Architectures et Protocoles des Réseaux



Documents pareils
Les protocoles Peer-to-Peer GERET. Gabrielle Feltin LORIA

Services Réseaux - Couche Application. TODARO Cédric

Cisco Certified Network Associate

L identité numérique. Risques, protection

2. MAQUETTAGE DES SOLUTIONS CONSTRUCTIVES. 2.2 Architecture fonctionnelle d un système communicant.

Fiche de l'awt Le modèle peer to peer

Cahier des charges (CDC)

Sauvegarde collaborative entre pairs Ludovic Courtès LAAS-CNRS

NOTIONS DE RESEAUX INFORMATIQUES

Pair-à-Pair: Architectures et Services

Adresse directe fichier : Adresse url spécifique sur laquelle le lien hypertext du Client doit être

Serveurs de noms Protocoles HTTP et FTP

«clustering» et «load balancing» avec Zope et ZEO

Présentation Internet

Cours CCNA 1. Exercices

Cours Master 2, 2011

INTERNET est un RESEAU D ORDINATEURS RELIES ENTRE EUX A L ECHELLE PLANETAIRE. Internet : interconnexion de réseaux (anglais : net = réseau)

JXTA : Un Framework Peer-to-Peer Open Source

Installation d un serveur HTTP (Hypertext Transfer Protocol) sous Débian 6

Cours n 12. Technologies WAN 2nd partie

1. Introduction à la distribution des traitements et des données

DHCP et NAT. Cyril Rabat Master 2 ASR - Info Architecture des réseaux d entreprise

Systèmes répartis. Fabrice Rossi Université Paris-IX Dauphine. Systèmes répartis p.1/49

FORMATION CN01a CITRIX NETSCALER

Programmation Internet Cours 4

Introduction aux Technologies de l Internet

Proposition d une architecture pour ebay, en mettant l accent sur les notions de scalabilité, de résilience, et de tolérance aux pannes.

Routeur Gigabit WiFi AC 1200 Dual Band

Fiche d identité produit

Ebauche Rapport finale

La surveillance centralisée dans les systèmes distribués

Les Content Delivery Network (CDN)

Pierre-Louis Théron Nikolay Rodionov Axel Delmas

Aastra MD Evolution» Évoluer à vos côtés

Juillet Fax sur IP & Virtualisation

Pare-feu VPN sans fil N Cisco RV120W

18 TCP Les protocoles de domaines d applications

Lutter contre les virus et les attaques... 15

3A-IIC - Parallélisme & Grid GRID : Définitions. GRID : Définitions. Stéphane Vialle. Stephane.Vialle@supelec.fr

Fonctionnement d Internet

Réseaux M2 CCI SIRR. Introduction / Généralités

Comment choisir la solution de gestion des vulnérabilités qui vous convient?

Chapitre 11 : Le Multicast sur IP

Les RPV (Réseaux Privés Virtuels) ou VPN (Virtual Private Networks)

1 LE L S S ERV R EURS Si 5

//////////////////////////////////////////////////////////////////// Administration systèmes et réseaux

Plan du Travail. 2014/2015 Cours TIC - 1ère année MI 30

Chapitre VII : Principes des réseaux. Structure des réseaux Types de réseaux La communication Les protocoles de communication

NetCrunch 6. Superviser

L3 informatique Réseaux : Configuration d une interface réseau

CAHIER DES CLAUSES TECHNIQUES

Stéphanie Lacerte. Document technique. Connextek. 31 mai Cloudtel

Pré-requis techniques

QoS et Multimédia SIR / RTS. Introduction / Architecture des applications multimédia communicantes

Firewall IDS Architecture. Assurer le contrôle des connexions au. Sécurité 1

CORBA haute performance

Virtual Private Network WAFA GHARBI (RT4) CYRINE MAATOUG (RT4) BOCHRA DARGHOUTH (RT4) SALAH KHEMIRI (RT4) MARWA CHAIEB (RT3) WIEM BADREDDINE (RT3)

4. Utilisation d un SGBD : le langage SQL. 5. Normalisation

Glossaire. ( themanualpage.org) soumises à la licence GNU FDL.

Daniel POULIN DRT 3808 (version 2010) Faculté de droit, Université de Montréal

Culture informatique. Cours n 9 : Les réseaux informatiques (suite)

Conception des systèmes répartis

Les Réseaux Informatiques

Ingénierie des réseaux

Version de novembre 2012, valable jusqu en avril 2013

Fax sur IP. Panorama

L état de l ART. Évolution récente des technologies. Denis Szalkowski Formateur Consultant

Réplication de données de classe entreprise pour environnements distribués et reprise sur sinistre

Introduction aux applications réparties

Réseaux Locaux. Objectif du module. Plan du Cours #3. Réseaux Informatiques. Acquérir un... Réseaux Informatiques. Savoir.

SOLUTION POUR CENTRE D'APPEL

Chapitre 1 Windows Server

Computer Networking: A Top Down Approach Featuring the Internet, 2 nd edition. Jim Kurose, Keith Ross Addison-Wesley, July ENPC.

Le service FTP. M.BOUABID, Page 1 sur 5

Dr.Web Les Fonctionnalités

Fiche d identité produit

PROGRAMME DU CONCOURS DE RÉDACTEUR INFORMATICIEN

Aperçu technique Projet «Internet à l école» (SAI)

10 tâches d administration simplifiées grâce à Windows Server 2008 R2. 1. Migration des systèmes virtuels sans interruption de service

Enseignant: Lamouchi Bassem Cours : Système à large échelle et Cloud Computing

SERVEUR NAS «Comprendre l'utilité d'un NAS c'est l'adopter!»

Technologies du Web. Créer et héberger un site Web. Pierre Senellart. Page 1 / 26 Licence de droits d usage

TAI049 Utiliser la virtualisation en assistance et en dépannage informatique TABLE DES MATIERES

Administration des ressources informatiques

Un concept multi-centre de données traditionnel basé sur le DNS

Network musical jammin

PACK SKeeper Multi = 1 SKeeper et des SKubes

Le filtrage de niveau IP

Routeur Chiffrant Navista Version Et le protocole de chiffrement du Réseau Privé Virtuel Navista Tunneling System - NTS Version 3.1.

Microsoft Dynamics AX. Solutions flexibles avec la technologie Microsoft Dynamics AX Application Object Server

USERGATE PROXY & FIREWALL. Protection exhaustive de réseau corporate, optimisation de trafic Internet, administration flexible

INTERNET, C'EST QUOI?

Quels fondements, services fonctionnalités et limites de l intranet?

Protection exhaustive de réseau corporate, optimisation de trafic Internet, administration flexible

QU EST-CE QUE LA VOIX SUR IP?

14.1. Paiements et achats en ligne

Contributions à l expérimentation sur les systèmes distribués de grande taille

Contrôle d accès Centralisé Multi-sites

Axway SecureTransport

Proposition d architecture de réseau actif pour le déploiement d un réseau Peer to Peer

Transcription:

Chapitre 9 - Les réseaux Peer-To-Peer Claude Duvallet Université du Havre UFR Sciences et Techniques 25 rue Philippe Lebon - BP 540 76058 LE HAVRE CEDEX Claude.Duvallet@gmail.com Claude Duvallet 1/40

Plan de la présentation Introduction 1 Introduction 2 3 4 Claude Duvallet 2/40

(1/3) Introduction Pour beaucoup, les systèmes Pair-à-Pair se réduisent aux seuls logiciels Napster, Kazaa,, emule et autres edonkey. Ces systèmes sont souvent synonyme de piratage, d échanges illégaux de fichiers (musiques, films, logiciels, etc.). Le terme "Pair-à-Pair" est la traduction de l anglais Peer-to-Peer, laquelle est souvent abrégée en P2P. On trouve parfois la traduction «poste-à-poste» ou par «égal-à-égal». Il ne doit pas être confondu avec la notion de liaison point à point, désignée en anglais par l expression Point-to-Point, ou avec le protocole point à point (PPP). Les réseaux pair-à-pair sont constitués : d utilisateurs (en nombre pas forcément défini, ni fixe), du protocole qui leur permet de communiquer (Gnutella,, CAN, etc.), et du fonctionnement du protocole entre ces machines. Claude Duvallet 3/40

Introduction (2/3) Le terme de système pair-à-pair permet de désigner les machines et leur interconnexion à un moment donné, avec un nombre défini de machines / utilisateurs. Le terme de nœud permet de désigner le logiciel présent sur une machine, donc souvent un utilisateur (mais possiblement plusieurs). Le terme de lien désigne une connexion (souvent TCP) entre deux nœuds. Le terme d objet désigne ce qui est partagé dans un système pair-à-pair : une puissance de calcul, des fichiers, des services (DNS). Claude Duvallet 4/40

Introduction (3/3) Dans un système pair-à-pair, les nœuds ne jouent pas exclusivement les rôles de client ou de serveur mais peuvent assurer parallèlement les deux fonctions. Ils sont en effet simultanément clients et serveurs des autres nœuds du réseau, contrairement aux systèmes de type client-serveur. Ils jouent aussi le rôle de routeur, en passant les messages de recherche voire les données vers leur(s) destinataire(s). Système Client-Serveur Claude Duvallet 5/40 Système Pair-à-Pair

Internet, victime de son succès Internet a été conçu pour avoir un fonctionnement client/serveur. De nombreux serveurs dédiés au stockage de sites et devant faire face à l accroissement des demandes des utilisateurs de plus en plus nombreux. encombrement des réseaux et augmentation de l utilisation de la bande passante. création de goulets d étranglement et encombrement des autoroutes de l information. Claude Duvallet 6/40

Le pair-à-pair au secours de l Internet Augmenter les communications entre les internautes en se passant des serveurs centraux. ICQ : la première architecture pair-à-pair Yossi Vardi est le co-fondateur de la société qui édite le logiciel crée par son fils Arik. Crée en 1996, il permet de faire communiquer les logiciels entre eux au moyen des serveurs de Mirabilis. À l époque, les serveurs de Mirabilis arrivaient à supporter plus de 500 000 connexions simultanées. L association Razorback accueille également sur un seul serveur plus de 1 million d utilisateurs qui se partagent plusieurs centaines de méga-octets. Claude Duvallet 7/40

Le pair-à-pair : véritable atout économique mais aussi technique Permet de diminuer l utilisation de la bande passante. Sur le Web, les données sont localisées à l aide d URL (Uniform Resource Locator) qui pointent sur des serveurs et des noms de fichiers. Sur les réseaux P2P, on parle plus d URL mais d URI (Uniform Resource Identifier). Construit grâce à un algorithme de hachage. L URI d un fichier contient une signature numérique unique. Si un bit du fichier change alors la signature numérique du fichier change. Les fichiers sont localisables sur le réseau P2P au moyen de cette URI. Claude Duvallet 8/40

Classes de systèmes P2P Les systèmes pair-à-pair «purs» Les super-peers Les réseaux pair-à-pair privés Les réseaux ami à ami Définition du pair-à-pair Chaque nœud participant peut être client et serveur. Chaque nœud paye sa participation en donnant accès à une partie de ses ressources. Propriétés : Pas de coordination centralisée. Pas de bases de données centralisées. Aucun nœud n a une vision globale du système. Le comportement global émerge à partir des interactions locales. Tous les services et données sont accessibles depuis n importe quel nœud. Les nœuds sont autonomes. Les nœuds et connexions sont non fiables. Claude Duvallet 9/40

Classes de systèmes P2P Les systèmes pair-à-pair «purs» Les super-peers Les réseaux pair-à-pair privés Les réseaux ami à ami Classes de systèmes P2P P2P Hybrides (e.g. Napster) Index centralisé (non tolérant aux fautes) Échange d information direct P2P «Purs» (e.g. Freenet, Gnutella) P2P hiérarchiques ou «super-peers» (e.g. Kazaa) Mélange de Client/serveur et de P2P P2P sémantiques (e.g. Routing Indices) P2P «purs»avec routage basé sur une information sémantique Claude Duvallet 10/40

Fonctionnalités d un système P2P Classes de systèmes P2P Les systèmes pair-à-pair «purs» Les super-peers Les réseaux pair-à-pair privés Les réseaux ami à ami Découverte de ressources. Gestion des mises-à-jour. Passage à l échelle. Tolérance aux fautes. Sécurité. Claude Duvallet 11/40

Classes de systèmes P2P Les systèmes pair-à-pair «purs» Les super-peers Les réseaux pair-à-pair privés Les réseaux ami à ami Les systèmes pair-à-pair «purs» (1/3) Propagations des requêtes : Chaque nœud propage la requête qu il reçoit à un nombre de voisins limité. Le nombre de propagations successives est limité. Il y a détection des cycles. Les principes sous-jacents : Égalité entre les nœuds : mêmes capacités (puissance, bande passante,...), même comportement (également client et serveur). Les requêtes populaires : les ressources les plus demandées sont les plus répliquées. Topologie du réseau : graphes minimisant le nombre de chemins entre deux nœuds du réseau, longueur du chemin minimisée. Claude Duvallet 12/40

Classes de systèmes P2P Les systèmes pair-à-pair «purs» Les super-peers Les réseaux pair-à-pair privés Les réseaux ami à ami Les systèmes pair-à-pair «purs» (2/3) Quid du principe d égalité entre les nœuds : Un écart allant de 1 à 3 dans la bande passante disponible. 70% des utilisateurs ne partagent aucun fichier, 50% des résultats sont produits par 1% des nœuds. Un utilisateur peut perturber et produire un partitionnement du réseau à cause d une surcharge dans la bande passante. Aucun intérêt pour ceux qui partagent (pas de réciprocité) et le réseau est sensible aux pannes et aux attaques. Certains nœuds sous-évaluent leur bande passante pour éviter d être choisis. Claude Duvallet 13/40

Classes de systèmes P2P Les systèmes pair-à-pair «purs» Les super-peers Les réseaux pair-à-pair privés Les réseaux ami à ami Les systèmes pair-à-pair «purs» (3/3) Quid du principe des requêtes populaires : Les 100 requêtes les plus fréquentes sont distribuées uniformément. Les techniques de cache de résultats s appliquent bien et peuvent apporter une amélioration notable. Quid du principe de la topologie du réseau : Plusieurs études montrent que le graphe sous-jacent de Gnutella est de type «small-world» (distance inter-sommets faible et voisinage dense). Le degré des nœuds suit une distribution «power law» (loi de puissance). Claude Duvallet 14/40

Bilan des systèmes pair-à-pair «purs» Classes de systèmes P2P Les systèmes pair-à-pair «purs» Les super-peers Les réseaux pair-à-pair privés Les réseaux ami à ami Complètement décentralisé. Très tolérant aux fautes. S adapte bien à la dynamique du réseau. Simple, robuste et passe à l échelle (pour le moment). Gros consommateur de bande passante. Pas de garantie de succès, ni d estimation de la durée des requêtes. Pas de sécurité, ni de réputation. Claude Duvallet 15/40

Classes de systèmes P2P Les systèmes pair-à-pair «purs» Les super-peers Les réseaux pair-à-pair privés Les réseaux ami à ami Les super-peers Client/Serveur + P2P Éviter les problèmes dus à l hétérogénéité de la bande passante des nœuds. Tous les nœuds ne sont plus égaux : Nœuds avec une bonne bande passante sont organisés en P2P : les super-peers. Nœuds avec une faible bande passante sont rattachés en mode client/serveur à super-peers (cluster). Super-peers disposent d un index des ressources de leur cluster. Utilisé dans KaZaa. Claude Duvallet 16/40

Les super-peers redondants Classes de systèmes P2P Les systèmes pair-à-pair «purs» Les super-peers Les réseaux pair-à-pair privés Les réseaux ami à ami Les super-peers introduisent de la sensibilité aux fautes. Amélioration possible, choisir k super-peers (partenaires) dans un cluster. Chaque partenaire est connecté à chaque client et possède un index de leurs ressources. Les clients envoient leurs requêtes aux partenaires selon le principe du «Round Robin». Les voisins d un partenaire distribuent également leurs requêtes équitablement. Ceci fait baisser la charge d un partenaire d un facteur de k. Augmentation du coût d entrée d un nouveau client d un facteur k. Augmente le nombre de connexions ouvertes de k 2. Claude Duvallet 17/40

Les réseaux pair-à-pair privés Classes de systèmes P2P Les systèmes pair-à-pair «purs» Les super-peers Les réseaux pair-à-pair privés Les réseaux ami à ami Les réseaux de type P2P privés (Private P2P en anglais) sont des réseaux qui permettent seulement à quelques ordinateurs se faisant mutuellement confiance de partager des dossiers. Ceci peut être réalisé en utilisant un serveur central pour authentifier des clients, dans ce cas la fonctionnalité est semblable à un FTP privé, mais avec des dossiers transférés directement entre les clients. Alternativement, les utilisateurs peuvent échanger un mot de passe ou une clef publique de cryptographie avec leurs amis pour former un réseau décentralisé. À la différence des réseaux ami à ami (F2F), les réseaux privés de P2P permettent à n importe quel membre de se relier à tout autre. Ils ne peuvent pas se développer sans compromettre l anonymat de leurs utilisateurs. Claude Duvallet 18/40

Les réseaux ami à ami Introduction Classes de systèmes P2P Les systèmes pair-à-pair «purs» Les super-peers Les réseaux pair-à-pair privés Les réseaux ami à ami Les réseaux d ami à ami (friend-to-friend networks ou F2F en anglais) sont un type particulier de réseau P2P anonyme dans lequel les gens n utilisent des connexions directes qu avec leurs amis. Un logiciel ami à ami ne permet qu aux personnes à qui vous faites confiance (par leur adresse IP ou leur signature numérique) d échanger des fichiers avec votre ordinateur. Puis, les amis de vos amis (et ainsi de suite) peuvent indirectement échanger des fichiers avec votre ordinateur, sans jamais utiliser votre adresse IP. Contrairement aux autres réseaux de type P2P privé, les réseaux F2F peuvent grandir sans compromettre l anonymat de leurs utilisateurs. Claude Duvallet 19/40

Classes d applications Introduction Partage de fichiers : Napster, Gnutella, Freenet, Kazaa, edonkey, etc. Système de stockage persistant à grande échelle : OceanStore. GridComputing : Seti@home, Folding@home. Streaming : Peercast, Streamer, Skype. Jeux en réseaux. Claude Duvallet 20/40

(1/2) Certaines plates-formes sont davantage orientées vers la sécurisation des échanges de données. Kameleon : http://kameleon.sourceforge.net Un projet Français qui permettra de faire du P2P de façon anonyme et sécurisé. L anonymisation des échanges d informations par un mécanisme de proxy et de diffusion des requêtes Impossibilité physique de retrouver l auteur réel d une information, de même que le destinataire réel de cette information. La sécurisation dans le cas d échanges directs entre peers de confiance. Cette sécurisation n utilise pas le proxying de l anonymisation. On est anonyme ou sur liaison sécurisée, pas les deux à la fois car c est techniquement impossible. Un mécanisme de GridStorage / GridCache permet de proposer une meilleure présence des blocs les plus demandés (de façon similaire à Hispread). Claude Duvallet 21/40

(2/2) Kameleon (suite) Le multisourcing, i.e. la possibilité de décharger de plusieurs sources (peers) en même temps (à la ). L encapsulation optionnelle des échanges dans du HTTP ou du HTTPS. I2p : http://www.i2p.net Une plateforme sécurisée et performante. Il existe une adaptation de cryptée par I2p et ce réseau est d ores et déjà utilisé pour distribuer anonymement des sites Web. Il peut théoriquement être employé avec n importe quel protocole (IRC, SNMP, FTP,...) en se servant du réseau comme tunneling. Claude Duvallet 22/40

Dans le monde scientifique, les grilles de calcul permettent d exploiter les ressources d un nombre virtuellement infini d ordinateur en répartissant les charges sur chacun d entre eux et en organisant de façon automatique la collecte des résultats. Le premier projet de ce type fut le projet Seti@home qui vise à la découverte de communications extra-terrestres. Folding@home : Réalisé par des chercheurs de l université de Stanford. Étude du repliement des protéines (folding), des repliements anormaux, de l agrégation des protéines et des maladies liées. Utilisation d architectures P2P pour remplacer les "supercomputers" car elles permettent un gain de temps et d argent considérable. Claude Duvallet 23/40

Plus efficace que le streaming Très efficace dans la distribution de contenu, le P2P est de plus en plus utilisé dans le domaine du multimédia. 1-Click : http://www.1-click.com/ Utilisation des techniques du pair-à-pair pour remplacer les diffusions en streaming et ainsi améliorer la qualité des diffusions tout en faisant réaliser d énormes économies de bande passante. Une société qui propose des solutions de diffusion de contenu vidéo à des partenaires tels que Fox, Pathé ou M6. Permettre aux internautes de regarder des bandes annonces, des teasers, ou films en qualité télé plein écran. Pour l instant réduit à Windows Media Player et Internet Explorer, la version 2 devrait être compatible avec un plus grand nombre de systèmes d exploitation et de navigateurs Internet. Une évolution possible vers d autres contenus tels que la musique ou les jeux vidéo. À terme, la possibilité pour les internautes de mettre à disposition des contenus. Claude Duvallet 24/40

audio La radio se démocratise aussi grâce à des architectures pair-à-pair et des projets libres : Peercast : http://www.peercast.org/ Streamer P2P Radio : http://www.streamerp2p.com/ Diffusion d un flux audio de bonne qualité auprès de centaines voire de milliers d internautes. Le flux, reçu par les auditeurs, est répercuté sur les suivants. Mercura : http://www.mercura.com/ Société américaine reprenant ce concept. Chaque utilisateur de Mercura est un broadcaster en puissance. Au lieu de télécharger et de partager des chansons, les utilisateurs émettent et reçoivent des flux de la part des autres utilisateurs du réseau. Création de communautés qui peuvent diffuser des heures de musiques en toute légalité. Claude Duvallet 25/40

La voix sur IP La VoIP avec Skype : Le site WEB : http://www.skype.com/ Plus de deux millions d utilisateurs l utilisent pour communiquer. Les communications vocales sur Skype sont totalement cryptées. SkypeOut permet depuis peu de passer des appels vers des téléphones fixes à un tarif extrêmement intéressant. Skype a depuis été racheté par ebay. Wengo de 9Telecom : http://www.wengo.fr/ Qnext : http://www.qnext.com/ Logiciel Canadien extrêmement complet. Messagerie instantanée à tout faire : VoIP, vidéoconférence, transfert de fichiers, jeux en ligne, IRC, etc. Inspiré de Grouper (http://www.grouper.com/) qui permet de réalisé de petits réseaux privés et sécurisés. Claude Duvallet 26/40

PeerCast (1/2) Introduction PeerCast.org a été lancé en avril 2002 dans le but de fournir un logiciel de diffusion de radio en p2p non-commercial. Le projet est un client simple à utiliser, mais solide, qui permet à tout un chacun de diffuser ses média sur Internet. Pour l instant, le client permet de diffuser des flux Audio. PeerCast offre un gain de bande passante considérable aux diffuseurs, qui n ont plus besoin de prévoir de la bande passante pour chaque client. PeerCast est un réseau robuste car il n y a pas de serveur central, chaque utilisateur est à la fois client, serveur ou diffuseur de flux. Il offre l anonymat car il n est pas évident de remonter à la source originelle du flux, il est même possible de diffuser vers un client situé dans un autre pays en relais, et celui-ci suffira à alimenter le réseau entier. Claude Duvallet 27/40

PeerCast (2/2) Introduction PeerCast peut aussi diffuser des flux directement depuis un lecteur multimédia. Il fonctionne comme la plupart des logiciels clients P2P de partage de fichiers sauf qu au lieu de télécharger des fichiers, les utilisateurs téléchargent des flux. Ces flux sont même échangés en temps réel avec les autres utilisateurs. Aucune donnée n est stockée en local sur aucune machine connectée au réseau. Un serveur web inclus dans le client permet aux utilisateurs situés sur un LAN de visualiser les flux reçus. Dans un bureau, un client PeerCast peut fournir en flux audio tout le LAN. Vous pouvez aussi monter un réseau privé avec vos amis pour écouter de la musique. Vous avez le choix de vous connecter ou non au réseau PeerCast. Claude Duvallet 28/40

: introduction Introduction Apparu sur le Web à l été 2002. Une rapidité de chargement inégalée (largement plus de 100 kbps). est un protocole de transfert de données Peer-to-Peer développé par l Américain Bram Cohen. Ce protocole est rapidement devenu indispensable pour récupérer des distributions Linux ou des programmes libres lourds. C est aussi le moyen idéal de mettre à disposition de gros fichiers personnels, comme des albums photos, etc. Claude Duvallet 29/40

: fonctionnement (1/2) Le principe de est que chaque internaute désireux de télécharger le même fichier participe à sa diffusion. Ainsi, chaque poste partage son(ses) fichier(s) en envoyant et en recevant simultanément des petits blocs individuels du fichier distribué. Cet échange de petits "paquets" contribue à accélérer le transfert. Pour l internaute lambda, la première étape consiste à télécharger un petit fichier au format torrent (quelques ko seulement). Une fois exécuté, ce torrent lance votre application dédiée et ainsi commence le transfert des données. Les pièces sont ensuite individuellement transférées de pair-à-pair. Claude Duvallet 30/40

: fonctionnement (2/2) L éclatement du fichier en différents mini-blocs signifie que l on peut télécharger le fichier en "vrac". De fait, plus il y a de participants en même temps et plus la vitesse des échanges augmentera. Par rapport à d autres plateformes de P2P, ce système crée une émulation entre tous les utilisateurs. Dès que vous avez téléchargé des blocs de fichiers, ceux-ci sont immédiatement disponibles et redistribués vers les autres utilisateurs. Il faut savoir que plus l on "distribue" et plus l on reçoit. Inconvénient : envoie de votre adresse IP à tous les autres participants. Claude Duvallet 31/40

(1/8) Certains logiciels P2P utilisent des protocoles fermés tels que FastTrack (Kazaa) ou de protocoles ouverts tels que ceux de ou Gnutella. Les applications des réseaux P2P ne se limitent pas au transfert de fichiers mais à bien d autres types d applications. De nombreuses applications réseaux peuvent profiter des mécanismes et des techniques mises en place dans les réseaux P2P. Utilisation accrue de plates-formes de développement orientées pair-à-pair. Développement de projets de téléphonie sur IP (VoIP), de jeux en réseau, de stockage de données, de messageries instantanées, de ventes aux enchères, de lutte contre le spam ou de calcul scientifique. Claude Duvallet 32/40

(2/8) Le site WEB : http://www.jxta.org/ Début du développement : été 2001. Projet de Sun Microsystem. Diffusée sous licence Apache Open Source 1.0 Quelques projets basées sur JXTA : Peer Rendez-vous : un système de communication intra-entreprise. P2P Go Client : un jeu de Go multi-joueurs. JXCube une plate-forme de collaboration distribuée. Venezia-Gondola : un système de ventes entre particuliers. Claude Duvallet 33/40

(3/8) Les quatres principaux objectifs de JXTA : 1 Interopérabilité entre les applications (XML) et les différents systèmes P2P. 2 Indépendance des applications, des langages, des systèmes d exploitation et des réseaux. 3 Ubiquité (Tini, capteurs, PDA, routeurs, PC, Serveurs, organiseurs, Clients GPS,...). 4 Sécurité à différents niveaux, prise en compte dès le noyau JXTA. Spécifications de 6 protocoles allant de l implémentation jusqu au développement d API (Framework, Middleware). Claude Duvallet 34/40

(4/8) La notion de réseau virtuel JXTA (JVN(Jxta Virtual Network) JVM) permet une vision homogène et transparente du réseau : indépendance du réseau, indépendance de la plateforme, création de réseaux logiciels sémantiques : création de topologies réseaux par les développeurs et non les administrateurs réseaux. Pourquoi JXTA : Développer des applications distribuées P2P. Développer des réseaux sémantiques. Des réseaux faiblement couplés permettant des connexions intermittentes. Claude Duvallet 35/40

(5/8) Les concepts qui sont à la base de JXTA : Peers : Ce sont des nœuds dans le réseau JXTANet. Pipes : Les nœuds communiquent entre eux au moyen de pipes (à la UNIX). Messages : Les messages sont envoyés dans les pipes au format XML ou binaire. Modules : Ce sont soit des services soit des applications. Peer services : Ce sont des services liés aux Peers (nœuds JXTA). Claude Duvallet 36/40

(6/8) Les concepts qui sont à la base de JXTA (suite) : PeerGroup : les peers peuvent créer des groupes, les groupes permettant de délimiter une zone dans le réseau JXTANet et de la sécuriser. Peer Group services : Ce sont des services du groupe. Endpoint : Á un peer est associé des interfaces réseau et à ces interfaces réseau correspondent des "Advertissements" qui sont des Endpoints. Advertissements : Dans le réseau JXTANet, à chaque ressource, service ou contenu correspondent des "Advertissements" qui sont les descriptions de ceux-ci. Codat : Code, données, etc. Claude Duvallet 37/40

(7/8) Les PeerGroups permettent : de créer des zones sécurisées et protégées. de délimiter les opérations de découverte, de recherche et de communication à une zone restreinte. de réunir des peers ayant des objectifs similaires. de surveiller le réseau (par parties). Les Peer Group services : Pipe Service Membership Service Access Service Discovery Service Resolver Service Monitoring Service Claude Duvallet 38/40

(8/8) Les Advertissements : Peer Advertissement PeerGroup Advertissement Pipe Advertissement Endpoint Advertissement Module Advertissement Content Advertissement PeerInfo Advertissement Les protocoles JXTA : Endpoint Routing Protocol (ERP) Rendez Vous Protocol (RVP) Peer Resolver Protocol (PRP) Peer Discovery Protocol (PDP) Peer Information Protocol (PIP) Pipe Binding Protocol (PBP) Claude Duvallet 39/40

Conclusions sur le pair-à-pair Le pair-à-pair n est pas réservé aux seuls pirates. Déconcentration des savoirs et des moyens de production. Quelques liens utiles : http://www.p2pnet.net/ : tous les jours, une actualité détaillée de tout ce qui se passe dans le monde du partage de fichiers par P2P. http://www.zeropaid.com/ : Incontournable pour suivre l évolution des logiciels P2P. http://www.distributedcomputing.info/ : pour ceux qui s intéressent aux différents projets de calculs distribués. http://www.ratiatium.com/ : couverture francophone de l actualité du P2P. http://www.openp2p.com/ : articles et annuaire des différents projets P2P. http://jxta.free.fr/ : un site français sur la plateforme JXTA. Claude Duvallet 40/40