Rapport fin de séjour Bourse Explo'ra Une année à Valencia, Espagne
A) Vie pratique Logement: J'ai trouvé mon appartement en août, avant d'arriver sur Valencia, via internet. Je m'étais inscrite sur le site easypiso.com, spécialisé dans les colocations, mais c'est finalement une annonce sur un réseau social qui a retenu mon attention. C'est une amie, qui était sur place pour un stage, qui est allée le visiter pour moi, et m'a confirmé que c'était une bonne occasion. J'ai donc vécu 1an en colocation avec une vénézuélienne et une colombienne, car ce que je recherchais avant tout était une colocation hispanophone. Située dans le quartier de Benimaclet, quartier typique de Valencia, assez étudiant, proche du centre et des campus de Blasco Ibanez et Tarongers, je payais 240e/mois + des charges d'environ 30euros (eau, gaz, électricité). Le logement à Valencia n'est vraiment pas un problème, les loyers sont largement abordables (on peut trouver une chambre en colocation à partir de 150e), il y a énormément d'offres. Le quartier de prédilection des étudiants est Blasco Ibanez car les loyers sont bons marchés, à proximité des facultés et des lieux de sorties. Les quartiers de la plage (Malvarossa et Cabanyal) ont moins la côte, car le rapport qualité/prix est moins intéressant. Il y a aussi beaucoup de colocation dans le quartier du Carmen. Je conseille au futurs étudiants de ne pas se précipiter pour trouver leur logement, de venir voir sur place et prendre son temps pour les visites, il est très important de rencontrer les gens avec qui l'ont va vivre et de sentir que la colocation va fonctionner. Je conseille le site loquo.es, c'est un site d'annonces gratuites qui marche très bien en Espagne. On peut également aller consulter les panneaux d'affichage de la fac, où il y a pleins d'annonces. Je ne connais personne qui soit passé par une agence, le marché de l'immobilier est beaucoup moins formel qu'en France, pas besoin de monter un dossier, il suffit de venir visiter et si cela nous plaît, on paye la caution pour réserver (il existe d'ailleurs des appartements sans caution). Argent: La vie est beaucoup moins chère en Espagne, on peut donc très bien vivre même avec un petit budget. Comme je l'ai dit précédemment, les loyers sont assez bas et la nourriture ne coûte rien. On peut faire ses courses pour un mois et très bien manger pour 60-80e. On voit surtout la différence sur les fruits, légumes, la viande et le poisson. Pas de souci avec les banques car l'espagne est dans la zone euro, il n'y a pas de commission lorsque l'on retire de l'argent.
Santé: Il faut absolument se procurer la carte européenne d'assurance maladie. Pour les étudiants erasmus, le plus facile est d'aller dans une «Casa de la salud», lors de la première visite, on présente sa carte européenne et le centre nous fournit sa propre carte, avec un médecin attitré, tout est remboursé. On peut également prendre rendez vous chez un médecin privé. Télécommunications: Le plus simple est de prendre une mobicarte une fois sur place. Vie Universitaire: Le système universitaire espagnol est un peu différent du système français. Contrairement à la France, il ne m'est jamais arrivée d'avoir cours dans des grands amphithéâtres de 200-300 personnes. Au maximum nous étions 50 élèves par classe. Les professeurs mettent souvent leur cours par avance sur internet, ainsi la classe est consacrée à approfondir le cours, elle est en général plus interactive, les élèves sont incités à participer. Pour certains cours, les élèves ont le choix entre un système d'évaluation continu (ils doivent rendre des travaux tout au long de l'année et peuvent ainsi être exemptés d'examen final) ou un système d'examen final (la présence n'est pas obligatoire mais 100% de la note repose sur cet examen final). Ce système s'applique également pour les travaux dirigés: si l'élève est allé à tous ses TD et a rendu tous les devoirs, il sera généralement exempté d'examen, sinon il devra passé un examen final de travaux dirigés. Il y a souvent plusieurs dates d'examens: la date officielle, mais il est fréquent que le professeur organise un examen anticipé pour ceux qui le veulent. Les partiels sont beaucoup moins formels qu'en France, les copies ne sont pas anonymes et il s'agit en général de questions de cours ou QCM. Parfois l'étudiant a le choix entre un écrit ou un oral. Les notes vont de 0 à 10. Les professeurs sont en général bienveillants avec les étudiants erasmus, il ne faut pas hésiter à aller les voir en cas de problèmes. A l'université de Valencia, on se sert énormément du bureau virtuel «aula virtual», les professeurs mettent régulièrement des informations dessus. Stage: Les étudiants erasmus ont la possibilité de trouver un stage grâce à l'adeit, la fondation universitaire pour l'entreprise de Valencia. Grâce à cette organisme, les différentes universités de Valencia proposent un large choix de stage aux étudiants. La plupart des stages sont rémunérés et sont encadrés par un tuteur (un professeur de l'université), et il faut rendre un rapport à la fin.
Vie quotidienne: La vie a Valencia est très agréable. C'est une très belle ville, où il y a énormément de choses à faire, mais qui reste à taille humaine. Le climat y est très appréciable, on peut profiter de la plage presque tout au long de l'année. Cependant, il arrive qu'en hiver les températures approchent 0, même s'il est rare qu'elles descendent en dessous. Il faut quand même prévoir des vêtements chauds, car c'est un froid humide. Le rythme de vie espagnol est différent du rythme de vie français, notamment pour les horaires de repas (on mange entre 15h le midi et le soir vers 22H). Il faut également savoir qu'il y a pas mal de petits commerces qui ferment entre 14h et 17H (heure de la sieste!) mais qui sont ouverts plus tard le soir, on finit par s'y adapter. L'évènement culturel et festif à ne surtout pas manquer à Valencia sont les Fallas. Chaque année, pendant le mois de mars, Valencia s'anime avec l'apparition d'immenses personnages de carton-pâte installés à chaque coin de rue, les fameuses «Fallas». C'est l'occasion de la plus grande fête de la communauté de Valence. Pendant une semaine, l'ambiance est à son comble entre processions, pétards le jour et feux d'artifices la nuit. La nuit du 19, on brûle toutes les Fallas en hommage à Saint Joseph, patron des charpentiers. Valence est très bien desservie au niveau des transports, il y a plusieurs lignes de métros, trams et bus. L'abonnement au mois coûte environ 30e lorsqu'on a la carte jeune, il faut aller la faire à la maison de la jeunesse «Casa de la Juventud» derrière la mairie. J'avais une carte que je rechargeais par 10voyages «Bonometro» car je ne me servais pas beaucoup des transports en commun grâce aux Valenbisi (les Vélib de Valence). L'abonnement à l'année coûte 18e et il y a énormément de bornes, Valence est une ville parfaite pour le vélo. Les taxis coûtent également moins chèrs qu'en France. B) Bilan et suggestions Je ne garde que de bons souvenirs de mon expérience erasmus, et si j'avais l'occasion de repartir, je repartirais sans hésiter! Je n'ai pas rencontré de difficultés particulières, je me suis tout de suite bien adaptée au rythme espagnol, l'université de Valencia était bien organisée pour nous accueillir. Ce séjour m'a permis de me conforter dans mon projet professionnel (travailler à l'international). J'ai également atteint mon objectif qui était de parler couramment l'espagnol. J'ai été bien encadré par mon université d'origine avant et pendant mon départ. Je conseille aux étudiants de ne pas trop s'arracher les cheveux sur leur contrat d'études avant de partir car ils vont se
rendre compte en arrivant sur place qu'il faudra le refaire (nouvelles matières, emploi du temps...). Avant mon départ, je suis entrée en contact avec une ancienne élève de ma filière qui était partie à Valencia, elle m'a donné quelques tuyaux en matières de cours et vie pratique. Si je devais repartir à l'étranger, j'essayerai de m'intégrer encore plus auprès des étudiants locaux, et d'éviter les français. Je profiterai également de mon temps libre pour m'inscrire dans des associations. Je prendrai également mon temps pour trouver un logement et des colocataires qui me correspondent vraiment. Je trouve que le programme Erasmus est très bien fait et relativement bien organisé. En revanche, j'ai été déçue en rentrant en France de constater que cette année à l'étranger ne soit pas perçue de la même façon par toutes les universités. En effet, ayant effectué mon Master 1 droit des affaires en Erasmus, cela s'est relevé être un handicap pour certaines candidatures de M2, où l'on m'a reproché de ne pas avoir vu des matières fondamentales de Master 1 français. Il faudrait donc que les universités se mettent d'accord entre elles et fassent partir les étudiants plutôt en licence (ce qui n'était pas possible dans mon université d'origine). Remerciements Je remercie la région Rhônes Alpes pour la Bourse Explo'ra. Je remercie l'université Pierre Mendès France pour m'avoir permis de vivre cette expérience à l'étranger.