Echanges d expériences : Club Expertises Routières Réunion du 4 octobre 2011 CNFPT de Toulouse

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Transcription:

Echanges d expériences : Club Expertises Routières Réunion du 4 octobre 2011 CNFPT de Toulouse Participants Région Midi-Pyrénées (départements : 09 12 31 32 46 65 81 82) Région Limousin (départements : 19 23 87) Départements Aude (11) et Pyrénées Orientales (66) Communauté Urbaine du Grand Toulouse et de Bordeaux DIR Sud Ouest Toulouse Laboratoire des Ponts et Chaussées de Toulouse CETE 51 participants dont liste jointe en annexe 1 Programme de la journée - 9h00 accueil des participants, - 9h30 présentation de la journée, - 10h15 mise en atelier sur les ECF o ECF comment les programmer, pour quelles utilisations et dans quelles limites, retours d expériences des divers laboratoires, o ECF quelle durée de vie et comment les entretenir en cas de dégradations. - 11h30 restitution des ateliers synthèse, - 14h00 mise en atelier sur le compactage et son contrôle o Compactage des Bétons bitumineux : les outils, les engins (compacteur à pneus) leur rôle leur efficacité, les matériels de contrôle leur performances, la relation avec le labo entreprise, retours d expériences des divers labos, o Compactage des bétons bitumineux formules avec agrégat, influence sur le technique la puissance, quelles mesures correctives sur l atelier, l influence sur les seuils de la norme retour d expérience. o Compactage des tranchées : les seuils de la norme, les règlements de voirie les outils, les engins, quelles mesures correctives sur l atelier, le retour d expérience - 15h15 restitution des ateliers synthèse - 16h00 bilan de la journée 2 Atelier ECF Etat des lieux sur les pratiques Le tour de table et les deux ateliers ECF ont permis de constater, des pratiques diverses et des résultats contrastés en fonction des départements. Enfin ce type de couche de roulement n est peu ou pas utilisé dans les deux communautés urbaines de Toulouse et Bordeaux. 1/6

Collectivité Surface annuelle ECF Lieu d utilisation Résultats obtenus Observations Midi Pyrénées CG Ariège 0 Technique abandonnée depuis quelques années CG Aveyron 50 000 m2 Utilisation en satisfaisant Programme annuel sécurité routière dans les zones accentogènes CG Gers 10 000 m2 Traverse Travers agglomération sur CG Garonne CG Pyrénées Haute Haute d agglomération reseau secondaire 600 00 m2 satisfaisant Reprofilage à 75 kgs de Grave émulsion en préparation 100 000 m2 Réseau tertiaire et traverses d agglomération Utilisé depuis 15 ans et jusqu'à 2000 m d altitude col du Tourmalet 9ans) CG Lot 140 000 m2 Réseau vert et Satisfaisant avec Sensible à la présence traverse quelques départs en d eau, technique de d agglomération 2009 après gel réparation à caler CG Tarn 400 000 m2 Réseau 2 ème Satisfaisant un Reprofilage en Grave niveau échec sur OA et quelques départs émulsion en préparation CG Tarn et 60 000 m2 Pas de position arrêtée Garonne Limousin CG Creuse 20 000 m2 Pas de recul CG Corrèze 0 Pas de réalisation mais possible dans le futur CG Haute Vienne Réseau 2 ème Programme annuel niveau Autres départements et collectivités CG Aude 200 000 m2 Arrêté depuis 2 ans suite à des échecs CG Pyrénées 50 000 m2 Tout type de Echec sur les Utilisation en zones Orientales réseau et monocouches et sur ensoleillées montagne les bi dans les zones de montagne au nord CUG Toulouse CUB Bordeaux Réseau secondaire Autres DIRSO Réseau national ordinaire RNO LRPC CETE Toulouse Pas de réalisation un essai avec échec Problème de bruit dans les zones urbaines Pas de réalisation prévue Utilisation monocouche sous BBTM Il y a beaucoup de mauvaises expériences 2/6

L utilisation des ECF répond aux applications ci dessous selon les participants de la réunion : - sur tous les réseaux avec une réserve en présence de fort trafic PL - à la réparation de surface en 0/4 ou 0/6, - comme système anti ressuage, - comme système anti remontée de fissures (DIRSO sous BBTM), - au colmatage de fissures : ralentit les remontées mais ne les empêche pas à long terme, - en couche d accrochage sous BB, - en traitement de zones accentogènes par glissance, excellente PMT variant de 1,6 à 2 au jeune âge, - en traitement en zones d éveil par le bruit (en amont d un giratoire en rase campagne), - en couche de roulement d attente pour prolonger une chaussée en attente de travaux plus conséquents, - pour rester vigilants sur les zones fraîches et l ombre comme pour les enduits Les conditions de mise en œuvre des ECF doivent s inspirer des propositions ci dessous: - privilégier la période mai à juin, attention aux fortes chaleurs et ne pas aller au-delà du 15 septembre - éviter les zones de carrefours et de cisaillement ainsi que les îlots centraux (difficulté de mise en œuvre), - éviter les virages trop serrés (épingle à cheveux), - en agglomération éviter les zones de feux, les voies de transport en commun, - pas de compactage ou pneu à vide plutôt sur le 0/8 En préparation des chantiers d ECF, il peut être opportun de prendre les précautions ci dessous : - faire une visite préalable entre laboratoire collectivité et Entreprise comme pour les enduits pour arrêter la formulation et le type d ECF, - demander les formulations et exiger une étude laboratoire sur les granulats notamment les valeurs du MDE et du Los Angeles, - vérifier l origine des granulats (très sensible car il y a quelques années les granulats pour ECF venaient de carrières de grande qualité, avec l évolution ceux-ci proviennent de carrières locales avec les résultats mitigés), - vérifier la provenance du liant (en effet certaines entreprises utilisent des liants de haute qualité et avec de meilleurs résultats en moyenne attention à la quantité d asphaltènes dans le liant) et rester vigilant sur les liants d origine locale, - exiger la présence de fibres (pratiquement toutes les entreprises l ont incluse dans leurs offres à vérifier). Sur le chantier, il faut suivre les éléments suivants et effectuer des contrôles visuels lors du répandage : - le dosage en dope suivant les conditions du chantier, - la liquidité du mélange, - le taux d humidité des granulats, rester vigilant après une pluie, - éviter les coulures au démarrage et en recouvrement de joint, - repérer les traces longitudinales synonymes de la présence de boulettes sous la raclette, - faire nettoyer la raclette à chaque arrêt si besoin, - faire une analyse de teneur en liant (anticiper la disponibilité des laboratoires). La durée de vie des ECF est très fluctuante comme décrit ci dessous : - celle-ci est fonction des trafics mais peut aller jusqu à 15 ans, il en existe de 1995, - la valeur moyenne pondérée 8 à 10 ans est plus sûrement réaliste, - proposer d étendre la garantie sur 3 ans au vu de l évolution globale des résultats obtenus sur le terrain (existe au CG 81). - La préparation des ECF et les conditions de support sont primordiales dans la réussite et le choix de la structure de l ECF comme suit : - déflexions faibles limitées pour la DIRSO à 15 centièmes, 3/6

- support ne présentant pas de déformations supérieures à 1.5 à 2 cm sous la règle de 3 m, - prévoir une préparation des supports déformés en grave émulsion (avril à septembre) et réaliser l ECF un mois plus tard - conseils pour la préparation par reprofilage: o pleine largeur hors agglomération (50 à 75 kg Tarn et Haute Garonne), o par reprofilage en agglomération (Hors agglomération dans le Lot) - la structure conseillée pour les ECF est le bicouche en 0/4-0/6 quelques fois 0/6 ou 0/8 en rase campagne, - éviter des campagnes de PATA avant ECF (remontées de traces fantômes idem avec le pontage), - faire raboter la signalisation horizontale et d autant plus les enduits à froid et marquages thermo plastiques. Le suivi et le contrôle sur l évolution des ECF vont permettre de suivre les évolutions : - suivi des PMT une fois par an, - suivi du décollement lenticulaire, - intervention rapide en réparation (grave émulsion avec scellement dosage léger au point à temps). Les échecs les plus fréquents sont décrits ci dessous : - décollement sur la signalisation horizontale : la faire raboter, - décollement lenticulaire si présence d eau en surface : effet «cocotte minute» et gel - usure des monocouches sur enrobés, - quelques fluages si le support est poinçonnable : faire raboter et mettre du BB, - problème de cisaillement : carrefours, virages serrés, stationnement et transports en commun, - faible tenue sur 2 ans seulement et sous un trafic 5000 véhicules, problème de qualité des granulats locaux. Autres éléments complémentaires à prendre en compte pour les ECF sont listé ci dessous : - Ce produit est plus développement durable que les enrobés, - En Urbain ou péri urbain, il évite la remise à niveau des tampons et regards (économie importante), - Le prix 3.00 à 3.40 CG 81 et CG 46 proche des enduits avec un aspect d enrobés pour les usagers (communication) - Lors du remplacement d un enrobé il sera générateur de bruit (à exclure en milieu urbain et péri urbain), - Ne pas traiter les sur largeurs vélos car sentiment d inconfort pousse les cyclistes sur la bande de roulement en enrobé, - Sensible à l hydro régénération : se décolle parfois après. Quelques chantiers références - 1995 : RD 12 20 kms Cahors Gourdon CG 46 toujours en place avec apparitions de lentilles depuis 2009 suite au gel sur 4 à 5 %, - 2002 : Col d Aspin avec un résultat correct - 2003 : rocade de Toulouse toujours en place avec un résultat correct, 3 Ateliers compactage Bétons Bitumineux et les tranchées Le compactage des enrobes : unanimement tous les participants et notamment les laboratoires considèrent que le compacteur à pneus est indispensable sur les enrobés pour : - une meilleure mise en place par malaxage, - un meilleur uni, - une bonne PMT, 4/6

- un meilleur compactage de l ordre de 2 à 3 pour cent, - La pression des pneus doit être à 6 kg minimum, - Les jupes apportent un plus en conservant la température des pneus et ainsi évite le collage aux roues. Le compactage des enrobes avec agrégats : peu de départements utilisent cette formule et le laboratoire de Toulouse LRPC considère que la présence des agrégats dans les enrobés ne pose pas de problème majeurs si les conditions suivantes sont respectées : - le fraisage doit être soigné et suivi pour les agrégats et leur qualité (même principe que pour ASF), - les agrégats doivent être homogènes dans leur composition (éviter les origines multiples avec un âge et une teneur en liant résiduelle très différentes), - réaliser des essais sur ces agrégats toutes les 500 tonnes pour autoriser l utilisation. On constate donc que cette utilisation nécessite d avoir de gros chantiers de fraisage ce qui est le cas dans la région de Toulouse ou de gérer le traitement des fraisats au sein de la collectivité. Dans les zones à faible potentiel de fraisats, la qualité de ceux-ci est très variable et donc peut conduire à des difficultés et à un niveau de qualité inférieur. Néanmoins le Développement Durable va nous conduire à engager cette politique mais avec de nombreux contrôles et garanties. On pourra s appuyer sur la forte expérience du laboratoire de Toulouse. En conclusion, hormis sur Toulouse les prix ne sont pas plus bas que pour des produits sans agrégats, d où le peu d intérêt de la part des départements. Le compactage des tranchées : le suivi de cette prescription fait l objet d un suivi aléatoire car les appareils de mesure sont peu fiables (panda) et les collectivités disposent de moins en moins de personnel. On constate trois pratiques : - le suivi par des surveillants du domaine public plutôt en fonction dans les collectivités type CUB, avec possibilité de procès verbal de grande voirie peu suivi par le juge, - le suivi au coup par coup avec des contrôles aléatoires à la demande des acteurs de terrain en fonction dans de nombreux CG, - l absence de suivi avec un contrôle à postériori. Néanmoins les résultats actuels ne sont pas globalement satisfaisants. On s appuie sur une obligation de résultats et non de moyens dans les entreprises qui n ont pas de vrai contrôle. Enfin la réception à un an ne couvre pas les dégradations qui apparaissent plutôt à trois quatre ans, il est donc trop tard pour engager la responsabilité de l entreprise et une réfection. Les propositions d amélioration du compactage des tranchées Le groupe lors de ses débats a proposé : - une animation de la surveillance en interne des services : o Formation des surveillants, o Révision des règlements de voirie, o Réception en deux temps provisoire puis définitive à trois ans, o Réalisation de la réunion de coordination annuelle des concessionnaires, o Information des concessionnaires sur leurs devoirs et sur les règles de compactage des matériaux (taux d humidité par exemple) 5/6

. - la formalisation des liens entre les acteurs et leurs niveaux de responsabilité : o la collectivité territoriale : 1. Organise la réunion annuelle de coordination des réseaux 2. Relaie les prescriptions du Maître d Ouvrage au près de l entreprise de travaux, 3. prescrit les règles de remblaiement des tranchées, 4. Fait vérifier les niveaux de compactage (référence à la norme), 5. Assure au titre de Maître d Ouvrage la conservation du patrimoine en contrôlant et en suivant la qualité de la remise en état, 6. Impose les réfections des tranchées non-conformes au concessionnaire 7. Assure la réception provisoire et définitive. 8. Réalise d office les réfections en cas de carence et facture au concessionnaire. o le concessionnaire : 1. Dépose les demandes de renseignements en amont des projets, 2. Demande les permissions de voirie, 3. Est le garant de la qualité du remblaiement et de la remise en état de la couche de roulement, 4. Vérifie les niveaux de compactage (référence à la norme), 5. Fait réaliser les réfections des tranchées non-conformes à l entreprise 6. Assiste la réception provisoire et définitive. o l entreprise de travaux : 1. Dépose les demandes d occupation du domaine public et les arrêtés de circulation en amont des travaux, 2. Respecte les règles de remblaiement des tranchées, 3. Vérifie les niveaux de compactage (référence à la norme) dans le cadre de sa démarche qualité, 4. Fournit les résultats au concessionnaire et au Maître d Ouvrage, 5. Réalise le suivi et la réfection des tranchées en cas de non conformité 6. Assiste la réception provisoire et définitive, En conclusion, le groupe constate que la difficulté est souvent liée à l absence des concessionnaires sur les chantiers, obligeant le Maître d Ouvrage à travailler directement avec l entreprise. Il sera donc important, de rappeler aux concessionnaires : - leurs devoirs car ils sont les seuls connus lors de la permission de voirie, - de faire respecter les niveaux de qualité et de réfection, - d assurer les réfections en cas de non-conformité et à leurs frais. Il sera donc important, de réviser les règlements de voirie et de préciser ces prescriptions dans les permissions de voirie et lors de la réunion de coordination. Nota : l AITF est en train de réaliser en groupe de travail la rédaction d un règlement de voirie type (information donnée par Pierre Albinet CG 81) Rédacteur : Jacques Gleyal 6/6