Bilan de suivi hydrologique du mois de juin 2015 Le déficit de précipitations, d'environ 15 % en moyenne sur le pays, présente de fortes disparités géographiques. La moitié nord a été généralement très peu arrosée par rapport à la normale, avec souvent moins de 5 jours de pluie**. Le déficit est supérieur à 50 % en Bretagne, dans le Centre, en Île-de-France, en Picardie et en Champagne-Ardenne. Les cumuls ont en revanche été excédentaires sur un petit quart sud-est, atteignant localement plus de deux fois la normale. La température, moyennée sur le mois et sur le pays, dépasse la normale* de 1.5 C ce qui place juin 2015 au 4e rang des mois de juin les plus chauds depuis 1900 (ex aequo avec 1950), après 2003 (anomalie de +4.1 C), 1976 (anomalie de +2.2 C) e t 2005 (anomalie de +2.1 C). La sécheresse du sol, qui s'est accentuée au cours du mois de juin sur le nord du pays et le Massif central, ne présente pas au 1er juillet 2015 de caractère exceptionnel, contrairement aux années 1976 ou 2003. * : normales concernant température et précipitations : moyenne de référence 1981-2010 ** : cumul de précipitations supérieur à 1 mm
Précipitations Cumul mensuel de juin 2015 La moitié nord du pays a été très peu arrosée, avec souvent moins de 5 jours de pluie (cumul supérieur à 1 mm) et des cumuls généralement inférieurs à 50 mm. La pluviométrie n'a pas dépassé 10 mm, localement 5 mm, sur la Bretagne, l'île-de-france, l'oise, la Marne, l'aube, le Loir-et-Cher, le Loiret ainsi que l'eure-et-loir. A contrario, les cumuls de la moitié sud dépassent 75 mm suite aux pluies de la première quinzaine du mois. Ils sont compris entre 100 et 200 mm sur le piémont pyrénéen ainsi que du Jura à la région Provence - Alpes - Côte d'azur.
Rapport à la normale Le rapport à la normale est très hétérogène. Sur le nord du pays, le déficit pluviométrique est supérieur à 25%. Il dépasse 50 % sur la Bretagne, la Haute-Normandie ainsi que du Centre à la Picardie, à la Champagne-Ardenne et à la Lorraine, et atteint souvent 75 %. Sur le Massif central, le déficit est supérieur à 10 %, voire 25 % sur l'aveyron et le Puy-de-Dôme. En revanche, à la faveur de précipitations abondantes, l'excédent est compris entre une fois et demie et trois fois la normale sur le quart sud-est. Sur le reste du pays, la pluviométrie a été proche de la normale voire légèrement excédentaire. L indicateur visualisé sur la carte est le rapport des précipitations du mois écoulé à la normale interannuelle des précipitations du même mois sur la période de référence (1981-2010). L ensemble de ces données est issu des bases de Météo-France.
Précipitations depuis le début de l année hydrologique Sur la quasi-totalité de la France, le cumul des précipitations reste proche de la normale. Comme le mois précédent, seuls le littoral des Pyrénées-Orientales, la région bordée par le littoral de l'hérault aux Alpes-Maritimes ainsi que l'ardèche et l'ouest de la Drôme, ainsi que le nord-est de la Haute- Corse présentent une pluviométrie excédentaire. Les cumuls sont déficitaires localement de plus de 25% sur le littoral de la Seine-Maritime, la basse vallée de la Seine, du nord de l'aquitaine aux Charentes et sur le nord de la Mayenne. L indicateur visualisé sur la carte est le rapport des précipitations depuis le début de la période hydrologique (1 er septembre) à la normale inter-annuelle des précipitations des mêmes mois sur la période de référence (1981-2010). L ensemble de ces données est issu des bases de Météo- France.
Rubrique Précipitations efficaces Eau disponible pour l'écoulement et la recharge des nappes depuis le 1 er septembre 2014 (année hydrologique 2014-2015) Sur la majeure partie du pays, le cumul de précipitations efficaces est resté déficitaire, à la faveur de températures plus élevées que la normale. Du Poitou à la Picardie ainsi que sur les côtes normandes et le sud du Massif central, le déficit s'est encore accentué, dépassant 50% et atteignant localement 75%. Un excédent de l'ordre de 25 à 50% persiste de l'est de l'hérault à l Ardèche et à l ouest de la Drôme, sur la côte provençale, sur une grande partie de la Haute-Corse, et dans une moindre mesure sur le littoral du nord-est de la Bretagne. Les précipitations efficaces sont évaluées à l aide du modèle SIM (Safran-Isba-Modcou) de Météo-France. Elles sont cumulées depuis le 01/09 de l année hydrologique en cours. Attention, depuis le 1 er septembre 2011, les précipitations efficaces ne sont plus bornées à 0. Elles peuvent donc afficher des valeurs négatives. La carte des normales représente la moyenne des précipitations efficaces calculée de 1981 à 2010 sur la même période.
Eau dans le sol On visualise ici l état des ressources en eau du sol au 1 er juillet 2015 grâce au paramètre SWI (indice d humidité des sols) issu du modèle SIM (Safran-Isba-Modcou) de Météo-France. L écart à la moyenne sur la période 1981-2010 pour la même date permet de faire une estimation de l écart à des conditions de référence. Depuis le début du mois de juin, à la faveur des faibles précipitations et des températures très chaudes pour la saison, les sols se sont asséchés sur le pays, notamment sur une large moitié nord. En revanche, les sols ont retrouvé des valeurs proches de la normale sur les Alpes-de-Haute- Provence et la Corse. L'indice d'humidité des sols superficiels est déficitaire de plus de 40% du Massif central à l'est de la Bourgogne ainsi qu'en Haute-Normandie, en Île-de-France, en Picardie, dans le Nord - Pas-de-Calais et la Champagne-Ardenne.
L'indice d'humidité est très localement excédentaire sur les Pyrénées-Atlantiques, le delta du Rhône ainsi qu'en Charente.