Centrale nucléaire du Tricastin De grands travaux pour améliorer la protection contre les inondations Anticiper une crue exceptionnelle En réponse à l exigence de sûreté nucléaire, EDF réévalue le niveau de protection contre les inondations de la centrale nucléaire du Tricastin. En 2014, de grands travaux hydrauliques sont menés à une quinzaine de kilomètres en amont de la centrale, pour sécuriser le site nucléaire face à une crue extrême, susceptible de se produire tous les 10 000 ans.
Protéger la centrale nucléaire des inondations, en cas de crue exceptionnelle du rhône La maîtrise du risque inondation passe par le contrôle du niveau d eau dans le canal de Donzère-Mondragon qui longe le site nucléaire. C est le débordement de ce canal, une dérivation du Rhône, qui pourrait engendrer l inondation du site nucléaire du Tricastin situé en contrebas. Anticiper des crues encore plus fortes Le canal de Donzère-Mondragon a été initialement dimensionné pour résister à une crue du Rhône d un débit de 9 900 m 3 /s. En réponse à une prescription technique de l Autorité de Sûreté Nucléaire (1), EDF a réévalué le «Faire face à une crue millénale majorée» niveau de protection de la centrale nucléaire du Tricastin, pour faire face à une crue millénale majorée, correspondant à un débit de 13 700 m 3 /s. Augmentation du niveau de protection 13 700 m 3 /s 9 900 m 3 /s Crue millénale majorée Crue de projet Protection nucléaire Protection hydraulique (1) Décision n 2011-DC-0227 du 27 mai 2011 8 500 m 3 /s 8 000 m 3 /s Crue historique (1856) Crue de 2003 Le débit moyen du Rhône est de 1 650 m 3 /s Le canal de Donzère-Mondragon alimente les circuits de refroidissement de la centrale nucléaire du Tricastin, dans la drôme
Les 3 principaux chantiers 1. Rehausser une vanne du barrage de garde PONT DU ROBINET Rhône Renforcer les digues Pour maîtriser le niveau d eau dans le canal et sécuriser le site nucléaire, le débit d eau entrant dans le canal doit être contrôlé. Le barrage de garde, qui régule le débit d eau entrant à l amont du canal doit être assez haut et robuste pour résister à une crue millénale majorée. Les études d ingénierie hydraulique ont montré que la vanne de la nouvelle passe navigable devait être rehaussée. BARRAGE DE RETENUE Réhausser le barrage de garde Créer un déversoir 2. Renforcer les digues Les digues canalisent l eau et l empêchent de contourner le barrage de garde. Elles doivent être assez robustes pour résister à l effort engendré par les eaux de crue. Pour faire face à une crue exceptionnelle, deux digues sont renforcées, en aval du pont du Robinet. Rhône 3. Créer un déversoir, pour encore plus de sécurité Canal de Donzère-Mondragon Tout est mis en œuvre pour contrôler le niveau d eau dans le canal, même en cas de crue extrême. Si malgré toutes ces mesures un phénomène aggravant provoquait la montée du niveau d eau dans le canal, EDF met au point une parade complémentaire : la création d un déversoir. CNPE DU TRICASTIN Si le canal menaçait de déborder, le trop-plein d eau serait canalisé et évacué vers le Nord de la plaine de Pierrelatte. On favorise un hypothétique débordement vers une zone peu habitée et déjà inondée (le Nord de la plaine de Pierrelatte serait déjà inondée si on atteignait ce niveau de crue), préservant ainsi le site nucléaire du Tricastin et les zones d habitation. Adapter les consignes d exploitation Tous les ouvrages qui permettent de réguler les débits d eau entrant et sortant dans le canal de Donzère-Mondragon voient leurs consignes d exploitation évoluer en cas de crue du Rhône. Le mot d ordre est : d ouvrir le barrage de retenue pour favoriser l écoulement dans le lit naturel du Rhône, de fermer les vannes du barrage de garde, pour éviter que l eau n alimente trop le canal, d arrêter la production d électricité et ouvrir les déchargeurs de l usine de Bollène pour réguler le débit d eau sortant du canal. 3
Trois chantiers d envergure Concrètement, trois modifications majeures sont réalisées sur certains ouvrages hydrauliques de la commune de Donzère, à 15 km au nord de la centrale du Tricastin. Rehausser le barrage de garde Une vanne plus haute et plus robuste Au niveau de la «nouvelle passe navigable», le tablier de la vanne doit être rehaussé et renforcé mécaniquement, avec des structures métalliques supplémentaires. «Une vanne 1,90 m plus haute, 1,80 m plus large» Des vérins plus puissants Pour manœuvrer ce tablier, renforcé et donc plus lourd, il a fallu adapter le système d ouverture et de fermeture et installer des vérins hydrauliques plus puissants. Plus grands - les plus puissants du parc hydraulique français - les nouveaux vérins supportent un effort de 842 tonnes, soit plus de 40 fois le poids d une maison. Zoom sur... les vérins hydrauliques Hauteur du vérin replié : 10 mètres Hauteur du vérin déployé : 16 mètres Masse totale : 20 tonnes Phase test pour la fermeture de la vanne - 19 décembre 2013 Créer un déversoir Abaisser le niveau de la digue 50 000 m 3 de terre sont enlevés pour abaisser la digue jusqu à un seuil de 60 cm au dessus du niveau de l eau du canal, sur 300 m de rive. Les études ont fixé cette limite pour éviter tout débordement intempestif. Renforcer la zone du déversoir Pour éviter toute érosion ou destruction de la digue en cas de situation extrême, la zone du déversoir est recouverte de gabions (petits rochers retenus dans une cage métallique) sur une épaisseur de 30 cm et sur une surface de 20 000 m 2. Ce revêtement sera ensuite recouvert de terre et enherbé. Ancien profil gabions bassin de dissipation Coupe du déversoir 60 cm Canal
Renforcer les digues Des enrochements, côté Rhône 45 000 tonnes de roches viennent renforcer la digue, sur un kilomètre de long. Pour ancrer les rochers, les pelles «longbras» creusent une bêche au fond de l eau avec un godet. Cette bêche garantit la stabilité des enrochements. Futur profil de la digue Zoom sur... Les pelles mécaniques Longueur du bras déplié : 22 mètres La pelle est pilotée avec un système GPS embarqué d une précision de 3 centimètres Un talus reprofilé, côté terre Au total, 50 000 m 3 de terre sont déplacés, pour consolider la digue. Objectif : redessiner un nouveau profil et remplacer les limons actuels par des matériaux qui stabiliseront mieux le talus. Pour éviter l érosion interne de la digue, un géotextile filtrant est posé, sous les remblais. Une surveillance par fibre optique Des réseaux de fibre optique et de piézomètres, placés au coeur de la digue, permettront un suivi précis du comportement de la digue dans le temps. Côté terre : les engins reprofilent le talus La digue... en chiffres 50 000 m 3 de terre déplacés 50 000 tonnes d enrochement 12 mois de travaux Impact sur la circulation Pour la sécurité des personnes, le pont du Robinet est coupé à la circulation automobile et piétonne pendant six mois, de janvier à juillet 2014. 5
EDF s engage pour l environnement De nombreuses mesures sont mises en place pour éviter, limiter et compenser l impact environnemental des travaux. la prise en compte des enjeux environnemnetaux Sur chantier, de nombreuses mesures sont prises pour : baliser les zones pour protéger des espèces (faune et flore) et des habitats, éviter l introduction et la dissémination d espèces exotiques envahissantes, limiter les pollutions sur chantier, par des suivis hebdomadaires de bureaux d études, recycler les résidus de coupes issus du débroussaillage,... D ambitieuses compensations environnementales Un déboisement nécessaire à la sécurité Pour les besoins des travaux, près de 3,7 hectares ont été déboisés, sur la digue en aval du pont du Robinet et sur la zone du déversoir. Pour des questions de sécurité, ces zones ne peuvent pas être réboisées car les racines des arbres pourraient menacer la stabilité des digues. Des zones restaurées trois fois plus étendues Une plus-value écologique La restauration a pour objectif de diversifier les habitats naturels et d augmenter la biodiversité dans les boisements, les pelouses, les berges des plans d eau, les mares... Milieux ouverts et semi-ouverts : semis, entretien, lutte contre les espèces envahissantes, création d hibernaculums favorables aux reptiles... Boisements : gestion écologique, création de différentes strates avec la plantation d arbustes... Zones humides : création et restauration de mares... En compensation, EDF réhabilite 11 hectares d habitats naturels du même type : milieux ouverts, boisés et zones humides : Un engagement sur le long terme Réhabilitation : un ambitieux ratio de 1 pour 3 EDF gèrera l ensemble de ces zones réhabilitées pendant 20 ans et effectuera un suivi de la faune et de la flore durant toute cette période 3,7 hectares déboisés 11 hectares restaurés 6,9 hectares à proximité immédiate des chantiers, à la carrière Joly-Lafarge sur la commune de Donzère. La proximité de cette zone à restaurer permet d envisager un report des espèces impactées. 4,2 hectares sur la commune de Meysse 400 m 2 de mare en aval du Pont du Robinet Un suivi de la faune et de la flore Un inventaire faunistique et floristique a été réalisé sur l emprise de tous les travaux pour quantifier l impact des chantiers, évaluer les enjeux sur les amphibiens, les reptiles, les oiseaux, les papillons et libellules.
L aménagement paysager du pont du Robinet EDF s est engagé à réaménager la digue en aval du Pont du Robinet classé monument historique et à offrir ainsi un nouveau paysage à ce secteur. «Un lieu de vie et de promenade» Plantation d arbustes Reconstitution d un lavoir et d un puits Habillage des locaux techniques Installation de barrières de sécurité en bois et de bancs Création de panneaux pédagogiques pour valoriser le patrimoine hydraulique du contre-canal de Pierrelatte Création de chemins piétons Construction de gradins en pierre pour les événements estivaux comme les Fêtes du Rhône... 7
Protection inondation Sûreté nucléaire Rehausser les barrages Renforcer les digues Créer un déversoir EDF Centrale du Tricastin - CS 40009 26131 Saint-Paul-Trois-Châteaux SA au capital de 930 004 234 euros - 552 081 317 R.C.S. Paris @EDFTricastin http://tricastin.edf.com CONTACT Cécile Dupuch-Sicaud + 33 (0) 04 75 50 39 22 cecile.dupuch-sicaud@edf.fr