Le club du mois : Le Club Sportif Arthur Regniers & le Club Sportif Evelyne Drory Quels sont les noms de vos clubs? D où viennent ces noms? Le Club Sportif Arthur Regniers (CSAR) ; Arthur Regniers a généreusement légué sa propriété pour la construction du centre. Le Club Sportif Jean Regniers qui est devenu par après le Club Sportif Evelyn Drory (CSED) ; Evelyn Drory, secrétaire et fondatrice de la Ligue d Aides aux Infirmes moteur cérébraux (IMC) a eu l initiative de créer le centre. Comment est venue l idée de créer ces clubs? Les clubs ont démarré au sein du Centre Arthur Regniers. Le CSAR s occupe particulièrement des adolescents hébergés au centre. Néanmoins un enfant qui ne provient pas de l institution peut s affilier au club. Le CSED s occupe plus des adultes. La création de ces deux clubs avait pour but de propager la pratique du sport au sein du centre et de l A.J.R. Cette pratique portait aussi bien sur le sport loisir que sur le sport de haut-niveau. Vos coordonnées et votre rôle au sein du club? Je me nomme Claude Adam et je suis secrétaire du club C.S.A.R. et j entraine les nageurs de nos deux clubs. Depuis combien de temps êtes-vous affiliés à la LHF? Nombre d encadrants? Nombres de sportifs? Le CSAR a été fondé le 13 mai 1970 et fut directement affilié à la LHF. Pour ce qui est du CSED, il fut créé en 1985 et son appellation a été changée en 2002. Nous pouvons compter sur l aide d une douzaine de moniteurs pour encadrer notre centaine de membres.
Quelles sont les activités pratiquées au sein de votre club? Lieux? Répétition? Nous proposons plusieurs disciplines. Les sportifs affilés peuvent s adonner à la natation, au tennis de table, à la boccia, à la cyclo-danse, au tir à air et aux courses de voiturettes (manipulation de chaise). Dans ces différentes disciplines, le tennis de table, la natation, la boccia et la cyclo-danse peuvent être pratiquées en compétition. Les activités sont proposées une fois par semaine. Elles se déroulent dans notre centre sauf pour la natation qui est pratiquée à la piscine de Binche et le tir à air qui se pratique au Centre Sportif pour Personnes Handicapées de Charleroi. Quels types de handicap prenez-vous en charge? Nous prenons de nombreux types de handicap physique (IMC, myopathes, ). Participez-vous à des compétitions? Si oui, lesquelles (régionales, nationales, internationales)? Oui, nous participons en particulier à des critériums et compétitions (Championnat de Belgique) de tennis de table, de natation et de boccia. Nous participons aussi à des compétitions de cyclo-danse mais celles-ci se déroulent principalement à l étranger (en Hollande) car il y a très peu de compétition en Belgique. Comment pourrait-on envisager des compétitions régionales? Est-ce possible? Si oui comment? Nous avons déjà essayé mais c est très difficile car il y a très peu de clubs de boccia affiliés à la LHF. De plus, il faudrait prévoir les compétitions après les cours donc après 17h. Le temps de se déplacer, de jouer, on rentrerait beaucoup trop tard et le week-end, nous avons moins de moniteurs. On pourrait peut-être envisager cela avec des clubs de Boccia qui ne sont pas nécessairement affiliés à la LHF. Mais pour cela, il faudra faire appliquer un minimum de règles. Le règlement existe, il faut le respecter. C est pour le bien du jeu et des joueurs. Pour appliquer les règles, on pourra peut-être concevoir de petits modules d information et progresser vers l application totale des règles.
Avez-vous déjà eu dans votre club un sportif ayant participé aux Jeux Paralympiques? Si oui, qui est-ce? Oui, Jean-Luc Bero!! Il a participé aux Jeux Paralympiques de Sidney en 2000. Il a satisfait les critères d obtention de statut d Elite A en remportant la médaille d Argent au Championnat du Monde de New-York en 1998. Les ID réintègrent les Jeux Paralympiques (athlétisme, aviron, tennis de table, natation) qu en pensez-vous? Si votre discipline est concernée, est-ce une piste pour vous? Du moment que le quota de sportifs ne diminue pas, ce n est pas une mauvaise chose pour le sport Paralympique. Il faudra aussi être attentif au système de classification pour ne plus retomber dans les travers. Mais en règle générale, ca ne peut qu être profitable à l handisport. De plus, c était déjà un peu d application dans certaines disciplines comme la natation et les «S14». En ce qui nous concerne personnellement, ca ne va pas changer grand-chose. Nous accueillons au centre que des adolescents ou adultes atteints d un handicap physique. Un des objectifs principaux de l IPC est l intégration. Comment êtes-vous positionnés par rapport à ce sujet? (fédération valide, club valide) C est une très bonne chose, la majorité de nos pongistes sont partis s entrainer dans des clubs valides. Attention, les sportifs qui sont affiliés chez nous, sont principalement des IMC. Ce type de handicap est plus difficilement intégrable, car ils ont besoin d un accompagnement constant et d un moyen de locomotion. L intégration est envisageable selon le type de handicap (ex : paraplégique), ceux-ci ont une plus grande forme d indépendance. Si nous prenons notre exemple, la majorité de nos sportifs sont très dépendants. Ils partent d un centre pour repartir dans un autre centre. De plus si on prend la boccia, il n y a pas de fédération valide donc le problème est réglé. La natation et le tennis de table sont facilement intégrables car ça demande peu d adaptation.
Avez-vous une politique de détection de jeunes sportifs? Si oui, comment procédez-vous? Si non, comment pourrait-on en mettre une sur pieds? Nous n avons pas de détection en dehors du centre mais une fois que la personne s inscrit au centre nous lui proposons l éventail de nos disciplines. Elle essaie chacune d entre elles et soit elle choisit le sport qu elle veut pratiquer ou bien nous la conseillons suivant son handicap et ses qualités. Nous pourrions prospecter à l extérieur mais les sportifs pratiquant la boccia ont surtout des handicaps lourds nécessitant une grande prise en charge. Ce qui veut dire que le sportif ayant un bon potentiel, nous pouvons l inscrire et l entrainer mais il devra dépendre de plusieurs personnes (chauffeur, aide, accompagnant, ) et si ces personnes ne sont pas derrière le sportif à 100%, le sportif ne saura pas s entrainer et progresser. Quels problèmes rencontrez-vous le plus souvent? Nous rencontrons plusieurs petits problèmes : - la boccia nécessite un assistant par joueur (BC3), il nous manque de temps en temps des accompagnants. Il nous faudrait des volontaires ou bénévoles. - Nous sommes une institution et nous dépendons des horaires. Si la personne qui s occupe d un sportif est absent (congé, maladie, ), le sportif ne sait pas toujours s entrainer dans de bonnes conditions. Il faudrait donc concevoir les entrainements en dehors des heures de travail mais cela demanderait un budget énorme. Quelles sont vos attentes par rapport à la LHF? La fédération devrait s investir et nous aider dans la formation de moniteurs. Comme il n existe pas de fédération valide nous ne savons pas fonctionner comme les autres sports (formation handisport en parallèle à la formation valide). Il faudrait donc faire une demande à l Adeps pour faire reconnaitre une formation Boccia. Si nous proposons un brevet reconnu, nous pourrions attirer pas mal de moniteurs. Quel est votre plus grand souhait? De quel budget auriez-vous besoin pour y arriver? Tout d abord essayer de trouver quelqu un qui pourra me remplacer quand je serai parti du centre (rire).
Deuxièmement, pouvoir bénéficier d installation sportive convenable. Pour cela, on pourrait améliorer les infrastructures du centre et des alentours (les rendre plus accessibles et correctes). Pour moi, ces améliorations pourraient avoir un effet boule de neige. C'est-à-dire qu on se ferait mieux connaitre, on pourrait attirer du monde, on pourrait refaire des compétitions dans de belles infrastructures, Et pour terminer, nos sportifs pourraient pratiquer leur sport près de chez eux, car il est difficile des trouver des infrastructures adaptées.