Les enjeux de la filière



Documents pareils
Conjoncture Filière cheval N 17 Novembre 2014

La filière de l élevage du cheval de trait dans son. contexte français et européen. Evolution et attentes

Conjoncture Filière cheval N 16 Septembre 2014

Conjoncture Filière cheval N 15 Juin 2014

Les dossiers de l enseignement scolaire. l Éducation nationale et la formation professionnelle en France

BULLETIN OFFICIEL DES IMPÔTS

Faire pucer son cheval, c est obligatoire avant le 1 er janvier Dossier de Presse LES HARAS NATIONAUX, PARCE QU IL Y A DES HOMMES ET DES CHEVAUX

NUMENTAL 3 & 4 OCTOBRE HIPPODROME DE LONGCHAMP DOSSIER DE PRESSE

DOSSIER DE PRESSE LA VILLE DE SAINT-CLOUD S OPPOSE A LA CONSTRUCTION SUR L HIPPODROME DE SAINT-CLOUD

REGLEMENT FFE DES COMPETITIONS Applicable au 1 er janvier 2013

REGLEMENT FFE DES COMPETITIONS

Ling Tsui dans son bureau de Paris avec le ministre Sun Jiadong

Lucien Barrière. hippodrome de deauville la touques du 27 juillet au 27 août 2013

TITRE I. Dispositions générales. Institut français du cheval et de l équitation. Terrefort BP Saumur cedex

Projet de loi sur l ouverture à la concurrence du secteur des jeux d argent et de hasard en ligne. Jeudi 5 mars 2009

ÉDUCATION Côtes d Armor. Collèges publics. Charte de la restauration collective DIRECTION JEUNESSE PATRIMOINE IMMOBILIER

responsabilité engagements

La fonction publique en France

Les diplômes. Session 2012

Filière hippique : réformer pour pérenniser un modèle d excellence

COURTIER ET AGENT D ASSURANCE

REGLEMENT DEPARTEMENTAL DES SERVICES DE RESTAURATION ET D HEBERGEMENT Collège Joseph PEYRE à Garlin

LA FILIÈRE ÉQUINE : MÉTIERS & FORMATIONS

#BESTRACING MEETING DEAUVILLE LUCIEN BARRIÈRE 30 JUILLET 30 AOÛT #DEAUVILLE. Dossier de presse

Bienvenue - Welcome. Parc de Nature et de Loisirs en Berry

Master 2 professionnel Soin, éthique et santé Mention Philosophie

Les activités équestres dans le monde agricole

Licences Pro OBSER VATOIRE. Lettres / Langues et Sciences Humaines. à l'université de Limoges

Panorama d une filière d excellence : les industries et technologies de santé

Contributions de la FEP au développement du sport : Enjeux et propositions

Après le collège. Terminale. Terminale générale. Terminale professionnelle. technologique. 2 ème année de. 1 ère générale.

Responsable mécénat/ partenariats entreprises

REGLEMENT REGIONAL DU SERVICE D HEBERGEMENT ET DE RESTAURATION

Quelles sont les conditions de travail de l apprenti?

Section des Formations et des diplômes

Dossier de partenariat. Association sportive de l Avenir de Survilliers Handball

Les essentiels de Côte-d Or Tourisme

Charte de qualité. pour l accueil des boursiers du gouvernement français

MASTER DROIT, ECONOMIE, GESTION Mention DROIT PUBLIC

Plan d action de développement durable Le développement durable, une question de culture

L INDUSTRIE AGROALIMENTAIRE : LE PREMIER SECTEUR ECONOMIQUE FRANCAIS

Programme des épreuves des concours externes de recrutement des personnels techniques et administratifs de recherche et de formation

Samedi 23 Mai 2015 Marché des animaux de la ferme & ferme pédagogique

10 REPÈRES «PLUS DE MAÎTRES QUE DE CLASSES» JUIN 2013 POUR LA MISE EN ŒUVRE DU DISPOSITIF

Devenez point de chute d une ferme du réseau québécois d agriculture soutenue par la communauté (ASC)

CHARTE Formation Professionnelle en Mobilité. spécimen.

Qu est ce que l Economie Sociale?

Introduction Premier contact avec les bookmakers 21. Pari en ligne ou hors ligne, que choisir? Les avantages de parier en ligne...

Rapport d évaluation du master

FORMATION PROFESSIONNELLE GUIDE PRATIQUE DE LA RÉFORME

Mobilisation contre le décrochage scolaire. Bilan de l action entreprise sur l année 2013 et perspectives pour l année 2014

APRES LA SECONDE. Choisir une série de Baccalauréat

Et les conférences : Conférence des Présidents d Université (CPU), Conférence des Directeurs des Ecoles Françaises d Ingénieurs (CDEFI),

Le livret. de formation. de la Fédération Française de Rugby. Photos I. Picarel - P. Rouzières - P. Capelle

Les concours de l Assemblée nationale

LIVRET DE PRESENTATION

MAINTENANCE AGENT DE MAINTENANCE

1. Types de jeux concours par SMS et légalité

chapitre 1 ORIENTATION : LES ÉTUDES EN MANAGEMENT Par Christine GUESDON avec l aide de Jean TULOUP et de Mustapha BENKALFATE

Entreprendre autrement: Introduction à l économie sociale et solidaire et à l Entrepreneuriat social

GRAND NATIONAL 2014 TROUVER UN PARTENAIRE D ECURIE. Fédération Française d Equitation

Au profit des apprentis du bâtiment et des travaux publics

FILIÈRE DE FORMATION BANQUE- ASSURANCES

Titre II Centres de formation des clubs professionnels

ASSOCIATION POUR LA PROMOTION DES PROFESSIONS PARA-MÉDICALES

MBA DGC SCIENCES PO* Filière MANAGEMENT

ELEVAGE DE CHEVAUX. Importance d une approche marketing

Sociologie des joueurs en ligne

CHARTE DU SPORT DE HAUT NIVEAU

Les écoles de la CCI Réunion récompensent leurs lauréats

Analyse trimestrielle du marché des jeux en ligne en France. Autorité de régulation des jeux en ligne Données T3 2013

TAXE D APPRENTISSAGE

Le contrat d apprentissage

«Une préparation aux concours administratifs»

Révélez l actif qui est en vous

Mémoire remis au Comité des affaires juridiques et constitutionnelles Paris sportifs

CREPS Provence-Alpes-Côte d Azur Passion sportive, Excellence éducative!

MINISTERE DES SPORTS. La ministre des sports

LE SECTEUR DU BATIMENT

Ordonnance sur la formation professionnelle initiale de spécialiste en restauration

PARTENAIRE COMMERCIAL DE MSD CODE DE CONDUITE

NOTE DE SERVICE DGER/SDPOFE/N Date: 20 août 2013

Améliorer l organisation et la communication interne à l office de tourisme

En Île-de-France, les jeunes ont de l avenir

Fourniture de repas cuisinés en liaison froide pour le service de portage de repas à domicile

De vraies perspectives d avenir Des dispositifs d accompagnement et de financements De multiples complémentarités

Elevage de chevaux de trait Comtois spécialisé en circuit de vente directe Vente de poulains finis 8 à 12 mois

Bilan 2011 du marché des jeux en ligne en France

Le M.B.A. professionnel

SUPPLEMENT AU DIPLOME

Fondation d Auteuil Etablissements Saint-Roch

Année propédeutique santé Présentation générale du programme

Contacts dans l établissement

Collecte et gestion de l information zootechnique

Le Conseil Régional de Lorraine

L emploi des jeunes dans les entreprises de l économie sociale et solidaire

LIVRET REFERENTIEL. du diplôme d Etat de la jeunesse, de l éducation populaire et du sport. Spécialité «perfectionnement sportif»

Rapport d évaluation du master

Transcription:

LA FILIÈRE FACE À L ACTUALITÉ Quel avenir pour le modèle français d organisation des paris hippiques? L organisation française des paris hippiques est régie par la loi du 2 juin 1891 qui a pour objet de réglementer l autorisation et le fonctionnement des courses de chevaux. Cette loi encadre le fonctionnement des sociétés de courses et lie l organisation des paris au financement de l ensemble de la filière équine afin de permettre le développement de l élevage des chevaux. Elle n autorise qu une forme de paris hippiques, le pari mutuel, pour des raisons d ordre public. Ainsi, en France, seules les sociétés de courses, associations de loi 1901 à but non lucratif, sont autorisées à prendre les paris hippiques par l intermédiaire du PMU pour les paris pris en dehors des hippodromes. Le PMU reverse l intégralité de son solde d exploitation aux sociétés de courses. Ce modèle est remis en question par la Commission européenne, qui a adressé à la France le 27 juin 2007 un avis motivé pour entrave supposée à la libre prestation de service en matière de paris sportifs. La procédure est en cours au niveau européen pour déterminer les modalités d une éventuelle ouverture du marché des paris hippiques en France. C est l ensemble du modèle français qui est en jeu. Il est fondé, d une part, sur un retour à la filière hippique d une partie des recettes des paris et, d autre part, sur le pari mutuel, qui garantit la sécurité et la santé des parieurs, ainsi que la transparence des courses. Un modèle rémunérateur de tout un secteur économique ancré dans les territoires En France, l exploitation du spectacle, rendue possible par les professionnels, assure le fonctionnement et le financement de l activité. En 2006, le montant total des paris hippiques (8,1 milliards d euros) a été réparti pour près de 5,9 milliards d euros en gains aux parieurs, pour un peu plus de 1 milliard d euros à l État et pour 1,2 milliard d euros aux sociétés de courses, dont près de deux tiers sont revenus à la filière hippique. Grâce au système du Pari Mutuel, sur 100 euros d enjeux, 73 euros reviennent aux parieurs, 13 euros à l État et 14 euros aux sociétés de courses. Sur ces 14 euros, 8,5 euros financent la filière hippique. Cette organisation permet à la France d héberger une filière particulièrement dynamique : la filière courses compte 35 000 emplois, soit plus de la moitié des 67 000 emplois directs de la filière cheval. De nombreux acteurs en vivent, dans des secteurs d activités comme l élevage, le commerce des chevaux, l entraînement, les hippodromes (250 sur tout le territoire, soit la moitié des hippodromes européens), le réseau des paris hippiques (9 800 points de vente), les activités induites (vétérinaires, maréchaux-ferrants, selliers et bourreliers, l industrie alimentaire, pharmaceutique...). De plus, depuis 2003, toutes les activités d élevage et d entraînement sont reconnues comme activités agricoles. Ce secteur économique est également un puissant instrument d aménagement du territoire, d animation de la vie locale et de maintien d emplois agricoles spécialisés. Un modèle transparent, éthique et protecteur Le pari mutuel (mutualisation des mises pariées redistribuées aux gagnants) est le seul modèle qui définit clairement les rôles entre l opérateur, cantonné dans cette activité, et les parieurs : cette distinction permet de limiter les risques de fraude et de corruption. Grâce à un organisme centralisateur aux règles strictes, il permet également de contrôler les sommes engagées et les flux financiers. La neutralité de l opérateur est une garantie de sécurité que ne peuvent apporter d autres modalités de paris, comme les paris à cote fixe : le fait qu un opérateur de paris soit intéressé financièrement au résultat d une course (comme le sont les bookmakers, qui jouent contre les autres parieurs) est un encouragement à la tricherie. Ce risque est encore aggravé par la possibilité que certains d entre eux offrent de parier sur les perdants. 11

La filière déterminée à éviter une ouverture non maîtrisée des paris hippiques Si les principes qui fondent la filière française ne sont pas préservés, la libéralisation sans précaution des paris hippiques produira sur elle les mêmes effets négatifs qu elle a produits sur les filières d autres pays européens, où il existait pourtant une tradition hippique bien ancrée : entre 1995 et 2005, en Allemagne, le nombre de courses a baissé de 36 %, celui des chevaux au départ de 33 % ; ces chiffres sont de 44 % et 33 % en Belgique. Les conséquences sont désastreuses pour les filières et les emplois qui leur sont attachés : moins de chevaux et moins de courses, c est également moins d entraîneurs, d éleveurs, de jockeys, de personnel d écurie Pour éviter de telles conséquences, l évolution du cadre des paris hippiques doit se faire dans le respect des principes fondateurs suivants : la mutualisation des paris, la centralisation et le contrôle des enjeux et des flux financiers, la transparence et la protection des consommateurs ainsi qu un juste retour financier à la filière hippique. L ÉLEVAGE DU PUR-SANG, UNE RÉALITÉ ÉCONOMIQUE FORTE Si les Anglais se soucièrent les premiers de développer un cheval rapide et courageux, apte à se distinguer sur les champs de courses, l élevage des pur-sang fait partie aujourd hui du patrimoine historique de la France. L élevage français est une réalité économique forte, c est une véritable industrie mondiale que soutient le système des paris. Le pur-sang offre une opportunité unique à la recherche génétique. En utilisant les multiples volumes du General Stud Book et du calendrier des courses, publiés depuis le XVIII e siècle, il est possible de déterminer le pedigree et les performances de tout pur-sang enregistré depuis plus de deux siècles. Une telle étude souligne le rôle des éleveurs dans l'amélioration de la race. L objectif du monde de l élevage est de réaliser des croisements donnant naissance à des chevaux performants qui puissent atteindre le niveau international. Les éleveurs français et étrangers ont ainsi effectué un travail de longue haleine, sur plusieurs générations de produits, pour aboutir aujourd hui, à une amélioration sans précédent par la sélection. En selectionnant des sujets plus légers et plus puissants, les éleveurs ont contribué à augmenter le potentiel vitesse de la race des pur-sang. C est un travail qui porte ses fruits qu atteste, par exemple, l évolution du temps de course du Prix de l Arc de Triomphe 2 39 en 1920 (année de sa création), 2 31 en 1948, 2 29 en 1969, 2 25 en 2004 et 2 24 60 en 1997 avec Peintre Célèbre, toujours détenteur du record. L élevage est une véritable industrie mondiale. L Angleterre et l Irlande, ainsi que la France, sont les berceaux de la race, les Etats-Unis, l Australie, le Japon et l Argentine sont également devenus de grands pays d élevage. Leur dénominateur commun est un climat tempéré, où l herbe est grasse et l avoine abondante, ce qui convient parfaitement à la bonne croissance des pur-sang. En 2007, il y a eu, en France, 5 272 naissances de pur-sang et 391 étalons pur-sang stationnés. Le nombre de poulinières a progressé de 26 % en dix ans (1996-2006) ; sur la même période, les naissances ont enregistré une augmentation de 31 %. L élevage français du pur-sang, comme les courses constituent un réel patrimoine envié du monde entier et participent pleinement à la vie économique et sociale, notamment de Basse-Normandie. Le cheval est donc un atout de la compétitivité des territoires ruraux où l on peut mesurer son poids social et économique. Parmi ses missions fondamentales, France Galop encourage l élevage pour améliorer les différentes races de chevaux de galop, favoriser l entraînement et distribuer les primes et les allocations. Ces dernières sont destinées aux propriétaires et récompensent les cinq premiers concurrents de chaque course (sept pour les courses support Quinté+). Une prime est également versée aux éleveurs de chevaux auxquels sont attribuées des allocations, et ce, tout au long de la carrière. En 2008, l enveloppe globale distribuée (prix + primes) s éleve à 232 millions d euros. 12

LE RÔLE DES HARAS Le rôle des haras s'inscrit dans le cadre primordial de la préservation de races, de la conservation du patrimoine équin et du capital génétique. Les haras sont d authentiques soutiens économiques et techniques à la filière cheval. Les haras privés Disposant de conditions naturelles très favorables et d un climat tempéré, bénéfique à l entretien d herbages de première qualité, la Normandie accueille près de 150 haras de pur-sang dont certains figurent parmi les plus prestigieux au monde. La Bretagne, l Anjou-Maine, le Centre et le Sud Ouest sont également de belles régions d élevage, réputées pour la qualité de leurs chevaux arabes et AQPS. Les grands haras normands d étalons Les Haras Nationaux Les Haras Nationaux sont entrés dans une ère nouvelle en devenant établissement public du Ministère de l Agriculture en 1999. Riches de 950 étalons, dont 50 pur-sang et 15 AQPS, ils sélectionnent, améliorent et conservent les races équines. Les 19 Haras en région sont devenus de véritables pôles hippiques dans lesquels sont organisés toute l année des événements économiques, sportifs, culturels, des actions de formation et d éducation pour tous. Les experts des Haras Nationaux réalisent des études et mettent en œuvre des projets autour du cheval, pour l Etat, les collectivités territoriales et les entreprises équestres. Partout en France, les Haras Nationaux développent leur offre de formation et soutiennent la recherche équine pour innover et mettre à la disposition des éleveurs et des détenteurs de nouveaux outils. Enfin, les Haras Nationaux ont développé un système d identification unique au monde qui garantit la traçabilité et la sécurité des équidés en France. En diffusant de leur portail Internet des fiches techniques, des données économiques et des bases documentaires, les Haras Nationaux rendent le cheval accessible à tous. C est aujourd hui leur vocation principale. www.haras-nationaux.fr Les principaux élevages de pur-sang anglais se situent dans l'orne et le Calvados. La nature du sol, les conditions climatiques et le professionnalisme des éleveurs sont autant d'atouts qui font de la Basse-Normandie l une des terres les plus favorables au monde pour l élevage du cheval. Haras de Bonneval, Haras de Saint-Crespin, Haras du Val Henry www.agakhanstuds.com Propriété de S.A. Aga Khan Principaux étalons stationnés : Kahyasi, Sinndar, Linamix. Haras du Quesnay, www.lequesnay.com Propriété de la famille Head Principaux étalons stationnés : Bering, Gold Away, Highest Honor, Numerous, Panis, Iron Mask, Kentucky Dynamite. Haras du Mézeray www.mezeray.com Propriété de la famille de Moussac Principaux étalons stationnés : Ballingary, Muhtathir, Trempolino. Haras de Fresnay-le-Buffard www.harasfresnay.com Propriété de la famille Niarchos Principaux étalons stationnés : Dream Well, Domedriver. Haras d Étreham www.etreham.com Propriété de la famille de Chambure Principaux étalons stationnés : American Post, Anabaa Blue, Green Tune, Lando, Poliglote, Take Risks, Russian Blue, Irish Wells, Kavafi, Stormy River, Lord du Sud, Saint des Saints. 13

Haras de la Reboursière et de Montaigu www.reboursiere-montaigu.com Propriété d Aliette Forien Principaux étalons stationnés : Archange d Or, Martaline, Turtle Bowl, Victory Note. Haras du Petit Tellier www.petittellier.com Propriété de Patrick Chedeville Principaux étalons stationnés : Meshaheer, Vespone, Way of Light. Haras du Bernesq Propriété de la famille Benillouche Principaux étalons stationnés : Marchand de Sable, Royal Assault, Blackdoun, Awakened, Solid Illusion. Haras du Thenney Propriété de la famille Riva Principaux étalons stationnés : Diableneyev, Gentlewave, Orpen. Haras des Chartreux www.haras-des-chartreux.fr Principaux étalons stationnés : Daliapour, Miesque s son, Anatoly, Corripiano, Liversong, Lugny, Tomorrows cat, Sabiango. Haras du Logis www.harasdulogis.com Propriété de Julian Ince Principaux étalons stationnés : Sagamix, Slickly, Xaar, Country Reel, Layman, Zieten. LES VENTES AUX ENCHÈRES ARQANA Deauville est, avec Lexington (États-Unis), Newmarket (G.-B.) et Naas (Irlande), l un des quatre hauts lieux des ventes de chevaux. Les ventes aux enchères, organisées par ARQANA, ont lieu tout au long de l année, mais ce sont les prestigieuses ventes de yearlings du mois d'août (du 15 au 18 août 2008), qui mobilisent et rassemblent la diversité des professionnels et amateurs de pur-sang et donnent à Deauville sa véritable dimension internationale. 90 % des acheteurs sont étrangers et engagent des transactions de très haut niveau et de futurs excellents reproducteurs sont ainsi vendus à l'étranger. En 2007, le chiffre d affaires d ARQANA pour les ventes de pur-sang est de 88,5 millions d euros (hors amiables) pour les sites de Deauville et de Saint-Cloud, dont : 37,5 millions d euros pour les ventes de yearlings du mois d août, soit une progression de 25,78 % avec un top price de 1,4 million d euros (fils de Galileo). 50,2 millions d euros (hors amiables) pour la totalité des ventes de yearlings d août, d octobre et de décembre, avec 1 250 chevaux présentés et 945 vendus, soit une progression de 27,8 %. (+ 100 yearlings vendus versus 2006). Les ventes de yearlings ont battu tous les records en 2007, aussi bien en août qu en octobre, avec un chiffre d'affaires global jamais atteint, de près de 50 millions d euros. Ces résultats, qui sont une marque de reconnaissance pour la qualité de l élevage français, ont récompensé l ensemble des éleveurs de pur-sang. Qu ils soient prestigieux ou plus modestes, tous ont consenti des efforts remarquables pour améliorer la qualité de leur production et la préparation de leurs yearlings. La qualité du catalogue des actuelles ventes d élevage attire les représentants des grands haras européens. Les vainqueurs des grandes courses dites «de Groupe» font l'objet d'un marché international très actif où les chevaux atteignent souvent des prix fabuleux. La France, de par la qualité de son élevage et la valeur de ses programmes de courses, occupe une place de choix. Au-delà des yearlings, le marché français des ventes de chevaux a indéniablement repris des couleurs depuis août 2006. Cet éclat retrouvé est une chance pour les nombreux éleveurs - vendeurs dont la pérennité dépend d une place de marché solide. www.arqana.com 14

LE QATAR PRIX DE L ARC DE TRIOMPHE, FER DE LANCE ÉCONOMIQUE DU MARCHÉ INTERNATIONAL DE L ÉLEVAGE L histoire, le prestige et la notoriété du Prix de l Arc de Triomphe confèrent à ses vainqueurs une valeur financière importante en tant que futurs reproducteurs et les valorisent à l international. Les vainqueurs du Prix de l Arc de Triomphe, souvent dotés d un prestigieux pedigree, entrent évidemment au haras ; ils deviennent des étalons «références» dans le monde et peuvent dépasser 25 millions d euros à la vente, après leur victoire. Ces étalons sont source de grande qualité qu ils transmettent à leurs descendants, et certains de ces chevaux «bien nés», deviennent de grands champions à leur tour. Les 12 chevaux qui étaient au départ du Prix de l Arc de Triomphe 2007 représentent une valeur totale estimée, avant course, à 50 millions d euros. Son vainqueur, Dylan Thomas, qui a également remporté le Prix Ganay et les King George VI and Queen Elizabeth Stakes à Ascot, représente aujourd hui 20 millions d euros avec un tarif de saillie estimé à 50 000 euros. Montjeu, gagnant 1999 stationné à Coolmore Stud, en Irlande, a déjà donné un gagnant de Prix de l Arc de Triomphe (Hurricane Run / Arc 2005) et deux lauréats de Derby d Epsom (Motivator et Authorized). Ses saillies, plus de cent par an, se négocient sur la base de 125 000 euros. Urban Sea, gagnante de l «Arc» 1993, achetée 42 685 euros en 1990 aux ventes de Yearlings de Deauville, a remporté 1 447 440 euros de gains. Depuis, elle est une poulinière d exception qui a produit plusieurs gagnants de Groupes 1, tels que Galileo et Black Sam Bellamy. Son deuxième produit, Melikah (par Lammtarra), a été adjugé 10 millions de Francs (1,53 million d euros) aux ventes de Yearlings de Deauville en 1998. Son foal (poulain de moins d un an) a été adjugé, en 2002, en Grande-Bretagne, au prix record de 1 800 000 guinées (2,7 millions d euros). Aujourdhui, les grandes maisons telles que Darley (Cheikh Mohammed bin Rashid Al Maktoum), Coolmore Stud (John Magnier et Michaël Tabor), Juddmonte Farm (prince Khalid Abdullah), Shadwell Estate (Cheikh Hamdam bin Rashid Al Maktoum), the Aga Khan Studs, le haras Shadai Stallion Station (Teruya Yoshida) ou le haras de Fresnay-le- Buffard (Famille Niarchos) viennent régulièrement valoriser leurs meilleurs pur-sang en tentant de gagner l «Arc» ou en rachetant les vainqueurs pour en faire des étalons de renom. Sur les vingt dernières éditions, huit vainqueurs ont été achetés par des propriétaires japonais pour devenir étalons. PUR-SANG ET AQPS, LES DEUX RACES DE CHEVAUX DE COURSES DE GALOP Ce sont les Britanniques qui ont créé la race des pur-sang issue de croisements de la jumenterie anglaise et d étalons «arabe pur», d où la dénomination de «pur-sang anglais». Le «Stud Book des Pur-Sang», qui est le registre généalogique de la race des pur-sang, a été ouvert en 1700 par Guillaume III. Depuis cette époque, ce registre répertorie les chevaux issus de la descendance de juments anglaises avec trois étalons importés d Arabie, Byerley Turk, Godolphin Arabian, et Darley Arabian et, plus précisément, à leurs descendants respectifs : Herod (né en 1708), Matchem (né en 1748) et Eclipse (né en 1764). Leurs produits sont la base de l origine de tous les pur-sang dans le monde! C est un siècle plus tard que l élevage de pur-sang a été développé en France, qui contribue aujourd hui à maintenir le prestige des courses et la qualité de l élevage français du pur-sang. Depuis 150 ans, le pur-sang a acquis ses lettres de noblesse dans les courses de Plat les plus prestigieuses, à l image du Derby d Epsom ou du Qatar Prix de l Arc de Triomphe, mais aussi dans les grandes épreuves dédiées à l Obstacle. Depuis plusieurs années, des éleveurs français se sont aussi spécialisés dans la production de pur-sang entièrement dédiée à l Obstacle. L AQPS (Autre Que Pur-Sang), dont la vocation est l Obstacle, est désormais une race de chevaux à part entière. C est aujourd hui un prestigieux label doté d un stud book depuis février 2005. Autrefois connus sous le 15

nom de «demi-sang», les AQPS regroupent des chevaux croisés entre des pur-sang anglais avec soit des angloarabes, des chevaux de selle français ou parfois des trotteurs. C est dans les années 1960 que le potentiel de ces chevaux va se développer, avec le concours des Haras Nationaux, en rajoutant à chaque génération du sang de pur-sang. Résistants et endurants, les AQPS vont donc gagner en vitesse. Aujourd hui, le label exige désormais 87,5 % de pur-sang anglais dans les veines pour prétendre figurer au stud book des AQPS, dont la réussite est remarquable. Ces chevaux de qualité, remarquables sauteurs, sont d excellents ambassadeurs à l étranger et bon nombre de propriétaires anglais ou irlandais viennent acquérir leurs chevaux dans la Nièvre ou dans l ouest de la France. L AQPS s impose désormais au palmarès de grandes épreuves internationales telles que la Cheltenham Gold Cup. LES MÉTIERS DES COURSES Une filière jeune et dynamique L institution des courses, sous l égide des sociétés-mères France Galop et le Cheval Français, offre un système éducatif original aux jeunes qui souhaitent intégrer l univers des courses. L École des Courses Hippiques, au travers de l AFASEC (Association de Formation et d Action Sociale des Écuries de Courses), anime des centres de formation qui sont une référence internationale du secteur, ainsi que des foyers et assure un accompagnement social au service du personnel des écuries. L école forme l ensemble des personnels d écuries (cavaliers d entraînement et apprentis-jockeys) au travers de cinq centres de formation. L école dispose également de quatre internats décentralisés à proximité de centres d entraînement importants. Plus de 600 élèves suivent actuellement une formation. Issus de classe de 5 e ou de 3 e, jeunes gens et jeunes filles intègrent des classes préparatoires qui les conduiront du certificat d aptitude professionnelle agricole (CAPA) au brevet d études professionnelles agricoles (BEPA) ou au bac professionnel. La scolarité se déroule en alternance, que ce soit selon la voie traditionnelle ou celle de l apprentissage. L École des Courses Hippiques, au travers de l AFASEC, organise également des «courses-écoles» à vocation pédagogique qui permettent aux élèves de s entraîner à monter dans de véritables conditions de courses. 100 % des élèves, à la sortie de L École des Courses Hippiques, trouvent un emploi ou intègrent les écuries de courses (voir chapitre Acteurs, Palmarès et Métiers des courses ). 67 000 emplois directs et indirects dans la filière cheval La filière cheval a généré, en 2007, 67 000 emplois directs et indirects, qui font vivre plus de 130 000 personnes. Parmi les 35 000 emplois de la filière courses, figurent, aujourd hui, 3 830 salariés d écuries de courses, dont 2 239 salariés dans des écuries de Galop. 772 d entre eux sont jockeys salariés et une quarantaine de jockeys sont indépendants, pour 1 083 entraîneurs de Galop et 1 832 entraîneurs de Trot. Selon l Observatoire social de l activité d entraînement de chevaux de course en France, publié annuellement par l AFASEC, ce secteur de plein emploi : est une opportunité d insertion professionnelle pour les jeunes (1/5 e ont moins de 20 ans et 36 % ont moins de 25 ans) ; enregistre une tendance à la féminisation avec prés de 25 % de femmes (pour 15 % quatre ans plus tôt) ; est créateur d emplois : 3 830 salariés en 2007 pour 3 675 en 2001 ; est le reflet d une activité nationale avec une répartition géographique des salariés sur l ensemble du territoire, le Galop étant plus particulièrement représenté à Chantilly et Maisons-Laffitte. 16

Les courses hippiques, un secteur de plein emploi qui se féminise Ce secteur de plein emploi génère un éventail de professions spécifiques et passionnantes, mais parfois méconnues où les femmes ont totalement leur place : éleveur, entraîneur, jockey, cavalier d entraînement, handicapeur, commissaire de course, vétérinaire équin, maréchal-ferrant, dresseur-débourreur, étalonnier, mais aussi garçon de voyage et 1 er garçon. Ces postes sont occupés de plus en plus par des femmes, mais les noms n ont pas été féminisés. Dans les métiers en contact direct avec le cheval, les femmes sont particulièrement appréciées pour leur patience et leur douceur ; elles ont une sensibilité qui favorise la communication avec l animal. Plus de 80 % des dossiers adressés à l École des Courses Hippiques, au travers de l AFASEC, sont des demandes d inscription de jeunes filles (55 % au Galop et 45 % au Trot). L École des Courses Hippiques doit cependant limiter leurs inscriptions à 50 % de l effectif, car deux sur trois quittent la profession en raison des horaires contraignants ou pour se consacrer à leur vie de famille. Cependant, sur 650 élèves, qui suivent actuellement une formation (Trot et Galop confondus), 330 sont des jeunes filles, soit plus de 50 %. En 1994, elles n étaient que 27 pour un effectif total identique. Des diplômes pour exercer la profession de lad ont été décernés pour la première fois en 1988 à des jeunes filles de l école de Mont-de-Marsan. C est à partir de l année scolaire 1991/1992, que les inscriptions de filles ont été admises à l école de Gouvieux (Chantilly). Les femmes-jockeys Fin 2007, sur un effectif de 1 021 personnes qui montent au galop avec une licence professionnelle, 686 sont jockeys, 106 jeunes jockeys, 38 apprentis et 36 stagiaires. Parmi eux, 106 femmes sont titulaires d une licence professionnelle (29 jockeys, 48 jeunes jockeys et 29 apprenties). Avec la mise en place, depuis la saison 2006, d un Championnat de France des femmes-jockeys (informations dans le chapitre Programme Sportif ) réservé aux femmes titulaires d une licence professionnelle d apprentie, de jeune jockey ou de jockey, ces sportives entrent désormais dans la compétition dans le cadre d un programme de courses conçu pour elles. Les acteurs d une réunion de courses L univers des courses génère un éventail de professions spécifiques et passionnantes, mais souvent méconnues. Le jockey Son activité physique l assimile, sur le plan sportif, à un athlète de haut niveau astreint à une discipline de vie rigoureuse. Son métier est d une très grande exigence et comporte des risques réels, particulièrement en Obstacle. Au cours de sa carrière, le jockey monte sous les couleurs de différents propriétaires, mais il peut également monter sous contrat pour un propriétaire. Le jockey doit allier qualités techniques (ce qu on appelle la «main»), intellectuelles (sens tactique) et physiques. En plat, un jockey s astreint à peser autour de 52 kilos et en obstacle autour de 61 kilos. Il doit tout à la fois respecter les instructions tactiques de l entraîneur et parer le mieux possible aux aléas de la course, celle-ci se jouant en moyenne sur 2 minutes! 17

L entraîneur Il a la lourde tâche de juger de l aptitude du cheval à la compétition et de la mettre en valeur. Véritable préparateur physique et psychique du cheval, il doit l amener progressivement à exprimer tout son potentiel grâce à un programme spécifique adapté à ses capacités. Le premier garçon Très qualifié et expérimenté, le premier garçon est l adjoint de l entraîneur et l assiste dans la gestion logistique et humaine. C est à lui de veiller à la santé des chevaux et au bon déroulement du travail matinal. Il est souvent le premier arrivé le matin, et le dernier parti! Le garçon de voyage Personnel de l écurie, il est chargé du déplacement des chevaux sur les hippodromes : sur place, il doit suivre toutes les étapes de la journée de compétition de son cheval. Il peut être amené à représenter l entraîneur si celui-ci et son premier garçon sont absents. Le cavalier d entraînement Le cavalier d entraînement est le compagnon quotidien du cheval. Il monte les chevaux à l entraînement, leur apporte les soins quotidiens et assure l entretien des écuries. Il bénéficie d une prime de participation aux gains de l écurie. Il est en général jeune, issu d une formation sanctionnée par un CAP Agricole et il s agit souvent d un ancien apprenti-jockey qui n est pas passé professionnel. La profession est actuellement en train de se féminiser. Le handicapeur Handicap est un mot dérivé de «Hand in Cap», une règle de jeu d origine britannique qui consistait à tirer au hasard un poids et un numéro pour chaque cheval. Au sein de France Galop, le handicapeur est chargé de hiérarchiser les valeurs de tous les chevaux de course en fonction des performances qu ils ont démontrées et d établir les handicaps (notamment pour les Quinté +) en attribuant un poids afin de laisser sa chance de gagner à chacun. Cette hiérarchisation des valeurs évolue au fur et à mesure des courses courues. Plus la valeur d un cheval est élevée et plus il devra porter de poids. L échelle des valeurs est donnée en kilos, de 17 à plus de 55 en plat et de 48 à 87 en obstacle. Le poids porté par le cheval est la somme de sa valeur et de la référence retenue pour le handicap. Les poids s échelonnent en Plat de 51 à 65 kilos et en Obstacle de 61 à 75 kilos. Exemple : Valeur du cheval : 35 Référence du handicap : 20 Poids attribué au cheval : 35 + 20 = 55 kilos Si le jockey pèse 53 kilos, son équipement (selle avec éventuellement des plaques de plomb) devra peser deux kilos pour que le cheval porte 55 kilos. Le directeur de réunion Lors de chaque réunion de courses, le directeur de réunion est responsable du respect des règles d organisation des compétitions et des horaires. Il veille à la bonne marche de l ensemble de la réunion en coordonnant l action des divers intervenants : GTHP (Groupement Technique des Hippodromes Parisiens), PMH (Paris Mutuel Hippodrome), PMU, restauration, accueil, animations, etc. Le commissaire de course Bénévole, son rôle est de veiller que les concurrents participent à la course dans le respect des règles et de contrôler la régularité du déroulement du parcours. Il est l arbitre en cas d incident entre deux concurrents et apte à rétrograder si nécessaire un cheval en ayant gêné un autre. A chaque réunion de courses, un collège d au moins trois commis- 18

saires veille au bon déroulement des épreuves. L utilisation de la vidéo et de la photo numérique «photo-finish» a révolutionné le travail du commissaire. Chaque course est systématiquement revisionnée, cela permet de relever une faute non décelée au cours du direct et de confirmer une arrivée. Les risques d erreur sont plus qu infimes. Ces nouvelles technologies permettent d assurer une véritable équité et une totale transparence. Quant aux commissaires, membres du conseil juridictionnel, ils assurent aussi le bon déroulement et la régularité des courses par l exercice de l ensemble des pouvoirs que leur confère le Code des Courses au Galop. Le juge On distingue : - le juge du départ (ou starter) : officiel chargé de donner le départ de la course et de décider de sa validité ; - le juge à l arrivée : officiel qui établit le classement de chaque course et qui indique les distances entre chaque cheval. Le starter Le «donneur de départ» a pour fonction, en Plat, d organiser les opérations d entrée des chevaux dans les stalles, puis de faire ouvrir celles-ci. En Obstacle, il veille à ce que le peloton se range en ligne derrière l élastique. Lui seul est habilité à décréter un faux départ s il a décelé un défaut dans le déroulement de cette phase critique : stalle ouverte en retard, en plat, ou cheval tournant le dos aux élastiques au moment de s élancer en obstacle. C est l ordre du starter qui déclenche automatiquement l arrêt des paris. Le pousseur, le tireur Lors des courses plates, le pousseur et le tireur, sous l égide du starter, ont la tâche toujours délicate de faire entrer les partants dans les stalles de départ. Leur rôle est particulièrement important en présence de chevaux récalcitrants qu'il faut faire entrer en stalle avec le moins de stress possible, et ce, au risque de réactions parfois imprévisibles. Le reboucheur de pas Il participe à l entretien des pistes et, les jours de courses, il maintient la qualité de la piste, course après course Une mission primordiale après le passage d un peloton de coursiers de 450 kilos lancés à pleine vitesse. Il remet à leur place initiale les mottes arrachées et aère, à l aide d une griffe spécifique, les parties de terre écrasée par les sabots à l abord et à la réception des obstacles. Grâce à ces jardiniers d un genre particulier, les galopeurs peuvent courir au grand galop en toute quiétude sur des pistes sans pièges, le moindre trou pouvant être la cause d une brutale fin de carrière. Le GTHP (Groupement Technique des Hippodromes Parisiens) Le GTHP, partenaire des sociétés de courses (France Galop et Cheval Français), représente 53 métiers dans des secteurs extrêmement diversifiés. Une équipe de quelques 550 permanents, vacataires et intermittents interviennent quotidiennement dans l organisation des courses hippiques sur les hippodromes d Auteuil, Chantilly, Deauville, Enghien, Longchamp, Maisons-Laffitte, Saint-Cloud et Vincennes ainsi que sur tous les hippodromes de province pour l activité audiovisuelle dans le cadre des réunions PMU. En 2007, il a assuré les prestations techniques, humaines et matérielles sur 398 réunions parisiennes de courses de Trot et de Galop (réunion 1, réunion 2 et nocturne). Les courses en région prises en compte, le GTHP a couvert, en 2007, 793 réunions. Le GTHP représente un pôle incontournable dans le cadre des activités audiovisuelles du monde des courses : il est le prestataire technique chargé de la mise à disposition des moyens humains et techniques pour la réalisation des images (assistants, ingénieurs, cadreurs, opérateurs et réalisateurs) et dispose d un équipement de haute technologie entièrement mobile. Il travaille en collaboration avec Léo Vision, le producteur exécutif de France Galop. 19

L équipe du GTHP a en charge le contrôle des entrées et l accueil. Elle informe le public, organise des visites guidées, gère les boutiques de produits dérivés et participe à l organisation des remises de prix. Responsable des parkings, le GTHP dispose d un service de voituriers à l attention des propriétaires de chevaux. Le GTHP, c est aussi une équipe de médecins et de vétérinaires spécialisés qui sont des acteurs majeurs en matière de prévoyance, de contrôle sanitaire, d identification des chevaux et de soins indispensables pour le bon déroulement des réunions de courses. C est aussi des juges, des starters, des maréchaux-ferrants, des photographes d arrivée et toute l organisation autour de la pesée et de la mise en selle des jockeys. Le GTHP célèbre son 25 e anniversaire en 2008. Les acteurs de la filière hippique www.gthp.org L éleveur L éleveur de chevaux de course, de pur-sang ou d AQPS (Autre que Pur-Sang), est le premier maillon de la chaîne. C est lui qui établit les croisements, pour ses poulinières ou ses étalons. Son choix est déterminant pour l amélioration de la race. Il prend en compte le pedigree (arbres généalogiques) et les performances des futurs père et mère et associe leurs qualités respectives telles que vitesse et endurance. Chez les pur-sang et les AQPS inscrits au stud book, le clonage et l insémination artificielle sont strictement prohibés. Durant la saison de monte, au printemps, l étalonnier fait saillir les juments. L éleveur surveille ensuite la gestation (11 mois) puis, prépare les poulains (appelés «foals» jusqu à 1 an), dès leur naissance, à devenir de futurs athlètes. A l âge de 1 an, les poulains quittent le haras un grand nombre passant aux «ventes de yearlings», pour être débourrés vers 18 mois, puis entraînés. Un athlète se façonne dès la naissance. Éleveur est donc un métier qui réclame une grande rigueur professionnelle et des connaissances approfondies en pedigrees et en hippologie. Il surveille de très près la croissance de ses protégés, qui bénéficient d un suivi constant du vétérinaire et des soins les plus attentifs. La moindre carence alimentaire dans les dix premiers mois peut influer sur les performances du futur cheval de course. L éleveur doit établir son haras dans une région au climat tempéré, sur de «bonnes terres», riches en sels minéraux, vallonnées, mais pas trop, pour ne pas solliciter inutilement les articulations des jeunes chevaux. L éleveur est un homme patient Il faut, au minimum, trois longues années entre le début de la gestation et les premières foulées sur un champ de courses (les chevaux étant autorisés à courir à partit de l âge de 2 ans). L étalonnier Cet homme d expérience a la charge des étalons stationnés dans les haras. Ce sont des sujets au caractère ombrageux, qui peuvent être dangereux. Durant la saison de monte, au printemps, l étalonnier fait saillir des juments à ses reproducteurs deux à quatre fois par jour. Le dresseur - débourreur Son rôle est de débuter l entraînement de poulains âgés de 18 mois à 2 ans, en les habituant au port de la selle et à supporter le poids d un cavalier, puis à galoper sur une piste et à suivre les instructions d un jockey. Le vétérinaire Pour le compte des propriétaires, il est responsable de la santé des chevaux. Pour le compte de l institution des courses, un vétérinaire de service est présent lors de chaque réunion de courses pour assurer les urgences, contrôler l identité des partants, la validité des vaccinations, et veiller à leur confort sur l hippodrome. Un autre vétérinaire assure les prélèvements biologiques pour contrôler l absence de substances prohibées. Le maréchal-ferrant «No feet, no horse», l expression anglaise traduit le rôle prépondérant du professionnel chargé de s occuper des sabots et, bien sûr, d y apposer des fers. Aujourd hui, sa tâche s apparente plus à l adaptation de fers fabriqués en série. Il peut également assurer la pose de ferrures orthopédiques. Son travail est déterminant pour les qualités et l équilibre du cheval, ses aplombs et son aisance à se déplacer. En fer ou en aluminium, les fers sont cloués ou collés, ils varient en fonction de la physiologie du cheval et de son activité (période de repos ou de compétition). 20

Habileté manuelle et expérience du contact avec le cheval sont les qualités requises pour exercer ce métier. En France, le futur maréchal-ferrant doit suivre une formation spécialisée dans l un des 180 centres de formation aux métiers du cheval. Cette formation, sanctionnée par un diplôme d Etat dure deux ans. Elle est souvent suivie d une spécialisation et de stages dans de grandes écuries. Aujourd hui, ils sont près de 1 000 à exercer cette profession ancestrale et sont, pour la plupart, installés dans les régions d éleveurs comme la Normandie ou le Sud-Ouest. Quelques-uns d entre eux ont reçu une formation d orthopédie équine, une spécialité rare et recherchée. Le nutritionniste équin Cette profession de diététicien est encore très expérimentale. Le cheval de course a besoin d une nourriture hyperénergétique pour rester en forme tout au long de l année. A l exception des jours de courses, où il n est nourri que le soir, le pur-sang fait trois repas par jour composé de 12 litres/jour d avoine, mais aussi de luzerne, de carottes, de pommes et d artichaut, parfois du «mash», servi tiède (mélange cuit d orge, de son et de graines de lin, de carottes et de pommes), et du foin (le meilleur étant celui de la plaine de Crau, en Camargue). Le bourrelier Le bourrelier répare les harnachements, les selles et tous les accessoires en cuir utilisés pour l entraînement et les courses. Il s agit d un véritable artisan et sa profession tend malheureusement à disparaître comme la plupart des métiers artisanaux. Équi-ressources, le pôle de compétitivité de la filière équine Face aux mutations économiques internationales et, dans un cadre européen général de soutien à la compétitivité, le gouvernement français avait lancé, fin 2004, un appel à projets pour désigner, sur le territoire français et par domaine d'activités, des pôles de compétitivité. En 2005, la filière équine a obtenu la labellisation par le gouvernement d'un pôle de compétitivité en Basse- Normandie devant permettre à cette fameuse région d'élevage, mais aussi à toute la France de tenir une toute première place au niveau international dans ce domaine. Parmi les nombreux projets labellisés par ce pôle, une structure spécifique, baptisée Équi-ressources, a été créée le 3 juillet 2006 pour répondre à des problémes liées à la diversité des métiers de la filière équine, dont ceux des course hippiques et de l'élevage de chevaux de course. Cette plate-forme permet ainsi la rencontre de toutes les offres et demandes d'emploi, de formation et de stages en France, mais aussi à l'étranger, ainsi qu'une large diffusion des connaissances liées aux nombreux métiers qui composent la filière équine française. www.equiressources.fr 21