hapitre 4 Transistor ipolaire 1. Description et symbole : Le transistor bipolaire est un composant électronique discret constitué de trois électrodes Représentant la succession de trois semi-conducteurs, respectivement de type P-N-P ou N-P-N. l s'agit, dans le premier cas, d'un transistor NPN, et dans le deuxième cas, d'un transistor PNP. P N P : ase, : metteur, : ollecteur Figure V-1 transistor NPN et PNP Par construction, les jonctions base - émetteur et base - collecteur ne sont pas identiques. Le transistor ne fonctionne pas de manière symétrique : - Le collecteur et l'émetteur ont des dopages très différents. - L'émetteur est beaucoup plus dopé que la base. - La base est plus mince. - La flèche qui repère l'émetteur indique le sens passant de la jonction base - émetteur. 2. ffet Transistor : L'effet transistor apparaît lorsqu'on polarise la jonction base - émetteur en direct et la jonction base - collecteur en inverse. HL Hassen 51
2.1. Fonctionnement à courant de base nul : Alimentons un transistor NPN comme indiqué à la figure V-2. Le courant est le courant inverse de la jonction base - collecteur, de l'ordre du na et indépendant de V, nous le noterons O = O V Figure V-2 2.2. Fonctionnement à courant de base constant : Fonctionnement à collecteur ouvert : Figure V-3 Alimentons un transistor NPN comme indiqué à la figure V-3. la jonction base - émetteur est polarisée en direct, V =0,7V (pour le silicium) Le courant de base est donné par : 0,7 = R R e courant ne dépend que des éléments extérieurs et est indépendant du transistor. La caractéristique =f(v ) est celle d'une diode polarisée en direct. Le courant de collecteur est nul =0. Fonctionnement à collecteur fermé HL Hassen 52
onsidérons le schéma de la figure V-4 V Figure V-4 La jonction base - émetteur est polarisée en direct. Des trous sont injectés de la base vers l'émetteur alors que des électrons passent de l'émetteur vers la base. ette diffusion donne naissance à un courant. e courant est essentiellement dû aux électrons injectés de l'émetteur (plus dopé que la base). D'autre part, on a : V = V V V est positive, donc, la jonction base - collecteur est polarisée en inverse. Par construction, le collecteur capte un nombre d'électrons (courant ) beaucoup plus important que la base. Le courant de base, R, est indépendant du transistor. l est nécessaire pour maintenir la concentration de trous dans la base. onclusion : L'effet transistor consiste à contrôler, à l'aide du courant de base, relativement faible, un courant de collecteur, beaucoup plus important. Mise en équation : onsidérons le schéma de la figure V-5. La jonction base-collecteur est polarisée en inverse. La jonction base-émetteur est polarisée en direct. HL Hassen 53
V R Figure V-5 Le courant résulte : - du courant de fuite en base commune O qui intervient sur le schéma de la figure V-2 - du courant α provenant des électrons injectés par l'émetteur, 0,9 α 0,995 soit, t De ces deux équations, on tire : Que l'on écrit sous la forme : Avec : = α + 0 = + α 0 = + 1 α 1 α = β + 0 α β = : c'est le gain en courant en émetteur commun 1 α 1 0 O = : 'est le courant de fuite en émetteur commun. α 2.3. aractéristiques du transistor : Pour caractériser complètement le fonctionnement d'un transistor, il faut déterminer six grandeurs :,,,, V et V. HL Hassen 54
On considère le transistor comme un quadripôle dont une électrode est commune à l'entrée et la sortie. Trois montages sont donc à envisager : - base commune utilisé en haute fréquence, - collecteur commun utilisé en adaptation d'impédance, - émetteur commun utilisé en amplification et le plus commun. Le montage émetteur commun (figure V-6) : Figure V-6 Les bornes d'entrée du tri pôle sont la base et l'émetteur; les grandeurs d'entrée sont : et V. La sortie se fait entre le collecteur et l'émetteur; les grandeurs correspondantes sont et V. 2.3.1. Montage pour le relevé des caractéristiques: Pour procédé au relevé des caractéristiques on utilise le montage ci-dessous (figure V-7). Les paramètres d'entrée et V sont maintenus constants et on mesure lorsque V varie. Figure V-7 HL Hassen 55
2.3.2. Réseaux de caractéristiques : On étudie un transistor au silicium de faible puissance. Pour les transistors au silicium la tension de seuil de la jonction base-émetteur est voisine de 0,7V. Réseau de sortie 'est le réseau = FV ( ) à = te. Dans ce réseau on distingue trois zones : - V : faible (inférieure à 0,7V), la jonction base - collecteur est polarisée en directe. Le courant varie linéairement avec V. - V : grand, il y a claquage inverse de la jonction et croissance du courant par avalanche. Selon les transistors la tension de claquage varie de 30V à 250V. - V intermédiaires, le courant collecteur est donné par la relation : = β + 0 + kv l y a une légère croissance de avec V. n pratique on utilise la relation simplifiée : = β β est le gain en courant du transistor. Suivant le type des transistors et les conditions de fabrication, sa valeur varie entre 20 et 500. Le gain varie avec le courant collecteur, la tension V, et la température (terme O )., étant β fois plus faible que c. On peut considérer que la puissance dissipée dans le transistor est : P = V. Réseau de transfert en courant : 'est le réseau = f( ) 0 à V =te. La courbe est linéaire et passe par le point =0 et O. 'est la courbe représentative de 1'equation : = β + 0 HL Hassen 56
Figure V-8 Réseau d'entrée : 'est le réseau = f(v ) à V =te. Dés que V 0,7V, toutes les courbes sont pratiquement confondues. La courbe est identique à la caractéristique d'une diode (jonction baseémetteur). Pour un transistor au silicium V varie très peu et reste voisin de la tension seuil de la jonction base-émetteur, soit 0,7V. Réseau de transfert en tension : 'est le réseau V = f(v ) à = te. On constate que les variations de la tension de sortie sont sans effet sur la tension d'entrée. HL Hassen 57
2.3.3. Régimes de fonctionnement du transistor : onsidérons le schéma de la figure V-9 Figure V-9 Nous allons chercher à déterminer la valeur du courant et de la tension V en fonction des éléments du montage. Nous disposons de deux équations : - l une provenant du transistor, donnée par le réseau de caractéristiques = f(v ) à =te - 1'autre résultant de la loi des mailles : = R + V La droite représentative de cette équation est appelée droite de charge statique. Traçons cette droite dans le système d' axes = f (V ). Figure V-10. Figure V-10 HL Hassen 58
Les valeurs de et de V sont les coordonnées du point d'intersection de la droite de charge statique et de la caractéristique = f(v ) correspondant à la valeur de imposée par le réseau d'entré. Nous distinguons trois positions remarquables correspondant à trois fonctionnement particulier du transistor : - le point A dans la partie linéaire et horizontale des caractéristiques. e point correspond à un fonctionnement linéaire en amplification. - Le point S dans la partie montante des caractéristiques. Le transistor est saturé. V 0 (quelques dixièmes de volt). Toute augmentation de est pratiquement sans effet sur la valeur de. Le transistor se comporte, entre collecteur et émetteur, comme un interrupteur fermé. On note : V V sat - Le point pratiquement sur 1'axe des V. est très faible. Le transistor est bloqué. se comporte, entre collecteur et émetteur, comme un interrupteur ouvert. Détermination de la condition de saturation : déalisons la caractéristique = f(v ), correspondant à un courant comme indiqué à la figure V-11. Le courant de base est fixe par le réseau d'entrée. Figure V-11 Pour que le transistor soit saturé (point de fonctionnement en S), il faut que son courant de collecteur soit inférieur à β, soit : β HL Hassen 59
xemple : Figure V-12 alculons les éléments du dispositif de la figure V-12 afin d'obtenir la saturation du transistor. Nous supposons que la tension d'alimentation est très supérieure à 0,6volt, c'est très grande par rapport à V Sat et V Sat. A partir des équations : V R Sat = R la condition de saturation s'écrit : Soit : V R R Sat = R R β R β R 3. Références des diodes et des transistors : xemples: la 1N4148 est une diode, le 2N2222A est un transistor a faible gain. La norme Pro lectron impose un codage comportant trois informations: une première lettre désigne le HL Hassen 60
matériau semi-conducteur utilise, une deuxième lettre renseigne sur la nature du composant, puis vient un groupe de trois chiffres (pour les produits "grand public") ou deux chiffres et une lettre (produits industriels). xemple: : silicium A: diode, signal : transistor, low power, audio frequency D: transistor, power, audio frequency F: transistor, low power, high frequency R: switching device, low power (e.g. thyristor) U: transistor, power switching Y: diode, rectifier 100 à 999 ou 10 à 99 + lettre xemples: la A159 est une diode signal, le 547 est un transistor faible puissance, le D135 est un transistor de puissance. HL Hassen 61