Journée mondiale de la tuberculose

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Transcription:

Journée mondiale de la tuberculose 4 mars 8 Contexte actuel Les avancées dans le traitement de la tuberculose, l'amélioration des conditions de vie et les programmes de vaccination par le BCG ont permis une nette régression de la maladie de 19 à 198 en particulier dans les pays industrialisés. Cependant, depuis les années 8, on assiste à une ré-émergence de la tuberculose dans les pays industrialisés due à de nombreux facteurs, notamment, l'augmentation du nombre de co-infections avec le VIH, le manque d'infrastructures de santé publique dans les pays en voie de développement, et les mouvements d'immigration en provenance des pays (Afrique, Sud-Est asiatique, Amérique latine et la Caraïbe) où la tuberculose demeure un problème de santé publique. De plus, l utilisation inadaptée d'antibiotiques ou le manque d'observance du traitement, a entraîné une prolifération de souches bactériennes résistantes aux antituberculeux. Dans la Caraïbe, l'endémie du VIH et la co-infection VIH-mycobactéries s'imposent de plus en plus comme un problème majeur de santé publique. Selon l organisation mondiale de la santé (OMS)(4) : Il y a une nouvelle infection par le bacille tuberculeux chaque seconde dans le monde Un tiers de la population mondiale est actuellement infecté De 5 à % des sujets infectés (non infectés par le VIH) développent la maladie ou deviennent contagieux au cours de leur existence. ORSaG La tuberculose en Guadeloupe 4 mars 8

Transmission de la tuberculose en Guadeloupe Etude des facteurs de risque de transmission récente et des filières de contamination et de soins Une meilleure connaissance de l épidémiologie des nouveaux cas de tuberculose a semblé utile aux acteurs intervenant dans ce domaine en Guadeloupe : l Institut Pasteur, le Conseil général (lutte antituberculeuse et observatoire de la santé), la Direction de la santé et du développement social et la Cire Antilles-Guyane. C est dans cette logique que s inscrit cette étude. Objectifs de l étude Principal o Décrire les caractéristiques épidémiologiques des infections tuberculeuses (socio-démographiques, cliniques, génétiques ) Spécifiques o Décrire les conditions d accès aux soins o Identifier les facteurs associés à la survenue d une tuberculose maladie o Reconstituer les filières de contamination Méthodes Population d étude (n = 19 entre 1999 et 5) o Cultures positives (Mycobacterium tuberculosis) o Résidant de plus de 3 mois en Guadeloupe o Consentant Recueil des données selon un questionnaire spécifique o Médicales ; médecin en charge du patient o Bactériologiques ; Institut Pasteur de Guadeloupe o Socio-économiques, filières diagnostic ; enquêteur Typage moléculaire o Spoligotypage et minisatellites VNTR Applications épidémiologiques du typage moléculaire L approche est basée sur l hypothèse que : Des cas présentant une souche de M. tuberculosis à profil génétique identique constituent une grappe et sont probablement liés épidémiologiquement Lorsqu ils sont confirmés par les investigations épidémiologiques, ces cas reflètent une transmission récente de la maladie Les cas d infection par des souches ayant un génotype unique sont probablement dus à la réactivation d une maladie ancienne ou un contact sporadique Taux d'incidence pour habitants 8 6 4 Incidence de la tuberculose par classe d'âge et par sexe 3 6 6 9 9-14 ans 15-4 ans 5-39 ans 4-59 ans > 59 ans Classe d'âge 3 4 Hommes Femmes La majorité des patients de l étude sont nés à l étranger en particulier à Haïti et résidaient en Guadeloupe depuis en moyenne ans. Seuls % étaient arrivés depuis moins d un an. Chez les patients étrangers les plus touchés ont moins de 6 ans ; à l inverse, chez les patients nés en France, ce sont les plus de 6 ans. Résultats Description démographique Les hommes sont plus âgés que les femmes (âge médian 4 ans vs 36 ans). Globalement la tuberculose touche davantage les hommes de plus de 4 ans. Cette classe représente 57 % des cas masculins de l étude. Nombre de patients Répartition des cas par classe d'âge et nationalité 3 5 15 Délais d accès aux soins 5 1 17 6 6 16 4-14 ans 15-4 ans 5-39 ans 4-59 ans > 59 ans Classe d'âge Conditions d accès aux soins des patients lors des 1 ers symptômes évocateurs de tuberculose Date 1 ers symptômes Sex ratio : 1,5 Age médian H : 4 ans Age médian F : 36 ans 57% H + de 4 ans Date 1 er contact médical pour ces symptômes Durée de résidence des étrangers à la suspicion TB Moyenne ans < 1 an % Date de suspicion clinique de TB Français Etrangers Pays de naissance Guadeloupe + France 48% Haïti 43 % République Dominicaine 4 % Autres pays Caraïbe 3 % Algérie, Brésil, Indonésie % Délai d accès aux soins Délai d accès au 1 er contact Délai de suspicion clinique ORSaG La tuberculose en Guadeloupe 4 mars 8

Délais d accès aux soins Patients mis sous traitement dès la suspicion après résultat clinique bactériologique Délai médian Intervalle Délai médian Intervalle Accès aux soins 8, [-665] 37, [-316] Accès au 1er 19, [-47] 8, [-537] contact médical Suspicion 33,5 [1-634],5 [-316] clinique de TB NS : Non significatif, Intervalle : Intervalle de confiance à 95 % Valeur de p,17 NS,3 Certains patients sont mis sous traitement dès la suspicion clinique de tuberculose, d autres sont mis sous traitement après le résultat bactériologique. Dans les groupes de patients, le délai de suspicion est plus long que le délai d accès au 1 er contact médical. En revanche, le délai d accès aux soins est plus court dans le groupe des patients mis sous traitement après le résultat bactériologique, ou, autrement exprimé, la mise en route du traitement après confirmation biologique était plus fréquente dans les situations ou le délai «1 ers signes suspicion clinique de tuberculose» était court. Les patients diagnostiqués rapidement, dès le 1 er contact médical, sont ceux ayant attendus en moyenne plus longtemps avant de consulter (données non indiquées). Caractéristiques biologiques Clinique o Formes pulmonaires 9, % o Antécédents de tuberculose, % o Co-infection VIH-tuberculose 4,3 % Bactériologique o Résistance (au moins 1 antibiotique majeur) 8, % o Taux de multi-résistance,3 % Devenir des patients Ces données ont été collectées 1 mois après le début du traitement par le médecin en charge du patient 5 % étaient guéris 8 mois après le début du traitement 9, % étaient perdus de vue en moyenne 4 mois après leur hospitalisation initiale 15, % étaient décédés en moyenne 4 mois après la suspicion de tuberculose o Les patients décédés avaient en moyenne 6 ans. Sept sur huit avaient moins de 6 ans et avaient une sérologie positive pour le VIH. N souche Spoligotypes VNTR Profils génétiques des souches de M. tuberculosis 71 patients 18 grappes 58 profils uniques à 9 patients/grappe 11 grappes de ou 3 souches 4 grappes de plus de 5 souches Facteurs associés à l appartenance à une grappe Caractéristiques Homme Age < 6 ans 61 (85,9) 4 (7,4),3 [,89-6,16],6 Consommation d alcool a 15 (1,1) 1 (,7),73 [,5-,15],5 Nationalité étrangère Revenu modeste (< 465 ) 1 (9,6) 14 (4,1),3 [,73-5,68],13 Habitat précaire b 3 (4,3) 8 (48,3),78 [,37-1,67],5 VIH positif 16 (,5) 9 (15,5) 1,41 [,51-3,96],5 Antécédents médicaux c 16 (,5) 19 (3,8),78 [,5-,41],6 Retard au diagnostic Hospitalisation Tuberculose pulmonaire Nbr de patients (%) En grappe (n = 71) 4 (56,3) 36 (5,7) 44 (6,) 18 (5,4) 64 (9,1) Non en grappe (n = 58) 37 (63,8) 9 (5,) 43 (74,1) (17,) 5 (86,) Odds Ratio,73 1,1,57 1,8 1,46 Intervalle de confiance à 95 % [,34-1.58] [,5-,4] [,5-1,9] [,64-5,13] [,44-4,87] Valeur de p,4,7,14,,5 a plus de 4 punchs ou bières par jour régulièrement ou en excès parfois b sujets SDF, fréquentant des foyers d hébergement, résidant dans un logement de fortune c autres antécédents que la tuberculose Aucun des facteurs de risques testés ne semblent significativement associés à l appartenance à une grappe. Index de similarité ST(97199) 3333 ST(9711) 3333 ST(97113) 3333 ST(97315) 3333 ST(97317) 3333 ST(9734) 3333 ST(9743) 3333 ST(975) 3333 ST(97539) 3333 ST3(97333) 333 ST3(975) 333 ST4(97519) 4443 ST5(9751) 4533 ST5(97535) 4533 ST14(9731) 333 ST14(973) 3333 ST14(97) 3333 ST14(971) 3333 ST91(97116) 3333 ST7(9719915) 3313 ST7(9719916) 3313 ST7(9719917) 31333 ST7(977) 31333 ST7(9717) 31333 ST5(9719) 333 ST5(97311) 3333 ST5(97338) 3333 ST5(9746) 3333 ST5(9741) 3333 ST5(975) 3333 ST5(9755) 3333 ST99(97537) 3333 ST53(976) 3333 ST53(971995) 3334 ST53(9747) 3334 ST53(9758) 3334 ST39(971) 333 ST4(973) 343 ST5(971991) 43 ST334(97) 43 ST44(9733) 3433 ST44(9757) 3433 ST53(978) 3433 ST53(9734) 3433 ST53(97518) 3433 ST5(977) 3433 ST53(971998) 343 ST53(971996) 1433 ST53(974) 433 ST53(97417) 433 ST53(97536) 433 ST1(97534) 43 ST1(97414) 433 ST77(97517) 3433 ST67(9736) 3333 ST133(97413 3333 ST14(9748) 534 ST131(9731) 4443 ST35(971) 343 ST31(971) 3433 ST51(9719931) 3433 ST51(9716) 3433 ST51(9719) 3433 ST51(973) 3433 ST51(9735) 3433 ST51(9739) 3433 ST51(97434) 3433 orphan(976 3334 ST17(971991) 33 ST17(979) 43 ST17(9719933) 433 ST17(97) 433 ST17(9718) 433 ST17(976) 433 ST17(9756) 433 ST17(9743) 43 ST(9743) 433 ST(971995) 433 ST(9759) 433 ST79(973) 433 ST54(974 433 ST4(975) 43 ST4(97115) 133 ST4(97435) 133 ST4(9755) 133 ST4(9751) 133 ST4(971994) 1433 ST4(977) 1433 ST4(9711) 1433 ST4(97544) 1433 ST93(971994) 1433 ST93(979) 1433 ST93(97335) 1433 ST93(974) 1433 ST93(971) 1433 ST93(9753) 1433 ST93(9754) 1433 ST93(97546) 1433 ST93(975) 1433 ST59(9753) 1433 ST93(973) 133 ST383(9744 1333 ST333(971996) 43 ST87(971 33 ST87(97533 433 ST45(97199) 3333 ST45(9715) 3333 ST45(978) 3333 ST3(9719914) 3331 ST3(971999) 3333 ST59(979) 1433 ST911(9738) 433 ST63(9753 433 orphan(97538 433 ST11(97) 61464 ST138(978) 9645 ST34(971993) 4xxx3 ST47(9711) orphan(971997 ST9(975) ST8(974) ST74(973) ST1645(974 ST1913(97331 ST831(97) ST53(973 orphan(9736 orphan(977 ST1(973) G1 F J G E D Le dendrogramme illustré ci-dessus représente le résultat de l analyse numérique combinée des profils génétiques obtenus par méthodes de génotypage (spoligotypage et VNTR). Les branches représentent les distances de similitudes génétiques entre les souches, un indice de similarités de correspond à des souches génétiquement identiques (6). Ainsi, 71 souches (ou patients infectés par ces souches) sont regroupées en 18 grappes (A, B1-, C1-3, D, E, F, G1-4, H, I1-3, J) de à 9 patients. G4 H I1 I3 C1 I C C3 A B1 B G3 ORSaG La tuberculose en Guadeloupe 4 mars 8

Filières de contamination Enquête autour des cas 6 TB dépistées cas : Couple cas : Mère enfant cas : Fratrie filière de contamination identifiée pour 4 cas de l étude Typage moléculaire 71 patients 18 grappes contaminations potentielles Données confidentielles questionnaire d étude 18 cas de contamination épidémiologiquement confirmés cas : hospitalisation psychiatrie en 4 cas : milieu prostitution 3 cas : lieu de résidence 3 cas : Communauté haïtienne de St-Martin 4 cas : SDF, CHRS 4 cas : Haïti La reconstruction des filières de transmission dues à une infection récente a été effectuée en croisant les données de typage moléculaire et les données confidentielles du questionnaire d étude afin d identifier une source d infection commune non mise en évidence par le dépistage habituel. Ainsi le recoupement des données permet d estimer finalement à 4 le nombre de patients appartenant à des foyers de transmission récente de tuberculose. Synthèse des résultats Principales caractéristiques o Homme, 5 à 59 ans si étranger, plus de 6 ans si français o Conditions de vie précaires, taux d insertion professionnelle et niveau de revenus faibles, o Tuberculoses pulmonaires majoritaires, 1/4 de co-infection VIH-TB, 1/5 de tuberculose multirésistante Devenir du patient : 1 cas sur guéri, plus de 1 sur décède, près de 1/3 sont perdus de vue Délai d accès aux soins important ( mois ½) et semble imputable au retard à la consultation Pas de facteur de risque associé à l appartenance à une grappe génétique Filières de contamination identifiées dans 18 % des cas Discussions Représentativité de l échantillon o 65 % des cas déclarés sont inclus dans l étude o 35 % des cas représentent un refus des patients ou des médecins et une culture bactériologique négative Les cas étudiés ne diffèrent pas des cas déclarés selon le sexe et l âge mais semblent représenter des formes TB plus sévères Étrangers de 5 à 59 ans et français de plus de 6 ans les plus touchés o Situation similaire en France (3) o 9 % de formes pulmonaires contre 73 % en France (1) o Les formes pulmonaires plus sévères seraient sur-représentées dans notre échantillon du fait de la sélection des cultures bactériologiques positives Le taux de co-infection VIH-TB en Guadeloupe est supérieur à celui de la France o o Le nombre de cas de Sida en Guadeloupe est parmi les plus élevés de France Les patients co-infectés (VIH-TB) sont probablement sur-représentés dans notre échantillon du fait de la sélection des cultures bactériologiques positives 9 % de perdus de vue o Rien ne laisse préjuger si leur évolution a plutôt été : guérison, décès, maladie? o Perspective d étude complémentaire pour étayer cette hypothèse : «Comparer les caractéristiques des patients perdus de vue, décédés et guéris» Retard à la consultation = Diagnostic rapide o Signes cliniques plus évocateurs Sous-estimation des filières de transmission o Étude initialement prévue dans les 3 DFA pour reconstituer les filières dues aux flux de population Remerciements CIRE AG/InVS Dr Jean-Loup Chappert, Mr Alain Blateau, Dr Philippe Quenel, Dr Delphine Antoine, Dr Bénédicte Decludt, Dr Pascal Chaud Institut Pasteur de Guadeloupe, Dr Christophe Sola, Dr Ingrid Filiol, Dr Karine Brudey, Mlle Julie Millet Conseil général Dr Maryse Levy, Mme Annick Accipe ORSaG Dr Max Théodore, Mlle Vanessa Cornély, Mme Kattia Thalmensy Auteurs Séverine FERDINAND (1), Sylvie CASSADOU (), Nalin RASTOGI (3) (1) Observatoire régional de la santé de Guadeloupe, () CIRE Antilles-Guyane-InVS (3) Institut Pasteur de Guadeloupe ORSaG Transmission de la tuberculose en Guadeloupe 4 mars 8

La tuberculose en Guadeloupe Pharmacorésistances Dans tous les pays étudiés, on a aujourd hui la preuve de l existence de souches qui résistent à un médicament utilisé seul, voire à tous les principaux antituberculeux. La tuberculose pharmacorésistante résulte d un traitement suivi de façon irrégulière ou partielle, les malades omettant de prendre régulièrement tous leurs médicaments jusqu à la fin de la période prescrite parce qu ils commencent à se sentir mieux, parce que les médecins ou les agents de santé n utilisent pas le bon schéma thérapeutique, ou encore parce que l approvisionnement en médicaments n est pas fiable. La tuberculose multirésistante est une forme particulièrement dangereuse de tuberculose résistante car elle est due à des bacilles résistants au moins à l isionazide et à la rifampicine, les deux antituberculeux les plus efficaces. En Guadeloupe, le centre régional de référence de la tuberculose et des mycobactéries de l Institut Pasteur, centralise depuis 1993, les souches isolées de patients infectés par M. tuberculosis. En 4, 33 souches ont été isolées de nouveaux patients ayant développé la maladie, parmi eux, 4 sont porteurs d une souche résistante à un antibiotique (, % vs 1 % en France métropolitaine) et aucune souche n est multi-résistante. Résistance au traitement anti-tuberculeux en 4 Nombre de nouveaux cas Nombre de souches mono-résistantes Guadeloupe % France métropolitaine 191 4, 155 1, Nombre de souches 68 1,1 multi-résistantes Source : Institut Pasteur de Guadeloupe, InVS % Co-infection VIH-tuberculose Parmi les cas déclarés en 1 en Guadeloupe, 13 % des patients sont séropositifs pour le VIH, soit un pourcentage près de 3 fois supérieur à celui de la France. Séropositivité au VIH des cas de tuberculose déclarés en Guadeloupe en Guadeloupe % France métropolitaine % 15-44 ans 3 9 45-64 ans 5 5 65 ans ou plus nd 1 Total* 13 5 Sources : InVS * 1 Exploitation ORSaG Taux de couverture vaccinale par le BCG La politique vaccinale française a été modifiée très récemment et recommande la vaccination des enfants à risque élevé de tuberculose (5). En Guadeloupe, l enquête de couverture vaccinale réalisée en 7 par sondage en grappe, indique un taux de couverture vaccinale par le BCG : - De 8 % avant le premier trimestre de vie pour les enfants nés en 4 - supérieur à celui de la France métropolitaine (93,3 % vs 83, %) à l âge de ans ORSaG Transmission de la tuberculose en Guadeloupe 4 mars 8

La tuberculose en Guadeloupe Contexte Le système de surveillance épidémiologique de la tuberculose repose essentiellement sur la déclaration obligatoire (DO). Deux sources de données sont disponibles pour la Guadeloupe : les données de déclaration obligatoire et le fichier épidémiologique du Conseil général qui associe 3 sources de données : les déclarations obligatoires (DSDS), les diagnostics bactériologiques (Institut Pasteur) et les patients pris en charge par les services de pneumologie de l île (Centre Hospitalier Universitaire de Pointe à Pitre et Centre hospitalier de Basse Terre). Selon les données du fichier épidémiologique, l incidence de la tuberculose en Guadeloupe a connu une diminution jusqu en 1() et depuis 3 on observe une augmentation constante. En 5, la Guadeloupe compte 9 nouveaux cas pour habitants et se trouve dans un contexte de recrudescence globale liée à l épidémie du VIH avec des flux migratoires important vers les pays à forte incidence (Guyane 44/ déclarés en 5, Haïti estimation par l OMS en 4 étant de 36/ ). La tendance observée grâce aux données des DO est semblable, néanmoins, dans l ensemble, le dénombrement des cas reste sous-estimé. Taux pour 15 5 Taux d'incidence de la tuberculose maladie (pour habitants) en Guadeloupe 1994-5 1994 1995 1996 1997 1998 1999 1 3 4 5 Source : DSDS, Institut Pasteur, CHU Pointe-à-Pitre, CH Basse-Terre Incidence Taux pour 16 14 1 8 6 4 Evolution de l incidence* de la tuberculose en Guadeloupe Guadeloupe France métropolitaine 1995 1996 1997 1998 1999 1 3 4 5 Source : InVS Exploitation ORSaG * Nombre de nouveaux cas déclarés pour habitants Références bibliographiques 1. Antoine, D., and D. Che. 7. Les cas de tuberculose déclarés en France en 5. BEH:85-9.. Brudey, K., I. Filliol, M. Theodore, C. Sola, and N. Rastogi. 6. [Molecular epidemiology of tuberculosis in Guadeloupe from 1994 to ]. Pathol Biol (Paris) 54:14-1. 3. Che, D., and D. Bitar. 6. Les cas de tuberculose déclarés en France en 4. BEH:11-15. 4. Organisation mondiale de la santé 6, Tuberculose. En ligne à l'adresse http://www.who.int/mediacentre/factsheets/fs4/fr/. Consulté le 13 mars 8. 5. Perronne, C. 7. Calendrier vaccinal 7 - Avis du Haut conseil de la santé publique. BEH:69-87. 6. SpolDB4 (accessible sur le lien : http://www.pasteur guadeloupe.fr:881/sitvitdemo) D.S.D.S GUADELOUPE OBSERVATOIRE REGIONAL DE LA SANTE DE GUADELOUPE (ORSaG) : 131 Cité Grain d Or Avenue Sidambarom 97 Basse-Terre Tél. : 59 387 448 // Fax : 59 387 984 Email : contact@orsag.org Site internet : http://www.orsag.org/ Siret : 481 69 78 6 // Code APE : 9499Z