de fonctionner, et le processus s inverse. L intervention ne porte donc pas atteinte à la base initiale puisqu elle peut s extraire et s annuler d un simple geste. L objet ne perd aucune de ses propriétés et peut, à tout instant, retourner à son usage premier par la réversibilité de l action opérée sur lui. Ici se joue quelque chose du ready-made assisté, non au sens de son utilisabilité mais qui s entendrait au sens de son caractère réversible : l objet, quelqu il soit, peut ainsi retrouver son état initial. Le pouvoir qui lui est attribué s annule, l objet redevient objet. Simon Nicaise cherche dans certains cas à fragiliser la sculpture par l effet propre de ses actions entremêlées d agressivité et de formes d autorité. Mais dans le même temps, elle tend à s affranchir et à s exprimer tantôt amoureusement, tantôt violemment. Dans ce geste qui consiste à doter l objet d un pouvoir qui, invariablement, se retourne contre lui, tout se passe comme si la sculpture reprenait l emprise sur la main humaine qui l avait forgée et avait désormais le pouvoir de transformer les choses. Habité par cette idée de rendre permanents les états les plus éphémères, il inscrit dans la durée ce qui ne paraissait qu évanescent. A contrario, les éléments supposés résister à l ordre du temps sont transposés dans une actualité qui les fragilise. Différentes temporalités - entre permanence et transitoire voient le jour : un temps long, celui par exemple de la constitution d une collection en cours qui se déploie au fil des expositions, mais également un temps plus court, instantané, lié à la célébration d un moment particulier, précaire et fugace. Le temps, sa circularité, sa rotation sont d ailleurs en œuvre dans plusieurs pièces : un train circule dans le sens inverse de celui des rails créant une immobilité apparente ; une éolienne en papier, au lieu de tourner à la force du vent, tourne à la force du temps, complétant sa rotation en une journée. Simon Nicaise bouleverse ainsi la logique interne des objets, des éléments, de la matière. Les investissant, de ce fait, d une direction et d un sens de lecture nouveaux, il les charge d une puissance poétique.

Comme un grain de sable venu gripper un mécanisme, Simon Nicaise joue du parasitage. Colonisant d autres œuvres parfois même les siennes comme avec cette bouche d aération qui recrache de la poussière d atelier envahissant l espace d exposition, ses propres travaux et pollinisant les visiteurs il opère de ce fait, dans une logique de perturbation, un geste de recouvrement. De la même manière, dans sa collection +1, Simon Nicaise entreprend, selon un protocole déterminé et prédéfini, d ajouter et d apposer une unité supplémentaire à une sélection d œuvres emblématiques empruntées au corpus de l art minimal et conceptuel. Des références et des modèles qui lui sont chers, avec qui il noue des relations d ordre affectif, et qui sont convoqués comme un champ amoureux. Une collection obsessionnelle d œuvres redéfinies sous le poids de la contrainte de l unité supplémentaire, principe qui refrène et amplifie d un même mouvement la potentialité de création. Dès lors, l apposition d un +1 trouble les frontières rendues floues par la prolongation de l œuvre initiale en citation. Cette recherche est en jeu dans d autres travaux qui introduisent l idée d attente. Dans «(50+(8ln(x) x6,5) 13n) / ( 5+7yn) = O2», un compas à verge, utilisé par les menuisiers, trace par une équation mathématique complexe, à la place d un cercle attendu, un carré. Et la forme géométrique s arrête en pleine ligne, reste en suspend d être finie de son ultime segment, que seule une projection mentale peut venir compléter. Dans sa pratique d atelier, Simon Nicaise aime d ailleurs à penser le mur blanc comme un fond vert, celui de l audiovisuel, qui devient une surface de projection. Cette incrustation lui permet d intégrer et d incorporer des éléments et des personnages dans un espace vide. Gratter le mur, l élonger, l ouvrir, sont autant de manières de ronger la surface blanche et tenter de rendre visible ce fond vert. Simon Nicaise cherche à créer des ponts, tel un funambule qui tire un fil dans l espace pour traverser deux points et les faire se rejoindre. Lui trace une ligne entre deux éléments et observe, dans un mouvement de va-et-vient, leurs points de rupture et de rencontre. C est dans le champ de cet entre-deux qu il opère et expérimente, là où la vibration surgit, là se jouent à la fois l équilibre et le risque de la chute, là où tous les antagonismes se réconcilient. Loraine Baud

Poésie du sans titre, 2012 Trousseau d ébauches de clefs 20 x 9 cm Simon Nicaise a fait refaire ses clefs par un serrurier qui a reconstitué son trousseau (trousseu constitué de toutes les clés de ses différents logements intinérants, petits boulots et ateliers), en gardant seulement les ébauches, matrices non gravées des clefs.

Sans titre, 2012 Gouttière en zinc, béton 240 x 200 x 35 cm Dans une gouttière, à la place d y faire ruisseler de l eau, du béton a été coulé et obstrue de manière définitive une possible évacuation.

Sans titre, 2012 Coeur de gisant découpé en «débit moreau» 30 x 210 x 8 cm Un gisant provenant de l Abbatiale Saint-Ouen à Rouen représentant Nicolas de Normandie a été moulé puis découpé en suivant le débit moreau, en forme de croix, qui s applique à la découpe d un tronc d arbre. Une scie circulaire d un diamètre d 1.60 mètre est donc venue traverser et réveiller cette sculpture endormie. Seul le coeur de la découpe a été conservé. Celui-ci réduit la sculpture en une ligne et concentre tous les éléments constituant le gisant. Il s agit d une inversion du procédé classique de la sculpture qui part d un bloc pour y sculpter une forme. Ici, la pièce sculptée a été débitée pour en retirer un bloc. La sculpture est présentée à la manière d une planche de bois qui reposerait au sol.

Sans titre, 2012 Tranchée et pelote de mur 225 x 6 x 6 cm Une fine tranchée tracée en ligne droite constitue au sol une pelote de mur.

Sans titre, 2012 Tiges de métal, aimants et paquet de Gauloises 70 x 40 x 50 cm Un mobile suspend à ses extrémités 20 cigarettes provenant d un paquet de Gauloises. C est le premier temps de la vie du mobile, avant d être activé. Le moment où se consument les cigarettes est le seul moment où le mobile est en mouvement, où l on peut voir la cigarette se rétracter, la cendre se former et le nuage de fumée envahir l espace comme si, tout à coup, 20 fumeurs s invitaient chez vous. Le troisième temps est la vision des cendres qui ont été rendues permanentes. Les tiges métalliques sont accrochées les unes aux autres à l aide d aimants qui rendent la structure aussi fragile que les cendres elles-mêmes.

Sans titre, 2012 Balai, aimants et visserie 145 x 40 x 9 cm Il s agit d un balai passé quotidiennement dans l atelier de l artiste. Ce balai a été «tunné» à l aide d aimants, lui donnant ainsi un pouvoir d attraction. La récolte des vis, clous et autres résidus métalliques et pointus donne à voir la trace du travail passé et des oeuvres créées dans son espace. Est ici concentré le poids du travail qui se charge au fur et à mesure des réalisations. Alors que l expression populaire indique que «ça vaut des clous», Simon Nicaise crée un calembour visuel en leur donnant sa propre valeur.

I m telling you for the last time, 2012 Tabouret, verre d eau rempli à ras bord 75 x 33 x 33 cm I m telling you for the last time est le titre du dernier show de Jerry Seinfeld. Dans ce spectacle, un microphone est utilisé comme accessoire emblématique du stand-up, mais un tabouret vient s infiltrer comme un élément supplémentaire de décor. Jerry Seinfeld n en fait usage qu à une seule reprise. Obsédé par ce spectacle et par cet élément, Simon Nicaise l a reconstitué en plaçant dessus un verre d eau rempli à ras bord. Celui-ci s écoule à l aide d un système de goutte-à-goutte tout en restant toujours plein. Dans ce spectacle de Jerry Seinfeld, alors que c est pour la dernière fois, tout au long du show, il garde la même puissance et la même intensité jusqu à la fin. Il en est de même pour ce verre d eau qui s écoule tout en gardant le même volume.

Sans titre, 2012 Tige d inox, horloge à quartz 24h, éolienne en papier 47 x 17 cm Une éolienne en papier, au lieu de tourner à la force du vent, tourne à la force du temps et fait une rotation en 24 heures. Alors que la sculpture semble immobile, elle est en fait dans un mouvement permanent.

Sans titre, 2012 Vase, tiges et ballons de baudruche 42 x 37 x 37 cm Des ballons de baudruche ont été percés et forment un bouquet de fleurs fânées. Les ballons étant biodégradables, le bouquet est bel et bien dans un état de décomposition sur un temps rallongé.

Clack, 2008 Socle en bois, moteur 112 tours/min, bras en matériaux divers vue de l exposition «Drill Baby! Drill!!» Noaille Projet by Mobile Institute, Bruxelles Sur un socle est placé un bras tournoyant à l aide d un moteur. La vitesse rapide du moteur donne une impression spectaculaire. Véritable machine à claques, cette sculpture placée sur un socle lui donne l aspect d un classicisme alors que sa brutalité apparente exprime son opposition à une sculpture de type méditative. Dans le même temps son agressivité la fragilise elle aussi. La rotation rapide du bras fait pencher le socle qui à tout instant menace de faire basculer la sculpture et de la mettre à l arrêt.

Elongation, 2008 Dimensions variables Grappin, corde, plaques de plâtre et matériaux divers vue de l exposition«drill Baby! Drill!!»Noaille Mobile Institute, Bruxelles

Montrer le mur d exposition comme un muscle d un corps en lui faisant subir une élongation provoquée par un étirement excessif d un point d ancrage.

Chorégraphie, 2008 Marteau et moteur de boule à facettes 12x40 cm vue de l exposition«drill Baby! Drill!!»Noaille Mobile Institute, Bruxelles Un marteau est accroché à un moteur de boule à facettes et s enroule progressivement autour du fil. Les mouvements du marteau laissent imaginer que celui-ci cherche à s extraire de la prise. Mais quand la force exercée sur la prise électrique devient trop grande, au bord de la rupture, le moteur change de sens et le fil du marteau se déroule cette fois-ci. Ce processus cyclique provoque une chorégraphie solitaire. Malgré sa lenteur, le marteau marque le sol de légers éclats qui dans ses frottements laissent entrevoir un relation ambiguë avec le sol. Le marteau et le moteur de boule à facettes représentent une alliance avec le marteau, symbole du travail et de la lutte et d un autre côté avec le moteur de boule à facettes, mécanique des loisirs et du divertissement.

Masse agglomérante, 2009 Masse et agllomére Vue de «Les iconoclasses» Galerie Duchamp, Yvetot Un aggloméré a été cassé avec une masse et les morceaux se retrouvent attachés au manche comme s il était aimanté. La masse est rendue inopérante. Dans un usage unique, elle cristallise en elle la relation avec l objet qu elle a transformé qui se retourne maintenant contre elle. Placée de manière droite, une relation d équilibre transparait entre les deux éléments.

(50+(8ln(x)x6,5) 13n) / ( 5+7yn) = O² 2011 Compas à verge et crayon vue de l exposition««procuration subordonnée à une condition suspensive» Darse, Genève AnnikWetter Cette pièce est une réactivation d une précédente qui présenté un compas d écolier sur une feuille A4. L équation est modifiée mais semble toujours pouvoir faire tracer un carré à un compas. Pour cette intervention à Darse (lieu dirigé par Fabrice Gigy) se trouve l idée d ouvrir le mur qui sépare la vitrine de son atelier. Il s agit d un compas à verge de menuisier qui sert à tracer, introduisant l idée de coupe. Chaque outil a son utilité et un compas à verge par rapport à celui d écolier permet de passer de l horizontale à la verticale, de passer d un plan au mur et d introduire une action. Projection énigmatique sur l atelier, cette pièce est traversée par l idée d obscénité de la courbe et la notion générale d ouvrir le monde, au lieu de le faire comme à l habitude avec des ronds ou des sphères, de l ouvrir ici avec des angles droits à 90.

Excitation coercitive, 2011 Buste en bronze, aimants et poudre d aimants Alors que la peinture est depuis un siècle habituée à subir toutes les offenses, de ceux qui l encroûtent, comme Picabia ou Gasiorowski, ou encore de ceux qui la bravachent, à l instar de Magritte ou de Mayaux, la sculpture a globalement été très épargnée. Nicaise répare l oubli et la soumet à rudes dénudages (ainsi qu on le dirait de câbles). De Maillol, le modeleur de nymphes potelées, il s empare et outrage son buste de bronze, qui se révèle incompréhensiblement supermagnétique («Excitation coercitive», 2011). Mangée par la poudre d aimant, sa face semble en proie à quelque fatale maladie de peau ; d ailleurs, il n était devenu sculpteur que sur le tard, une infirmité des yeux ne le rendant plus bon à peindre. Extrait de texte de Stéphane Corréard

Effet, pas d affect, 2010 Train electrique, rails, table et moteur Un petit train électrique est en marche. Celui-ci avance au même rythme que le plateau de la table et les rails qui tournent dans le sens inverse. Malgré les mouvements continus de tous les éléments, le train reste immobile.

Cannibalisation d une goutte d eau, 2010 congélateur et neige Vue de «Le beau est un moment du laid» Galerie Gabrielle Maubrie, Paris Congélateur qui renferme des boules de neige, poésie «cul-cul» dans un réceptacle de type industriel qui retient une bataille dans la blancheur poudrée. Mixte entre la définition classique de cannibalisme qui se caractérise par la consommation d un individu de sa propre espèce ou, d une autre manière, ce phénomène se définit également lorsqu une entreprise commercialise plusieurs produits sur un même marché. Il existe un risque dans ce cas que les ventes d une de ses références empiètent sur celles d une autre référence de ses références. Il résulte généralement d une erreur stratégique du producteur dont l objectif est de concurrencer un autre producteur qui se retourne contre un de ses propres produits Mais «cannibaliser un produit» peut également correspondre à une stratégie de la part d un producteur pour remplacer un autre produit vieillissant ou moins rentable.

Poussière d atelier, 2010 Soufflerie et poussière d atelier Une bouche d aération souffle et recrache, le temps de l exposition, la poussière récoltée dans mon atelier. Ce qui émerge progressivement de ce dispositif, le presque invisible de prime abord, vient finalement envahir, physiquement comme mentalement, le lieu. La pièce a été montrée selon deux configurations différentes. La première, Chez Edgard lors de l exposition «Fixation évasive» avec Morgane Fourey, dans un espace vidé où le dispositif donnait un caractère fantomatique à la pièce ; le nuage de poussière tentait alors de re-matérialiser les sculptures inexistantes ou non présentées. La seconde lors de ma première exposition personnelle à la Mam Galerie où la poussière d atelier venait se ré-agglomérer à mes propres pièces en se déposant sur elles. Auto-parasitage également lorsque la poussière se dépose sur un dessin jusqu à l effacer, sur la vitre du congélateur jusqu à l obturer (Cannibalisation d une goutte d eau), sur les rails du train jusqu à le faire dérailler (Effet, pas d affect)... Dans les deux cas ce vent de poussière vient se déposer sur les visiteurs comme pour les polliniser - dans une inévitable forme de gêne - et au sol en laissant des empreintes de pas, entre témoignage et surveillance.

Et tu tapes tapes tapes c est ta façon d aimer, 2010 Bouquet de fleurs, moteur, socle et programmateur Un bouquet de fleurs se fracasse par intermittence contre le mur. Au fur et à mesure les fleurs perdent leurs pétales comme si elles avaient été guillotinées. Elles tapent le mur avec violence et le pigmente, le tout formant une petite aquarelle, tandis que sur le sol les pétales tapissent le sol.

Sans titre, 2011 Plaque de verre percée et prises d escalade Une plaque de verre est trouée de manière régulière comme sur les murs d escalade. Au lieu de chercher à solidifier le verre, celui-ci est fragilisé comme un gruyère. La taille de la plaque est à échelle humaine et ne présuppose que l on puisse uniquement gravir sa propre superficie. Dans son reflet, le grimpeur potentiel brisant la vitre ne pourra que s écrouler.

Sans titre, 2011 Matériaux divers Un tas de sable est suspendu au dessus du sol par une poulie, sans qu aucun grain ne tombe. Le matériau de construction est surélevé, comme s il allait être mis au rang d un édifice. La tension retenue ici est vaine, aucun risque n est encouru et dans le cas où le sable retomberait cela ne changerait pas sa forme.

Première pierre, 2O11- collection «Première pierre» est une collection en cours qui consiste dans le temps à reconstituer un grand nombre de ces premières pierres scellées lors des inaugurations de chantiers lors de nouvelles constructions. Une des caractéristiques de ces éléments est d accumuler d évidentes contradictions. La première pierre est posée par un représentant sur d autres pierres qui la précèdent ; sur le chantier la construction est le plus souvent déjà amorcée notamment avec les fondations. Cette cérémonie d apparat est faite à partir de matériaux et d esthétiques sans spécificité ni particularité aucune, mis à part dans le champs propre de l art contemporain et l esthétique du chantier. A la fin de cette cérémonie cette première pierre est alors le plus souvent détruite et mise à la décharge sans qu elle n ait à un seul moment servi de base à une construction comme on lui en aurait fait la promesse. Ces évidentes contradictions sont alors renforcées en plaçant ces reconstitutions à l intérieur d un bâtiment déjà construit. Le visiteur oscille entre l impression d être dans la position d un officiel prêt à inaugurer et à célébrer une construction et celle d être mis au pied d un mur, mais aussi à se poser la question de l inutilité de l objet. Et c est peut être cette inutilité mise au coeur de l objet puis inscrite dans une forme de permanence qui peut donner une piste pour combler, dans une position d arrêt, un manque de direction. Cette collection a pour vocation d être déployée dans un grand espace où toutes les premières pierres mises côte à côte se contrediraient une nouvelle fois par leurs nombre. Elles formeraient une nouvelle géographie puisque chacune d elle porte le nom de la ville où elle a été posée pour la première fois et de ce fait désorganiseraient la cartographie en définissant une nouvelle représentation.

Pla-du-Moulin, Collection Première Pierre, 2011 Vue de l exposition «Bel édifice et les pressentiments», Galerie Primo Piano, Paris

Sans titre, 2011 Coquillage, micro et ampli Combinaison de deux caisses de résonance, l une archaïque, l autre technologique. Un ampli relié à son micro diffuse le son provenant de l intérieur du coquillage. Le bruit sourd laisse à penser que celui-ci pourrait diffuser le bruit de la mer, réminiscence et volonté presque enfantine de faire vivre une vraie fausse croyance.

Solaruim, 2010 Lampe UV Un solaruim pour le visage est tourné contre le mur. Mis en marche dans un temps long et dans la même position, cet appareil de loisir laisse imaginer un traitement douloureux débouchant sur d éventuelles craquelures et brûlures.

Buuuscchhhttttt, 2009 Buste en platre, sac plastique, socle, timer et ventilateur Vue de «Slick» MAM Galerie, Centquatre, Paris Sur un buste classique est placé un sac plastique comme s il cherchait à se suicider. Un mécanisme placé à l intérieur du socle permet de reproduire une respiration qui provoque le mouvement du sac plastique en se plaquant contre le buste puis de se détendre dans un mouvement continu et permanent.

Souffre, 2009 Allumettes 115x60x125cm vue de «Nouvel arrivage 2», Centre d art Camille Lambert, Juvisy-sur-orge Une cheminée rustique est entièrement fabriquée à l aide d allumettes. Sculpture à la fois dange-reuse et susceptible de disparaître à tout moment.

Garde à vous, 2008 Haut parleur public, drapeau et socle 110x110x28 cm Sur un socle est posé un haut-parleur public qui porte un drapeau aux couleurs de la France. Le haut-parleur diffuse les basses de la Marseillaise avec un volume sonore qui fait péniblement frétiller le drapeau. Le socle très bas, oblige le visiteur à baisser la tête au moment où il le regarde et inverse la position habituelle du garde à vous.

Servante, 2009 matériaux divers Sandwich accouplé en servante; mécanique d atelier où sont ici rangés uniquement les outils coupants, agrippants et tranchants.

Agility, 2010 Matériaux divers Dimension variable Pneue du parcours Agility, vue de l exposition «Aires de Jeux» Micro-Onde, Vélizy Agility est un sport canin, dans lequel le chien évolue sur un parcours d obstacles sous la condui- te de son maître. Il consiste à leur faire négocier divers obstacles dans le but de mettre en valeur leur intelligence et leur souplesse. Il s agit d un jeu éducatif et sportif qui favorise leur bonne intégration dans la société. Cette discipline implique une bonne harmonie entre le chien et son maître et aboutit à une entente parfaite de leur équipe ; il est donc nécessaire aux participants de posséder les bases élémentaires d éducation et d obéissance. Ce parcours a été mis à échelle humaine et n est plus fait pour les chiens mais rendu à usage unique de l homme. Seul maître de sa conduite et perdu devant la grandeur de ses obstacles, la sculpture impose une domination et une autorité colorées à l ancien maître canin. Regard sur la notion d aires de jeux, lieux de liberté qui cachent en réalité un parcours imposé. Les couleurs des parcours Agility traditionnelles rejouent ici la signalisation urbaine déployée dans la ville de Vélizy.

Tunnel souple Tunnel souple Slalom Cône Haies Saut en longueur Vues du parcours «Agility» Micro-Onde Hors les Murs, Vélizy

+1, 2008 - Vue de «Seconde Main» Musée d Art Moderne de la ville de Paris Au premier plan, Raphaêl Zarka, Reprise nº2 (Tony Smith), Free Ride en Studiolo, 2010 Sans Titre, 2010 (Stack piece) Cuivre et plexiglas 334,7 x 69,2 x 61,4 chaque élément 15 x 69,2 x 61,4 D après une pièce de Donald Judd Le projet +1 a pour point de départ un geste simple qui consiste à ajouter à des oeuvres histo- riques de l art minimal et conceptuel, une unité supplémentaire dans le but d interroger et de perturber leur logique interne. Cet ajout, prétexte à une colonisation des oeuvres elles-mêmes, revient aussi à s approprier la valeur marchande de ces grands noms suivant une logique de la performance propre à la culture capitaliste ou à la culture populaire du Guinness des Records. Cette série d oeuvres formalisée dans un premier temps par des photos-montages (réunis au sein du catalogue d exposition fictif +1 de la galerie Addere) s est récemment matérialisée par la présentation d une réappropriation d une oeuvre de Donald Judd de la série des «Stacks» au Musée d art moderne de la Ville de Paris, à l occasion de l exposition Seconde Main. D une pratique critique et presque automatique de réappropriation des oeuvres par leur repré- sentation retouchée, représentation à portée de main dans les catalogues d exposition ou à l échelle exponentielle d internet, ce travail a évolué dans sa récente formulation plastique vers un questionnement pur du genre de la sculpture, prenant le pas sur une simple relecture de l art qui regarde l art. +1 s envisage sous l angle de la collection. Une collection obsessionnelle d oeuvres redéfinies sous le poids de la contrainte de l unité supplémentaire, principe qui refrène et accroît d un même mouvement la potentialité de création.

Steel Piece, 2011 Hot-rolled steel 65 Units each 1x 8x8 cm Overall 1x72x64 cm Collection +1 d après une pièce de Carl Andre VladoAlonso HEAD Sans Titre (placebo), 2010 Installation. Ideal weight 1201 pounds Candies wrapped in tin foil, which the visitors can take along. D après une pièce de Félix Gonzalez-Torres

Sans Titre (Perfect Lovers), 2011 3 horloges 27 x 27 cm Collection +1 d après une pièce de Félix Gonzalez-Torres Cubic-Modular Wall Structure, Black, 2009 Bois peint 20 x 29½ x 20 chacun Collection +1 d après une pièce de Sol LeWitt

Et un néon de plus, 2011 Néon Devant la trop grande prolifération de néons dans l art contemporain, j ai décidé de faire aussi le mien en le définissant comme un dernier possible. Phrase burlesque tout autant que déceptive, comme cela l est sûrement pour l artisan qui l a façonné, à qui elle s adresse aussi avec ironie et

Simon Nicaise Né le 07.05.1982 Vit et travaille à Romainville, France 65 rue Saint Germain 93230 Romainville Tel :+33 (0)6.68.58.70.06 N siret 508 187 028 00016 nicaisesimon@gmail.com www.simonicaise.com FORMATION 2008 Diplôme Supérieur National d Expression Plastique, ERBA Rouen 2007 Erasmus Programme, «Art dans l espace public» ARBA Bruxelles 2006 Diplôme National d Arts Plastiques, ERBA Rouen EXPOSITIONS PERSONNELLES 2012 «La part des anges» Galerie Dominique Fiat, Paris FIAC, Galerie Dominique Fiat, Duo Show avec Eva Nielsen, Paris «Dédé» Chez Robert, chez-robert.com Solo Projects, Galerie Bodson-Emelinckx, Solo Project, Bâle 2011 «Procuration subordonnée à une condition suspensive» Darse, Genève «Bel édifice et les présentiments» Primo Piano, Paris «Simon Nicaise» Galerie Bodson-Emelinckx, Bruxelles 2010 «Effet, pas d affect» Mam Galerie, Rouen «Agility» Ballade en Yvelines, Micro Onde, Vélizy-Villacoublay «Fixation évasive», Chez Edgar, Duo Show avec Morgane Fourey, Paris EXPOSITIONS COLLECTIVES 2012 «Perceptions vives», La Couleuvre, Saint-Ouen YIA- Young International Artists, Galerie Dominique Fiat, Paris «Whereplace else?», Espace 180, Rouen «Le souffle des chimères» Galerie Mélanie Rio, Nantes «BYOB» Palais de Tokyo, Paris «Plus c est gros, plus ça passe» Red Shoes, Treize, Paris Art Brussels, Galerie Bodson-Emelinckx, Bruxelles «Géométries variables» Plot HR, Rouen «Atlas a last» Ecole Régionale des Beaux-Arts de Rouen, Rouen 2011 «Ailleurs et autrement», LiveInYourHead, Institut curatorial de la Head, Genève «Pas au-delà du vernissage», C.O.N.S.O.L.E, Paris «Une vente aux enchères», Main d Oeuvres, Saint-Ouen «La Panton chair revisitée», La Source, Hôtel de l Industrie, Paris Slick, Galerie Bodson-Emelinckx, Esplanade du Palais de Tokyo et du MAMVP, Paris «Outre-Forêt»,6B, Saint-Denis «Black session bd Richard Lenoir»,Treize, Le Commissariat, Paris «Prix Sciences Po pour l art contemporain», Sciences Po, Paris «Eau+Art+Design», Pavillon de l eau, Paris «BDD» Le Radar, Bayeux «Ne jamais remettre à demain ce que l on peut faire à une seule» La Graineterie, Houilles 2010 «Le Panorama de la jeune création» Biennale d art contemporain, Bourges Access et Paradox, Mains d Oeuvre, Espace des blancs Manteaux, Paris «Relative» Villa Cameline, Nice «Copie cachée» MDA, Grand Quevilly «Aires du temps», Fog Galerie, Paris «Suddenly, Last Summer», Beauchery Sant Martin «Reloaded» PM Galerie, Berlin «Le beau est un moment du laid» Galerie Gabrielle Maubrie, Paris

«Aires de Jeux» Micro Onde, Vélizy-Villacoublay «Seconde Main» Musée d Art Moderne de la ville de Paris, Paris «Collection Permanente» Mains d Oeuvres, Saint-Ouen «Nouvel Arrivage 2» Espace d art contemporain Camille-Lambert, Juvisy/Orge «Rocky» Stork Galerie, Rouen 2009 «ça sent le sapin» MAM Galerie, Rouen «Jeune Création» Centquatre, Paris «Slick» MAM Galerie, Centquatre, Paris «Fouille» Résidence des Hauts de Rouen, Rouen «Drrr» Stork Galerie, Rouen «Les iconoclasses» Galerie Duchamp, Yvetot «Opération Tonnerre» Mains d Oeuvres, Saint-Ouen «54ème Salon de Montrouge» La Fabrique, Montrouge «Festival Bandits-Mages» Fenêtre sur Rue, Bourges «Collectif 76» Galerie du Bellay, Mont Saint-Aignan 2008 «Drill Baby! Drill!!» Noaille Projet by Mobile Institute, Bruxelles «Parade» Conservatoire de musique de Rouen, Rouen «Minute papillon» Galerie du Bellay, Mont Saint-Aignan «Fenêtre sur rue» Petite Galerie de l Aitre Saint Maclou, ERBA, Rouen 2007 «Arrangements/dérengements» Conservatoire de musique de Rouen, Rouen «Beetwen Ooks» Façade de l ARBA de Bruxelles, Bruxelles «Vitrine vidéo» Ecole Supérieure des Beaux-arts de Rueil-Malmaison «Terra Incognita» Jardin des plantes, Rouen «Art HEC 2007» Jeune création, Hall d honneur HEC, Jouy-en-Josas «Trans Expo» Les Transeuropéennes, Centre Culturel Georges Désiré, Saint-Etienne du Rouvray «Groupe», Galerie du Bellay, Mont Saint-Aignan RESIDENCES 2010 Suddenly, Last Summer, Beauchery Sant Martin Cité Internationale des Arts, Paris 2008 Hauts de Rouen, Rouen La Source, La Guéroulde PUBLICATIONS 2011 Simon Nicaise : Projet +1, Maxime Demeire, Boumbang Si j avais un marteau, Magali Lesauvage, Fluctuat Mont-Rouge Révélations, V03, Stéphanne Corréard Simon Nicaise, Artenews N 71 Simon Nicaise, Slicker N 1, NPAI Prix Sciences Po pour l art contemporain, catalogue d exposition, Stéphanne Corréard 2010 We are not amused, Camille Paulhan, magazine en ligne, www.portraits-lagalerie.fr Une nouvelle dynastie?, Isabelle Le Normand, magazine en ligne, www.cataloguemagazine.com Nouvel Arrivage 2, catalogue d exposition, Espace d art contemporain Camille-Lambert Iconoclasses11, Galerie Duchamp L Oeil, Spécial FIAC, octobre 2009 54eme Salon de Montrouge, catalogue d exposition Drill baby! Drill!!, catalogue d exposition, Mobile Institute Art HEC 2007, catalogue d exposition Salon Art HEC 2007 PRIX/BOURSES/ COLLECTION PUBLIQUE 2011 Acquisition du Fond Régional d Art contemporain Haute-Normandie Nominated Prix Sciences Po pour l art contemporain 2010 Aide à la première exposition, CNAP Aide à la création, Drac Haute Normandie 2009 Nominated Prix Jeune Création