LES PATHOLOGIES DE LA PEAU



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A. LES PATHOLOGIES DE LA PEAU 02 /06/09 Dr Georgantelis Dermato I. Structure le la peau II. Roles de la peau III. Lésions élémentaires IV. Principes d examen V. Aspect psychologique VI. psoriasis VII. eczéma VIII. Urticaire oedeme de Quinke IX. Uticaire-allergies X. CAT œdème de Quincke grave XI. Gale humaine XII. Piqures d arthropodes XIII. CAT devant une piqure d insecte XIV. Pédiculoses XV. Herpes Virus Simplex (HSV1-2) XVI. Varicelle (VZV) Zona XVII. Candidoses cutanées et muqueuses XVIII. Dermatophyties XIX. Intertrigo XX. Impetigo XXI. Erysipèle Erésipele XXII. Syphilis XXIII. Ulcères cutanés XXIV. Brulures XXV. Regle des 9% - Wallace XXVI. CAT devant une brûlure simple XXVII. Tumeurs cutanées malignes XXVIII. Sarcome de Kaposi XXIX. Mélanome malin (mélanocytes) A. Conseils préventifs XXX. Cas Cliniques A. Cas clinique n 1 B. Cas clinique n 2 I. Structure le la peau L épiderme : o Kératinocytes, mélanocytes, o Couche cornée : desquamation cellulaire Jonction dermo-épidermique Le derme : o Vaisseaux, terminaisons nerveuses, follicule pileux, gandes sudoripares, o Collagène L hypoderme : o Lobules graisseux o Cheminement vaisseaux-nerfs II. Roles de la peau Protecteur o Barrière cutanée o Barrière mécanique, physique (soleil) o Thermique : régulation de la température interne Sensoriel 1

III. Lésions élémentaires Macules : Taches sans relief, modification de la couleur (érythème, purpura, vitiligo..) Papules : élévation solides, palpables, superficielles, <1 cm Nodules : lésion saillantes, palpables, profondes Vésicules : petites élévations circonscrites remplies d un liquide transparent Bulles : grandes élévations (phlyctènes) Pustules : élévation circonscrites remplies d un liquide purulent Kératoses : lésions sèches, rugueuses, épaississement de la couche cornée (Cor) Squames : morceau de peau morte qui se détache de l épiderme (brûlure, psoriasis, ichtyose.) Erosions : pertes de substance intéressant l épiderme et ne laissant pas de cicatrices Ulcérations : perte de substance intéressant le derme et laissant cicatrices Atrophie : amincissement de la peau Sclérose : condensation des éléments de la peau IV. Principes d examen Interrogatoire : Age, sexe, profession (allergies professionnelles) Evolution des symptômes, facteurs favorisant l apparition des lésions, PRURIT, autres signes associés Examen : patient dévêtu, état général, Lésion élémentaires : couleur, taille, nombre, limitation Palpation : consistance, mobilité, profondeur, Localisation des lésions Examens des muqueuses et des phanères Autres signes : fièvre, douleurs articulaires, diarrhée V. Aspect psychologique Dermatose créée par un problème psychologique : prurit, lésion cutanées.. Recours au psychologue par l intermédiaire de l affection dermatologique Dermatose somatique : retentissement psychologique par la chronicité, les zones d atteintes, la limitation des activités Brise l image personnelle, risque d isolation Recours à un soutient psychologique en fonction du contexte o Retentissement secondaire, perturbation su schéma corporelle o Tendance au rejet en fonction de l aspect extérieur VI. psoriasis dermatose érythémato-squameuse, en plaques délimitée, d évolution chroniques fréquente (2% occident) non prurigineuse (ne gratte pas) mécanisme : inflammation du derme et accélération du renouvellement de l épiderme (2j) entraînant squames++ causes inconnues, déclanchement variable (émotions, médicament, alcool..) clinique : poussées variables, zones de prédilection (cuir chevelu, coudes, genous,paume-plante, lombes) traitement : o Locaux ++ : Dermocorticoides, Vitamine D(Daivonex), Kératolytiques o Généraux : PUVAthérapie (psoralène+uva), Rétinoides, Méthotrexate et ciclosporine (formes graves) remarque : Différentiel avec la dermite seborrhéique, squames plus grasses 2

VII. eczéma dermatose prurigineuse,érythémato-vésiculeuse 4 phases : o Erythémateuse/plaque rouge, +/- oedeme o Vésiculeuse o Suintante : rupture des vésicules, croûtes o Desquamation : guérison Risque de surinfection, de généralisation, de chronicisation (Lichenification : épaississemnet) Causes :allergie de contact (topoographie ++) Atopique (terrain allergique asthme, éviter le contact avec Herpès : pustulose (Kaposi-Juliusberg) Eczéma sec : dartres Traitement : o Local : éviter le contact avec l allergène, antiseptique++, émolients, dermocorticoïdes o Général : graissage de la peau (atopie). Antihistaminiques VIII. Urticaire oedeme de Quinke Réation allergique : libération de substances vasoactives (Histamine..) o Urticaire : papules fugaces, érythémateuses, prurigineuses, formation de placards oedémateux o O.Q : atteinte de l hypoderme sensation de tension sous-cutanée, risque d asphyxie en cas d atteinte des muqueuses Rechercher une atteinte muqueuse (dysphagie, dyspnée) Cause : allergène ingéré ++, contact, infections, piqûres d hyménoptères (guêpes, frelons, abeilles) Risque de chronicité Traitement : o Suppression du facteur déclenchant o Anti-histaminique (P os, IV) o Corticoides non validés (prurit local) IX. Uticaire-allergies Erythème maculo-papuleux Conjonctivite allergique X. CAT œdème de Quincke grave Langue-larynx-pharynx : risque d asphyxie Signes : œdème (langue ; visage), dysphagie, Dyspnée, angoisse o Appel Urgent ++ o Asseoir le patient o Oxygene o Adrénaline 0.1% : 0.25mg S/C (ANAKIT, ANAHELP o VVP : Solumédrol 20mg IVD, Polaramine XI. Gale humaine Parasitose : sarcoptes scabiei, la femelle creuse des galeries dans la couche superficelle de l épiderme pour pondre ses œufs. Contamination directe, interhumaine Clinique : Prurit+++, le soir Lésions : stries initiales (galeries) faces latérales des doigts et poignets, ceinture, aisselles, aines nodules inflammatoires 3

Lésions de grattage,de surinfection Evolution : chronicité sans traitement, impétigo (surinfection) Traitement : tous les sujets contact Benzoate de Benzyle (Ascabiol ).. +/- antiseptiques, émollients Mesures d hygiène : isolement, couper les ongles + désinfection, linge Bain puis 1er badigeon - 2e badigeon (tout le corps sauf visage), Bain puis 3e badigeon à 24h, puis rincage définitif 24h. XII. Piqures d arthropodes Arachnides (acariens, araignées) et insectes(punaises, poux, teignes, moustiques, hyménoptères..) : a identifier Clinique variable : o Réaction allergique locale - Choc anaphylactique o Surinfection bacterienne des lésions, grattage o Transmission d une maladie infectieuse (Peste par la puce, Paludisme (Plasmodium) par l anophèle, Fièvre boutonneuse méditerranéenne (Rickettsie), Maladie de Lyme (Borreliose) par une tique) Symptômes généraux : Fièvre évolutive, myalgies, arthralgies Adénopathies Atteintes cutanées : Erythème, macules, escarres sur le point de piqure Atteintes viscérales : Hépatique, Neurologique. XIII. CAT devant une piqure d insecte Identifier l insecte piqueur Réaction allergique : trt médical URGENT Apprecier le risque de transmission d une maladie infectieuse (tique) Extraire un éventuel corps étranger, chauffer le point de piqure (thermosensible) Antisepsie locale TRT général de l allergie (antihistaminiques, corticoides) Vaccination anti-tétanique Source contaminante éventuellement (chien, nid..) XIV. Pédiculoses Parasitoses dues à des parasites hématophages o Cuir chevelu : Poux o Poux du corps : Ponte dans les vêtements, alimentation à la peau o Phtiriase pubienne : Morpion o Prurit, lésions de grattage, surinfections - impétigo, o Lentes++ (Occipital, nuque - thorax - Pubis, aine) o Cuir chevelu, corps : Malathion, Pyréthrines, application locale, shampooing et peigne fin o Phtiriase pubienne : Slip poudré (aphtiria), raser les poils - trt des partenaires o Désinfection du linge ++, brosses, écharpes. XV. Herpes Virus Simplex (HSV1-2) o Ulcérations/vésicules anorectales-génitales (HSV2), o Labiales-buccales (HSV1) Biopsies, cultures virales o Forme mineure Zélitrex, 4

o Majeure Zovirax o + Antibiothérapie si surinfection Pas de prophylaxie car risque de résistance XVI. Varicelle (VZV) Zona Groupe Herpes Zona : récurrence du virus de la varicelle - 20% des personnes stade SIDA Douleur neurogène Spécificité : Zona étendu, Rétinite nécrosante (ophtalmo) Aciclovir (Zovirax ) + douleur (Zelitrex(r) Neurontin ) Risque de surinfection XVII. Candidoses cutanées et muqueuses Candida albicans : Saprophyte mais Pathogénie possible : o Macération (plis), ph acide(muqueuses), Sécheresse buccale o Terrain : Jeune age, AEG, immunodéprimé, obèsité, diabète o Médicaments : Antibiotiques ++, corticoides Atteinte Muqueuse : Bouche (muguet, glossite, perlèche commissures) Génitale : Prurit, leucorrhées et dépôts blanchâtres, érythème Sans contage sexuel. o Atteinte Cutanée : Interdigitale (humidité), Unguéale (décollement, enduit grisâtre) Grands plis (Erythème, enduit blanchâtre, malodorant Evolution : Favorable sous traitement, récidives possibles Correction de la cause favorisante + o Candidoses buccales : BdB (Bicarbonate, Fungizone, Daktarin gel) o Candidoses cutanées trt localement (Ovules, lotions, poudres : Imidazolés - Econazole, Miconazole,..) XVIII. Dermatophyties Couche cornée de la peau o Lésion circinée de la peau glabre o Plis : Pieds d athlète o Cuir chevelu : Teignes o Onyxis (ongle seulement) Prélèvement des squames o Local : Imidazolés o Général : Griséofulvine pour les teignes, Lamisil comprimés dans l atteinte unguéale XIX. Intertrigo Dermatose superficielle et érythémateuse d un ou plusieurs plis cutanés (inguinal, axillaire,sousmammaire), favorisée par la macération, les frottements -Inflammation Causes o Mycose : Candidose++, Dermatophyties o Psoriasis, Eczema o Bactéries : Corynebacterium responsable de l érythrasma (plaque, finement squameuse, brune) Examen : Prélèvement (examen bactério-mycologique) Local o Antiseptique, sérumphysiologique 5

o Bien sécher les plis, compresse sèche locale o Bains de pieds (permanganate de potassium, bétadine..) o En fonction des résultats du prélèvement : anti-fongique (econazole..), Erythromycine locale (si erythrasma).. XX. Impetigo Infection cutanés superficielle, souvent sur lésions préexistantes, bacterienne (Streptocoque/ Staphylocoque) Autoinnoculation par grattage Contagieux Impétiginisé XXI. Erysipèle Erésipele Infection de la peau d origine bactérienne (streptocoque), pouvant toucher également les tissus situés au-dessous de l épiderme (derme et hypoderme). Classique : plaque rouge brillante, accompagnée d une fièvre importante aux environs de 40 C F. Risque : insuff veineuse, Diabète.. Des complications locales ou des récidives peuvent survenir. XXII. Syphilis Treponema pallidum Evolution lente, Recrudescence : MST à dépister Manifestations cutanés o Primaire : chancres, o Secondaire : éruptions rosées Syphilis tertiaire : Méningo-encéphalites, uveites Diagnostic : Sérologie VDRL-TPHA, recherche de l infection sur ponction lombaire (examen direct) Famille Penicilline +/- Ceftriaxone (PL anormale) XXIII. Ulcères cutanés Perte de substance cutanée, de profondeur variable Causes : Troubles trophiques artério-veineux, escarres de décubitus (zones d appui), inflammation vasculaire, traumatismes, infections o Siège, taille, profondeur, aspects des bords o Aspect du fond (fibrineux, infecté, nécrotique, bourgeonnant.) o Signes locaux et généraux associés Evolution : Chronique, complications locales (surinfection, hémorragie, eczéma produits, dégénérescence maligne) o Local : Favoriser la cicatrisation, milieu humide, éliminer la nécrose o Général : Traitement des troubles circulatoires, prévention des escarres XXIV. Brulures Destruction du tégument sous l effet d agants thermiques, chimiques, électriques, irradiants Apprécier la gravité d une brulure : o Etendue (règle des 9%) et le terrain : >15% chez l adulte, >10 % chez l enfant o Profondeur selon l aspect : Erythème simple (1er degré - Epiderme), Bulles sur fond érythémateux, très douloureuses (2e degré superficiel - autour de la lame basale), 6

Bulles sur fond clair, peu sensibles (2e degré profond-derme) Escarre indolore, sèche, déprimée (3e degré - hypoderme) o Siège (Visage, mains pieds, périné) et Lésions associées o Cause des brulures : Agent chimique (acide-base), Electrique (examen cardiaque++) XXV. Regle des 9% - Wallace Partie corporelle Surface atteinte o Tête et cou 9 % o Face antérieure du tronc 18 % o Face postérieure du tronc 18 % o Chaque jambe 18 % ( 2) o Chaque bras 9 % ( 2) o Périnée 1 % o Total 100 % XXVI. CAT devant une brûlure simple Lavage à l eau Enlever les souillures, Affaissement des phlyctènes selon leur taille Désinfection (chlorhexidine 0.05%..) Pansement gras - siliconés, Flammazine Surélévation du membre atteint (oedème) Antalgiques, Vaccin anti-tétanique XXVII. Tumeurs cutanées malignes Lésions précancéreuses : Kératoses actiniques, naevus BIOPSIES +++, examen histologique Carcinome Baso-cellulaire : Malignité locale o Facteurs : Exposition solaire, age, lésions, o Clinique : Perle, papule ferme, en périphérie du carcinome o Evolution : lentement extensive, favorable sous traitement o TRT : Précoce par exérèse chirurgicale complète de la lésion Carcinome spino-cellulaire ou épidermoïde : o Facteurs identiques, cicatrices anciennes o Clinique : Aspect anodin au début ou douteux (saignements, bourgeonnements, ulcéré) Atteinte muqueuse possible o Evolution : Extension locale, régionale, métastatique possible o TRT : Exérèse chirurgicale +/- curage ganglionnaire +/- Chimio XXVIII. Sarcome de Kaposi Clinique: o Lésions cutanées à type de macules rouges, indolores, siégeant de façon préférentielle sur le nez et le palais, ainsi que des nodules marron/violacés des membres et du tronc, œdémateux et douloureux. o Lésions des muqueuses buccales o Sémiologie thoracique avec pneumonies et pleurésies o Signes digestifs o Adénopathies parfois compressives o Herpes Virus HHV8 7

XXIX. Mélanome malin (mélanocytes) Lésion précancéreuse : Naevus, aspects différents Sujets à risques : ATCD familiaux, Peau claire, Exposition solaire, nombreux naevus, Naevus survenant chez l adulte Incidence x 3 depuis 25 ans! MODIFICATIONS : A B C D E o Asymétrie du dessin o Bordure déchiquetée o Couleur hétérogène, polychromie o Dimension supérieure à 6mm o Extension rapide de la taille o Mélanome à extension superficielle o Mélanome nodulaire, invasive d emblée, rapide, profond : péjoratif o Examen général : Adénopathie (ganglion).. Bilan : o Biopsie (indice de Breslow : epaisseur) o Bilan d extension (Clinique, imagerie) o Exérèse chirurgicale large, la plus précoce o Possibilité d Interferon alpha (immunomodulateur) o Selon l évolution, le trt est +/- efficace. A. Conseils préventifs Mesures de surveillance des naevus : o Surveillance par le patient et l entourage selon les critères ABCDE o Examen annuel par le même dermatologue o Sujet à risque ou non d un mélanome o Protection solaire o Les préparations au bronzage ne protègent pas du risque d apparition d un cancer de la peau (cf rapport récent de l Académie de médecine sur UVA) XXX. Cas Cliniques A. Cas clinique n 1 Mme D, 80 ans, est adressée par la maison de retraite pour prise en charge d une GALE ECZEMATIFORME IMPETIGINISEE résistante au traitement par Ascabiol en badigeon. Examen : Mme D est couverte de lésions eczema, crouteuses, jaunatres, suintantes, avec des sillons, très prurigineuses, insomniates (tout comme sa voisine de chambre). Un traitement par Stromectol oral est décidé, associé à des bains emollients d amidon de mais, l application d Cold Cream sur le corps entier le matin, et d un dermocorticoide de classe 2le soir sur les zones eczematisées + traitement par antibiotique par voie générale. 1 Quels sont les 3 problèmes dermatologiques posés par Mme D? 2 Définition de l impetigo? 3 Quelles hypothèses de diagnostics infirmiers posez vous? 4 Quelles mesures d hygiène proposez vous vis à vis de la patiente et de la maison de retraite? 5 - A quoi servent les traitements prescrits? B. Cas clinique n 2 Mme G, 32 ans, est adressée pour prise en charge d une lésion pigmentée hétérogène du dos, mise en évidence par la médecine du travail. Il s agit d une tache marron ET noire, de 2 cm de gd axe. La lésion est 8

enlevée sous anesthésie locale et l examen anatomopathologique confirme l existence d un mélanome d une épaisseur de 2.5 mm. Une reprise chirurgicale est effectuée avec des marges d exérèse de 3 cm. Le reste de l examen est normal. Le bilan d extension par imagerie ne montre pas de localisation secondaire. Il n y a pas d atteinte du «ganglion sentinelle» (le 1er relais ganglionnaire de la tumeur). Un traitement par Interferon alpha à raison de 3 injections par semaine pendant 18 mois est décidée. 1 Quel sont les facteurs de risques du mélanome cutané? 2 Quels sont les facteurs pronostics? 3 Mme G vous demande pourquoi on réalise ce traitement par injection alors que le médecin a largement retiré toute la tumeur. Que lui dites vous? 9