3 Lieux, espaces et mobiliers liturgiques A. Espaces 1. Le choeur est l'espace qui se trouve tout autour de l'autel. Il est réservé aux prêtres et à ceux qui les aident ou accompagnent durant les célébrations Eucharistiques ou autres. Le choeur Source: 4 À l aide des numéros, identifie chacun des éléments de l église dans le schéma ci-bas. 5. L autel 1. Le choeur 6. L ambon 2. La nef 7. Le tabernacle 3. La sacristie 8. La crédance 4. Le transept 9. Confessionnaux La nef Source: 1 2. La nef est la partie de l'église où sont les fidèles. 3. La sacristie est la salle contiguë à l'église où sont rangés les ornements, les objets nécessaires pour le culte et, aussi, le lieu où les ministres se préparent. La sacristie Source: 4 Plan de l église l Assomption Source: 4 Manuel du servant de messe Servant p. 20
B. Mobilier Les meubles les plus importants se trouvent dans le choeur. 1. L'autel est le lieu où se célèbre l'eucharistie. Elle est de pierre (le plus conseillé) ou de bois. Elle a la forme d'une table. L'autel nous rappelle le sacrifice de Jésus. Il n'est pas bon de mettre des papiers sur l'autel ni quelque autre objet (autre que le cierge et un vase à fleurs). On doit éviter de mettre n'importe quel objet sur l'autel, sauf les éléments nécessaires au sacrifice comme la patène avec les hosties, le calice, le corporal, le purificatoire, la pale et le missel. Les servants se rappelleront que l'autel n'est pas n'importe quelle table sur laquelle ils pourraient mettre n'importe quoi: livres, notes de prédication ou objets divers. L'autel est la table où nous célébrons l'eucharistie. Le pain et la coupe (calice) doivent être bien visibles à tous. Les pots de fleurs et arrangements floraux, surtout s'ils sont gros, doivent être posés devant ou à côté de l'autel. 2. La crédence est une petite table qui se trouve à côté de l'autel ou au fond du choeur. C'est là qu'on dépose les objets nécessaires pour la célébration: le calice, la patène, les burettes ou tout autre élément qui sera utile durant la célébration. Ces objets ne seront apportés à l'autel que lorsqu'ils seront nécessaires et rapportés à la crédence dès qu'ils ne serviront plus. Crédence prête au service Source: 1 3. L'ambon est la tribune sur laquelle on pose le Lectionnaire (Livre de la Parole, Livre des Saintes Écritures). C'est de ce lieu qu'est proclamée la Parole de Dieu. Il convient donc que ce ne soit pas une installation portative, mais un meuble fixe. Normalement, il n'y a qu'un ambon, mais il peut arriver qu'il y en ait deux. S'il y en a deux, il convient d'en réserver un pour la proclamation de la Parole de Dieu pour lui conserver sa valeur sacrée et le respect qui est dû à la Parole. L'animateur de chant, l'animateur ou le directeur de chorale devra occuper un lieu distinct et de moindre importance. Autel Source: 1 Autel Source: 1 Ambon Source: 1 Ambon Source: 1 Manuel du servant de messe Servant p. 22
4. Le siège du président est la chaise d'où le prêtre préside l'assemblée. C'est au nom du Christ et de l'église qu'il préside la célébration depuis ce siège quand il n'est pas à l'autel. 5. Les chaises sont habituellement là pour les servants. 6. Le crucifix de l'église comme celui qu'on porte en procession nous rappelle la mort de Jésus sur la croix pour nous sauver. Il nous rappelle aussi sa résurrection, sa victoire sur la mort, par laquelle il nous donne la vie nouvelle. La croix de procession nous redit que nous sommes tous appelés à suivre Jésus jusqu'au bout et à donner notre vie par Amour pour Dieu et pour les autres. 7. Le tabernacle est une petite armoire sculptée dans laquelle est conservé et rangé le Saint Sacrement. La porte du tabernacle peut être couverte d'un voile ou conopée (ce mot est aussi synonyme de pavillon que nous verrons plus loin). Depuis le Concile Vatican 11, le tabernacle se trouve dans un lieu digne, mais séparé du maître-autel, de préférence dans une chapelle ou un autel secondaire où il peut servir à la piété des fidèles. Tabernacle Source: 1 8. Près du tabernacle, on trouve la lampe du sanctuaire qui, allumée en permanence, indique la présence du Seigneur Sacramentel (la Sainte Présence). Comme un fidèle serviteur, elle témoigne jour et nuit et indique la présence réelle du Seigneur Jésus. Notre premier salut, en entrant dans une église, doit être adressé au Saint Sacrement (Jésus présent dans le tabernacle). Le servant, en entrant dans une église va visiter le Saint Sacrement pour se disposer à servir de son mieux la Sainte Messe. Crucifix Source: 1 Lampe sanct. Src: 1 Manuel du servant de messe Servant p. 24
9. Le bénitier est un récipient qui contient de l'eau préalablement bénie. Le bénitier est à l'entrée de l'église afin que les fidèles s'y mouillent les doigts et se signent de la croix en entrant et en sortant de l'église. 11. Le chemin de croix est constitué de quatorze (14) stations, quatorze croix de bois ou d'autre matériau clouées à égale distance sur les murs de l'église (à l'intérieur). Les quatorze croix peuvent être complétées de scènes sculptées ou peintes décrivant les étapes de la Passion de Jésus. Le chemin de croix représente les étapes du chemin de Jésus vers sa mort sur la croix, la via dolorosa. Bénitier au mur Source: 4 Station du ch. de croix Source: 99 Bénitier sur pied Source: 1 10. Les candélabres sont des chandeliers de grande taille qui sont utilisés pour poser un cierge, nous rappellent les paroles de Jésus: «Je suis la Lumière du monde». Christ illumine la vie des chrétiens. Le cierge est une grosse et grande chandelle. Les cierges sont un genre de représentation graphique de notre prière qui monte vers Dieu et de notre offrande à Dieu qui se doit d'être totale. Le cierge pascal est un très gros cierge dans lequel on incruste cinq pointes d'encens formant une croix lors de la bénédiction du samedi saint. On l'allume pour la messe et lors de certaines cérémonies comme le Baptême. De Pâques jusqu à l'ascension, on l'allume à toutes les célébrations, ensuite on ne l'allume que pour les célébrations spéciales (Baptême, Confirmation, funérailles, etc). Manuel du servant de messe Servant p. 26
5 Vêtements, ornements, linges et couleurs liturgiques 12. La fontaine baptismale (avec de l'eau courante) ou les fonds baptismaux (avec de l'eau stagnante) est généralement située dans le baptistaire, là où on baptise. Dans le baptistaire, on trouve généralement aussi le cierge pascal qu'on allume pour la célébration du Baptême. A. Vêtements et ornements 1. L'aube est la tunique blanche («aube» vient du latin «albus» qui signifie «blanc») qui couvre le président de haut en bas et qui, parfois, est serré à la taille par un ceinturon (cingulon) ou un cordon. L'aube symbolise la pureté du coeur que le prêtre doit avoir pour être à l'autel. L'aube est aussi le vêtement de tous les Fonds baptismaux Source: 1 13. Le confessionnal (il peut y en avoir plus d'un) est une petite salle ou un meuble, souvent de bois, avec porte(s) et deux fenêtres grillagées. Au centre s'assied le prêtre qui accueille la confession de fidèles. Aube Source: 1 ministres, tant clercs que laïcs. Confessionnaux Source: 1 Au confessionnal Source: 4 Les servants aussi peuvent se vêtir d'une aube. Autrefois, les servants revêtaient la soutane et le surplis, en noir et rouge, ou encore l'habit religieux. Aujourd'hui, cela est plutôt rare. L'aube peut être utilisée avec ou sans amict, avec ou sans ceinturon (termes expliqués ci-bas) selon la coupe de l'aube et selon la personne qui la porte. Il est évident que l'aube doit toujours être bien propre et repassée (si elle est froissable). Pour la vêtir avec facilité, introduis d'abord ta tête et tes épaules et ensuite le bras Manuel du servant de messe Servant p. 50
droit et, finalement, le bras gauche. Pour l'enlever, sort d'abord le bras gauche, puis la tête et enfin le bras droit. 2. L'étole est la bande de tissus longue et étroite que le prêtre porte au cou. L'évêque et le prêtre la porte sur les deux épaules de façons à faire tomber par en avant les deux bandes de façon parallèle et égale. Le diacre la porte en croisé, la passant sur l'épaule gauche et laissant tomber les bandes (les deux) du côté droit (à la hauteur de la hanche, environ). L'étole peut être portée par-dessus ou par-dessous du ceinturon. Quand elle est dessous, le ceinturon la tient en place. On peut voir aussi des étoles "triple": deux pans tombent devant et un derrière. 3. La chasuble, est une espèce de poncho avec une ouverture au centre pour y passer la tête. Elle couvre l'évêque ou le prêtre des épaules aux genoux et des épaules aux poignets, devant et derrière. La chasuble ne se porte que dans les Eucharisties. Chasuble et étole Source: 1 Étole et chasuble Source: 1 Manuel du servant de messe Servant p. 52
4. L'amict est un linge carré ou rectangulaire de lin blanc. Ses dimensions sont d'environ 60 à 70 centimètres de côté et du double de longueur. L'amict se porte au cou et sur les épaules pour protéger les autres vêtement liturgiques de la transpiration. L'amict se porte sous l'aube quand elle ne couvre pas entièrement le cou. 5. Le cingulon (ou ceinturon) est un cordon qui soutient ou serre l'aube à la taille. 6. La dalmatique est une espèce de chasuble avec des manches qu'utilisent les diacres. 7. La cape pluviale (du latin vulgaire «plovere», pleuvoir, parce qu originellement elle fut employée pour se protéger durant les processions) ou cape de choeur couvre tout le dos du prêtre et tombe aux pieds. On l'attache à soi par une simple épingle. On l'utilise quelques fois lors de la bénédiction du saint Sacrement et lors de certaines processions. Aujourd'hui, on l'utilise rarement dans d'autres célébrations tels Baptême, Mariage, Funérailles ou Confirmation. L'usage de la cape est facultatif, c'est-à-dire qu'on est libre de l'utiliser ou non. 8. Le voile huméral (du latin «humerus», l'os qui va de l'épaule au coude) est un voile, une espèce de châle d'environ deux mètres de longueur par moins d'un demi mètre de large. L'évêque ou le prêtre se couvre les épaules, les bras et s'enveloppe les mains de ce voile pour prendre la custode ou l'ostensoir. On ne l'utilise que dans les processions ou les bénédictions avec le saint Sacrement. 8. La cotte est un vêtement blanc qui ne descend plus bas que la moitié du corps. La cotte a des manches courtes et amples. 9. Le surplis est une tunique blanche qui ressemble à une toge blanche. Les prêtres utilisent parfois le surplis à la place de l'aube durant des sacrements, des bénédictions ou enterrements. Il a les manches plus amples que le roquette. 10. Le roquette est une aube qui va jusqu'aux chevilles et porte des broderies aux extrémités. Il ressemble au surplis, mais s'en différencie par ses manches étroites. B. Insignes épiscopaux a. L'évêque porte la mitre. C'est une espèce de chapeau avec deux pointes vers en haut. La mitre a aussi deux bandes qui tombent sur la nuque. b. La crosse est un bâton ou une canne qu'utilise l'évêque. Elle symbolise que l'évêque est pasteur. Attributs de l évêque Source: 7 c. La calotte est une pièce de tissus de forme ronde et concave qui couvre le sommet de la tête. Le pape a une calotte blanche, les cardinaux des calottes rouges et les évêques de calottes violettes. On enlève la calotte en présence du saint Sacrement. d. L'anneau signifie l'union de l'évêque avec l'église. e. Le pectoral ou la croix pectorale est la croix que les évêques portent sur la poitrine. Manuel du servant de messe Servant p. 54
C. Les linges liturgiques 1. Le corporal est appelé ainsi parce que c'est sur lui qu'on pose le Corps du Christ. C'est un petit linge carré blanc. Il a 30 centimètres de côté. On le plie en trois parties égales dans un sens, puis trois parties égales dans l'autre. Sur le corporal, quand il est déplié sur l'autel, on pose le calice et la patène. Sur le corporal, donc, reposent les vases sacrés qui contiennent le Saint Sacrement. On le déplie sur l'autel durant la messe, mais aussi quand il y a des bénédictions avec le Saint Sacrement. Il y a un corporal dans le tabernacle, sous les ciboires. On 1'utilise aussi lorsqu'on va porter la Communion aux malades. 2. Le purificatoire est un petit linge de 30 centimètres de côtés qu'on plie en trois, puis en deux. Il sert à laver, ou "purifier" la patène, le calice, le porte-viatique, la custode et le ciboire. Il sert aussi au prêtre à s'éponger la bouche et les doigts après la Communion. 3. La pale est un linge empesé, rigide, d'environ 15 centimètres de côté. Il est fait d'un tissus blanc qui est laissé tel quel d'un côté alors qu'il est orné (décoré) de l'autre. Il sert à couvrir le calice quand il y a du vin (consacré ou non) afin d'éviter que ne tombent dans le calice des impuretés ou des insectes. Le pale est carré et double. Entre les deux épaisseurs on glisse un carton pour lui donner de la rigidité. Autel avec corporal Source: 1 Calice Source: 1 Manuel du servant de messe Servant p. 56
4. Le manuterge est une petite serviette avec laquelle le prêtre s'essuie les mains après le "lavabo" (lavement des mains après la présentation des offrandes). Pour que le lavabo ait tout son sens, il vaut mieux que le manuterge soit vraiment une serviette. 5. La nappe d'autel est un linge qui couvre l'autel et tombe de chaque côté. *Note: Manuterge Source: 1 Tous les linges liturgiques doivent être propres et bien repassés. On ne doit pas s'en servir autrement que pour la liturgie. Ils doivent être lavés par une personne désignée spécialement pour cela. Le corporal et le purificatoire, parce qu'ils sont en contact direct avec le Corps et le Sang du Seigneur, se lavent à part des autres. L'eau qu'on utilise pour les laver doit tomber directement dans le sol, non dans les égouts. Le corporal doit être repassé en neuf parties. Le manuterge ne doit pas être le même que le purificatoire. Le manuterge est bien plus une serviette qui sert à s'essuyer les mains qu'un linge très spécifiquement liturgique. D. Les couleurs liturgiques La chasuble et l'étole (comme la cape pluviale et le voile huméral) ont une couleur différente selon la période de l'année liturgique ou selon qu'il y a une fête à souligner. Le blanc est le symbole de la joie, de la lumière et de la pureté. On utilise le blanc durant le temps pascal et dans les fêtes du Christ, de la Vierge Marie et des saints qui ne sont pas morts martyrs. Au Canada, le blanc est aussi utilisé pour les funérailles. Le rouge symbolise le sang versé par les martyrs, mais aussi le feu du Saint-Esprit. Le rouge s'utilise lors des fêtes des martyrs et de la Croix Glorieuse, à la Pentecôte et au Vendredi Saint. Le vert symbolise l'espérance dans le Christ. On utilise le vert durant le temps "ordinaire". Le violet symbolise le pardon et la pénitence. On utilise le violet durant l'avent et le Carême. Le violet est aussi la couleur qu'on utilise lors des funérailles et de la liturgie pénitentielle. On peut utiliser la même couleur que celle de vêtements pour la décoration de l'autel, du tabernacle (le voile ou conopée), de l'ambon ou tout autre lieu décoré de l'église. (Voir aussi le calendrier liturgique) Manuel du servant de messe Servant p. 58
Indications pour le thuriféraire Comment présenter l'encens au prêtre? Lève l'encensoir à la hauteur de la poitrine du prêtre en le tenant de la main posée au milieu des chaînes. En même temps, de la main gauche, que tu tiens sur ta poitrine, tu tiens l'extrémité supérieure des chaînes. Le servant avec la navette présente l'encens au prêtre. Quand celui-ci a terminé de mettre l'encens, le thuriféraire ferme l'encensoir et, en le tenant de la main droite par la partie supérieure des chaînes, le donne au prêtre. Comment encenser? Pour encenser le prêtre, tu fais deux balancés doubles (deux en haut, un en bas, deux en haut). Tu peux commencer et finir cet encensement par une inclination de la tête. Tenue de l encensoir Pour encenser la foule (tu vas devant l'autel), tu fais trois balancés doubles (deux en haut, un en bas, deux en haut, un en bas, deux en haut). Le premier balancé, tu le fais au centre, le second à la gauche et le troisième à la droite. Durant la Consécration, tu encenses chaque élévation par trois balancés doubles. Présenter la navette Source: 4 Manuel du servant de messe Servant p. 60