MATHÉMATIQUES CALCUL MENTAL QUE DU CALCUL?

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Transcription:

Novembre 2013 M2 ESPE MATHÉMATIQUES CALCUL MENTAL QUE DU CALCUL? 1

UN ÉTAT DES LIEUX (RAPPORT DE L IGEN MATHS - JUIN 2006-120 CLASSES DE CYCLE 3) Les maîtres s emploient majoritairement à favoriser la plus grande place possible à la résolution de problèmes mais peu de problèmes de la vie courante. Absence de pratique régulière du calcul mental dans un grand nombre de classes. Faible recours aux calculettes. Les tables de multiplication ne sont pas partout apprises comme il le faudrait. La mémorisation devrait être mieux exercée. Le calcul devrait faire l objet d une attention plus soutenue (conciliant les activités d entraînement et les exercices). De manière générale, les pratiques pédagogiques ne tiennent pas suffisamment compte de la diversité des élèves et de leurs connaissances préalables au moment d aborder une notion nouvelle. Les programmations de cycle sont trop souvent négligées (1/4 des écoles). L environnement mathématique est peu modernisé, l appel à l usage des TICE étant rare. Rapport à la langue trop faible ou quelquefois inappropriée (utilisation globalement insuffisante du cahier de brouillon et une présence trop faible d un cahier de références). 2

UN ÉTAT DES LIEUX Avis de l académie des sciences (23 janvier 2007) L enseignement du calcul (BO n 10 du 8 mars 2007 C. n 2007-051 du 2-3- 2007) À l école élémentaire : calcul mental, calcul posé, calcul instrumenté Le calcul mental doit faire l objet d une pratique quotidienne d au moins 15 minutes Le calcul posé La liaison avec les autres disciplines et les situationsproblèmes La circulaire de rentrée 2013 3

AVIS DE L ACADÉMIE DES SCIENCES (23 JANVIER 2007) mercredi 20 novembre 2013 Liens avec les autres matières Fondements cognitifs de l arithmétique: aptitudes précoces Principes fondamentaux de l'enseignement du calcul : automatisme, relation à la résolution de problèmes concrets, pratique simultanée de la numération et des opérations élémentaires, introduction aussi précoce que possible d une certaine pratique des quatre opérations Diversité des formes de l apprentissage du calcul : calcul mental (automatisé et réfléchi), posé, instrumenté, approché Lien entre géométrie et calcul Le calcul et l'arithmétique : règle de trois, proportionnalité Jeux et mathématiques 4

UN ÉTAT DES LIEUX Le socle commun de connaissances et de compétences - nouveaux programmes «La scolarité obligatoire doit au moins garantir à chaque élève les moyens nécessaires à l'acquisition d'un socle commun constitué d'un ensemble de connaissances et de compétences qu il est indispensable de maîtriser pour accomplir avec succès sa scolarité, poursuivre sa formation, construire son avenir personnel et professionnel et réussir sa vie en société» 5

LE SOCLE COMMUN DE CONNAISSANCES ET DE COMPÉTENCES - NOUVEAUX PROGRAMMES Objectifs du socle: Fixer les repères culturels et civiques qui constituent le contenu de l'enseignement obligatoire Définir les sept compétences que les élèves doivent maitriser à l'issue de la scolarité obligatoire 6

LE SOCLE COMMUN DE CONNAISSANCES ET DE COMPÉTENCES - NOUVEAUX PROGRAMMES 7 compétences, sans compensation La maîtrise de la langue La pratique d'une langue vivante étrangère Les principaux éléments de mathématiques (C2 et C3) et la culture scientifique et technologique La maîtrise des techniques usuelles de l'information et de la communication La culture humaniste Les compétences sociales et civiques L'autonomie et l'esprit d'initiative 7

LES PROGRAMMES DE 2008 - PROGRAMMES Recentrage sur la systématique Avancement (ou précocités?) de certaines compétences Des exigences fortes de répartition et d harmonisation des pratiques pédagogiques de la maternelle au cm2 Exemple : du partage à la division 8

2 ÉCLAIRAGES : CHARNAY, BRISSIAUD Roland Charnay mercredi 20 novembre 2013 Professeur agrégé de mathématiques et titulaire d'un DEA de didactique des sciences. Professeur en École Normale depuis 1968, formateur en IUFM depuis 1991 Chercheur associé en didactique des mathématiques à l'inrp (Institut National de Recherche Pédagogique). A collaboré pendant plusieurs années à l IREM de Lyon (Institut de Recherche sur l Enseignement des Mathématiques). Co-responsable de l équipe ERMEL (Équipe de Recherche Mathématique pour l'école Élémentaire), il est membre du groupe d'experts sur les programmes de l'école primaire et du collège. Responsable scientifique du site TFM (Télé Formation Mathématique) 9

ROLAND CHARNAY Calcul mental (56 20 charnay1 et 1 14 40) et comptine numérique (31 15 charnay2) 10

TROIS ÉCLAIRAGES : CHARNAY, LÉNA, BRISSIAUD Rémi Brissiaud MC de Psychologie Cognitive IUFM de Versailles Équipe : "Compréhension Raisonnement et Acquisition de Connaissances" Laboratoire Paragraphe «Les sujets de l expérience sont des enfants de crèche et l épreuve une tâche d encastrement de blocs plastiques dans des formes évidées : une forme ronde, une triangulaire, une carrée Avec une partie des enfants, on favorise initialement l encastrement parce que tous les blocs qui s encastrent dans la forme ronde ont une même couleur, jaune par exemple, tous les blocs triangulaires sont verts, tous les carrés sont bleus On a comparé les performances d enfants qui avaient été mis dans cette situation d apprentissage avec celles d enfants qui étaient directement confrontés à la tâche générale où les blocs ont d emblée des couleurs variées. On s aperçoit qu initialement ils réussissent plus rapidement les encastrements en utilisant la couleur comme indice, mais ils perdent cette avance lorsqu ils sont confrontés à la tâche générale et, à ce moment, ils prennent même du retard : ils réussissent bien plus tardivement le cas général que les enfants qui y ont été directement confrontés.» 11

QUELQUES ÉCLAIRAGES Concept de DIVISION Partager un nombre équitablement c est pareil que Compter combien de fois le nombre cherché est contenu dans l autre La valeur d un ajout Concept de SOUSTRACTION Le résultat d un retrait c est pareil que 12

QUELQUES ÉCLAIRAGES Plusieurs niveaux de procédures 1er niveau : Simulation des actions décrites dans l énoncé Le 2ème niveau : Utilisation des symboles numériques comme abréviations sténographiques du vocabulaire 3ème niveau : Utilisation des concepts arithmétiques construits à l école 13

QUELQUES ÉCLAIRAGES Exemples : (Problèmes de l évaluation CE2) Problème 1: Un jardinier a planté 8 rangées de 8 arbres. Combien a-t-il planté d arbres? Problème 2: Une fleuriste a 23 roses. Combien peut-elle faire de bouquets de 5 roses? Problème 3 : Éric a 17 billes. Il joue avec Adrien et il gagne. Après la partie, il a 31 billes. Combien en a- t-il gagnées? Problème 4 : Émilie a 17 bonbons. Elle en mange 8. Combien lui en reste-t-il? 14

QUELQUES ÉCLAIRAGES : CHARNAY, BRISSIAUD 1 ère conséquence : l enfant est capable de résoudre des problèmes variés au 1 er niveau avant la leçon. Lors de l abandon de la technique opératoire de la division au CP préconisée jusqu en 1970, on n a plus proposé de problèmes de division. On a alors constaté que les élèves ont eu beaucoup de mal à passer au 3 ème niveau parce qu ils n ont jamais connu le premier. Le premier danger est donc de retarder les problèmes variés : division, partage, fractions simples (½, ¼) sont accessibles très tôt 15

QUELQUES ÉCLAIRAGES : CHARNAY, BRISSIAUD 2ème conséquence : le passage d un niveau à l autre ne se fait pas dans la continuité. Exemple : l introduction du signe (-) Entre le 1 er et le 2 ème niveau, pas de problème. Pour le 3 ème niveau, on ne peut pas dire à l élève : "conceptualise!" - "développe-toi!" Le passage ne peut se faire que progressivement. Surtout, il faut se garder de vouloir passer au 3 ème niveau trop précocement sous peine de faire beaucoup de dégâts 16

AINSI mercredi 20 novembre 2013 Pour améliorer les pratiques pédagogiques, c est la précocité de la conceptualisation qu il faut mettre en avant: Prôner l introduction des symboles arithmétiques dans des situations variées plutôt que dans les situations typiques auxquelles ils sont rattachés. Prôner l enseignement précoce des stratégies de calcul mental qui favorisent la conceptualisation : 102 6 ne se calcule pas mentalement de la même manière que 102 94 et l élève qui dispose précocement des deux sortes de stratégies progresse plus rapidement dans la conceptualisation de la soustraction que celui qui n en dispose pas. Alerter les enseignants sur le fait qu on observe des décalages développementaux extrêmement importants dans la réussite aux problèmes non-typiques relevant d une opération arithmétique donnée. Les alerter sur le fait qu en exigeant trop précocement l emploi de la «bonne opération» de la part de tous les élèves, le pédagogue risque d en faire dysfonctionner certains de manière durable. 17

LE CALCUL AUTOMATISÉ Les objectifs : Automatiser les calculs simples. Mémoriser certains résultats pour faciliter la mise en place des techniques de calcul. Connaître les tables. 18

20/11/2013 LE CALCUL RÉFLÉCHI Les objectifs : Élaborer des procédures adaptées aux calculs proposés. Apprendre à s appuyer sur des résultats mémorisés. Permettre de mémoriser certaines procédures ou de découvrir certains résultats qui seront ensuite mémorisés. La démarche : Les procédures sont explicitées, discutées et justifiées du point de vue de leur pertinence et de leur efficacité. Aucune procédure n est imposée. On signale simplement les procédures les plus efficaces Chaque séance se termine par une synthèse formulée par le maître en s appuyant sur les éléments découverts lors de la séance. 19

LE CALCUL RÉFLÉCHI Ex : pour calculer 43 + 19 : Nous pouvons décider d'ajouter 40 + 10 d'une part puis 3 + 9 de l'autre et ensuite ajouter les deux résultats partiels obtenus. Mais nous pouvons aussi décider d'ajouter 10 + 43 puis 9 à 53. Ou alors ajouter 20 + 43 puis enlever 1, etc. 20

LE CALCUL RÉFLÉCHI Un même calcul peut être conduit en utilisant des procédures différentes selon les individus (notamment en fonction de leurs connaissances sur les nombres et les opérations). Il nécessite plus d'effort que le calcul automatisé, le temps et la charge mentale sont donc plus importants. 21

20/11/2013 LE CALCUL MENTAL UNE DÉMARCHE TYPE? Les travaux de F.Boule et D.Butlen proposent d organiser les séances de calcul mental (automatisé, réfléchi) autour de trois temps forts : La phase d échauffement, très brève, pour mettre les élèves en condition d écoute et de concentration, ne présentant aucune difficulté technique pour permettre un démarrage de tous les élèves. La phase d entraînement, avec des calculs simples, en jouant sur les différentes variables en jeu, elle fait appel à des connaissances ou des procédures qui doivent être directement disponibles et rappelées éventuellement pendant la correction. La phase de calcul réfléchi, plus complexe, où plusieurs procédures sont possibles, la correction permettra de les confronter et de faire apparaître éventuellement la plus adaptée. 22

Objectif Durée Dispositif Commentaires - Calcul automatisé : entretenir ou contrôler la mémorisation de résultats ou l automatisation de procédures 5 à 10 minutes pierre-toussain.casabianca@ac-corse.fr 04 95 51 59 75 / Fax: 04 95 51 59 46 - Classe entière - Consigne orale - Réponse écrite (ardoise, brouillon) ou choisie parmi des propositions. mercredi 20 novembre 2013 - Débuter par une activité facile, rituelle pour focaliser l attention. - Procédé Lamartinière avec correction immédiate de chaque résultat ou correction différée. Dans ce type de séance, la rapidité est souvent de mise car, l objectif est de maîtriser un répertoire avec sûreté. - Calcul réfléchi : concevoir des méthodes et comparer leur efficacité 15 à 30 minutes Classe entière - Pour chaque question, laisser un temps de recherche aux élèves. - Exposé des procédures, discussion et justification. - Liberté est laissée à l élève de choisir sa procédure. Des situations de jeux, stratégiques ou non, utilisant dés, dominos, cartes et mettant en jeu des décompositions numériques ou des calculs simples fournissent des occasions de rappel des résultats arithmétiques ou matière à calculs. Dans tous les cas, les questions peuvent porter directement sur les nombres ou être situées dans la résolution de «petits problèmes». 23

UN EXEMPLE EN CLASSE DE CM2 Vidéo Mme Susini : CM2 en ZEP à l école de Salines 1 (décembre) Vidéo 1 Vidéo 2 Vidéo Mme Bossennec CE1 en ZEP à l école de Salines 1 Vidéos 24

LES RÉSULTATS MÉMORISÉS Des sources de difficultés multiples : Résultats issus des sciences cognitives Interférences 1 (Fayol, Barrouillet 1997) Interférences 2 (Fayol, Barrouillet 1997) Mémoire de travail et allégement cognitif (Fayol) Intuition numérique (Dehaenne, La bosse des maths ) : estimation de la quantité et intuition du calcul Dyscalculie(s)? Un petit exercice pour se mettre en appétit (NDS) 25

LES TABLES DE MULTIPLICATION (RESP. ADDITION) On mémorise mieux si: On a compris ce que l on va mémoriser Les résultats sont structurés plutôt qu isolés les uns des autres (exemples : la commutativité de la multiplication 50% d économie) On n oublie pas que les conditions de la mémorisation influent sur les conditions de la restitution On n oublie pas que la mémorisation nécessite l entraînement : c est un facteur nécessaire mais pas suffisant 26

SAVOIR RECONSTRUIRE D'abord en référence au sens (lien avec l addition répétée) en comptant 6 paquets de 7 objets ou 7 paquets de 6 objets en comptant 7 fois de 6 en 6 ou 6 fois de 7 en 7 Puis en s'appuyant sur des résultats déjà connus à partir de 6 x 6 = 36 (passage de 6 fois 6 à 7 fois 6, 1 fois 6 de plus) à partir de 6 x 5 = 30 (7 fois 6, c'est 2 fois 6 de plus) 27

DANS UN RÉPERTOIRE Consigner 7 x 6 = 42 dans un répertoire non organisé pour pouvoir l'utiliser Organiser le répertoire des résultats recensés mercredi 20 novembre 2013 Compléter le répertoire avec les résultats manquants tables de multiplication (tables de Pythagore tout de suite? D abord par table puis vers Pythagore) Repérer des propriétés du répertoire (notamment la commutativité ou l avancement de 6 en 6) Repérer ce qu'on sait "par cœur" et ce qui reste à mémoriser Utiliser le répertoire pour obtenir différents résultats : produits, quotients, facteurs, décompositions. 28

S'ENTRAÎNER Ne pas abuser de la "récitation" des tables mais insister sur l interrogation des résultats Mettre en évidence ce qui est su et ce qui reste à apprendre Interroger sur tous les aspects aussi tôt que possible : produits, quotients, facteurs, décompositions Privilégier l'oral Utiliser des jeux «de calcul» Revenir aux moments précédents tant que les résultats ne sont pas mémorisés. Dans quel ordre ces tables? 2 et 5 C2, 4 et 8, 9, 3 et 6 Il ne reste plus que 7X7 29

x 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 1 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 2 2 4 6 8 10 12 14 16 18 20 3 3 6 9 12 15 18 21 24 27 30 4 4 8 12 16 20 24 28 32 36 40 5 5 10 15 20 25 30 35 40 45 50 6 6 12 18 24 30 36 42 48 54 60 7 7 14 21 28 35 42 49 56 63 70 8 8 16 24 32 40 48 56 64 72 80 9 9 18 27 36 45 54 63 72 81 90 10 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100 30

x 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 1 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 2 2 4 6 8 10 12 14 16 18 20 3 3 6 9 12 15 18 21 24 27 30 4 4 8 12 16 20 24 28 32 36 40 5 5 10 15 20 25 30 35 40 45 50 6 6 12 18 24 30 36 42 48 54 60 7 7 14 21 28 35 42 49 56 63 70 8 8 16 24 32 40 48 56 64 72 80 9 9 18 27 36 45 54 63 72 81 90 10 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100 31

x 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 1 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 2 2 4 6 8 10 12 14 16 18 20 3 3 6 9 12 15 18 21 24 27 30 4 4 8 12 16 20 24 28 32 36 40 5 5 10 15 20 25 30 35 40 45 50 6 6 12 18 24 30 36 42 48 54 60 7 7 14 21 28 35 42 49 56 63 70 8 8 16 24 32 40 48 56 64 72 80 9 9 18 27 36 45 54 63 72 81 90 10 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100 32

Les doubles Les amis de 10 La numération Les presque doubles Surcomptage 33

POUR PROGRAMMER OU REMÉDIER, ON DEVRA Tenir compte des compétences et des démarches spécifiques Articuler les différents domaines Lier notamment calcul, connaissances des nombres et résolution de problèmes Trouver les bons outils 34

PROGRAMMATIONS Pour programmer les apprentissages : Equilibrer les activités au cours d une séance de mathématiques en commençant systématiquement par un temps de calcul mental. Suivre une progression en calcul mental ; s assurer de la connaissance des tables d opération (par cœur). Quels outils? 35

OUTILS POUR PROGRAMMER mercredi 20 novembre 2013 Les documents officiels, toujours utilisables C1,2,3 Mathématiques - École primaire (reprise de documents publiés séparément) DAC MAT Vers les mathématiques : quel travail en maternelle? DAC C2 Mathématique cycle 2 DAP C2 L'espace et la géométrie au cycle 2 DAC C2 C3 Le calcul posé à l'école élémentaire DAC C2 C3 Grandeurs et mesure à l'école élémentaire DAC C2 C3 Résolution de problèmes et apprentissage - Des solution personnelles vers les solutions expertes C2 C3 Le calcul mental DAC C2 C3 Utiliser les calculatrices en classe DAC C2 C3 Les problèmes pour chercher DAC C3 Mathématiques cycle 3 DAP C3 Articulation école collège DAC C2 Le nombre au cycle 2 2008 DAC C3 Le nombre au cycle 3 2008 DAC DAC 36

OUTILS POUR PROGRAMMER Les outils sur le site de l école annexe Calcul mental en Cycle 2 Calcul mental en Cycle 3 Quelques réponses à des questions fréquentes? Sur demande : un Cd-rom de ressources en mathématiques 37