Une Journée à Auschwitz



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Transcription:

Une Journée à Auschwitz V,oyage du 12 Décembre 2007 au Camp d'auschwitz-birkenau de la Classe de TMVM2 du Lycée Professionnel Guynemer

Sommaire L'enrichissement personnel, Jérémy Piérard-Casier La création et l'organisation du camp, Ozay Ozturk Le plus grand cimetière du monde, Romain Fierry-Fraillon Le tri Barbare, Oumar Siby La vie dans les blocs, Florian Tirard-Collet Les latrines, Mickael Bonnard Une journée de travail, Ozay Ozturk Le travail des sonderkommandos, Vincent Gelas Une sorte d'industrialisation du camp, Mick Salomone Un «musée» perturbant, Lucas Phîlibin L'étrange musée, Romain Fierry-Fraillon Une visite singulière, Clément Tanton La vérité sur les mensonges, Simon Droux La salle des cheveux au-delà de l'objet, David Xayamath

Mon enrichiss,ement personnel Le voyage d'étude à Auschwitz, organisé par le Mémorial de la Shoah, s'est déroulé en une j oumée et a inclus plusieurs classes de lycées différents de la région. Auschwitz, le 12112/2007, TMVM2 Ce qui m'a plu, si on peut employer ce terme, c'est l'enrichissement et la culture que ce voyage m'a apportés. Toutes ces informations sur la vie quotidienne des déportés expliquée par notre guide ne se trouvent pas dans nos livres d'histoire. En revanche, j'ai eu beaucoup plus de mal à comprendre comment les hommes ont pu réaliser des camps de cette dimension, pour tuer, non pas pour tuer quelques personnes comme cela se produit en temps de guerre mais bel et bien pour tuer en masse jusqu'à essayer d'exterminer un peuple G' assimile ce camp d'extermination à un ancien abattoir) A part cela, je n'ai pas bien compris pourquoi le musée a gardé tous ces objets surtout en aussi grande--:quantité (il y avait des salles complètes de valises, de chaussures et même de cheveux). Ces cheveux proviennent des cadav~es des Juifs gazés et dépouillés à même le sol dans les différentes chambres à gaz par d'autres Juifs qui ne pouvaient pas se soustraire à ce travail (sonderkommandos). Un point qui m'a touché, est le discours d'un ancien déporté. On pouvait sentir qu'il ne se sentait pas bien dans ce lieu: le fait de revenir était douloureux. Le voyage cl' Auschwitz est donc très enrichissant mais il faut être bien préparé et ne pas avoir l'esprit trop sensible. Piérard-Casier Jérémy, TMVM2, Mars 2008

La création du camp Himmler (le bras droit d'hitler) voulait que Birkenau soit une prison pour les soviétiques. Ensuite, il en a fait un camp d'extermination à partir du début de l'année 1942. de no man's land entre les deux rangées de barbelés. La composition et l'organisation de Birkenau Le camp de Birkenau comporte 2 parties: le camp des femmes et le camp des hommes. Le témoignage de la dame déportée m'a profondément impressionné car elle était devenue insensible à la douleur ou à la mort des autres à cause des tortures physiques et mentales que les Nazis lui avaient fait subir. OZTÜRK Ozay, TMVM2 Mars 2008 Auschwitz, le 12/12/2007, TMVM2 Chaque partie est entourée de barbelés sous haute tension électrique et certains détenus désirant mourir se j etaient sur les barbelés. Il existait une zone

Le plus grand cim,etière du monde Lors de notre arrivée à Auschwitz après être entrés par l'immense porte d'où arrivaient les convois transportant les déportés, ce «cimetière» nous est apparu. Celui-ci correspond à 175 hectares sur lesquels des cendres de miniers d'êtres humains ont été réparties et dispersées, enfermées pour toujours dans cet espace. Auschwitz, le 12/12/2007, TMVM2 par les déportés eux-mêmes avec deux cheminées pour les chauffer. Auschwitz, le 12112/2007, TMVM2 Le camp était complètement clos, protégé par des barbelés à perte de vue, des miradors interdisant les éventuels départs. Ce camp est composé de grands bâtiments, les blocs, construits Des blocs à perte de vue, Auschwitz, le 12/12/2007, TMVM2 Fierry FraUlon Romain, TMVM2, Mars 2008

Le tri barbare des Juifs à leur arrivée Ce que j'ai détesté c'est la manière dont les Nazis faisaient le tri entre les Juifs dits «bons au travail» et les Juifs dits «inaptes au travail». Les inaptes au travail étaient envoyés directement aux chambres à gaz où ils étaient exterminés. La plupart des inaptes étaient des femmes, des enfants et les personnes âgées. Il s'agissait principalement des femmes accompagnées de leurs enfants, des adolescents de moins de 16 ans, des personnes âgées et des handicapés. t()us les autres déportés du La Judenrampe à Auschwitz, le 12112/2007, TMVM2 La Judenrampe à Auschwitz, le 12/1212007, TMVM2 De plus, le tri se faisait très facilement. Si les besoins du camp correspondaient par exemple à 150 hommes pour le travail, les personnes qui triaient choisissaient 150 hommes et convoi étaient directement exterminés. Les juifs étaient traités pire que des animaux: ils devaient notamment retenir leur numéro tatoué en allemand (alors que la plupart ne parlait pas cette langue difficile) sous peine d'être bastonnés par les Kapos. C'est cela que rai détesté, c'est de voir la barbarie des nazis. Oumar Siby, TMVM2, Mars 2008

La vie dans les blocs Ce qui m'a profondément touché, crest l'endroit où dormaient les déportés; il n'y avait aucun confort, ce n'était pas propre (aucune hygiène de vie en quelque sorte). Les Châlits, Auschwitz, le TMVM2 L es Châlits, Auschwitz, le 12/12/2007 TMVM2 ' Ils dormaient dans des blocs ou baraquements en bois branlants utilisés comme dortoirs pour 9 détenus sur des sortes de lits appelés "Châlits", à trois étages, fabriqués en bois et munis de paillasses. Lorsque quelqu'un voulait se retourner, toute la rangée était obligée de se tourner. Le mieux était d'être à l'étage le plus haut, car ceux qui donnaient dans les étages inférieurs, se faisaient frapper, le matin par les kapos. De plus, les déportés, qui dormaient au sol, avaient plus froid que les autres car lorsqu'il pleuvait le sol formait de la boue et les détenus dormaient la dessus. Il fallait donc aussi être le plus au milieu possible, car les couvertures étaient courtes, Hn'yen avait qu'une par étage. Les «chambres» étaient toujours infestées de poux, de plulaises et d'autres types de «bestioles» qui provoquaient des maladies comme le typhus.

L'hiver il faisait très froid. Les températures descendaient très bas, il pouvait faire ~30 C. Les baraquements faits en bois retenaient mal la chaleur. Les latrines Bloc réservé aux latrines, Auschwitz, le 12/12/2007, TMVM2 Une des deux cheminées devant chauffer un bloc de 500 déportés, Auschwitz, le 1211212007, TMVM2 Aucune intimité n'était accordée aux déportés lorsqu'ils allaient aux toilettes par groupes de 30 personnes, les unes à côté des autres. Ils ne disposaient que de 3 minutes et pas une de plus. Tirard-Collet Florian, TMVM2 Les lavabos, Auschwitz, le 1211212007, TMVM2

..---------------------~-------------~-- " Le même baraquement servait à faire sa toilette avec une eau brunâtre. Ils ne dlisposaient donc que de 3 minutes pour faire leur toilette et se rendre aux latrines dans une atmosphère nauséabonde. Une journée de travail Ce qui m'a le plus marqué à Auschwitz, ce sont les camps de concentration. Les déportés vivaient dans une unité appelée bloc où ils étaient entassés par centaines. Les Allemands ne leur donnaient presque rien à manger. Une cuillère à soupe était égale à 1 jour de plus à vivre selon le témoignage d'un déporté. Les latrines, Auschwitz, le 12/12/2007, TMVM2 Le bloc des cuisines, Ausch\Vitz, le 12/12/2007, TMVM2 Certains préféraient faire leurs besoins en pleine nature dans le camp et se laver dans les flaques de boue (ce qui paraissait plus hygiénique que dans le bloc). Bonnard Mickaêl, TMVM2 Les rations étaient peu importantes avec un bout de pain rassis et un «café» à 5h du matin. Ils avaient un autre repas seulement le soir, après leur j oumée de labeur. Et certains, pour pouvoir manger à midi conservaient un bout de pain du

matin qu'ils devaient protéger, à tout prix, des vols perpétuels. Le travail des sonderkommandos Les sonderkommandos étaient des prisonniers juifs désignés d'office par les dirigeants du cmnp d'auschwitz Birkenau, en Pologne. Auschwitz, le 12112/2007, TMVM2 D'après les statistiques, il y a eu 1,3 millions de personnes déportées dans le camp d'auschwitz. Selon Franciszek Piper, 1,3 millions de personnes ont été déportées à Auschwitz et 1,1 million y sont mortes: 960 000 Juifs, 70 000 à 75000 Polonais non-juijs, 21 000 Tziganes, 15 000 prisonniers de guerre soviétiques et 10 000 à 15 000 détenus d'autres nationalilés (.)0 viétiques, Tchèques, Yougoslaves, Français, Allemandç et Autrichiens). OZTÜRK Ozay, TMVM2 Mars 2008 Des ruines de la chambre gaz nos, Auschwitz, le 12112/2007, TMVM2 Leur travail inhumain, d'une durée moyenne de trois mois, se décomposait en pltlsieurs tâches: - ils organisaient le déshabillage à l'entrée des chambres à gaz et ils récupéraient les derniers objets de valeur restés en possession des déportés ; ~ ils triaient les vêtements; - ils récupéraient les dents en or sur les cadavres; - ils tondaient ces mêmes cadavres (ks femmes aux

longs cheveux) pour transformer les cheveux en fils à tisser, pour en faire des tapis, du tissu ou du rembourrage pour les vestes d' hiver des soldats allemands; - ils transportaient et brûlaient les cadavres. Une sorte d'industrialisation du camp A l'arrivée au camp, je me suis rendu compte qu'il était très grand. Il dégage une sensation de tristesse, tenant compte des évènements qui s'y sont produits. Il y a cette immense porte dont 'les gens disaient que l'on ne la passait qu'une seule fois. Nous avons visité les habitations où logeaient les prisonniers. Les habitations étaient extrêmement vétustes, beaucoup de personnes vivaient dedans. Il fallait vivre avec des personnes malades, il n'y avait aucune hygiène. Leurs conditions de vie étaient plus qu'insupportables. L'entrée et la salle de déshabillage de la chambre gaz 0 4, Auschwitz, le 12112/2007, TMVM2 Tout cela en sachant qu'un jour proche, ce serait leur cadavre que l'on brûlerait.... Gelas Vincent, TMVM2, mars 2008 Les barbelés, Auschwitz, le 12/12/2007, TMVM2

Le camp est entouré de barbelés, avec des tours de gardes autour du camp ce qui devaient augmenter le sentiment d'enfermement. et de leur enlever en plus leur dignité. Pour eux, ils n'étaient pas des hommes. Mick SALOMONE, Tmvm2. mars 2008 Un musée«perturbant» Auschwitz, le 12/12/2007, TMVM2 Ce qui m'a vraiment marqué, c'est la mentalité des Allemands. Ils faisaient des expériences sur les prisonniers, ils gardaient ou réutilisaient tout. Si les cendres des priso1u1iers étaient dispersées, les cheveux étaient transfonnés en tapis, et cela ne les gênait pas de tuer des milliers de personnes i1u1ocentes Mais il Y a des choses que je n'ai pas aimées regarder. Particulièrement les salles où se trouvaient des objets récupérés à l'arrivée des déportés. Il y avait des lunettes, des blaireaux pour se raser, des chaussures, des valises... Je n'ai pas aimé la salle les cheveux des déportés, qu'ils récupéraient pour faire des tissus ou des couvertures. Cela m'a un peu choqué qu'ils gardent autant de cheveux car pour moi ils méritaient d'être enterrés avec une sépulture importante. PHILIBIN Lucas, TMVM2, mars 2008

L'étrange musée Dans le camp d'auschwitz, on peut trouver de nos jours un musée pas comme les autres. On n'y trouve pas les merveilles du monde, mais des affaires ayant appartenues aux détenus, prisonniers du camp comme des valises, des chaussures, des cheveux humains... Nous avons aussi visité les prisons, où les déportés étaient enfennés à quatre dans une cellule d'un mètre carré. Ils ne pouvaient donc pas dormir allongés ni même assis. Leur durée de vie était de moins d'une semaine puisque dans la j oumée, ils continuaient à travailler pour leurs bourreaux. Les conditions de vie atroces qui régnaient dans le camp étaient dissimulées sous l'apparence d'une caserne puisqu'on pouvait y trouver des dortoirs, des cenules et une infirmerie. Fierry FraiUon Romain, Tmvm2 Les photographies étaient interdites dans l'espace musée. Une visite singulière Les élèves participants à ce voyage ont visité l'après-midi un musée qui se trouve à l'intérieur du camp d'auschwitz. Dans cc bâtiment se trouvent tout le matériel et les objets de valeur que les Russes ont découverts lors de la libération du camp. On a pu voir des milliers de vêtements d'enfants, des chaussures, des blaireaux ainsi qu'une salle des portraits. Ces portraits ont été récupérés dans les va]ises des déportés et représentaient des êtres chers souvent exterminés dès leur arrivée. Ils ont aussi vu des centaines de kilos de cheveux de femmes (les nazis s'en servaient comme fils afin de créer des tissus pour produire des vêtements ou! du rembourrage pour [es vestes des soldats) ainsi que des centaines de boîtes de cristaux chimiques (ziklon B) qui servaient dans ]es chambres à gaz pour exterminer les Juifs. Tanton Clément, Tmvm2, Mars 2008

La vérité sur les ménsonges Les nazis, bourreaux du monde, ont été capables de montrer à la Croix-Rouge ce qu'elle souhaitait voir: c' est~àdire un camp «modèle», un camp respectant la convention de Genève en tous points. Ce camp bâti à l'écart d'auschwitz a été, pour moi, la pire horreur que les nazis ont pu créer. Faire croire aux gens qli'ils n'ont pas réalisé ces abominations Uusqu'à la libération du camp bien sûr). Ne pas montrer qu'ils ont enfreint toutes les lois concernant la détention des prisonniers. Ne pas montrer le plus grand crime contre l'humanité que le monde ait jamais connu, démontre une intelligence bien mal utilisée. Ce camp factice fut construit dans le seul but de cacher leurs meurtres. Droux Simon, TMVM2, Mars 2008 La salle des cheveux au-delà de l'objet Le moment le plus touchant de notre visite à Auschwitz est notre passage dans la salle des cheveux. l'ai été submergé par de la tristesse et de la co1ère à la fois. De mes yeux je voyais, là, en face de moi, une montagne de 2 tonnes de cheveux humains. C'est comme si on exposait et on observait des dépouilles d'enfants, de parents... Je ne peux pas comprendre comment les nazis ont pu leur enlever la dignité d"un coup de CIseaux. De pins, avec ces cheveux les Allemands fabriquaient des couvertures qui servaient aux soldats au front: j'ai trouvé cela effrayant. Aujourd'hui je comprends mieux les sévices que les Allemands ont pratiqués dans les camps. Je ne m'imaginais pas une telle violence que j'ignorais auparavant. En tant que descendant de cette guerre, nous devons nous unir et lutter contre cette idéologie nazie pour que plus

jamais un dictateur, tel que Hitler, n'arrive au pouvoir Enfm, mon regard a changé aussi en voyant tous les objets personnels, récupérés aux déportés comme les casseroles, les vêtements, les lunettes, les rasoirs, les valises avec les étiquettes avec le nom de son propriétaire... n m'a montré que manger à sa faim, et utiliser un objet, est déjà un beau cadeau... Le sentiment de tristesse que j'ai ressenti me marquera à vie. Xayamath David, Trnvm2

Lycée des Métiers de l'automobile, de la Maintenance des Engins et des Equipements L.P GUYNEMER ilcildemie Grenoble éduciltlon niltionale _.II lu..., h-..~~ hio 1U"-,.1'ltQÇ:i Fu..'''i(",~"r' Les élèves de TMVM2, Mme Revel et moi-même tenons à remercier vivement le Mémor,ial de la Shoah de nous avoir permis de participer à ce voyage éducatif et civique. Il est évident que l'apport h'istorique, autant qu'émotionnel.,,,,.a formé les élèves à la prise de consdence et aux témoi'gnages oraux dans l'ensemble du lycée voir au sein de leur famille. De plus, ce voyage les a ouverts au monde et leur a permis d'acquérir un regard plus attentif sur les événements mondiaux. Pascale Valyi