Les virus de la pensée Un concept développé par Robert Dilts



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Transcription:

I l y a dix-huit ans, en janvier 1978, un cancer du sein fut diagnostiqué chez ma mère, Patricia Dilts. Traitée chirurgicalement avec une mastectomie radicale, on lui enleva les seins, un certain nombre de nœuds lymphatiques et d autres tissus. Même si cette opération était lourde de conséquences, pour les médecins, c était la meilleure façon de traiter la maladie et d enrayer le cancer. Quatre années plus tard, on lui découvrit des tumeurs récurrentes aux peu de seins qu il lui restait ainsi qu aux ovaires. L examen exploratoire qui suivit démontra un très haut degré de métastases dans la plupart des os de son corps. Les médecins lui avouèrent qu ils s étaient trompés en pensant éliminer le cancer et qu ils ne pouvaient probablement plus faire autre chose pour elle, vu l état avancé de la maladie. Ils ne lui donnaient plus très longtemps à vivre. Grâce à son grand courage, son ouverture à l auto-exploration et son amour pour la vie et sa famille, ma mère prit en main sa propre santé et fit des progrès remarquables. Pendant plus de douze ans, elle est restée en bonne santé. Sans aucun symptôme de cancer ou presque, elle a su repousser les barrières que lui imposaient parfois des défis physiques. L histoire de son rétablissement est une de celles que j ai partagées dans mes séminaires, dans mes lectures et dans mes livres Beliefs: Pathways to Health and Well-Being (Croyances: les sentiers vers la santé et du bienêtre) and Changing Belief Systems With NLP (Changer les systèmes de croyances avec la PNL). Son engagement envers la vie et sa famille a été une inspiration pour tous les gens en quête de leur propre sentier vers l intégrité. Le 3 décembre 1995, ma mère est décédée après plusieurs années de bien-être. Elle a eu à faire face pendant quelques mois à des problèmes de santé et a alors consenti à subir les traitements de chimiothérapie et de radiations Tendance évolutive vers un même but Volume 2 Numéro 2 Automne 1996 CENTRE QUÉBÉCOIS DE PROGRAMMATION NEURO LINGUISTIQUE Les virus de la pensée Un concept développé par Robert Dilts par Robert Dilts conseillés par ses médecins. Malheureusement, ces traitements étaient très douloureux et n amélioraient que très peu son état. Elle cessa donc les traitements, accélérant ainsi la détérioration de sa condition physique, ce qui l amena par la suite à abandonner la lutte. D une certaine façon, c était comme si elle avait pris une grave décision concernant sa santé, ne prenant plus en considération les suggestions et les interventions qui s étaient avérées efficaces dans le passé. Bien que sa mort prématurée me laisse triste et confus, je dois accepter sa propre explication à savoir qu elle avait fait ce qu elle avait à faire et qu elle était prête à aller rejoindre mon père décédé dix ans auparavant. À travers toutes les épreuves que Nous obéissons à des cartes mentales construites à partir de nos perceptions sensorielles de la réalité plutôt qu à la réalité actuelle. son corps lui a imposées, ma mère a maintenu son courage et sa dignité jusqu à la fin et elle est morte entourée par sa famille et la lumière d un amour profond. Et malgré le fait qu elle ait eu dans ses derniers jours des moments assez pénibles, il y a eu aussi des moments de grande beauté, de joie et d inspiration. Même si je n ai pas commencé à l écrire dans ce but précis, je considère cet article comme un hommage à ma mère et à toutes les choses qu elle a pu m apprendre au cours des années. Une des présuppositions fondamentales de la PNL est que la carte n est pas le territoire. En tant qu être humain, nous abordons tout d abord la réalité avec nos sens limités. Par exemple, les chiens peuvent entendre des sons que nous ne percevons pas du tout. Les abeilles voient la lumière infra-rouge que l on ne voit pas. Nos sens sont limités et c est, jusqu à présent, une chose à laquelle nous sommes confrontés dans ce monde. Nous obéissons à des cartes mentales construites à partir de nos perceptions sensorielles de la réalité plutôt qu à la réalité actuelle. Ce sont nos cartes neuro-linguistiques de la réalité, et non la réalité elle-même, qui déterminent et donnent un sens à notre comportement. Les gens qui pensaient que la Terre était plate n ont jamais même pensé à voguer autour d elle. Ainsi, c est souvent notre carte du monde plutôt que le monde lui-même qui nous limite ou inversement nous confère du pouvoir. Les cartes sont différentes d une personne à l autre selon leurs antécédents, leur société, leur culture, leur entraînement professionnel et leur histoire personnelle. Une grande partie de ce qu est la PNL nous apprend comment négocier avec le fait que chacun a sa propre carte du monde. Chacun a différentes croyances sur la capacité du corps à guérir, sur ce qui devrait être fait et ce qui peut être fait en rapport avec sa propre auto-guérison. Une des choses que j ai apprises en travaillant dans le secteur de la santé, c est que les gens ont des cartes sur ce qui est possible dans la guérison physique, ce qu est la guérison, et qu ils vivent selon ces cartes. Quelquefois, ces cartes peuvent être très contraignantes. Par exemple, les gens parlent parfois des symptômes physiques associés au cancer ou au SIDA comme s ils en étaient possédés. Même les médecins attribuent à ces symptômes des qualités telles l intelligence et une volonté propre. La population dit que le cancer invalide le corps et parle de la façon dont le virus du SIDA dupe le système immunitaire et utilise le corps des malades. J ai déjà entendu des oncologistes parler de la personnalité propre qu avait le cancer du sein chez différentes patientes. Quelques-uns sont plus agressifs, d autres sont plus lents. Ces exemples sont des choses que l on entend souvent comme si elles étaient des caractéristiques inhérentes au symptôme. Par exemple, en considérant la longue rémission de ma mère suite à un cancer du sein à métastases, un de ses oncologistes a commenté: Mais votre cancer s est comporté d une façon très amicale. Plutôt que de croire que la personnalité du patient ou ses habiletés de guérison VOIR ROBERT DILTS PAGE 2 L art de l hypnose éricksonienne et du soi génératif LA PNL ET LA DÉVIANCE SEXUELLE - pages 4 et 5 Stephen Gilligan Le Centre québécois de programmation neuro linguistique a le privilège de recevoir Stephen Gilligan, Ph.D, celui-là même à qui Grinder et Bandler ont consacré un livre à titre d un des plus grands thérapeutes en hypnose au monde. Dans cet atelier exceptionnel, Stephen Gilligan explorera les principes et outils de l hypnose éricksonienne appliqués au développement de l identité. Les participants apprendront comment se connecter profondément avec une expérience, afin de favoriser l émergence de nouveaux moyens pour répondre aux comportements indésirables, récurrents ou même violents. Ils expérimenteront les facettes guérissantes et créatives de la communication hypnotique et des états de transe et, dans une approche innovatrice, ils exploreront l amour comme réponse possible à la Éditorial Une appellation d avant-garde... 2 Histoire métaphorique... 3 La PNL et la déviance sexuelle... 4 Info livre... 6 Je partage... 7 Calendrier des formations... 8

É D I T O R I A L Une appellation d avant-garde psychothérapie neurolinguistique par Joanne Riou À l automne 1995, le Centre innove en expérimentant un tout nouveau programme de formation: la formation post-maître avec spécialisation en thérapie. Notre objectif est double: offrir un programme spécialisé de formation avancée aux étudiants qui souhaitent approfondir l approche PNL en général et créer une spécialisation en thérapie pour ceux qui désirent devenir thérapeute professionnel en PNL. Cette expérimentation a été des plus intéressantes. Le feedback de qualité qui en est ressorti nous a guidé pour enrichir et perfectionner le programme de cette année. La formation post maître revient donc dans une version hautement améliorée avec une spécialisation rebaptisée psychothérapie neurolinguistique. Au menu: douze jours de formation avancée avec les maîtres de la PNL: Stephen Gilligan, David Gordon, Sid Jacobson, Gilbert Gagnon, et une spécialisation raffinée et rigoureuse en psychothérapie neurolinguistique: neuf journées de supervision et d étude de cas, trois journées d encadrement, un stage pratique de quarante cinq heures. Pour s inscrire à ce programme, les étudiants doivent être maîtres praticiens certifiés et posséder un minimum de cinquante heures de pratique thérapeutique en PNL. Pourquoi une nouvelle appellation? La programmation neurolinguistique est un modèle universel de communication qui a des applications spécifiques dans plusieurs disciplines professionnelles. Sans doute est-ce cette raison qui pousse certains maîtres praticiens ou même praticiens à utiliser les outils de la PNL en thérapie sans aucune autre préparation. Nous croyons que cette nouvelle appellation psychothérapie neurolinguistique mettra une barrière naturelle entre la programmation neurolinguistique, modèle général de communication et de modélisation et la psychothérapie neurolinguistique, modèle spécifique d intervention en psychothérapie. Nous croyons aussi que cela servira d élément déclencheur, incitant les étudiants à acquérir cette spécialisation avant d utiliser la PNL à des fins thérapeutiques en pratique privée. Enfin, ayant déjà abordé l épineuse question de la crédibilité et de la protection du public, nous croyons que ce programme de formation en psychothérapie neurolinguistique est un pas de plus dans cette direction. Nous avons discuté de cette appellation psychothérapie neurolinguistique avec John Grinder et David Gordon, créateurs de la PNL. Tous les deux ont apprécié les nuances qualitatives suggérées par cette appellation et nous ont offert leur soutien dans l instauration de cette nouvelle distinction. Les virus de la pensée Un concept développé par Robert Dilts ROBERT DILTS SUITE DE LA PAGE 1 ont eu de l effet sur les symptômes, la rémission est perçue comme si le corps du malade était complètement passif, et comme s il était possédé par des symptômes de personnalités différentes. Après avoir entendu l oncologiste expliquer à ma mère que la raison pour laquelle la chimiothérapie ne l avait pas guérie était que le cancer aurait éventuellement trouvé un chemin pour s évader des drogues, ma mère a plaisanté, ajoutant: Ils parlent de ces cellules comme si chacune d entre elles était plus intelligente qu un rat de laboratoire. Ces genres de cartes et de croyances déterminent le processus que nous prévoyons pour guérir de tels symptômes. Par exemple, si nous percevons quelque chose comme étant un envahisseur extérieur doté d une intelligence et d intentions négatives, nous croirons qu il doit être physiquement attaqué et détruit. Quand ma mère a découvert qu elle était atteinte d un cancer du sein métastases et qu elle a commencé à explorer ce qu elle pourrait faire afin d aider mentalement sa propre guérison, son médecin lui a dit que tous ces trucs à propos de la guérison corps-esprit étaient un paquet d inepties et que cela ne pouvait que la rendre folle. Cette sorte de croyance, surtout si elle est présentée comme la carte juste du monde, peut devenir ce que j appelle un virus de la pensée. Un virus de la pensée est essentiellement une croyance contraignante qui interfère avec les efforts des uns et des autres pour guérir ou s améliorer. Un autre exemple: au moment de la découverte de son cancer, ma mère travaillait comme infirmière pour un docteur en médecine générale. Plutôt que de lui dire qu elle agissait stupidement comme son chirurgien le lui avait dit, ce docteur qui l employait la prit à part et lui dit: Écoute Pat, si tu tiens vraiment à ta famille, tu ne les laisseras pas sans qu ils soient préparés. Bien que cela fut moins ouvertement confrontant que ce que lui avait dit son chirurgien, c était un virus potentiel de pensée plus puissant que le simple fait de dire: c est un paquet d inepties. Puisqu une grande partie de la signification du message est sousentendue et non clairement énoncée, il est plus difficile de reconnaître le: C est seulement son opinion. Vous pensez: Oui, je tiens à ma famille. Non, je ne veux pas les laisser sans qu ils soient préparés. Mais, ce qui n est pas énoncé, ce qui n est pas à la surface, c est que les laisser signifie mourir. La présupposition de cette phrase est que vous allez mourir. Et l implication de cette phrase était que ma mère devait arrêter ce non-sens et se préparer à mourir sinon cela rendrait la situation plus difficile encore pour sa famille: Si vous tenez vraiment à votre famille, vous n essaierez pas de prendre du mieux parce que cela les laisserait non-préparés. Ce qui fait de cet énoncé un virus potentiel de la pensée, c est que cela implique que la bonne façon et la seule façon d être une épouse et mère dévouée et aimante est d accepter que vous allez mourir et de vous préparer, vous et votre famille à cette inévitable issue. Cela suggère que d essayer de regagner VOIR ROBERT DILTS PAGE 8 Convergence est le bulletin d information du Centre québécois de programmation neuro linguistique. Il est publié 3 fois par année à l intention de toute la communauté PNL francophone. Les points de vue exprimés dans cette publication ne représentent pas nécessairement l opinion du Centre et les auteurs endossent la responsabilité de leur texte. La reproduction des textes est autorisée avec mention de la source. Pour éviter l utilisation fastidieuse des parenthèses et des formules lourdes comme il ou/et elle, nous avons pris le parti de publier tous les textes de Convergence au masculin. Nous prions nos lecteurs d imaginer que partout où il est écrit il, il faut lire en fait il ou elle. Rédactrice en chef: Joanne Riou Collaborateurs et collaboratrices: Daniel Bellemare Denis Benoit Jean-Sébastien Brazeau-Riou Robert Dilts Esther Larose-Larson Brigitte Lavoie André Perron Secrétariat et commentaires: Tél.: (514) 281-7553 Fax: (514) 843-7947 E-mail: cqpnl@sympatico.ca Graphiste: Pierre Martineau Réalisation graphique: Benoit Beaudoin Impression: L Ancre de couleur Centre québécois de programmation neuro linguistique 3826 Saint-Hubert Montréal (Québec) H2L 4A5 C O N V E R G E N C E P A G E 2

H I S T O I R E M É T A P H O R I Q U E Le soleil brûlé... Ppar Brigitte Lavoie ouvez-vous imaginer un seul instant que le soleil oublie de se lever? Qu il arrive en retard? Qu il décide de ne plus revenir? Qu il déménage? Quand j étais enfant, j arrivais à me faire peur en me disant qu il ne serait peut-être plus là le lendemain. C était une question importante. Si le soleil n était plus là... est-ce qu il y aurait quand même un matin? Mais le soleil, lui, ne se posait pas ce genre de questions. Il était toujours là, comme un seul astre. Il travaille du matin au soir, sur tous les fuseaux horaires. Avant même que la plupart des humains ne se soient réveillés, il avait déjà fait fondre une partie de la neige... il avait déjà tenté avec obstination de faire éclore les bourgeons qui attendaient tranquillement le printemps. Et pendant l été, il y avait tous ces corps à faire bronzer. C était devenu de plus en plus compliqué. Avant, c était clair, il fallait atteindre tous les corps exposés. Maintenant, il fallait reconnaître ceux et celles qui s étaient mis de la 15, de la 30, de la 8 ou même de la totale. (Il était d ailleurs un peu vexé que certains portent de la totale...) Et puis, il y avait tous ces édifices de plus en plus difficiles à atteindre. Il oubliait parfois d entrer dans un puits de lumière, de réveiller un travailleur, d éclairer quelques plantes d intérieur qui étaient trop loin des fenêtres. Il en avait trop sur les rayons. Il y avait aussi tous ces agriculteurs qui étaient devenus de plus en plus exigeants. Ils utilisaient des ordinateurs de plus en plus perfectionnés qui leur donnaient l impression de pouvoir tout contrôler. Le soleil savait bien qu il fallait être plus délicat avec les vergers, qu il fallait épargner les pousses plus fragiles, mais il ne réussissait pas toujours... En plus, combien de fois s était-il fait reprocher de ne pas avoir réchauffé suffisamment la terre? Ce n était tout de même pas sa faute si les nuits faisaient leurs fraîches? Malgré toutes ces contraintes à travailler, il savait bien qu il brûlait l astre par les deux bouts depuis des milliers d années, mais il ne savait rien faire d autre. Un soir où il allait se coucher consciencieusement... s efforçant de choisir des couleurs de circonstances en essayant de ne pas penser au chiffre de nuit qu il avait à faire de l autre côté de la planète... il entendit: (J espère qu on va mieux dormir cette nuit... il a fait tellement chaud dernièrement...) Le soleil fut d abord irrité puis il comprit la réponse: ( Je ne pense pas que je vais pouvoir dormir avec les coups de soleil que j ai reçus... J avais pourtant mis de la crème... Le soleil n est plus pareil comme avant...) Le soleil en eut les yeux plein d eau... (Ce qui est plutôt contre nature). Il n était plus capable d écouter ces commentaires et il les entendait pourtant résonner dans sa tête, encore et encore. Ces phrases venaient s ajouter à d autres commentaires négatifs qu il avait collectionnés. Peu importe ce qu il faisait, c était trop ou pas assez. Il avait le goût de tout laisser tomber. Il se sentait complètement brûlé. Mais il avait peur de quitter son poste. Si on le remplaçait, il n aurait plus d autre place où aller. Il ne savait rien faire d autre! C était à ce moment de désespoir... qu il vit une étoile filante qui s était levée tôt ce soir-là. Il eut envie de faire un vœu et se ravisa... il n allait pas se fier à ce petit météore qui arrive à éclairer un coin du ciel à son passage... Il était le soleil tout de même... Et puis, tant pis, il s entendit chuchoter: (Je veux des vacances dans le sud.) L étoile filante n était pas sûre qu il s agissait de la bonne chose à faire... il lui semblait que le soleil n arriverait jamais à se reposer en allant là-bas. Comme si le soleil lisait dans ses pensées... elle l entendit se dire à lui même: (Au moins... là-bas, je serai bien reçu. L étoile filante exauça donc le vœu du soleil. Pendant plusieurs jours, des orages, du vent, une pluie interminable s abattit sur la région. Plusieurs jours plus tard, il revint... tout aussi fatigué. Il avait travaillé pendant toutes ses vacances. Il avait essayé de comprendre le sentiment d impuissance qui l envahissait... il avait repassé les dernière centaines d années dans sa tête. Il était encore épuisé. Quand il vit les visages pâles, les rivières qui avaient débordé, les jardins qui avaient pourris... il eut des palpitations et se dit qu il n y arriverait jamais. C est à ce moment qu'il entendit: (Voudriez-vous me faire confiance?) C était l étoile filante qui avait veillé jusqu aux petites heures du matin. Elle semblait tellement se prendre au plaisir... celle-là! Mais, parce qu il n avait pas d autres choix, il décida d être curieux. L étoile filante installa un écran devant le soleil. (Tout ce que vous avez à faire, ditelle, c est de regarder, d écouter... et de vous laisser emporter par l histoire). Le soleil s installa en se disant qu un bon film lui changerait peutêtre les idées. Et devant lui, il vit apparaître... ce qu il n avait jamais vu... il vit ce qui était devenu une image quotidienne pour l univers... Il vit un lever de soleil... Il entendit les gens s exclamer devant la belle journée qui s annoncait... Il vit les familles se préparer pour la plage. Il vit les arbres lui sourire... il entendit la satisfaction du blé dans les champs... Il vit les plantes, les fleurs, les femmes, les maisons qui se tournaient toutes vers lui... pour lui dire qu elles l aimaient. Avec un peu de pudeur, il réalisait que le monde était heureux de le voir. Pendant toutes ses années où l univers l avait apprécié, seuls les commentaires négatifs et les exigences qu il s imposait l avaient préoccupé. Il n avait jamais pris le temps de s asseoir pour réaliser qu il rendait le monde plus beau. Les détails, les commentaires négatifs reprenaient des proportions humaines... ils devenaient donc tout petits. Pour la première fois de sa vie... il put apprécier la beauté d un coucher de soleil. Il était bien obligé d admettre qu il n'avait jamais rien vu d aussi spectaculaire. Pendant qu il s étendait confortablement dans la mer... il sentit ses yeux se remplir d eau. Évidemment ému... le soleil allait se relever, pensant que tout était fini, l écran étant devenu noir... Mais l étoile lui toucha l épaule et il décida de rester. Au départ, il ne voyait pas grand chose, ne savait pas à quoi s attendre. Il avait l impression d avoir tout vu. Et c est alors qu il fit la connaissance de la nuit... Il vit des ombres s installer, il sentit la fraîcheur et en comprit le plaisir... il vit les amoureux se préparer, les soupers à la chandelle... il entendit la musique que la nuit avait inspirée. Il sourit en réalisant que la ville s habillait de lumière parce qu elle essayait en vain de ressembler au ciel... Cette folle présentation la rendait plus séduisante encore. Il y avait aussi tous ces yeux dans la nuit... il vit des animaux qu il n avait jamais vus, il réalisa que certains d entre eux préféraient la nuit... Il vit une aurore boréale pour la première fois... Il entendit le silence qui lui sembla être la plus belle chose au monde. Et pendant tout ce temps, son regard était irristiblement attiré par la ligne. C était définitivement le coup de foudre. Quelle discrétion... quelle délicatesse. Lui qui avait toujours pris toute la place dans le ciel, il était renversé par cet astre qui laissait briller des milliers d étoiles, avec lui. Comme pour faire écho à ce qu'il vivait, il entendit le tonnerre gronder au loin. La lune se cacha. Il eut envie de la protéger. Des nuages et des éclairs se partagèrent le ciel. Il entendit l excitation des arbres, des vergers, il vit les vagues faire l amour aux rochers pendant que toute la terre s ouvrait pour laisser entrer la vie. Le soleil sentit un grand soulagement. D autres avec lui faisaient vivre la terre... Le lendemain... il se réveilla avec l impression d avoir fait un long voyage. Il respirait doucement... Il commenca à enlever les gouttes de rosée en fredonnant un air nocturne... Sans comprendre pourquoi, il devina que les enfants aimeraient bien jouer dans les flaques d eau plus longtemps. Au lieu de s empresser à les évaporer, il prit plus de temps pour réveiller les fleurs. Quelques semaines plus tard, l automne arriva. Il avait toujours détesté ce changement d horaire. Il avait l impression qu il n avait jamais assez de temps pour garder les feuilles en vie. Il n avait jamais respiré le plaisir d une randonnée pédestre à l automne. Il n avait jamais réalisé que les journées ne peuvent pas durer 24 heures. Il prend maintenant plaisir aux grasses matinées de l automne... parce qu il sait que les arbres s habillent de rouge, de jaune et d orangé au moment où il ne les regarde pas. C O N V E R G E N C E P A G E 3

Daniel Bellemare est un criminologue respecté qui intervient auprès des détenus depuis une quinzaine d années en utilisant des pratiques un tantinet marginales. Dans le texte qui suit, vous découvrirez l homme: un passionné de la vie qui croit profondément en la valeur intrinsèque de chaque être humain. Sa vision du monde fait écho à celle de notre société qui condamne et rejette sans merci les personnes aux prises avec une déviance sexuelle. La PNL et la déviance sexuelle par Daniel Bellemare A u début des années 80, peu de ressources existaient pour les personnes aux prises avec une déviance sexuelle. L Institut Louis-Pinel de Montréal débutait un programme d une durée minimale de 2 années suivi de près par l hôpital Robert Griffith. Les traitements étaient particulièrement influencés par les courants américains où les approches behaviorales, axées sur la douleur du sujet, avaient prédominance. Vers les années 85, les maisons de transition, dans lesquelles je travaille depuis 16 ans, refusaient d accueillir les détenus qui avaient commis un abus ou une agression sexuelle. C était d ailleurs un critère d exclusion. En 86, nous avons décidé d accueillir pour la première fois un abuseur sexuel. Je fus l heureux élu pour prendre en charge ce dossier, non pas cette personne, car comme la majorité des gens, plusieurs préjugés m empêchaient d aller au-delà du geste posé et faire ainsi du set-in pour comprendre le modèle du monde de référence de l abuseur. Vers les années 90, un nouveau modèle prometteur était adapté pour les abuseurs sexuels. C est un principe de prévention de la rechute où, en bref, les abuseurs apprennent à reconnaître les situations à hauts risques pouvant les amener à rechuter dans un abus sexuel tout en leur enseignant des moyens alternatifs pour réagir à leur pulsion sexuelle. Je crois que, pour aider cette clientèle particulière, nous devons développer et même pousser plus loin les limites de la souplesse. La PNL m a servi de modèle de référence pour diminuer mes propres limites et ainsi délaisser le comportement abusif (et par le fait même toutes les émotions négatives que les gestes réveillaient en moi) pour me centrer sur l expérience subjective intérieure de l abuseur. C est particulièrement à ce niveau de l expérience subjective que nous pouvons trouver de nouvelles voies. En côtoyant ces personnes aux prises avec une déviance sexuelle, certains constats se dégagent. D une part, chaque abuseur s est forgé des images mentales précises où le scénario devient un acte sexuel abusif, tout en le pairant à un plaisir sexuel plus ou moins intense (masturbation ou phase excitatoire). La répétition de ce scénario mental où l excitation est présente finit par se fixer dans l inconscient et, comme tout apprentissage, devient un automatisme ( pattern" comportemental). Ce qui était jusque là un processus interne plus ou moins conscient finit par se transformer finalement par une pulsion sexuelle tellement puissante que la phase de résistance perd de sa force et l attrait pour commettre l acte sexuel dans la réalité extérieure s accroît. Cette transformation est variable dans le temps, selon les déviants, en ce sens qu elle survient à moyen et long terme. Certains ont abusé, dans les faits, après que ce scénario mental se soit répété pendant des années...! D autre part ce scénario mental, appelé le fantasme sexuel déviant, est toujours supporté par des croyances erronées puissantes, c est-à-dire des croyances vécues par la personne comme une vérité absolue, le limitant à sa seule réalité subjective et l empêchant d avoir accès à une vision du monde différente et plus simple. Les croyances erronées sont puissantes pour autoriser et justifier la commission de l acte abusif, ce qui explique en partie que même s ils savaient que leur geste abusif était inadéquat, une force interne (l automatisme inconscient) les pousse à recommettre le délit. Ils ne soupconnent même pas que cette force interne est issue de leurs propres choix conscients antérieurs où leur scénario mental qu ils répétaient servait surtout à conserver leur équilibre psychique afin d éviter leur souffrance interne (K-). Cette souffrance interne est bel et bien présente, même si l évidence est niée. Dans leur micro-comportement, elle apparaît clairement en plus d influencer de facon notable leur identité. En PNL, nous comprenons rapidement l importance d agir dans les niveaux logiques supérieurs (les croyances et l identité) si nous voulons obtenir un changement durable. La difficulté, avec la déviance sexuelle, c est que la personne aux prises avec celleci finit par s identifier comme un maniaque ou un monstre et ainsi entre dans une identité négative où elle s auto-détruit, notamment en reproduisant les abus. Je pense que l incarcération n est que la confirmation inconsciente de leur identité négative. C est pourquoi, si un programme axe son intervention pour culpabiliser l abuseur, il renforce son identité négative et court-circuite l acquisition de nouvelles croyances qui rétabliraient un équilibre psychique autrement que dans l activité sexuelle abusive et déviante. Mon expérience personnelle tend à confirmer que les perspectives d avenir se situent dans une intervention respectant les niveaux logiques. Si le déviant est incapable de se percevoir comme une personne avec une dignité humaine (identité positive), comment pourra-t-il commettre des gestes dignes d une personne humaine? Peut-être que la recommission des gestes abusifs sont la conséquences d un pattern automatique, devenu hors de sa conscience. Paradoxalement, il faut convaincre ces déviants qu ils peuvent changer de pattern". L enseignement du processus inconscient de l acquisition d automatisme (semblable à l apprentissage de marcher, manger, faire de la bicyclette, etc...) leur est utile car ils peuvent comprendre comment s est créé leur automatisme qui leur ramène toujours cette pulsion sexuelle déviante, les poussant à commettre un nouvel abus. Cette C O N V E R G E N C E P A G E 4 compréhension leur amène l espoir de modifier leur identité. C est pourquoi agir sur la modification de leurs croyances erronées a tellement d influence sur leur capacité réelle à changer ainsi que sur le propre identité. A) Modification des croyances erronées Une croyance erronée est avant tout une croyance limitative très puissante, en ce sens qu elle dirige inévitablement vers la voie de la rechute au lieu de l en éloigner. Pour cesser d abuser sexuellement, il importe de mettre à jour les croyances qui sont à la base même du comportement abusif. Les données recueillies suggèrent deux niveaux: 1. Croyances qui supportent les fantasmes sexuels déviants 2. Croyances qui limitent le changement. Les croyances qui supportent les fantasmes sexuels déviants sont de différents niveaux logiques. Par exemple, Marc souligne: Ma mère voulait une fille. Elle m habillait comme une fille. Les enfants de l école me demandaient même si j étais une fille ou un gars, et vu que seule ma sœur obtenait de l affection de mon père, j ai développé ma féminité. Quant cinq gars m ont violé à l âge de cinq ans, j ai été blessé profondément et, pour ne plus souffrir, j ai décidé de leur procurer du plaisir sexuel car c est moi qui avais le gros bout. Sa sexualité s est modulée par une protection où il fournit des plaisirs sexuels à des hommes pour éviter d être violé à nouveau et dominer les autres en plus de prendre du plaisir à dominer l homme par une identité féminine. J ai réalisé alors que la série de croyances de base qui maintiennent son fantasme (vouloir donner du plaisir sexuel à tous les hommes qu il rencontre et surtout les jeunes) sont consécutives à une identité de genre floue et d expériences traumatiques du passé! Créer une nouvelle empreinte s est avéré une intervention appropriée. Au lieu de vivre une sexualité défensive, il vit une sexualité homosexuelle plus épanouie et ses scénarios pédophiliques ont perdu leur emprise. Constat 1: Chez l ensemble des abuseurs rencontrés, près de 80% relatent avoir vécu une expérience traumatique sexuelle dans le passé générant des émotions floues (comme la culpabilité mêlée au plaisir) ce qui a généré une identité de quelqu un qui est anormal, c est-à-dire aimer quelque chose de pas correct. Cette croyance semble être présente et moduler des comportements déviants dans le futur pour correspondre à leur propre identité... Ça me ramène au fait que la voie à suivre est sûrement d agir sur ce que les abuseurs pensent à propos d eux-mêmes car on crée par nos comportements et l environnement qu on se forge le terrain propice à se prouver ce que l on pense. La pensée crée notre réalité et, en ce sens, le hasard n existe pas" ramène l abuseur au cœur même qu il peut agir sur la force qui le pousse à abuser. Et cette croyance de base doit être installée et stimulée. Ce qui m amène aux croyances limitatives pour changer. J ai remarqué que l ensemble des abuseurs pensent qu ils ne peuvent changer: soit parce qu ils pensent ne pas le mériter (culpabilité et honte ou identité de monstre ou malade mental, etc.); soit qu ils pensent ne pouvoir changer (capacités manquantes), car ils ont souvent essayé et ça n a pas fonctionné, en plus de ne pas connaître de gens ayant réussi (estime de soi faible); soit qu ils pensent qu il leur est impossible de changer car c est quelque chose indépendant d eux qui les pousse à agir (sort, sans espoir de maîtrise). J ai découvert que la magie des mots est efficace pour dérouter ces croyances qui, si elles demeurent présentes, rendent peu possible un changement et, si tel est le cas, peu possible le maintien de celui-ci dans le temps. Les modèles S.O.A.R. et SCORE sont d une aide indéniable et leur permet de comprendre les influences du passé sur leurs croyances et les choix puissants faits à la base de ces croyances. Pour aider à ébranler les croyances limitant la possibilité du changement et la validité de leur croyance, je leur présente une analogie pour neutraliser les polarités et ouvrir à une perception élargie pouvant agrandir leur vision du monde. Cette analogie permet de décristalliser leur perception du monde vu comme une polarité et d ouvrir la voie vers une perception plus élargie, menant au doute d une possible invalidité de leurs propres croyances. Ainsi la découverte de leurs croyances erronées (limitatives) se met au jour de différentes facons, violation méta-modèle, gabarit de mise au jour, réactions psychologiques à des propos, etc. B) Modifications des fantasmes Il semble se dégager un autre constat (3): Agir pour modifier un fantasme sexuel déviant ne peut être efficace si on n agit pas sur la structure des croyances erronées qui les supportent. De plus, puisqu il est le meilleur moyen disponible pour régler un conflit interne et a un effet équilibrateur, enlever ce processus fantasmatique peut avoir un effet non écologique si on ne songe pas à développer un moyen plus adapté. Ainsi, non seulement il faut que la possibilité d obtenir un plaisir (4) mais en plus, il doit être actualisé (constat 5) et expérimenté avec succès dans la vie réelle, c est-à-dire le territoire afin de se maintenir et remplacer l ancienne structure mentale. Ces constats m ont amené à utiliser une adaptation du format de changement du croyance organique, afin que je puisse l utiliser en groupe. C est l idée du musée qui m a plu. D une part, j ai réalisé que les abuseurs n ont pas la croyance qu ils peuvent modifier leurs patterns mentaux automatiques (inconscients) et hors de leur contrôle conscient (1), et d autre part ils ont l impression qu en s amputant de leurs fantasmes sexuels déviants, ils perdraient le maximum de l intensité du plaisir sexuel et seraient relégués à vivre le restant de leurs jours avec une sexualité peu plaisante et sans joie. Qui aimerait cela d ailleurs?!! L adaptation du changement de croyance organique permet, grâce au musée, de recadrer cette impression et de laisser le temps, grâce au pouvoir de leur inconscient, de mettre en place de nouvelles structures qui amèneront une nouvelle sexualité plus satisfaisante (écologie) et avec autant d intensité de plaisir et même plus (maintien des bénéfices secondaires). L impact de cette technique est intéressante. Par exemple, après trois semaines, une personne me souligne que depuis le travail, il réalise que son fantasme déviant ne lui est pas parvenu, ni consciemment, ni dans ses rêves. Il affirme que son fantasme lui arrivait pendant ses rêves à tous les deux jours environ et que depuis deux semaines, ses rêves lui envoient des fantasmes sexuels où il a des relations sexuelles normales" avec une femme et il s amuse. Au réveil, il retrouve la même sensation de bien-être qu il ressentait pendant le seul temps où il s est senti heureux dans la vie, soit à ses 17 ans. Certains ont réalisé qu ils n avaient plus eu de fantasmes sexuels déviants, et d autres percoivent une nette diminution de leur fréquence ou du caractère obsédant du fantasme. PERSPECTIVES D AVENIR Il est clair que la formation de maître-praticien m a ouvert la voie à une meilleure compréhension du changement humain. L exploration expérimentale réalisée et partagée avec vous n est que la réflexion actuelle d une expérimentation qui se poursuit, s améliore et influence d une facon plus respectueuse et écologique le changement de ces hommes qui ont abusé. Bien d autres aspects se sont révélés à ma conscience. Par exemple, j ai constaté l importance que les abuseurs deviennent conscients de leur stratégie comportementale, de leurs croyances erronées et de leur impact, du comment se développe, par les ancrages successifs, un pattern puissant automatique, etc. Je pense que la première voie à suivre est de mettre en déroute les croyances limitant la possibilité de l atteinte des objectifs. Et juste ce travail nous amène au cœur du vécu et de l impact de l expérience subjective de l abuseur sexuel. On y découvre à coup sûr des choix inévitables qui avaient pour but de protéger leur enfant intérieur d une trop grande souffrance humaine. Malheureusement la cristallisation de ces choix devient inadaptée plus tard et dégénère en comportement en apparence incompréhensible dans notre modèle social. Étrangement, l intolérance sociale favorise le non-changement en cultivant encore plus leur souffrance! Ainsi, toutes les applications du modèle PNL risquent de favoriser l atteinte d un changement écologique. Une chose demeure importante cependant, c est l amour que l on peut ressentir devant nos semblables, voir le côté divin et l amour qui habitent ces êtres qui souffrent et doivent réapprendre à l exprimer d une meilleure facon. Tous m ont exprimé que ce qui favorise le plus leur ouverture à dévoiler des choses si difficilement avouables à leurs propres yeux et à s investir dans un changement, c est qu ils se sont sentis respectés et non jugés par l intervenant. Tous ont souffert antérieurement d avoir fait confiance et de s être fait tromper ou mépriser. C est pourquoi l art de développer la curiosité à comprendre comment ils sont arrivés à croire que leur meilleur choix disponible était d abuser est essentiel pour les guider vers un changement efficace et durable. Oser se confronter à ce risque est déjà toute une danse et une magie et joue sûrement un rôle important dans l acquisition du changement pour modifier la structure qui a amené vers une pédophilie ou l agression sexuelle. Merci de m être ajusté aux circonstances car j y ai grandi et ai pu composer avec un appel irrésistible à augmenter ma propre souplesse. CHANGEMENT DE LA FANTASMATIQUE DÉVIANTE 01. Mettre à jour un fantasme sexuel déviant (donc limitatif et non souhaité). Ancre #1 02. Amener la personne dans un état neutre (K neutre) de facon dissociée. Ancre #2 03. Mettre à jour une ancienne croyance qui a joué un rôle important dans notre vie et auquel on ne croit plus aujourd hui. Ancre #3 04. Créer un espace mental où toutes nos anciennes croyances dépassées sont dans un musée, exposées, car elles reflètent une partie importante de notre évolution. Recadrer en insistant sur la valeur des musées vis-à-vis l identité d un peuple, etc. Ancre #4 05. Identifier avec la personne l objectif désiré et quelle(s) croyance(s) serait(ent) nécessaire(s) pour atteindre cet objectif. Ancre #5 06. Aller dans le futur, jusqu au moment où la personne peut voir l effet de l atteinte de son objectif. Ancre #6 07. Stimuler lentement et successivement chaque ancre (Ancres #1 à 6) 08. Recadrer le processus en insistant sur le processus inconscient qui va prendre le temps qu il faut pour mettre en place tout ce qu il faut pour acquérir de nouvelles croyances qui vont amener de nouvelles capacités et facilement orchestrer les comportements requis pour vivre une sexualité mieux adaptée et avec autant, sinon plus, de plaisir qu avant. 09. Pont avec le futur. 10. Répéter au besoin l étape 7. MODIFICATION DES PERCEPTIONS Un train avec un wagon vitré roule à 30km/heure. À l intérieur, une personne lance une balle en l air et l attrape. Question 1: Question 2: Question 3: Question 4: Question 5: Question 6: Question 7: Quel mouvement voit-il que la balle fait? Vertical. Quelqu un à l extérieur du train voit cet homme lancer la balle. Que voit-il, lui? Demi-cercle. Un troisième est sur le toit du train et perce un petit trou juste audessus de la balle, que voit-il? La balle donne l illusion de grossir et de redevenir petite. Un autre est sur la lune. Que voit-il? Rien. Qui a raison?... Tous. Qui a tort?... Aucun. Donc, celui qui dirait à l autre qu il a tort, il n a pas raison... Donc, c est celui qui dirait aux autres qu ils ont tort qui aurait tort... Conclusion: On n a jamais tort, ni raison; ça dépend de notre perception et, réalisons qu en démontrant aux autres qu on a raison, ça implique qu ils ont tort et personne n aime avoir tort. (1) La thérapie de groupe favorise l apparition de cette croyance en leur faisant expérimenter qu ils contrôlent l intensité de leurs émotions (K) positives et négatives et amène à supposer qu on peut agir également sur le déclencheur du phénomène émotif. C O N V E R G E N C E P A G E 5

I N F O L I V R E Je suis capable, je suis aimable Jean Montbourquette Myrna Ladouceur Jacqueline Desjardins-Proulx Editions: Novalis Prix suggéré: 49,95$ L estime de soi et l affirmation de soi... à la portée de la main! Je suis capable, je suis aimable est un instrument d animation pour des rencontres de groupe visant à développer l estime de soi, l affirmation de soi et la découverte des richesses de son âme. L estime et l affirmation de soi revêtent une importance grandissante dans le contexte social actuel. Dans une société de plus en plus anonyme, orientée vers la consommation et la compétition, il est urgent de développer la confiance en ses ressources personnelles. À cet effet, les auteurs pensent surtout aux jeunes confrontés à divers problèmes: décrochage scolaire, drogue, suicide, relations sexuelles précoces, etc. Que veux dire au juste s estimer? C est d abord apprécier toutes les dimensions de son être, reconnaître sa dignité personnelle et voir à se faire respecter. Sur le plan de l action, une haute estime Qui est Myrna Ladouceur? Marsupilami connaît très bien Myrna, cette enseignante passionnée qui intervient auprès des jeunes adolescents depuis plus de trente ans. Il l a rencontrée en 1992 au Centre québécois de programmation neuro linguistique au moment où elle entreprenait sa formation de praticienne et découvrait dans la PNL des outils performants pour atteindre et ensoleiller l âme de ses jeunes protégés. Aussi, lorsque Myrna s est engagée dans la formation de maître praticienne, l année d après, il n est pas surprenant qu elle ait choisi comme projet personnel d application de la PNL de s investir dans la rédaction d un livre sur l estime de soi avec l aide de deux collaborateurs, Jean Monbourquette et Jacqueline Desjardins-Proulx. Véritable bible sur l estime de soi, ce livre enrichira le travail de toute personne travaillant à l épanouissement de l être humain. de soi pousse à prendre plus de risques intelligents et à mener ses projets à terme. Je suis capable, je suis aimable présente 34 thématiques d animation comportant chacune plusieurs rencontres destinées à des auditoires de tout âge. Chaque rencontre contient diverses stratégies propres à améliorer l estime et l affirmation de soi. Celles-ci s inspirent en grande partie de la programmation neuro linguistique ainsi que d autres écoles de psychologie, mais sont faciles à mettre en œuvre. Un récit métaphorique précède chaque thématique afin de permettre aux participants de saisir par intuition le contenu présenté. Le chant des sirènes Wolfgang Bernard Editions: A.L.T.E.S.S. Prix suggéré: 38,95$ L élément-clé de notre psychisme qui nous empêche de vivre la conscience unifiée, c est la croyance qui se cache derrière toutes les croyances: la croyance de base. Cette croyance est celle qui est le constituant essentiel de notre identité séparatrice, notre ego. Nous étions contraints de nous la forger dans le petite enfance pour découvrir les significations des mots, et pour acquérir les gestes mentaux de l intelligence humaine. Arrivés à l âge adulte, la croyance de base, qui nous a permis d apprendre tous les outils utiles à la vie en société, devient l obstacle principal à la libération spirituelle, c est-à-dire pour quitter d un seul coup toutes nos limitations psychologiques. À ces moments-là, nous redécouvrons la dimension universelle dans laquelle nous sommes nés: la perception pré-sensorielle. L hypnose éricksonienne: un sommeil qui éveille Sylvie Tenenbaum Editions: InterEditions Prix suggéré: 36,80$ Qu est-ce que l hypnose? Que nous apporte-t-elle? État modifié de conscience que nous expérimentons quotidiennement sans le savoir tel Monsieur Jourdain, l hypnose nous met en contact avec notre inconscient. Elle nous permet de solliciter directement les compétences et les connaissances de cette partie de nous-même, dépositaire de notre identité profonde et détentrice de grandes capacités de clairvoyance et de sagacité. Elle constitue ainsi un outil privilégié de développement personnel, dont le psychiatre et psychothérapeute Milton Erickson a dégagé toute la richesse. Riche de nombreux exemples, cet ouvrage montre comment les théories, le savoir-faire et l art de la communication de Milton Erickson s intègrent à une conduite de développement personnel ou à une pratique thérapeutique qui visent à amener la personne à suivre son propre chemin d évolution. Vivant et clair, il s appuie sur une longue expérience de l auteur. Il intéressera le thérapeute et le psychologue comme la personne cherchant à se familiariser avec cette démarche de développement personnel extrêmement féconde. L oiseau construirait-il son nid s il n avait son instinct de confiance au monde... Gaston Bachelard Vous cherchez un livre... PNL Métaphore Hypnose La librairie du centre vous offre plus de 85 titres. Commandes téléphoniques 281-7553 Télécopieur: 843-7947 METRO 3826 St-Hubert Montréal (Qc) H2L 4A5 Métro Sherbrooke Miroirs magiques Contes thérapeutiques Daniel Lambert Editions: JCL Prix suggéré: 19,95$ Les abus contre les personnes laissent trop souvent des traces pénibles chez les victimes. Le psychologue Daniel Lambert a spécifiquement écrit ce livre pour leur venir en aide. Le choix et l agencement judicieux des mots utilisés pour élaborer les contes de ce recueil décuplent leur puissance et rendent chaque récit semblable à un miroir où chacun peut percevoir le reflet de ce qu il est, de ce qu il vit et de ce qu il pourrait faire pour améliorer sa situation. Parents, intervenants, amis, éducateurs en garderie, enseignants, personnels hospitaliers et victimes elles-mêmes trouveront dans Miroirs magiques un outil fort intéressant. C O N V E R G E N C E P A G E 6

J E P A R T A G E L expérience de chacun est le trésor de tous... L e jour, ce matin-là, s était levé sur le Richelieu. Onze ans. Presque l adolescence: période de changements s il en est. Aboutissement et nouvel élan. Le p tit bonhomme a fait son chemin. La famille s est agrandie. Quelle chance d en faire partie! Car il y a des expériences qui ont des retombées dans le quotidien. Il y a des passages qui bouleversent nos habitudes. Il y a des personnes qui modèlent nos façons de voir, d entendre et de ressentir. Le jour, ce matin-là, s était levé...il y a un peu moins de dix ans. St-Charles. Huit heures le matin. Je ne sais plus s il faisait beau ou s il pleuvait ou neigeait. Contre toute certitude, j entreprenais un grand voyage. Et puis la découverte... l approfondissement. Le lendemain, rien n est changé et plus rien n est pareil. Je suis plongé au coeur d un paradigme inconnu où tout semble à ré-inventer: amour, amitié, travail, mort, vie, changement, psychothérapie, transformation... Étonnant! Et là, dans le jardin que je cultivais se mettent à pousser et à fleurir des plantes insoupçonnées. Leurs parfums me soulèvent au-dessus de mes inquiétudes et me rendent capable de dépassement. Le matin, ce jour-là... Merci Joanne et aussi... Bravo! Longue vie au Centre québécois de programmation neuro linguistique. C André Perron est par une nuit de pleine lune, à la plus haute marée de l année, que ma mère, Jacqueline Riou, a choisi de partir et d entreprendre son dernier voyage. Petite maman, je te remercie de m avoir aimée et transmis la force et la passion de vivre. Je te souhaite la joie et le bonheur éternel à la découverte de cet autre univers; de là-bas, veille sur moi et protège ceux et celles que j aime. Joanne Riou U ne délicieuse et puissante métaphore s offre à moi. Il y a quelques jours, j ai rapporté des pivoines du jardin de ma mère. Déjà épanouies lorsque je les ai cueillies, elles sont maintenant fanées. Tous les pétales blancs sont tombés autour des tiges. Restent les gros bourgeons et les gros boutons fermés, serrés sous leur gangue verte. D ordinaire, j aurais jeté le bouquet fané en me disant: les boutons ne s ouvrent jamais lorsque la fleur est coupée. Cette croyance... D où me vient-elle donc? Aussi de chez ma mère. Le bouquet jeté, je n aurais jamais pu voir la deuxième floraison des pivoines alors qu un gros bouton s est ouvert et m a donné une pivoine magnifique, ses pétales comme des jupons qui virevoltent. Un frisson de douceur blanche. J étais émerveillée! Mon observation amoureuse et le temps supplémentaire accordé au bouquet fané et à ses bourgeons obstinés m auront permis d aller audelà de ma croyance enfantine. Dorénavant, je pense à ces belles fleurs lorsque je veux me projeter dans le futur et atteindre ainsi la deuxième floraison des pivoines. Plus tard, un gros bourgeon dont je surveillais impatiemment l ouverture m a montré sa mort. Tout d abord, j ai enlevé les pétales les plus extérieurs, séchés et racornis pour permettre à ceux d en-dessous de s ouvrir. J ai rapidement constaté que tous les pétales étaient coupés de leur base comme exsangues. Le bouton se détachait luimême de sa tige. Je le tins, à demi-ouvert, rondelet et verrouillé dans ma main. Comme un petit oiseau chétif, ses plumes sont refermées sur lui. J entrepris alors d ouvrir un à un les pétales, pour comprendre la structure pétalière de la pivoine. Pénétrer l ordre mystérieux des plis et replis: une véritable inquisition! Méthodiquement, je commençais à retirer les enveloppes de beauté blanche. Je tire, ça se déroule. J ai vite l impression de déflorer une mariée dans son trousseau de falbalas blancs. J arrête tout de suite l opération et dépose le rescapé dans son lit de pétales mœlleux, en lui disant au revoir. Voilà un bouton qui va disparaître emportant son mystère et sa beauté avec lui. Avec les grandes découvertes de la science, nous sommes portés à croire que les mystères n existent que pour être résolus. Mais certaines choses vont et viennent sans qu on les comprenne, elle ne se révèlent pas. Il faut alors respecter cette loi énigmatique qui les main- C G. de Nerval tient fermés et les laisser aller gratuitement. Avec ce bouton de pivoine, j ai appris à apprécier le mystère qui dépasse la raison humaine. Ainsi, inq jours au delà de la maîtrise avec Sid Jacobson Du 15 au 19 mars dernier, une vingtaine de mordus de la PNL ont vécu cinq journées d apprentissages inoubliables avec un maître entre les maîtres, Sid Jacobson. Cet atelier s inscrivait dans le cadre du nouveau programme de formation post-maître praticien offert au Centre québécois de prograpmmation neuro linguistique. Si vous n avez jamais rencontré Sid Jacobson, sachez que la photo de lui qui circule sur les affiches annonçant ses formations est une carte bien restrictive par rapport au territoire du personnage. En chair et en os, Sid est un être décontracté qui porte le jeans et de multicolores chandails à larges rayures. Il est expressif et arbore un sourire constant et il y va à l occasion à sa façon de quelques stepettes de danse, qui rappellent un peu celles de Normand Brathwaite. En fait, il nous a révélé qu il entend constamment de la musique dans sa tête! Une journée de formation avec Sid commence par le traditionnel Good Morning Class auquel le groupe répond en chœur Good Morning Sid. Inutile d en dire plus sur son sens de l humour. Il est aussi une source inépuisable d anecdotes sur la petite histoire de la PNL et ses héros, les Erickson, certaines choses en moi se fanent sous la lumière crue de la logique et s épanouissent dans le clair-obscur du sentiment. Depuis le printemps, je vois les Bandler, Grinder, Dilts et compagnie, et il en distille régulièrement à travers son enseignement. À propos de son enseignement, vous êtes sans doute curieux d en savoir un peu plus sur cet atelier de formation avancée. J en retiens quelques thèmes que je vous livre en vrac: - comment je sais ce que je sais; - l hyper-acuité sensorielle (calibration des sous-modalités); - le fondement de l intervention: la relation; - comment ouvrir le canal de mes intuitions; - la transe profonde comme outil de modélisation; - quelques patterns avancés du langage d influence; - intervenir sur l identité par un modèle systémique à multiples lignes de temps. Sid nous a ainsi guidés à travers un parcours d un intérêt constant, dont le sens s est révélé à chaque pas pour nous mener ultimement à la créativité, la flexibilité, le dépassement des procédures, le développement de nos propres techniques. J en ressors fasciné, enrichi et grandi, surtout dans ma confiance en mes capacités comme intervenant-animateur et apprenti formateur. Merci Sid! Merci Joanne! Cette page est consacrée à ceux et celles qui veulent témoigner de l impact de la PNL dans leur vie personnelle et professionnelle. Nous vous invitons à partager vos souvenirs et vos expériences en nous faisant parvenir vos articles: 3826 rue St-Hubert, Montréal, H2L 4A5. FAX: (514) 843-7947. E-mail: cqpnl@sympatico.ca C O N V E R G E N C E P A G E 7

CALENDRIER DES FORMATIONS Septembre 6-8 Praticien, sixième module Les métaphores avec Jean Monbourquette 11 Soirée d information 13-15 Formation de base II 14-16 Formation de base I (à Québec) 26-29 Début praticien, premier module 28-30 Formation de base II (à Québec) Octobre 4-6 Formation post-maître, premier module Hypnose éricksonienne avec Steve Gilligan 4-6 Formation de base I 16 Soirée d information 18-20 Formation de base II 24-27 Début praticien, premier module (à Québec) 26-28 Praticien, deuxième module Novembre 1-3 Début maître praticien, premier module 15-17 Formation de base I 22-24 Praticien, troisième module 22-24 Praticien, deuxième module (à Québec) Décembre 6-8 Formation de base II 7-9 Post maître, deuxième module Avec David Gordon 12-15 Maître praticien, deuxième module La modélisation au cœur de la PNL Avec David Gordon Janvier 10-12 Praticien, quatrième module 10-12 Praticien, troisième module (à Québec) 16-19 Début praticien, premier module 18-19 Début spécialisation thérapie, jour 1 et 2 24-26 Formation de base I 24-26 PhotoLecture avec Christian Michel 24-26 Formation de base I (à Québec) 27 Post-maître, spécialisation thérapie, jour 3 30-2 février Maître praticien, troisième module Les croyances et la santé avec Joanne Riou Février 3 Post-maître, spécialisation thérapie, jour 4 8-9 Atelier sur l estime de soi Avec Myrna Ladouceur 10 Post-maître, spécialisation thérapie, jour 5 14-16 Formation de base II 14-16 Formation de base II (à Québec) 21-23 Praticien, cinquième module 21-23 Praticien, quatrième module (à Québec) 24 Post-maître, spécialisation thérapie, jour 6 L art de l hypnose éricksonienne avec Stephen Gilligan les 4-5-6 octobre 1996 ERRATUM Dans le dernier numéro de Convergence, l histoire de la petite étoile filante, créée et rédigée par Brigitte Lavoie, a été attribuée par erreur à Danielle Pichette. Nous nous excusons de cette erreur. SURVEILLEZ NOTRE PROCHAIN NUMÉRO Intervention au cœur de l identité Les virus de la pensée, 2ième partie Découvrez Stephen Gilligan Le principe de l intention positive Imprimé sur papier Bécasseau. 100% fibres postconsommation. ROBERT DILTS SUITE DE LA PAGE 2 se soucier de sa famille. Cela apporterait de faux espoirs, des pertes financières potentielles et mènerait à la tristesse et au désappointement. De tels virus peuvent infecter la pensée et le système nerveux autant qu un virus physique peut infecter le corps et autant qu un virus informatique peut infecter un système informatique, menant à la confusion et aux dérèglements. De la même façon que la programmation d un ordinateur ou d un système complet d ordinateurs peut être endommagée par un virus informatique, notre système nerveux est susceptible d être infecté et endommagé par les virus de la pensée. Biologiquement parlant, un virus est une petite pièce du matériel génétique. Notre code génétique est le programme physique de notre corps. Un virus est une partie incomplète d un programme. Ce n est vraiment pas un être vivant. C est pour cette raison qu on ne peut pas tuer un virus. Vous ne pouvez le tuer ni l empoisonner parce qu il n est pas vivant! Il entre dans les cellules de son hôte qui, s il n est pas immunisé contre ce virus, lui construit une maison sans le savoir et l aide même à se reproduire. Un virus informatique, parallèlement à un virus biologique, n est pas un programme entier et complet. Il ne sait pas à quelle partie de l ordinateur il appartient, ni quels endroits de la mémoire sont ouverts; il n a aucune notion de l écologie de l ordinateur. Le virus n a donc pas de perception de son identité par rapport au reste de la programmation de l ordinateur. Sa tâche principale est de se reproduire. Parce qu il ne reconnaît pas ou ne respecte pas les frontières des autres programmes et items dans l ordinateur, il écrit par-dessus eux sans discrimination, les effaçant et les replaçant avec lui-même. Cela amène l ordinateur à mal fonctionner et à faire de sérieuses erreurs. Pour moi, un virus de la pensée est similaire aux autres types de virus. Ce n est pas une idée complète et cohérente qui s intègre et supporte fondamentalement le plus grand système d idées et de croyances d une personne, d une manière saine. Ce sont des pensées ou des croyances particulières qui peuvent créer la confusion ou le conflit. Les pensées et les croyances individuelles n ont pas un grand pouvoir propre. Elles prennent seulement vie lorsque que quelqu un agit sur elles. Si une personne décide d ordonner une croyance, ou dirige ses actions vers une pensée particulière, cette personne peut donner vie à cette croyance; la croyance peut devenir auto-satisfaisante. Pour illustrer ce que je veux dire, ma mère a vécu plus de douze ans au-delà de ce qu avaient prédit ses médecins, principalement parce qu elle n a pas acheté certaines des croyances de ses médecins. Le docteur pour lequel elle travaillait lui avait dit que si elle était chanceuse elle pourrait vivre deux ans, et lorsqu il m a parlé, il parlait en termes de mois et même de semaines. Elle a cessé de travailler pour lui et a vécu plusieurs années sans aucun symptôme du cancer. Quelques années après que ma mère eut cessé de travailler pour lui, ce docteur est devenu gravement malade (même si sa maladie n était pas aussi avancée que celle de ma mère). La réponse de ce médecin s appliquait à sa propre vie. Parce qu il croyait que sa mort était imminente et inévitable, il voulait se suicider. Il pensait même entraîner sa femme avec lui, avec ou sans son consentement: il ne voulait pas la laisser non-préparée (cette situation n a jamais été complètement résolue). Le problème est qu un virus de la pensée peut mener jusqu à la mort aussi rapidement que le virus du SIDA. Il peut tuer son hôte aussi facilement qu il peut nuire à d autres qui deviennent infectés par l hôte. Pensez au nombre de personnes qui sont disparues à cause de nettoyages ethniques et de guerres saintes. Il se peut même que le virus du SIDA tue son hôte à cause des virus de la pensée qui l accompagnent. Le médecin de ma mère n était pas un mauvais bougre, loin de là. Je crois qu il était un bon docteur et aussi un homme intègre. Le noyau du problème, ce n était pas cet homme, c était bien la croyance, le virus de pensée qui l avaient contaminé. S enlever la vie peut être la preuve ultime de l authenticité de cet homme, manifestant ainsi sa congruence avec ses croyances personnelles. Seules les croyances doivent être mesurées et jugées, pas les individus. Si on peut discriminer et neutraliser un virus, on ne peut le tuer, de même qu il est impossible de tuer une idée, une croyance car elles ne sont pas vivantes à proprement parler. Tuer une personne ayant agi sous l influence d une idée ou d une croyance ne fait pas disparaître cette croyance ou idée non plus, des centaines d années de guerre et de persécution religieuse en font foi. La chimiothérapie agit avec le même principe guerrier fondamental: détruire l ennemi. Détruire l ennemi, oui, mais détruire aussi la faune et la flore qui supportent la vie. Empêchant ainsi la propagation de la vie... on détruit alors les bons et les méchants, sans sagesse. Le corps humain nous offre un modèle éprouvé pour détruire les virus, qu ils soient de nature organique ou mentale. Il s agit de bien reconnaître le virus, le circonscrire et développer notre immunité naturelle en ne lui laissant aucune ouverture dans notre système. À suivre dans le prochain numéro. Vous pourrez lire la seconde et dernière partie de ce texte dans le prochain numéro de Convergence. Initialement rédigé en anglais par Robert Dilts, cet article a paru pour la première fois dans la revue Anchor Point. Nous remercions Robert Dilts de nous avoir permis de le traduire afin de vous le faire partager.