codage Asperge Stratégie de protection contre le stemphylium incluant 2013 Grégory ROY (LCA/CTI) I - ut de l essai L objectif de cet essai est d évaluer l efficacité de en programme pour lutter contre Stemphylium vesicarium. II - Matériel et Méthodes Cet essai est financé avec l aide de FranceAgriMer et la Région Centre. Modalités testées : Justification 1 TNT 2 Ancienne ref producteur 3 4 5 6 Programme avec Avec 1 chloro et positionnement tardif Programme avec Sans chloro et positionnement tardif mais non préconisable car pas d'alternance des familles chimiques Programme avec Sans chloro et alternance stricte Programme avec positionnement précoce Alternance stricte des modes d'action 7 Témoin traité à l eau T1 produit T2 seuil cumul DSV=15 depuis T1 produit et dose T3 à cumul DSV=15 depuis T2 et avant le 01/08/13, sinon passer à T4 directement ORTIVA 1 ORTIVA 1 ORTIVA 1 produit T4 et suivants cumul DSV=15 depuis T3 ou depuis T2 si T3 pas encore réalisé le 01/08/2013 ORTIVA 1 ORTIVA 1 ORTIVA 1 5 produit T5 à cumul DSV=15 depuis T4 5 5 5 produit et dose T6 à cumul DSV=15 depuis T5 ORTIVA 1 eau eau eau eau eau 5 Hormis pour T1, les applications sont réalisées en fonction des prévisions du modèle de prévision des risques développé par le CTI sur la base INOKI. Le modèle stemphylium asperge attribue chaque jour un nombre de points DSV (disease severity value) en fonction de la durée d humectation du feuillage et de la température moyenne pendant cette période. Lorsque le cumul atteint 15, les conditions sont propices à la sporulation du champignon. Le modèle indique également les jours où les conditions météorologiques sont propices à la germination des spores du champignon (à partir des mêmes critères humectation et température moyenne pendant l humectation). Dispositif expérimental : Année de mise en place : 2013 N de fiche action : *22.2009.06 Renseignements complémentaires auprès de : ROY Grégory LCA Le Riou, route de Cellettes 41250 Tour-en-Sologne 02 54 46 50 01 roy@ctifl.fr Mots clés : asperge, stemphylium, fongicide, thermique, mécanique Diffusion publique totale (internet) réservée à intranet confidentielle Page 1 sur 5
codage Dispositif locs de Fisher : 4 répétitions. Témoin inclus avec bandes non traitées adjacentes Parcelle élémentaire : 1 rangs +2 ½ rangs sur 10 m de long, 4 m x 10 m= 40 m² blocs parallèles aux rangs Implantation : Implantation chez Monsieur ernard oissonnet, parcelle sur la commune de Maslives (41250), parcelle infestée en 2010, 2011 et 2012. Espèce, matériel végétal, variété : Asperge verte variété GIJNLIM (variété de référence) blocs A et et THIELIM blocs C et D. Plantation 2012 (2 ème pousse) Densité de plantation : interligne 2.00 m, 4 plants/ml, soit 20 000 plantes/ha Notations Variable Stade/Date prévue Partie notée, Taille Nombre de taches par rameau de 20 cm Intervalles de 10 jours Uniquement sur le témoin non traité entre juin et l application puis sur l ensemble des modalités à partir de la première application sur les modalités et jusqu à mi-septembre. échantillon 10 rameaux Précision (unité) 5 tâches RAS Remarques (conditions de sol, de climat,etc) III - Résultats / Discussion Le traitement T1 a été réalisé par le producteur en plein sur toute la parcelle. Les autres applications ont été réalisées lorsque le CUMUL de point DSV atteint 15 depuis l application précédente. 1 T1 30/5/13 T2 25/6/13 T3 19/7/13 T4 30/7/13 T5 13/8/13 T6 REALISE
2 3 4 5 6 7 ORTIVA 1 ORTIVA 1 5 5 5 ORTIVA 1 ORTIVA 1 ORTIVA 1 ORTIVA 1 5 5 ORTIVA 1 eau eau eau eau eau Le témoin «non traité» a reçu une application de par le producteur en même temps que le reste de la parcelle d essai. La 6 ème application n a pas été réalisée puisque la pression maladie était trop faible jusqu à mi septembre, date à laquelle il n est plus pertinent de protéger la parcelle. Les symptômes de maladie sont peu intenses mais homogènes entre modalités jusqu à début août. A partir de la notation du 8 août, l intensité de la maladie s accroit nettement et régulièrement sur les 2 témoins (M1 et M7). Des écarts entre les modalités sont observés lors des 3 dernières notations mais l analyse statistiques ne permet pas de conclure à des différences du fait d interactions traitement/bloc. On distingue 3 groupe avec - la modalité M7 (traitement à l eau) qui présente le plus de symptômes (Plus de 13 taches en moyenne par rameau de 20 cm), - les modalités 1, 4 et 5 (témoin non traité, positionné «tardivement» sans chlorothalonil et alternance de familles chimiques sans chlorothalonil) qui obtiennent un niveau de dégât de 5,5 à 7,5 taches en moyenne par rameau de 20 cm, et - les modalités 2, 3 et 6 (ancienne référence avec chlorothalonil à partir de fin août, alternance /chlorothalonil, et alternance de familles chimiques avec chlorothalonil et positionné précocément) qui présentent le niveau de symptômes le plus bas lors des dernières notations, de l ordre de 1 tache en moyenne par rameau de 20 cm. Résultats des analyses statistiques :
Nombre moyen de taches de stemphyliu m par rameau de 20 cm Variable 06/06/2013 17/06/2013 01/07/2013 11/07/2013 18/07/2013 29/07/2013 08/08/2013 20/08/2013 29/08/2013 13/09/2013 Mode calcul de Validité de l analyse statistique = non significatif Tests statistiques utilisés : Newman-Keuls au seuil 5%. Résultats de l analyse M1 A M7 A M5 A M4 A M7 A M1 A M4 A M5 A M7 A M1 A M5 A M4 A Les analyses qui ne sont pas valides ne permettent pas de conclure à cause d interactions traitement*bloc. Dans l essai 2012, une modalité identique à la modalité 4 avait obtenu un niveau de dégât fin septembre (7 taches en moyenne/rameau de 20 cm) équivalent à celui de cette année, significativement inférieur au témoin qui avait atteint 24 taches par rameau. L absence de différences entre les modalités traitées (M4 et M5) et le témoin (M1) n est pas tout à fait cohérente avec les résultats des essais des années précédentes. La parcelle choisit pour l essai est une seconde pousse (plantation 2012), elle n a donc pas été récolté et le feuillage s est développé dès le mois d avril. L exposition du système foliaire au stemphylium a donc été plus longue que pour une parcelle en production dont le feuillage ne commence à se développer qu à partir de début juin. L entrée en sénescence
du feuillage a été relativement précoce avec un début de jaunissement dès le mois de septembre. Les notations de fin septembre n étaient plus pertinentes. Le traitement à l eau a engendré un développement de symptômes plus important sur le feuillage que dans le témoin non traité. L analyse statistique ne permet pas de valider ces observations. IV Conclusion La pression du champignon a progressé de façon marquée relativement tard, avec une intensité modérée. La fréquence d attaque était proche de 100% très rapidement le témoin non traité. Lors de la dernière notation, le niveau de dégât n était pas très élevé dans le témoin non traité. Il était presqu acceptable au regard de la période. Les modalités avec sans chlorothalonil ne semblent pas avoir apporté de bénéfice marqué par rapport au témoin non traité dans les conditions de l essai. L intensité relativement faible de la maladie sur le témoin lors des dernières notations ainsi que l interaction traitement*bloc dans l analyse statistique ne permettent pas de conclure. Les modalités avec du chlorothalonil semblent avoir permis une protection plus efficace que les témoins et les modalités sans chlorothalonil. Le simple traitement à l eau semble favoriser la maladie par rapport au témoin non traité.