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Transcription:

13 L infection Les agents pathogènes (virus, bactéries, champignons) susceptibles de provoquer des maladies se heurtent à de nombreux obstacles : on parle de défenses immunitaires. Le système immunitaire assure la défense de l organisme et préserve son intégrité. Il a pour rôle d éliminer les substances étrangères, les agents pathogènes ou ses propres constituants altérés (cellules cancéreuses). A- Les causes de l infection. Les agents responsables de l infection sont les agents pathogènes. Exemples d agents pathogènes Maladie Protozoaires Plasmodium paludisme Bactéries tréponème syphilis Champignons Candida albicans muguet* Virus HIV (= VIH) Sida * Mycose génitale chez la femme : vulvo-vaginite. Comment sont transmis les agents pathogènes? B- Les modes de transmission des agents pathogènes. 1) La contagion indirecte. Les agents pathogènes peuvent être transmis par l air, les poussières, les selles, le matériel de laboratoire (seringues), les insectes (moustiques, mouches ). 2) La contagion directe. Les agents pathogènes sont transmis directement d un sujet malade à un sujet sain par : - la toux, les particules de salive ; - le sang ; - les rapports sexuels. Comment se défend l organisme? C- Les moyens de défense de l organisme. 1) Défense externe. La peau et les muqueuses (buccale, digestive, respiratoire), qui séparent l organisme du milieu dans lequel il vit, sont les premières barrières qui s opposent à l entrée des agents pathogènes. Ce sont les premières lignes de défense de l organisme. La peau et les muqueuses constituent : - une barrière chimique : le sébum (glandes sébacées) et la sueur (glandes sudoripares) acidifient la surface de l épiderme et empêchent le développement des agents pathogènes ; - une barrière biologique : assurée par la flore commensale (bactérienne) de la peau, des intestins et du vagin s opposant à la multiplication des agents pathogènes. Quelquefois, ces barrières n empêchent pas l entrée des agents pathogènes. Ainsi se met en place la défense interne. 1

2) Défense interne : l immunité non spécifique ou immunité naturelle. Cette défense interne est réalisée en plusieurs étapes. On peut prendre l exemple d une plaie au bras. a) Première étape : l étape locale (voir illustrations en fin de cours). À l endroit de pénétration des agents pathogènes, on observe une réaction inflammatoire caractérisée par quatre signes : la rougeur, la douleur, la chaleur et le gonflement (œdème). La réaction inflammatoire s oppose à la progression des éléments pathogènes et constitue la deuxième ligne de défense de l organisme. Elle est due à l action de différentes cellules, en particulier les macrophages et certains leucocytes (globules blancs) appelés polynucléaires. Ces cellules réalisent la phagocytose correspondant à la destruction par digestion intracellulaire d éléments à éliminer de l organisme. Les globules blancs sont également capables de diapédèse c'est-à-dire que ces globules blancs sont capables de déformer leur membrane et peuvent ainsi quitter les vaisseaux sanguins. La phagocytose des agents pathogènes entraîne leur destruction. L accumulation des déchets et des cadavres cellulaires constitue le pus. Dans la majorité des cas, ces cellules arrivent à défendre l organisme et l infection ne progresse pas. Quelquefois, l infection peut progresser. b) Deuxième étape : l étape lymphatique. Les agents pathogènes passent dans les vaisseaux lymphatiques et sont stoppés par les ganglions lymphatiques. Au niveau de ces derniers arrive une autre catégorie de cellules appelés lymphocytes. Les lymphocytes sont des leucocytes sélectionnés pour reconnaître les éléments étrangers à éliminer et pour en garder la mémoire. Généralement, l infection est stoppée, si non ces agents pathogènes passent dans la circulation sanguine. c) Troisième étape : l étape sanguine. Les agents pathogènes déversés dans la circulation sanguine provoquent une infection généralisée. Le dernier moyen de défense est le foie. Cet organe libère des substances de défense qui détruisent ces agents pathogènes. Si ces derniers ne sont pas détruits, c est la septicémie (infection généralisée) avec risque de mort. 3) L immunité spécifique. Elle constitue la troisième ligne de défense de l organisme et met en jeu des cellules et des molécules spécifiques. a) Les lymphocytes, cellules de l immunité spécifique. Les défenses spécifiques sont réalisées par les lymphocytes. Les lymphocytes exercent leur action de deux façons différentes : - par l intermédiaire des anticorps (=immunoglobulines) : ce sont des protéines qui permettent la réaction immunitaire à médiation humorale assurée par les lymphocytes B ; - par l intermédiaire de cellules tueuses spécifiques : on parle de la réaction immunitaire à médiation cellulaire assurée par les lymphocytes T cytotoxiques (LTc). 2

Les lymphocytes B et Tc sont activés par des lymphocytes Th auxiliaires (h=helper) (LT4). b) Notion d antigène. Un antigène est un élément reconnu par les lymphocytes ou les anticorps ce qui déclenche des réactions de défenses spécifiques en vue de son élimination. c) Notion de mémoire immunitaire. Une fois que le système immunitaire a reconnu un Ag et répondu à ce dernier, il présente une mémoire immunitaire, c est-à-dire qu une seconde rencontre avec le même antigène induit un état augmenté de réactivité immunitaire. La première rencontre avec l antigène induit la réponse primaire. Elle se traduit, au niveau des anticorps, par un délai de plusieurs jours avant que n apparaissent ces anticorps : ce délai correspond au temps nécessaire à la reconnaissance de l antigène, l activation, la multiplication et la différenciation des LB en plasmocytes sécréteurs d anticorps. Le taux d anticorps passe par un maximum puis diminue ensuite pour devenir pratiquement nul au bout de quelques semaines. Cette disparition des anticorps circulants et des plasmocytes qui les sécrètent vient du fait que les plasmocytes sont des cellules à durée de vie courte et que les anticorps sont détruits. La seconde rencontre avec le même antigène induit la réponse secondaire qui, dans le cas des anticorps, se traduit par une réponse plus rapide, plus importante : la quantité d anticorps produite est beaucoup plus élevée et le taux d anticorps circulants diminue plus lentement que lors de la réponse primaire. Cela vient du fait que, lors de la multiplication clonale, tous les LB spécifiques de l antigène reconnu ne se différencient pas en plasmocytes mais qu un certain nombre d entre eux sont à l origine des LB mémoire. Ces cellules à mémoire sont plus nombreuses, elles continuent à exprimer le même anticorps membranaire que le LB dont elles sont issues ; elles ont une durée de vie très longue et sont capables de réagir rapidement lors de la seconde entrée de l Ag. Les LT4 activés donnent également des LT4 mémoire. Ils ont une durée de vie longue et réagissent très rapidement lors du deuxième contact avec le même Ag et activent 3

donc très efficacement les LB. En raison de cette capacité de mémoire, le système immunitaire peut conférer une immunité qui peut durer toute la vie contre de nombreux agents infectieux, après une rencontre initiale. Cette propriété de mémoire du système immunitaire est mise à profit par l Homme lors de la mise au point de vaccins contre différents microorganismes pathogènes. Remarque : chez les individus atteints du SIDA (Syndrome d Immunodéficience Acquise), les LT4 sont détruits par le VIH (Virus de l immunodéficience Humaine). Ainsi la coopération cellulaire est interrompue et les malades privés de leurs défenses spécifiques sont la cible de maladies opportunistes (grippes, pneumonie). Les anticorps sont spécifiques de chaque maladie. Ainsi lors d une nouvelle attaque par des agents pathogènes identiques, les anticorps protègeront l organisme et la maladie ne se développera pas. Ceci a conduit à mettre en place les vaccinations. D- Les applications. 1) Comparaison vaccination-sérothérapie. Voir tableau en annexe 2) Présentation des vaccins. Un vaccin doit être inoffensif et ressembler à l antigène pathogène afin que les lymphocytes sélectionnés contre cet antigène reconnaissent l agent de la maladie lors d une infection. Il existe différents types de vaccins : - vaccin fabriqué à partir d agents pathogènes inactivés ou tués. Exemples : virus de la poliomyélite (la poliomyélite est une maladie infectieuse qui se fixe sur les centres nerveux et pouvant provoquer des maladies infectieuses), vaccin contre la grippe -vaccin fabriqué à partir d agents pathogènes atténués. Exemples : BCG (Bacille de Calmette et Guérin) contre la tuberculose (la tuberculose est une maladie due au bacille de Koch) ; vaccin contre la rougeole, la rubéole. - vaccin fabriqué à partir de sous unités d agents pathogènes. Exemples : fragment du virus de l hépatite B (l hépatite est une inflammation du foie). - vaccin fabriqué à partir d une molécule inactivée. Exemple : l anatoxine tétanique (le tétanos est une maladie mortelle due à l action, sur le système nerveux, d une toxine libérée par les bactéries tétaniques). - vaccin obtenue par génie génétique. Exemple : vaccin contre la toxoplasmose (la toxoplasmose est une infection parasitaire due à un protozoaire. Il infecte les animaux à sang chaud dont l être humain mais son hôte définitif est, notamment, le chat. Cette infection ne présente de risque sérieux que pour les femmes enceintes séronégatives et les sujets ayant un système de défense immunitaire affaibli). 3) Le calendrier des vaccinations. Voici deux adresses pour avoir les calendriers vaccinaux : http://www.sante-sports.gouv.fr/img//pdf/calendrier_vac-tab_enfant_ados_2009.pdf http://www.sante-sports.gouv.fr/img//pdf/calendrier_vacc_tab_adulte_2009.pdf - vaccinations obligatoires : en France, contre la tuberculose (BCG), la diphtérie ( maladie contagieuse se manifestant par une angine pouvant conduire à une paralysie), le tétanos, 4

et la poliomyélite (DT polio). - vaccinations vivement conseillées: rougeole-oreillons-rubéole (ROR)- coqueluche (infection respiratoire bactérienne entraînant une maladie longue et éprouvante)- grippe. - vaccinations imposées: hépatite B (dans le cadre de certaines professions). Remarque : l efficacité des vaccins n est réelle que si les rappels sont correctement faits. E- Exemple de dysfonctionnement du système immunitaire : l allergie ou l anaphylaxie. L allergie est une réponse pathologique créée par une immunité spécifique contre un antigène auquel les personnes allergiques sont sensibilisées : l allergène ( cosmétiques, médicaments, fraise, chocolat, pollens.). L allergie se manifeste par une réaction inflammatoire locale exagérée. Le choc anaphylactique est une manifestation brutale et violente de l allergie. Lorsqu une personne sensibilisée est à nouveau en contact avec l allergène, il se produit une chute de pression artérielle accompagnée de certains signes comme une sensation de froid ; l ensemble peut conduire au coma. Je voudrai terminer ce cours par la pandémie du siècle à savoir le SIDA. Le SIDA, une épidémie mondiale L extension de la pandémie C est en 1981 que sont signalées les premières observations de sujets atteints de maladies rares dont le développement est lié à un effondrement des défenses immunitaires. Le virus responsable de cette immunodéficience est découvert dès 1983 par l équipe du Pr. Montagnier (France).Ce VIH et le VIH1 (VIH= Virus de l Immunodéficience Humaine). Le VIH2 a été découvert en 1986 par le Professeur Gallo aux USA. Dix ans plus tard, 14 à 15 millions de personnes sur Terre sont porteuses du virus : cette épidémie qui affecte l ensemble de la planète est une pandémie. Un rapport publié par l OMS en novembre 2007 indique qu environ 33 millions de personnes vivent avec le VIH dans le monde en 2006 (dont 2,5 millions d enfants et 15,4 millions de femmes). On pense que le virus proviendrait de la mutation d un virus simien (chez le singe) appelé SIV ou VIS. La transmission du VIH Trois modes de contamination sont reconnus : la transmission lors de rapports sexuels représente 80 % des cas environ (le SIDA est une MST=Maladie Sexuellement Transmissible). la contamination par le sang est possible lors de transfusions ou injections de produits sanguins contaminés, ou suite à l utilisation de seringues ou d aiguilles non stérilisées. la transmission de la mère à son enfant (au cours de la grossesse, à l accouchement, par l allaitement) est fréquente. 5

L infection par le VIH Le VIH, un rétrovirus Un virus est un agent susceptible d infecter une cellule dans laquelle il se multiplie : c est un parasite intracellulaire obligatoire. Le VIH appartient à un type de virus particulier, les rétrovirus caractérisés par un matériel génétique de type ARN (acide ribonucléique) associé à une enzyme essentielle à la multiplication intracellulaire du virus, la transcriptase inverse (=transcriptase reverse). On dénombre deux molécules d ARN simple brin. La coque, ou capside (=core) protéique est, dans le cas du VIH, entourée par une enveloppe, constituée d une bicouche de lipides, dans laquelle sont intégrées des protéines (notamment la gp120 ; gp=glycoprotéine). Le VIH n est pas très résistant et peut être détruit dans le milieu extérieur à l alcool, à l eau de Javel Structure moléculaire du virus 6

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