LE MENSONGE Nathalie Sarraute Mise en scène : Isabelle Luccioni Assistante à la mise en scène : Muriel Benazéraf Scénographie : Michel Mathieu Construction décors : Pierre De Quivre Lumière : Hervé Dilé Régie : Erwan Costadeau Avec Marion Bouvarel, Christian Duval, André Le Hir, Valérie Moyon, Patricia Nisenbaum, Emilie Perrin, Sacha Saille, Emmanuelle Schies, Alexandre Trijoulet Dates Espace Apollo (Mazamet) : 8 novembre 2001 Théâtre Garonne (Toulouse) : 4 au 8 décembre 2001 Scène Nationale de Foix : 11 décembre 2001 Le Mensonge est une des pièces de Nathalie Sarraute peu connue du public, très peu représentée. Cette pièce comporte neuf personnages, tous présents en scène, pris sur vif dans un instantané de vie. Elle met en jeu les mécanismes du théâtre et de la représentation (on y joue à jouer) et met à jour des comportements de groupe sous-tendus dans toutes les formes de totalitarisme. Les propos sont violents, même dans l extrême douceur, " déguisés " parfois sous forme de comédie. Ici sont abordés les thèmes de la peur de l autre, de la folie, du paraître. La pièce dure environ 55 minutes. DISTRIBUTION Yvonne : Valérie MOYON Lucie : Emilie PERRIN Simone : Patricia NISENBAUM Juliette : Emmanuelle SCHIES Jeanne : Marion BOUVAREL Jacques : André Le Hir Robert : Alexandre TRIJOULET Pierre : Sacha SAILLES Vincent : Christian DUVAL "Je suis convaincue que le "désastre de la parole", cette farce que l'on se joue au quotidien avec la communication est totalement liée à tout ce qui advient dans le monde. (...) ce texte qui parle beaucoup, il faut travailler sur ce qu'il veut taire, et non pas sur ce qu'il veut dire. Quel gouffre puvre cette parole proliférante? Le visage viendra parler dans le silence. Car le visage est le masque de la parole." Isabelle Luccioni / déc 2001 Cette phrase de Dostoïevski, peut résumer tout le travail acharné de l écrivain Nathalie Sarraute qui durant toute sa vie, en une vingtaine d ouvrages, a cherché à capter les mouvements infinis de la pensée. Dans L usage de la parole, par exemple, ces mouvements passent par les expressions toutes faites du langage courant comme " ne me parlez pas de ça ". Avec une obstination acharnée et discrète, elle fut le seul écrivain (femme j allais dire de surcroît) à mener cette recherche unique (cf. Les tropismes) de la sensation vraie, d une écriture, ténue,
tremblante, toujours à la limite de s éteindre, témoin de notre vie en somme. Le Théâtre : La parole comme action dramatique La parole seule installe le danger, le scandale. " Le théâtre de N. Sarraute porte sur l invivable, sur ce qu en général on évite de remarquer où que l on tait. Ces courte pièces sont construites comme des mécanismes. La mise en route - on pourrait dire la mise à feu se déclenche à cause d un détail quelque chose commence à se produire soit parce que certains mots ont été prononcés, soit au contraire parce qu ils sont restés contenus dans le silence." S. Benmussa : N. Sarraute qui êtes-vous? Dans Le mensonge Pierre est obsédé par la recherche de la vérité, il ne supporte pas le mensonge, il est comme possédé par une folie que rien ni personne ne peut arrêter. Il attire les autres à lui, tout en les reniant : " Tout le monde se laisse faire, personne n ose broncher " Il manipule le groupe malgré lui et l entraîne dans une spirale destructrice où il faut bien trouver une victime : Simone qui a eu le malheur de relater un fait de bravoure de son mari pendant la résistance, fait que Pierre met en doute aussitôt Pierre : Avouez Simone, je vous en supplie Jeanne : C est devenu quelque chose de si précieux que vous détenez caché là, enfoui en vous Ils sont contaminés. Une parole est lancée et ça y est, le sol devient chausse-trappe, les galeries se creusent sous les pieds des malheureux qui se risqueraient sur ce terrain truqué du langage convenu. Les mèches sont allumées qui vont courir le long des phrases et faire tout exploser. Robert : Alors explosez comme Pierre. Ou bien souffrez... C est sur un sol miné que l on avance. Tout, à tout moment, les violences, les racismes, les totalitarismes, pourrait être mis à jour. Les personnages du Mensonge sont comme vus à la loupe, dans une sorte d expérience menée sur l intérieur de leur esprit. Ces êtres humains sont comme des insectes que l on manipule, en proie à des visions d animaux, de tortures (Pierre : " la roue le bûcher "), délirant tour à tour, ou épiant les réactions des autres Il suffit d avoir un suspect et la machine se met en branle. Il faut accuser quelqu un de toutes façons. Les personnages se prennent au " jeu du mensonge. " Dans Le mensonge (N. Sarraute le connaît bien, qui fut longtemps avocate au barreau de Paris) on s imite, on parle à la place de l autre, on joue à mentir, on fait des démonstrations, mais qui est qui? Qui sommes nous, êtres si faibles, en quête de vérité, incapables de la recueillir, répétant toujours les mêmes schémas, de masse, d autodestruction. Le mensonge n est pas celui (éventuel d ailleurs) de Simone. Il est en chacun de nous, il est le reflet de notre fausse communication (cf. V. Novarina : Qui communique?) générée par un monde sans pensée mais farci d opinions. Heureusement comme dit Pierre : " Bon bon bien sûr, je jouais. " Scénographie L espace Le son pas de lieu ni de personnages socialement définis Il n y a pas de lieu ni de personnages socialement définis pour situer Le mensonge, pas de données réalistes. Les personnages se définissent plus par leur parole que par leur corps. C est un lieu de conversation, c est le lieu de la parole la parole est le sujet, est le personnage. L action elle-même (une dispute) est déjà finie quand débute la pièce. pas de mobilier réaliste
Je ne crois pas nécessaire de remplir l espace d un mobilier réaliste pour figurer un quelconque intérieur. S il y a un lieu, ce lieu se trouve à l intérieur des personnages éventuellement à l intérieur du même cerveau celui de l auteur? du spectateur? Quand il ne reste rien que la parole, il ne reste rien qu une chaise pour s asseoir et parler. Et paradoxalement, la mise en danger, le rythme, est tel dans cette pièce qu aucun repos n est possible pour personne. Pas d entrée, ni de sortie, pour mettre en route " la machine à détecter le mensonge. " S en suivra toute une série de conflits, de suspicions, de crises, jusqu au dénouement final, qui n en est pas un car il nous laisse dans le doute complet (l affirmation de Pierre : " je jouais je jouais ") le spectateur comme voyeur Le spectateur a le point de vue d un voyeur qui tout à coup, très abruptement, va se trouver dans la confidence d une communauté de gens, qui vont se dévoiler, d une manière effrayante et grotesque pour chacun d eux. Un mot de trop, ou le silence, va provoquer des comportements, des mouvements tels qu on pourrait penser à des insectes vus à travers un microscope. Rien de logique, rien que des comportements humains, vus à travers une loupe, grossis, déformés, ralentis ou accélérés, qui mettent à jour les phénomènes de la violence, du racisme, des guerres, de la folie, où chacun de nous peut se retrouver. des chaises translucides, un énorme miroir pivotant, un son déformé Les protagonistes vont s accuser tour à tour, se jouer les uns des autres, jouer même devant nos yeux le rôle d un personnage absent, jusqu à s imiter eux même. Il y a donc une représentation (disons un essai de mise en scène) à l intérieur du spectacle. Des chaises sur le plateau, translucides puisque tout, de cette mascarade, nous échappe, modulent l aire de jeu où le spectateur lui-même devient progressivement " participant ", acteur de ce vaste mensonge, reflété par un grand miroir mobile mobile de 8m sur 5m placé au fond du plateau. Un système d amplification et de déformation du son est également utilisé. Déréaliser, travailler sur un trouble de la perception, telle est aussi ma recherche. Isabelle Luccioni Le jeu Le Mensonge... où là aussi on s amuse à jouer : Robert : Alors voilà Mais il faut que quelqu un se dévoue qu il fasse le menteur. Vincent : Moi je veux bien. Pierre : Parfait, vous me paraissez tout désigné. Vincent : Vous n êtes pas spirituel, je vous assure. Pierre : Non, c est vrai. Pardonnez-moi. Mais le rôle de qui? De quel menteur? Il y en a tant, de toutes les sortes Ce projet réunit 9 acteurs, présents d un bout à l autre de la pièce ; le pari est difficile à tenir mais excitant. Dans le sens où ce théâtre est un théâtre non pas d acteurs, pouvant exécuter des " numéros d acteur " que l on voit trop souvent, mais un travail pour un groupe d acteurs qui portent le théâtre, qui font " usage de la parole ", en chair et en mots, en rythme et en musique. Pas ou peu d action, des phrases courtes, ouvertes aux points de suspension ; je voudrais aller plus loin dans le péril, dans le danger d une théâtralité limite où la parole est le seul outil. Pour ne plus tricher, ou pour tricher si bien que cela en devienne vrai. Le travail demande un jeu très intérieur mais parfois exacerbé, qui doit laisser en fin de parcours le spectateur perplexe quant à une explication rationnelle. Car Nathalie Sarraute, comme à l accoutumée, sait bien brouiller les cartes. A ce jeu du mensonge, on s y prend et on en devient fou. Pierre : Pourquoi? Qui a menti? Jacques : Personne. Pierre devient fou. Sa recherche de la réalité, obstinée, l amène à une lente folie, une sorte d exclusion de lui-même. C est un être fragile, ils le sont tous d ailleurs, chacun le manifestant de
façon détournée. Il y a de la comédie, du rire, dans le mensonge, mais le drame est présent d un bout à l autre ; nous assistons à ce qu on pourrait nommer un effondrement intérieur. Imperceptible, lent, presque comique. Je ne suis pas fascinée par la folie spécialement, je dirais même le contraire. Cette pièce me touche simplement, elle me renvoie à une expérience passée, vécue près d une personne proche. Finalement, je pourrais dire que ce n est la faute de personne, ni de la faute de Pierre, ni des autres. Ce n est pas une affaire de psychologie. Je veux exprimer à travers ce projet mon amour des mots, des livres, des écrivains, qui traquent l impossible Tout est à l intérieur de nous. Comment dire La parole et l écriture sont notre trésor. Tout dépend de " l usage " que nous en faisons, les mots sont si pauvres à nommer notre réalité. Peut-être est-ce aussi pour cela que mon approche du théâtre trouve un écho, paradoxalement, avec la recherche menée depuis des années par Mladen Materic, sur un théâtre silencieux, mais qui nous parle tant. "A ne pas admettre sa propre vie, ses propres lâchetés, son arrangement, toujours avec la réalité, à ne pas vouloir s'interroger sur ses actes ou sur son immobilité,(...) nous mourrons, nous sommes morts, nous regardons le spectacle, tout est spectacle, la vie nous quitte, nous ne nous interrogeons plus, nous nous aimons tels que nous avonspatiemment décidé d'être. Nous trichons" Jean-Luc Lagarce Constitution du groupe Depuis 1993, je mène un travail de recherche et de création qui a abouti à une dizaine de spectacles présentés dans différents lieux toulousains tel que le Théâtre Garonne, la Cave Poésie, le Théâtre National de Toulouse, le milieu universitaire. En 1999, suite à la présentation du " Songe d une nuit d été " de William Shakespeare, créé avec 22 participants (amateurs et professionnels mêlés) dans le milieu universitaire toulousain (Université Paul Sabatier et Cité U Chapou) une fidélité s est créée ainsi qu un désir de fonder un nouveau groupe de recherche, lequel se concrétise aujourd hui. Mon but est de créer un groupe de travail mais aussi de réflexion, afin de permettre aux acteurs de défendre leur choix artistique et d inscrire leur parcours dans une démarche de travail personnelle et fondée. Isabelle Luccioni Le mensonge s inscrit dans un trajet 1994 : Mon premier spectacle fut Une trop bruyante solitude de Bohumil Hrabal, un monologue fleuve d une heure quinze, adaptation d un roman (un récit écrit à la première personne), début de recherche allant vers un théâtre non illustratif, se servant de la parole à la limite du chant ; seule présence d un acteur et d un chanteur, de chair et de chant. Début de collaboration avec Driss Sans Arcidet, Musée Kombol (scénographe). 1999 : Travail de recherche qui aboutit au Songe d une nuit d été de William Shakespeare. Toujours la même préoccupation d un théâtre où la parole est la dramaturgie. Ce spectacle fut créé sur de grands plateaux avec 22 acteurs, peu de moyens, peu de décors (un choix), avec l idée simple d un théâtre dans le théâtre (cf. au dernier acte, la pièce représentée par les artisans était encadrée de deux publics : les spectateurs d un côté, de l autre la cour, sur un autre gradin caché le reste du temps par un rideau de théâtre en fond de scène). On y jouait à jouer. En mai 2000, je présente au Théâtre National de Toulouse un autre spectacle sur les Rencontres avec Bram Van Velde de Charles Juliet. Suite de la collaboration avec Driss Sans Arcidet. Charles Juliet y rapporte des propos de mémoire. Autre utopie de mettre en scène des fragments, une sorte de rhapsodie. 2001 : Le Mensonge. A propos La parole ne ment pas, ni les êtres qu'elle anime. La parole bascule. Dans l'opacité des corps, dans la matière des vies (toujours en retard sur cette matière sans cri), dans la manière noire du
mensonge. Improbable mouvement du vide, elle est cependant l'onde où s'harmonisent les monades que nous sommes. Le temps du mensonge est le temps de la chute, le temps que le spersonnages mettent à tomber. Isabelle Luccioni montre que ce qui leur échoit en partage (qui nous échoit) est, du coeur même de leur parole, le temps de leur effondrement. Raphaële Depaule / déc 2001 Oeuvres de Nathalie Sarraute Aux Editions Gallimard Portrait d un inconnu, roman. Martereau, roman. L ère du soupçon, essais. Le planétarium, roman. Les fruits d or, roman. Le silence. Le mensonge, pièces. Entre la vie et la mort, roman. Isma, pièce. Vous les entendez?, roman. " Disent les imbéciles ", roman. Théâtre : Elle est là C est beau Isma Le mensonge Le silence. L usage de la parole Pour un oui ou pour un non, pièce. Enfance Paul Valéry et l enfant d éléphant Flaubert le précurseur Aux Editions de Minuit Tropismes Biographie de Nathalie Sarraute 18 juillet 1900 Naissance de Nathalie Tcherniak à Ivanovo-Voznessensk, près de Moscou. Son père, Ilya Tcherniak, docteur ès sciences et ingénieur chimiste, a fondé une usine de colorants chimiques destinés aux textiles. Sous le pseudonyme de Vichrovski, sa mère, Pauline Chatounovski, écrira plus tard des nouvelles et des romans. 1902-1906 Ses parents divorcent. Sa mère s installe à Paris avec Nathalie et son futur mari, Nicolas Boretzki. 1906 - Février 1909 Retour en Russie, à Saint-Pétersbourg, avec sa mère et Nicolas Boretzki. 1907 Pour des raisons politiques, Ilya Tcherniak, jugé indésirable en Russie, est contraint d émigrer à Paris où il fondera une plus petite usine de matières colorantes à Vanves. Février 1909 Nathalie quitte Saint-Pétersbourg pour passer, en principe, six mois chez son père à Paris, le temps d un séjour à Budapest de sa mère et de son beau-père. Nathalie restera en fait définitivement à Paris avec son père. Elle ne retournera plus en Russie avant 1936. Août 1909 Naissance d Hélène, " Lili ", sa demi-soeur. 1912 Etudes primaires. Octobre 1912 Entrée au lycée Fénélon ; c est là que s arrête Enfance. 1912-1918 Etudes secondaires au lycée Fénélon. 1917 Naissance de Jacques, son demi-frère. 1918-1920 Licence d anglais en Sorbonne. 1920-1921 Année scolaire à Oxford, en vue d un Bachelor of arts en histoire. 1921-1922 Six mois à Berlin, où elle suit les cours de sociologie de Werner Sombart. 1922-1925 Licence à la faculté de droit à Paris. Elle y rencontre Raymond Sarraute. 1925 Mariage avec Raymond Sarraute, devenu avocat. Le couple aura trois filles : Claude, Anne et Dominique. Elle travaille un an chez un avoué et s inscrit en doctorat de droit. 1926-1941 Inscrite au Barreau de Paris comme stagiaire, elle plaide de petites affaires en correctionnelle. 1932-1937 Ecriture de Tropismes.
Janvier 1939 Publication de Tropismes. Refusé par Gallimard et Grasset, Tropismes est publié chez Denoèl. 1941 Elle commence à travailler à Portrait d un inconnu. Juin 1942 Nathalie Sarraute refuse de porter l étoile jaune. Elle part avec ses filles pour Janvry (Seine-et-Oise). Dénoncée par des amis russes de son père, elle retourne quelque temps à Paris. 1943 - Juillet 1944 Accueillie à Parmain (Seine-et-Oise) avec Anne et Dominique, dans une pension pour enfants, elle passe pour l institutrice de ses filles, sous le nom de Nicole Sauvage que portent les faux papiers d identité que son mari a obtenus. Juillet 1944 Retour à Paris. 1948 Refusé par Gallimard, Portrait d un inconnu, avec une préface de Jean-Paul Sartre, est publié chez un petit éditeur, Robert Marin. 1949 Achat d une maison de campagne à Chérence (Seine-et-Oise) où elle continuera d écrire en fin de semaine et pendant les vacances. 1953 Martereau, publié chez Gallimard qui, désormais, sera l éditeur de l œuvre. 1956 La publication de L Ere du soupçon, essais sur le roman (recueil de trois articles publiés en 1947, 1950 et 1956 et d un texte inédit), ouvre la voie au mouvement du Nouveau Roman. Réédition de Portrait d un inconnu, chez Gallimard. 1957 Réédition de Tropismes aux Editions de Minuit. 1959 Le Planétarium. Le roman remporte un grand succès. Nathalie Sarraute est désormais invitée à faire des tournées de conférences dans le monde entier. 1963 Les Fruits d or, Prix international de Littérature en 1964. A la demande de Werner Spies, Nathalie Sarraute écrit une pièce destinée à la radio de Stuttgart, Le Silence, traduite par Elmar Tophoven. Février 1964 Le Silence est publié dans Le Mercure de France. 1966 Le Mensonge, deuxième pièce, publié dans les Cahiers Renaud-Barrault. Janvier 1967 Création du Silence et du Mensonge au Petit-Odéon, mise en scène de Jean-Louis Barrault. 1968 Entre la vie et la mort. 1970 Isma, ou Ce qui s appelle rien, publié avec Le Silence et Le Mensonge chez Gallimard. 1971 " Ce que je cherche à faire " : participation de Nathalie Sarraute à la décade de Cerisy-la-Salle sur le Nouveau Roman. 1972 Vous les entendez? Février : Création de Isma, ou Ce qui s appelle rien à l Espace Cardin, mise en scène de Claude Régy. Octobre 1975 Création de C est beau au Petit Théâtre d Orsay, mise en scène de Claude Régy. C est beau, publié avec Le gant retourné (conférence sur son théâtre faite à l Université de Madigan aux Etats-Unis) dans les Cahiers Renaud-Barrault. 1976 " disent les imbéciles ". 8 juin 1976 Docteur honoris causa à Trinity College (Dublin). 1978 Elle est là, publié dans un volume Théâtre avec les quatre autres pièces. 1980 L Usage de la parole. Mai 1980 Création de Elle est là au Théâtre d Orsay, mise en scène de Claude Régy. 27 juin : Docteur honoris causa à Canterbury (Université du Kent). 1982 Pour un oui pour un non, sixième pièce, publié chez Gallimard. Grand Prix national des Lettres décerné par le ministère de la Culture. 1983 Enfance. 1986 Paul Valéry et l Enfant d Eléphant et Flaubert le précurseur, articles de 1947 et 1965. Février : Création de Pour un oui ou pour un non, au Petit Théâtre du Rond-Point, mise en scène de Simone Benmussa. 1989 Tu ne t aimes pas. 18 mai 1991 Docteur honoris causa à l Université d Oxford. Avril 1993 Reprise du Silence et de Elle est là, mise en scène de Jacques Lassalle, pour la réouverture du Théâtre du Vieux-Colombier. Publication des six pièces dans un volume Théâtre. 1995 Ici. Avril - Mai : Exposition à la Bibliothèque nationale de France " Nathalie Sarraute, portrait
d un écrivain ". Mai 1996 Don ou dépôt de tous ses manuscrits à la Bibliothèque nationale de France. Juin : Grand Prix de théâtre de la Société des auteurs et compositeurs dramatiques. Automne : Publication des œuvres complètes dans la Bibliothèque de la Pléiade.