LES RECIFS CORALLIENS : UN MILIEU EN DANGER A GERER DURABLEMENT

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CAR/ASP. J. G. Harmelin. J. G. Harmelin. J. G. Harmelin G. Pergent

Transcription:

LES RECIFS CORALLIENS : UN MILIEU EN DANGER A GERER DURABLEMENT Objectif: Donner des informations sur le littoral corallien afin de favoriser son utilisation en classe comme support dans les programmes, dans la démarche d investigation, dans l éducation au développement durable (EDD). travailler sur un support motivant pour les élèves : le récif corallien travailler sur une démarche EDD travailler sur une démarche d investigation Apporter les connaissances nécessaires Réfléchir à des outils en classe Place dans les programmes du C3 Géographie Des réalités géographiques locales dans la région où vivent les élèves : les paysages de village, de ville ou de quartier, la circulation des hommes et des biens, les principales activités économiques Sciences et technologie Unité et diversité du vivant : o Présentation de la biodiversité : recherche de différences entre espèces vivantes, o Présentation de l unité du vivant : recherche de points communs entre espèces vivantes, o Présentation de la classification du vivant : interprétation en termes de parenté. Le fonctionnement du vivant o Stades de développement d un être vivant, o Les conditions de développement des végétaux et des animaux, o Les modes de reproduction des êtres vivants. Les êtres vivants dans leur environnement o L adaptation des êtres vivants aux conditions du milieu, o Evolution d un milieu géré par l Homme, o Importance de la biodiversité. Partie I : Le littoral corallien, une forte attractivité socio- économique 1. Lecture du paysage et récif corallien Objectifs : se situer dans l espace, repérer les différentes composantes d un paysage / réaliser un schéma / un profil / faire le lien avec la photo satellite/ réaliser des photos pour faire un compte rendu sur informatique Réalisation d un schéma 2. Diversité des paysages coralliens Question : Tous les «récifs» de La Réunion sont- ils identiques? Objectif : faire prendre conscience de la proximité immédiate du récif par rapport à la côte et de la vulnérabilité par rapport aux activités humaines Démarche d investigation : Support photos satellites : Ermitage / Récif frangeant Grand Fond Cap Homard: plateformes récifales Bancs récifaux Cap la Houssaye, Boucan Canot Pas de récif barrière à La Réunion ( Mayotte) ESPE de La Réunion -. 1/13

Formation des récifs coralliens : une histoire récente 3. Les récifs coralliens de La Réunion : une faible surface mais une forte valeur socio- économique Question : Quelle est l importance des récifs coralliens à La Réunion? Quels rôles jouent- ils? Des milieux rares ils ne représentent que 14 Km² et s'étendent sur 25 km de long soit 10% du linéaire côtier de La Réunion; Ils sont inégalement répartis puisqu'ils se concentrent sur la côte ouest. Question : Quelles sont les activités supportées par les milieux coralliens? Quels rôles jouent- ils dans les activités humaines? Les récifs coralliens protègent la côte des vagues limitant leur effet érosif ou destructeur sur les installations humaines ; ils offrent des espaces favorables aux activités de loisirs («lagon»), ils ont permis de gagner des espaces sur la mer : ESPE de La Réunion -. 2/13

Si autrefois les réunionnais étaient peu tournés vers la mer, le développement des moyens de transport a favorisé l'accès aux littoraux des populations. C'est ainsi que les activités liées à la mer et plus particulièrement aux récifs coralliens se sont considérablement développées au cours de ces dernières années : Pique- nique plage baignade Plongée (en 10 ans, le nombre de clubs de plongée est passé de 12 à 25 (moins depuis le Chikungunya, le nombre de licenciés a été multiplié par 3.), chasse sous- marine, apnée, surf, planche à voile, kite- surf, canoë, pédalos, promenades en mer (Visiobulle, «Grand Bleu») Pêche à la gaulette, pêche aux capucins, pêche au gros, pêche embarquée de loisirs, pêche sportive Aquarium de La Réunion - Kélonia A la Réunion, on peut raisonnablement estimer que les récifs coralliens rapportent plusieurs centaines de millions d euros/an (40% des nuitées s effectuent dans la région ouest et 88% en domaine littoral), que seuls 62% des touristes sont allés au volcan 4. Et dans le Monde 2 Ils sont présents dans une centaine de pays et occupent une surface estimée de 600 000 km (# surface de la France ; 2 0,15% de la surface des océans). A titre de comparaison les forêts tropicales couvrent 23 millions de km soit 40 fois plus ) Une ressource alimentaire et économique pour 1 milliard d habitants soit 20% de la population mondiale 1km² de récifs rapporte dans les zones de forte densité près de 1 million de dollars en moyenne Problème : Ces activités sont- elles durables ou y a- t- il des impacts? des menaces sur leur pérennité? II. Une forte attractivité des plages de sable blanc et érosion Investigation : Rechercher des indicateurs montrant qu il y a un déséquilibre Profil actuel de la plage de l Ermitage : Un profil de plage à établir (avec une mire coulissante) Un profil de plage à comparer avec un profil d équilibre R. Troadec ESPE de La Réunion -. 3/13

Un profil de plage à comparer avec un profil en érosion Problème : Comment peut- on expliquer ce profil? Hypothèse : Il y a trop de gens qui marchent, il y a plus de départ de sable avec l augmentation de la force des vagues Il y a moins de sable car moins d apport : cela dépend des coraux Les «beach rock» ou grès de plage sont à nus alors que leur formation s effectue sous le sable dans la zone de balancement des marées. 1. Des constructions : une surface «réflexive " 2. Quelques mots sur le DPM et la Loi «Littoral» C est en 1681, par l Ordonnance de la Marine de Colbert que se crée le Domaine Public Maritime (DPM) = «tout ce que la mer couvre et découvre et jusqu où le grand flot de mars peut s étendre sur les grèves». Il ne peut être ni vendu, ni cédé, ni usurpé. Il correspond aujourd hui à l estran (zone intertidale) et au sol et sous sol ainsi que les lais et relais de la mer («terrains formés par les dépôts de la mer sur la côte et terrains à découvert après le retrait de la mer, mais qui ne sont plus recouverts par les grandes marées»). Dans les DOM, un autre zonage a prévalu durant la période coloniale : la réserve des cinquante pas du Roi, calculée sur la base d un pas égal à 2,5 ou 3,5 pieds selon l époque puis dénommée «cinquante pas géométriques» soit, sur la base d un pas égal à 1,624 mètres, soit 1,624 x 50 = 81,20 mètres. Cette bande de terre constituait une réserve domaniale pour la défense au temps de la Compagnie des Indes (1723). A partir de 1922, les parcelles furent vendues mais avec servitudes Plusieurs vagues de privatisation eurent lieu notamment avec le démantèlement du réseau ferroviaire dans les années 50. La figure ci- dessus montre les différentes situations de la zone côtière auxquelles ont pourraient adjoindre les empiètements illégaux des propriétés privées, les installations illégales ou autorisées temporairement par les communes (AOT). ESPE de La Réunion -. 4/13

Face à la concentration croissante d activités et au développement urbain des régions côtières, la loi "Littoral" (1986) établit quatre objectifs : préserver les espaces rares, sensibles et maintenir les équilibres écologiques ; gérer de façon économe la consommation d espace due à l urbanisation et aux aménagements touristiques ; ouvrir plus largement le rivage au public ; accueillir en priorité sur le littoral les activités dont le développement est lié à la mer. Pour atteindre ces objectifs, la loi énonce également 6 principes d aménagement, applicables aux communes littorales de métropole et d outre- mer : 1. extension de l urbanisation en continuité des agglomérations et villages existants, ou en hameaux nouveaux intégrés à l environnement, pour lutter contre le «mitage» ; 2. limitation de l extension de l urbanisation dans les espaces proches du rivage ; 3. protection des espaces non urbanisés dans la bande des 100 mètres par interdiction de construire, exceptions faites des constructions et installations nécessaires à des services publics ou des activités économiques exigeant la proximité immédiate de l eau ; 4. protection des espaces naturels remarquables du point de vue de la qualité des paysages et de leur intérêt écologique ; 5. interdiction des routes côtières et voies nouvelles de transit à moins de 2.000 mètres du rivage, sauf contraintes topographiques et urbanistiques particulières ; 6. accès libre au rivage. source : http://geoconfluences.ens- lsh.fr/doc/typespace/littoral1/littordoc2.htm http://www.uicn.fr/pdfs/plaquette_20ans_loi_litt.pdf La loi «Littoral» dans les DOM inclut dans le DPM les 50 pas géométriques mais les règles d'urbanisme ne sont pas les mêmes que celle de la zone des 100m en métropole : de trop nombreuses exceptions s'y appliquent et le droit des tiers est reconnu. Elle ne pourra pas jouer son rôle protecteur d autant que les décrets d application tardent et que les collectivités ne les respectent pas. Il faudra attendre encore 10 ans pour qu'une loi spécifique au DOM vienne renforcer la «Loi littoral». Par la loi «Littoral des DOM» de 1996, le législateur a souhaité évoluer vers une gestion durable de cette bande littorale côtière dite «Zone des cinquante Pas Géométriques» (ZPG), très sensible dans les espaces insulaires étroits. Dès l'article 1, s exprime clairement la volonté de protection par un transfert des parcelles "naturelles" de la ZPG, incluse dans le Domaine Public Maritime (DPM), au Conservatoire de l'espace Littoral et des Rivages Lacustres (CELRL) : sur la zone ouest, le CELRL a acquis, en 2006, 60 ha et 45ha du ZPG lui ont été réaffectés. Le département grâce à la taxe sur les Espaces Naturels et Sensibles prélevés sur les permis de construire peut également se porter acquéreur d'espaces Naturels Sensibles (ENS) dans le cadre du schéma départemental des ENS, terrains à forte valeur écologique ou paysagère et qui méritent d'être ouverts au public. De façon générale la DEAL est chargée de l'application de l'ensemble des textes relatifs à la protection de l'environnement sous l'autorité du Préfet. Néanmoins de trop nombreux amendements ont été votés et la Loi de 2005 assouplit de nombreuses dispositions. 3. Débris coralliens et nettoyage des plages o Les plages de sable blanc sont constituées de débris coralliens Activité : rechercher les éléments constitutifs du sable : Démarche d investigation par l observation sur le terrain : mise en évidence de squelette corallien Consigne : rechercher des coraux différents Objectif : montrer l unité des coraux : notion de vivant et de non vivant Question : Quels sont les critères qui vous permettent de dire que ce sont des coraux? Mise en commun des critères fondant l unité des coraux : blanc dur calcaire avec des trous et des cloisons Loupes à main Prob : le corail est- il vivant? Quels sont les critères du vivant? Investigation : Monde merveilleux du lagon : le polype est vivant : il se nourrit, il grandit, il se reproduit et il construit le «corail» ; Il est tout petit et fragile Objectif : Montrer la diversité des coraux Question : Pouvez- vous ranger les coraux devant vous? ESPE de La Réunion -. 5/13

Réponse attendue : Selon la forme, la taille des loges Tous les coraux ne sont pas les mêmes : ceux qui se ressemblent fortement sont rangés dans le même groupe : ce groupe porte un nom Evolution des débris coralliens III. Des Aménagements pour un meilleur respect de l équilibre des plages Dans les années 80, les techniques de nettoyage des plages, en faisant disparaître les débris coralliens, a entraîné une érosion de 2 cm/an. Techniques actuelles d entretien des plages (D après le Guide de préconisation élaboré par le Parc Marin) : Dans les sites fréquentés, les plus gros débris coralliens sont enfouis ESPE de La Réunion -. 6/13

Existe- t- il d autres causes à la dégradation des plages? L érosion peut également être liée à une diminution des apports due à l affaiblissement de la construction corallienne Hyp : La diminution de la présence des coraux pourrait expliquer l érosion de la plage Investigation : Quel est l état de santé du récif corallien? IV. Etat de santé des récifs coralliens 1. Paysages sous- marins : sentier de l Ermitage Constat : il existe des milieux avec des êtres vivants différents : identifier les êtres vivants présents dans les deux milieux à l aide de la fiche guide du sentier sous marin et compléter le tableau suivant : (on peut créer des étiquettes ) Espace corallien Espace avec algues ESPE de La Réunion -. 7/13

Prob : Quelles relations existent- ils entre les êtres vivants des deux faciès? Hyp : des relations alimentaires ESPE de La Réunion -. 8/13

NOMS PREFERENCES ALIMENTAIRES Macabit Chirurgiens Poisson cocher Baliste Poisson papillon à Chevron / à 3 taches Papillon raton laveur Demoiselle à bandes noires Demoiselles noires Demoiselle bleue Perroquet Crabes Oursins Cordon Mauresque Holothurie Pieuvre Coraux (polype) Eponges Plancton animal (zooplancton) Petits poissons de toutes sortes Algues Éponges et algues Oursins et crustacés Coraux Algues Plancton animal Algues et petits animaux vivant dans les algues plancton Algues Cadavres / limaces Algues Débris et cadavres du sable Débris et cadavres du sable Coquillages- petits poissons Plancton animal Plancton animal ou végétal- débris organiques Plancton végétal (phytoplancton) Algues Substances minérales (ions + CO 2) Plancton végétal Substances minérales (ions + CO 2) La biodiversité au sein de l écosystème recouvre également les relations entre les êtres vivants : l écosystème corallien est remarquable par la diversité des associations entre espèces Rappel du problème : Comment peut- on expliquer l érosion de la plage? Hypothèse : La diminution de la présence des coraux pourrait expliquer l érosion de la plage ESPE de La Réunion -. 9/13

Recherche documentaire à la RNMR: résultat de l état de suivi des récifs coralliens La diminution de la couverture corallienne peut s expliquer par les activités anthropiques directes : piétinement, etc L information et l implication de tous les utilisateurs peuvent permettre de réduire considérablement les atteintes mécaniques directes. Prob : Comment expliquer l augmentation des algues? 2. Impacts des activités humaines et prélèvements et /ou pêcheur R. TROADEC 1994 DOCUMENT : SCHEMA TRES SIMPLIFIE DE QUELQUES RELATIONS DANS L ECOSYSTEME RECIFAL (VIE OCEANE) La création d une réserve marine et la réglementation des activités devraient permettre de gérer et de diminuer les impacts liés aux pêcheries sur les récifs coralliens Les sanctuaires devraient constituer à terme des sources de repeuplement pour l ensemble du récif. ESPE de La Réunion -. 10/13

3. Le récif, un réceptacle des eaux du bassin versant La gestion du bassin versant et la mobilisation de tous les acteurs doivent permettre de diminuer les impacts sur les récifs coralliens et leur permettre une meilleure résilience face aux aléas climatiques. ESPE de La Réunion -. 11/13

4. La biodiversité exceptionnelle de l écosystème corallien : un patrimoine naturel à préserver Dans les zones les plus riches, on peut compter plus de 700 espèces de coraux et plus de 6000 espèces de coquillages. Avec près de 4000 espèces de poissons, les récifs coralliens abritent 1/4 des poissons marins soit une richesse comparable à celle des oiseaux des forêts primaires tropicales A La Réunion, les espèces sont loin d avoir été toutes identifiées, les scientifiques ont recensé plus de 3000 espèces : o - 185 espèces d algues, o - 160 espèces d hydraires, o - 160 espèces de coraux durs, o o - plus de 1300 espèces de mollusques dont plus de 1000 gastéropodes, - 500 espèces de crustacés, - près de 60 espèces d'échinodermes, - et plus de 700 espèces de poissons inféodés aux récifs coralliens... A titre de comparaison, les milieux terrestres renferment une flore riche d environ 1600 espèces indigènes (dont 600 plantes à graines, 240 fougères et plantes alliées, 760 bryophytes). Les Mascareignes sont classés point chaud (hot spot) pour la biodiversité. Une biodiversité, ressource en substances utiles à l homme : venins de cônes et médicaments pour soigner la maladie d Alzheimer, AZT issues d une éponge des caraïbes, le corail pour greffe osseuse etc 5. Mettre de l ordre dans la biodiversité ESPE de La Réunion -. 12/13

CARACTERE Bouche anus Corps mou coquille Coquille à 2 valves Coquille enroulée Pieds à ventouses Sq extérieur pattes articulées Nageoires à rayons Squelette interne : CV Sq int. osseux Bénitier Polype Acropora Polype Favia Papillon à 3 bandes Baliste picasso Poisson larmé Cône ebraus Anneau d or Etoile de mer Fromia crevette nettoyeuse Crabe à pois Oursin commun Oursin crayon ESPE de La Réunion -. 13/13