PSI* TD CHIMIE N 8 Le Carbonate de Calcium

Documents pareils
Titre alcalimétrique et titre alcalimétrique complet

U-31 CHIMIE-PHYSIQUE INDUSTRIELLES

Calcaire ou eau agressive en AEP : comment y remédier?

EXERCICE II. SYNTHÈSE D UN ANESTHÉSIQUE : LA BENZOCAÏNE (9 points)

SP. 3. Concentration molaire exercices. Savoir son cours. Concentrations : Classement. Concentration encore. Dilution :

Synthèse et propriétés des savons.

Exemples d utilisation de G2D à l oral de Centrale

THEME 2. LE SPORT CHAP 1. MESURER LA MATIERE: LA MOLE

Fiche de révisions sur les acides et les bases

1 ère partie : tous CAP sauf hôtellerie et alimentation CHIMIE ETRE CAPABLE DE. PROGRAMME - Atomes : structure, étude de quelques exemples.

Exercices sur le thème II : Les savons

CONCOURS COMMUN 2010 PHYSIQUE

LABORATOIRES DE CHIMIE Techniques de dosage

Rappels sur les couples oxydantsréducteurs

TS1 TS2 02/02/2010 Enseignement obligatoire. DST N 4 - Durée 3h30 - Calculatrice autorisée

4 ème PHYSIQUE-CHIMIE TRIMESTRE 1. Sylvie LAMY Agrégée de Mathématiques Diplômée de l École Polytechnique. PROGRAMME 2008 (v2.4)

BTS BAT 1 Notions élémentaires de chimie 1

Mesures calorimétriques

ACIDES BASES. Chap.5 SPIESS

BAC BLANC SCIENCES PHYSIQUES. Durée : 3 heures 30

K W = [H 3 O + ] [OH - ] = = K a K b à 25 C. [H 3 O + ] = [OH - ] = 10-7 M Solution neutre. [H 3 O + ] > [OH - ] Solution acide

Le ph, c est c compliqué! Gilbert Bilodeau, agr., M.Sc.

TP : Suivi d'une réaction par spectrophotométrie

Energie Nucléaire. Principes, Applications & Enjeux. 6 ème /2015

Enseignement secondaire

Physique Chimie. Réaliser les tests de reconnaissance des ions Cl -,

Fiche 19 La couleur des haricots verts et cuisson

Physique : Thermodynamique

PHYSIQUE-CHIMIE DANS LA CUISINE Chapitre 3 : Chimie et lavage

Contenu pédagogique des unités d enseignement Semestre 1(1 ère année) Domaine : Sciences et techniques et Sciences de la matière

BREVET D ÉTUDES PROFESSIONNELLES AGRICOLES SUJET

TECHNIQUES: Principes de la chromatographie

I. Introduction: L énergie consommée par les appareils de nos foyers est sous forme d énergie électrique, facilement transportable.

EXERCICE 2 : SUIVI CINETIQUE D UNE TRANSFORMATION PAR SPECTROPHOTOMETRIE (6 points)

Physique Chimie. Utiliser les langages scientifiques à l écrit et à l oral pour interpréter les formules chimiques

À propos d ITER. 1- Principe de la fusion thermonucléaire

SUIVI CINETIQUE PAR SPECTROPHOTOMETRIE (CORRECTION)

Chapitre 5 : Noyaux, masse et énergie

10 en agronomie. Domaine. Les engrais minéraux. Livret d autoformation ~ corrigés. technologique et professionnel

Présentation générale des principales sources d énergies fossiles.

HRP H 2 O 2. O-nitro aniline (λmax = 490 nm) O-phénylène diamine NO 2 NH 2

A retenir : A Z m n. m noyau MASSE ET ÉNERGIE RÉACTIONS NUCLÉAIRES I) EQUIVALENCE MASSE-ÉNERGIE

AIDE-MÉMOIRE LA THERMOCHIMIE TABLE DES MATIERES

Transport des gaz dans le sang

Transport des gaz dans le sang

C3. Produire de l électricité

Transformations nucléaires

CHAPITRE 2 : Structure électronique des molécules

BREVET DE TECHNICIEN SUPÉRIEUR QUALITÉ DANS LES INDUSTRIES ALIMENTAIRES ET LES BIO-INDUSTRIES

Acides et bases. Acides et bases Page 1 sur 6

pka D UN INDICATEUR COLORE

SCIENCES PHYSIQUES. Durée : 3 heures. L usage d une calculatrice est interdit pour cette épreuve. CHIMIE

BACCALAURÉAT GÉNÉRAL PHYSIQUE-CHIMIE

Chapitre 02. La lumière des étoiles. Exercices :

Matériel de laboratoire

Moyens de production. Engrais

PHYSIQUE-CHIMIE. Partie I - Propriétés de l atome

Séquence 5 Réaction chimique par échange de protons et contrôle de la qualité par dosage

Principe de la corrosion galvanique :

Vitesse d une réaction chimique

Site : mail : mennier@isnab.fr SUJET ES - session 2003 Page 1 68-(7(6VHVVLRQ

Suivi d une réaction lente par chromatographie

Perrothon Sandrine UV Visible. Spectrophotométrie d'absorption moléculaire Étude et dosage de la vitamine B 6

(aq) sont colorées et donnent à la solution cette teinte violette, assimilable au magenta.»

Sujet. calculatrice: autorisée durée: 4 heures

Chapitre 11 Bilans thermiques

A B C Eau Eau savonneuse Eau + détergent

eedd LA PLANETE N EST PAS UNE POUBELLE 1/7

DES ÉCOLES DES MINES D ALBI, ALÈS, DOUAI, NANTES. Épreuve de Physique-Chimie. (toutes filières) Mardi 18 mai 2004 de 08h00 à 12h00

Les solutions. Chapitre 2 - Modèle. 1 Définitions sur les solutions. 2 Concentration massique d une solution. 3 Dilution d une solution

Production mondiale d énergie

REACTIONS D OXYDATION ET DE REDUCTION

A. Énergie nucléaire 1. Fission nucléaire 2. Fusion nucléaire 3. La centrale nucléaire

LES SUBSTITUTIONS NUCLÉOPHILES EN SÉRIE ALIPHATIQUE S N 1 ET S N 2

Effets électroniques-acidité/basicité

Chapitre 11: Réactions nucléaires, radioactivité et fission

L École nationale des pompiers du Québec. Dans le cadre de son programme de formation Pompier I

Chapitre 7 Les solutions colorées

PROGRAMME DE PHYSIQUE - CHIMIE EN CLASSE DE SECONDE GÉNÉRALE ET TECHNOLOGIQUE

TS 31 ATTAQUE DE FOURMIS!

L échelle du ph est logarithmique, c està-dire

FICHE 1 Fiche à destination des enseignants

Liquides oraux : et suspensions. Préparations liquides pour usage oral. Solutions

Session 2011 PHYSIQUE-CHIMIE. Série S. Enseignement de Spécialité. Durée de l'épreuve: 3 heures 30 - Coefficient: 8

Centre Universitaire LA CITADELLE 220, avenue de l Université B.P DUNKERQUE CEDEX 1 GUIDE DES ETUDES LICENCE PROFESSIONNELLE

THEME SANTE Problème : Quel diagnostic médical pour Madame X?

Partie Observer : Ondes et matière CHAP 04-ACT/DOC Analyse spectrale : Spectroscopies IR et RMN

Chap 2 : Noyaux, masse, énergie.

Molécules et Liaison chimique

Chapitre 6. Réactions nucléaires. 6.1 Généralités Définitions Lois de conservation

Sommaire. Séquence 2. La pression des gaz. Séance 1. Séance 2. Séance 3 Peut-on comprimer de l eau? Séance 4 Je fais le point sur la séquence 2

Capteur à CO2 en solution

FICHE DE DONNEES DE SECURITE

Comprendre l Univers grâce aux messages de la lumière

Réduction de la pollution d un moteur diesel

L ÉNERGIE C EST QUOI?

- pellicule de fruits qui a un rôle de prévention contre l'évaporation, le développement de moisissures et l'infection par des parasites

Plan du chapitre «Milieux diélectriques»

Olympiades de chimie : chimie et habitat

Partie 1. Addition nucléophile suivie d élimination (A N + E) 1.1. Réactivité électrophile des acides carboxyliques et groupes dérivés

Transcription:

Document 1 : le four à chaux PSI* 2015 2016 TD CHIMIE N 8 Le Carbonate de Calcium L oxyde de calcium CaO ou «chaux vive» et l hydroxyde de calcium Ca(OH) 2 ou «chaux éteinte» sont utilisés depuis l Antiquité en construction pour réaliser des mortiers, des enduits ou des badigeons de mur. La chaux est également utilisée dans l agriculture pour assécher et détruire des matières organiques riches en eau ou comme protection des arbres fruitiers. L oxyde de calcium CaO est obtenu par calcination du carbonate de calcium CaCO 3 solide réalisée à température élevée dans des fours à chaux. Cette transformation s accompagne d un dégagement gazeux. Les anciens fours à chaux ou chaufour étaient d imposantes constructions, de forme cylindrique et avaient une large paroi intérieure le plus souvent revêtue de briques. Grâce à la pierre calcaire qui était réduite en petits morceaux, on pouvait obtenir de la chaux. Le four était alimenté par son ouverture située en haut (appelée le gueulard) dont une rampe permettait le plus souvent l accès. Les chaufourniers alternaient les lits de pierre et de charbon pour le remplir au maximum. Du bois était apporté au pied du bâtiment pour assurer la mise à feu. Le chaufournier devait alors maintenir une température supérieure à 1 000 K, tout en alimentant le four en pierre calcaire et en entretenant le feu. Une fois la cuisson faite, la chaux était récupérée grâce à une ouverture basse du four appelée l ébraisoir. La chaux vive était alors éteinte dans une fosse adjacente à l aide d une grande quantité d eau, le plus souvent à l aide de canalisations provenant d une rivière voisine. La chaux éteinte était par la suite placée dans des barils avant d être utilisée en maçonnerie. Extraits de l article Wikipédia Four à chaux Document 2 : effet de la température sur la décarboxylation Dans une enceinte initialement vide et de volume invariable V = 20 L, on introduit m 0 = 50 g de carbonate de calcium. Pour des températures variant de 800 K à 1200 K, on mesure la pression dans l enceinte ; on obtient le graphe suivant : PSI* 15 16 1 Chimie TD N 8

Document 3 : le carbonate de calcium Le carbonate de calcium CaCO 3 est le composé majeur des roches calcaires comme la craie mais également le marbre. C est le constituant principal des coquilles d animaux marins, du corail et des escargots. Le carbonate de calcium est très faiblement soluble dans l eau pure (de l ordre de 15 à 20 mg.l -1 à 25 C) mais beaucoup plus soluble dans l eau chargée en dioxyde de carbone. Une part importante du dioxyde de carbone libéré dans l atmosphère par la combustion d énergies fossiles, en se dissolvant dans l océan, entraîne une diminution du ph. Cette évolution du ph est nocive pour les organismes marins et notamment les récifs coralliens. Elle conduit ainsi à une dégradation de tout un écosystème. Extraits de l article Wikipédia Carbonate de calcium Document 4 : solubilité du carbonate de calcium en fonction du ph s On donne ci-dessous la courbe de ps = - log C du carbonate de calcium. en fonction du ph où s représente la solubilité Document 5 : la pierre percée La pierre percée (photographie cicontre) est l une des «sept merveilles du Dauphiné». On peut l observer sur les hauteurs de la commune de Pierre-Châtel. A proximité a été placé le panneau photographié ci-dessous : PSI* 15 16 2 Chimie TD N 8

Document 6 : concrétions calcaires Les eaux de ruissellement dissolvent les ions calcium présents dans le sol et peuvent rejoindre des rivières souterraines ou s écouler dans des cavités où le goutte à goutte précipite le carbonate de calcium en faisant de magnifiques concrétions telles des stalactites et stalagmites. Une cascade pétrifiante est alimentée par des sources sortant à la base de calcaires du jurassique moyen. Ces eaux karstiques sont initialement des eaux de pluie légèrement chargées en CO 2 ; elles s enrichissent en CO 2 en traversant le sol et peuvent donc dissoudre le calcaire lors de la traversée de couches sous-jacentes selon l équilibre : CaCO 3 + CO 2 + H 2 O = Ca 2+ + 2 HCO 3 -. Quand ces eaux reviennent en surface au niveau d une source, elles relâchent vers l atmosphère du CO 2. Il s ensuit la précipitation de CaCO 3. Ces sources déposent du calcaire directement au point de sortie et sur quelques centaines de mètres qui suivent la source quand la morphologie du lit provoque une agitation (cascade). L agitation peut aussi avoir lieu là où un obstacle rend le lit du ruisseau un peu moins profond qu ailleurs et où l eau coule plus vite. Le CaCO 3 y précipite préférentiellement ce qui surélève l obstacle et amplifie le phénomène. PSI* 15 16 3 Chimie TD N 8

Cascade pétrifiante de Caylus Données Masses molaires en g.mol -1 : C : 12 ; O : 16 ; Mg : 24 ; Ca : 40 Nombre d Avogadro : N a = 6,0.10 23 mol -1 Constante des gaz parfaits : R = 8,3 J.K -1.mol -1 Températures de fusion : T fus (CaCO 3 ) = 1 100 K ; T fus (CaO) = 2 850 K Enthalpies standard de formation Δ f H et entropies molaires standard à 1 000 K: Composé Δ f H (en kj.mol -1 ) S m (en J.K -1.mol -1 ) CaO (s) - 600 105 CaCO 3 (s) - 1 100 225 CO 2 (g) - 350 270 O 2 (g) 0 205 Constantes de solubilité à 298 K : composé CaCO 3 MgCO 3 Ca(OH) 2 Mg(OH) 2 Cu(OH) 2 K s K s1 = 10-8,4 K s2 = 10-6,0 K s3 = 10-5,2 K s4 = 10-10,7 K s5 = 10-18,6 Constantes d acidité des couples acido-basiques de l acide carbonique [H 2 CO 3 ] à 298 K : K a1 = 10-6,3 et K a2 = 10-10,3 Constante d équilibre d autoprotolyse de l eau à 298 K : K e = 10-14 Unités de pression : 1 bar = 10 5 Pa PSI* 15 16 4 Chimie TD N 8

A. Questions sur des notions du programme en lien avec le thème La résolution des questions de la partie A facilite l analyse des documents dans la partie B. A.1. Atomistique A.1.1. Préciser la composition du noyau de l atome de calcium 40 20 Ca. 40 A.1.2. Ecrire la configuration électronique du calcium 20 Ca dans son état fondamental. En déduire le nombre d électrons de valence du calcium et sa position (colonne et période) dans la classification périodique. A.1.3. Donner la représentation de LEWIS du dioxyde de carbone CO 2 ainsi que sa géométrie. Cette molécule est-elle polaire? A.1.4. Les longueurs des liaisons CO de l anion carbonate sont identiques. Interpréter ce résultat et prévoir la géométrie autour de l atome central. A.2. Équilibres chimiques A.2.1. Définir la variance d un système physico-chimique. Calculer et commenter la variance des équilibres suivants : a. H 2 O (solide) = H 2 O (liquide) b. CO 2 (gaz) = CO 2 (aq) où CO 2 (aq) désigne le dioxyde de carbone dissous dans l eau A.2.2. Exprimer l enthalpie libre de réaction d un système en fonction de la constante thermodynamique d équilibre et du quotient réactionnel. Comment prévoir le sens d évolution d un système? A.2.3. Quel est l effet d une augmentation de pression, à température constante, sur un équilibre chimique? A.2.4. Quel est l effet d une augmentation de température, à pression constante, sur un équilibre chimique? A.2.5. Rappeler en quoi consiste l approximation d ELLINGHAM. A.3. Solubilisation d un composé moléculaire On étudie ici l équilibre CO 2 (g) = CO 2 (aq) On donne pour cet équilibre, à 298 K : Δ r H 1 = - 20 kj.mol -1 et K 1 = 2,8.10-2 A.3.1. Donner les expressions des potentiels chimiques µ G de CO 2 (g) et µ L de CO 2 (aq) en fonction, notamment, des potentiels chimiques standard, de la pression partielle P CO2 en CO 2 (g) et de la concentration [CO 2 (aq) ]. A.3.2. En déduire une relation entre ces différentes grandeurs lorsque l équilibre thermodynamique est établi. Exprimer alors l enthalpie libre standard de réaction de l équilibre en fonction des potentiels chimiques standard. A.3.3. Dans l atmosphère, P CO2 = 360 µbar. Calculer la concentration molaire en dioxyde de carbone dissous dans l eau à 298 K. PSI* 15 16 5 Chimie TD N 8

A.3.4. Quel est l influence d une augmentation de température, à pression constante, sur la solubilisation du dioxyde de carbone gazeux dans l eau? En déduire dans quelles zones du globe terrestre l océan joue le plus son rôle de «pompe physique à CO 2». A.4. Solubilité d un composé ionique A.4.1. Rappeler la définition de la solubilité d un composé. A.4.2. Exprimer puis calculer la solubilité de l hydroxyde de calcium Ca(OH) 2 dans l eau pure. Quel est alors le ph de la solution? A.4.3. Une solution juste saturée en hydroxyde de calcium est appelée «eau de chaux». Justifier qu une telle solution puisse être utilisée comme test de présence du dioxyde de carbone en écrivant l équation-bilan de la réaction qui se produit alors. En calculer la constante d équilibre. A.4.4. Le dosage d un mélange d ions magnésium Mg 2+ et cuivriques Cu 2+, suivi par ph-métrie, a fourni la courbe ci-dessous. A.4.4.a. Quel précipité apparaît en premier? A.4.4.b. Que se passe-t-il à la première équivalence? Comment cela se traduit-il sur la courbe de titrage? A.4.4.c. Déterminer les concentrations en chacun des ions dans l échantillon dosé. A.4.4.d. Lorsque, à la place des ions Cu 2+, le mélange contient des ions Ca 2+ (à la même concentration), on obtient la courbe. L interpréter, en soulignant notamment les ressemblances et les différences entre les deux dosages. courbe Suivi ph-métrique du dosage d un volume V 0 = 10 ml d un échantillon contenant Mg 2+ et Cu 2+ par de la soude de concentration C S = 0,10 mol.l -1 courbe Suivi ph-métrique du dosage d un volume V 0 = 10 ml d un échantillon contenant Mg 2+ et Ca 2+ par de la soude de concentration C S = 0,10 mol.l -1 B. Analyse des documents B.1. Calcination du carbonate de calcium (documents 1 et 2) B.1.1. Ecrire l équation de la réaction de calcination du carbonate de calcium en oxyde de calcium présentée dans le document 1. PSI* 15 16 6 Chimie TD N 8

B.1.2. Calculer la variance d un système pour lequel la réaction de calcination du carbonate de calcium conduirait à un état d équilibre. Conclure. B.1.3. Calculer, à l aide des grandeurs fournies dans les données, l enthalpie standard Δ r H ainsi que l entropie standard Δ r S de la réaction de calcination du carbonate de calcium à 1 000 K. Commenter le signe de ces grandeurs et proposer une optimisation des conditions de calcination du carbonate de calcium. B.1.4. Si le carbonate de calcium solide est introduit à 300 K dans un réacteur fonctionnant en mode adiabatique, est-il possible d envisager que la réaction de calcination du carbonate de calcium soit thermiquement auto-entretenue à 1 000 K? B.1.5. Justifier, grâce aux informations fournies dans ce sujet et aux grandeurs thermodynamiques déjà calculées ou calculables, que la température à l intérieur du four à chaux doit être maintenue au-dessus de 1 000 K. B.1.6. Dans la situation décrite par le document 2, et quand l équilibre est atteint, calculer la pression totale dans l enceinte à une température de 800 K ainsi que les quantités de matière des différents composés. Que vaut alors l enthalpie libre du système? B.1.7. Interpréter l allure de la courbe du document 2 en précisant l état du système dans les deux domaines. Donner les expressions littérales des équations des deux parties de la courbe ainsi que le signe de l enthalpie libre du système dans chaque domaine. B.2. Dissolution du carbonate de calcium (documents 3 à 6) B.2.1. Ecrire l équation de la réaction de dissolution du carbonate de calcium dans l eau en négligeant dans cette question les propriétés basiques des ions carbonate. Exprimer alors la solubilité du carbonate de calcium et en déduire sa valeur à 298 K exprimée en mg.l -1. Commenter en vous appuyant sur le document 3. B.2.2. A l aide des documents 3 et 4, évaluer le ph d une solution saturée en carbonate de calcium. En déduire les espèces majoritairement présentes dans le milieu. B.2.3. Montrer qualitativement qu une diminution de ph entraîne une augmentation de la solubilité du carbonate de calcium dans l eau. B.2.5. La dolomie est un carbonate double de calcium et de magnésium (autant de CaCO 3 que de MgCO 3 ) alors que la calcite est constituée (presque) exclusivement de carbonate de calcium. A l aide des données, justifier que la dolomie est plus soluble que la calcite (document 5) et interpréter la formation de la pierre percée. B.2.6. Pourquoi les eaux de pluie sont-elles légèrement chargées en CO 2? Quels sont les phénomènes responsables du relâchement du CO 2 lors de l arrivée des eaux en surface? Pourquoi ce relâchement entraine-t-il la précipitation du carbonate? L agitation est-elle favorable ou défavorable à la précipitation? B.2.7. En supposant que le ph de l océan fluctue entre 8 et 8,3, écrire l équation de la réaction de dissolution du carbonate de calcium des coraux en présence de dioxyde de carbone. PSI* 15 16 7 Chimie TD N 8