POLITIQUE CULTURELLE de la région Gaspésie Îles-de-la-Madeleine. Ensemble, pour la vitalité et la diversité culturelles de la région

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2013 POLITIQUE CULTURELLE de la région Gaspésie Îles-de-la-Madeleine Ensemble, pour la vitalité et la diversité culturelles de la région

LISTE DES SIGLES ET ACRONYMES Arrimage, Corporation culturelle des Îles-de-la-Madeleine (Arrimage) Association touristique régionale de la Gaspésie (ATRG) Association touristique régionale des Îles-de-la-Madeleine (ATRÎ) Bibliothèque et Archives nationales du Québec (BAnQ) Centres locaux de développement (CLD) Conférence régionale des élus Gaspésie Îles-de-la-Madeleine (CRÉGÎM) Conseil de la culture de la Gaspésie (CCG) Conseil des arts et des lettres du Québec (CALQ) Développement économique Canada (DEC) Ministère de la Culture et des Communications (MCC) Ministère des Affaires municipales, des Régions et de l Occupation du territoire (MAMROT) Ministère des Finances et de l Économie (MFE) Municipalités régionales de comté (MRC) Société de développement des entreprises culturelles (SODEC) 2

POLITIQUE CULTURELLE DE LA RÉGION GASPÉSIE ÎLES-DE-LA-MADELEINE 1 - INTRODUCTION 1.1 MISE EN CONTEXTE En 2006, afin de doter la région Gaspésie Îles-de-la-Madeleine d une vision commune en culture et communications et d aiguiller le développement de ces secteurs d activité, les partenaires concernés ont travaillé à l élaboration d un plan stratégique. Des enjeux et des orientations, mais aussi des pistes d actions, ont été adoptés et mis en place pour 2006-2011. À la fin de cette période, les partenaires suivants, impliqués dans le développement du secteur, ont ressenti le besoin d effectuer le bilan de cette démarche : le MCC, le MAMROT, la CRÉGÎM, le CCG et Arrimage. Il en ressort qu un grand travail a été accompli au cours des dernières années, durant lesquelles les arts et la culture 1 se sont remarquablement développés et structurés dans la région. La Gaspésie et les Îles-de-la- Madeleine démontrent aujourd hui une vitalité et une diversité culturelles enviables soutenues par une forte concertation des organisations et des acteurs locaux, régionaux et provinciaux. Ce constat ne doit cependant pas masquer la fragilité de la situation d un grand nombre d artistes et d artisans ou d organisations culturelles de la Gaspésie et des Îles-de-la- Madeleine. De nombreux défis demeurent dans le secteur des arts et de la culture dans la région, auxquels il convient de s attaquer maintenant. Une vitalité et une diversité culturelles soutenues par une forte concertation des acteurs locaux, régionaux et provinciaux. À l aide du bilan établi, mais également de différents documents de réflexion, d analyse et d orientation produits ces dernières années dans la région 2, les partenaires de la démarche ont amorcé une réflexion sur les enjeux actuels des arts et de la culture. Ce processus a permis de constater l évolution du contexte régional et national, les forces et les faiblesses présentes du secteur ainsi que les orientations à prendre afin d appuyer son développement dans les prochaines années. C est ainsi que la démarche de concertation a donné naissance à ce document de synthèse appelé Politique culturelle de la région Gaspésie Îles-de-la-Madeleine. 1. Ce secteur inclut certains aspects des communications, comme les médias communautaires. 2. La liste des documents de référence est fournie à la page 31. 3

POLITIQUE CULTURELLE DE LA RÉGION GASPÉSIE ÎLES-DE-LA-MADELEINE 1 - INTRODUCTION 1.2 LA DÉMARCHE ET SES ENJEUX Le processus de travail a consisté en une concertation de différents partenaires afin d en arriver à une réflexion conjointe sur les enjeux et à établir des priorités d action tout en tenant compte des différentes réalités sectorielles et des particularités géographiques de notre territoire. C est ainsi que lors de cette démarche, deux rencontres de discussion et de validation ont eu lieu avec les partenaires du milieu (le 29 février 2012 en Gaspésie et le 5 avril 2012 aux Îles-de-la-Madeleine). De plus, la présente politique a été réalisée en tenant compte de divers outils qui ont alimenté cette démarche. Il s agit de portraits régionaux ou sectoriels, de diagnostics, d études, de plans d action ou d orientation, de politiques-cadres ou de développement, etc. qui sont listés en annexe. Vers une conscientisation de l importance de la culture et de ses impacts identitaires, économiques, sociaux et environnementaux. La présente politique régionale concerne toutes les communautés du territoire. Elle doit ainsi servir à tous les intervenants qui œuvrent au développement des arts et de la culture des milieux francophone, anglophone et autochtone afin d atteindre des objectifs qu ils auront fixés ensemble et d assurer une cohérence du développement en Gaspésie et aux Îles-de-la-Madeleine. Ce document représente le principal outil d orientation de la région en matière de développement des arts et de la culture. Il sert donc à enrichir les planifications stratégiques générales ou sectorielles, régionales ou locales ainsi que les plans d action qui en découlent. Les organismes gouvernementaux et régionaux sont donc interpellés par cette politique, mais aussi les acteurs supralocaux, comme les MRC ou les CLD, et les acteurs locaux, comme les municipalités ou les chambres de commerce. Il sert d élément de réflexion pour les différents investissements en culture et pour la mise à jour ou la mise en place de politiques culturelles. En conclusion, puisque les arts et la culture sont des composantes majeures et essentielles intégrées aux domaines social, économique et environnemental du développement durable, cette politique vise aussi à jouer un rôle dans une conscientisation accrue de leur importance et de leurs impacts dans notre société, parce que la réussite de notre développement en cette matière est l affaire de tous. Photo : Towser 4

POLITIQUE CULTURELLE DE LA RÉGION GASPÉSIE ÎLES-DE-LA-MADELEINE 2 - LA RÉGION GASPÉSIE ÎLES-DE-LA- MADELEINE : UN BREF PORTRAIT 2.1 PROFIL GÉOGRAPHIQUE, DÉMOGRAPHIQUE ET SOCIOÉCONOMIQUE La région Gaspésie Îles-de-la-Madeleine compte 93 826 habitants. Environ 90 % de la population de la région est francophone et 10 % est anglophone. La Gaspésie compte trois communautés micmaques totalisant plus de 5 000 personnes : Listuguj, Gesgapegiag et Gespeg. La langue micmaque est enseignée à l école et elle est encore parlée à Listuguj et à Gesgapegiag. La plupart des Micmacs de Gaspé parlent français, tandis que la langue seconde des deux autres communautés est l anglais. La Gaspésie et les Îles-de-la-Madeleine forment deux ensembles géographiques distincts ayant chacun leur propre identité culturelle. Les 80 775 habitants de la péninsule gaspésienne sont dispersés sur le territoire, se regroupant surtout le long du littoral. On ne compte aucune ville de plus de 15 000 habitants donc aucun grand pôle en Gaspésie, et plus de la moitié de la population habite des municipalités de moins de 5 000 habitants. Les 13 051 citoyens des Îles-de-la-Madeleine habitent dans des villages dont la population oscille entre 200 et 3000 habitants. Notons que la population des localités de Grosse-Île et de l Île-d Entrée (environ 1200 personnes en tout) est presque exclusivement de langue maternelle anglaise. Enfin, tant en Gaspésie qu aux Îles-de-la- Madeleine, on retrouve un faible taux d immigration. On remarque que pour la première fois en 10 ans, le solde migratoire global était positif en Gaspésie Îles-de-la- Madeleine en 2009-2010. La région a accueilli plus de jeunes âgés de 25 à 34 ans qu elle en a perdu, une tendance à la hausse qui se maintient depuis quelques années. La région connaît toutefois un vieillissement de sa population plus important que dans l ensemble du Québec. Le pourcentage de la population sans diplôme est important (39 % en 2006) dans la région, et le revenu personnel disponible par habitant affiche le plus bas résultat au Québec, s établissant à 21 580 $ en 2009. Le taux de chômage s améliore ces dernières années, mais demeure élevé (14,8 % en 2010), en raison notamment de nombreux emplois saisonniers. Le solde migratoire global a été positif dans la région Gaspésie Îles-de-la-Madeleine en 2009-2010 et 2010-2011. 5

POLITIQUE CULTURELLE DE LA RÉGION GASPÉSIE ÎLES-DE-LA-MADELEINE 2 - LA RÉGION GASPÉSIE ÎLES-DE-LA- MADELEINE : UN BREF PORTRAIT 2.2 PORTRAIT DES ARTS ET DE LA CULTURE EN GASPÉSIE ET AUX ÎLES-DE-LA-MADELEINE Malgré le fait que les composantes géographiques, économiques et démographiques de la région Gaspésie Îles-de-la-Madeleine constituent un défi de taille pour les acteurs concernés par son développement, force est de constater que la région est riche d une vie culturelle dynamique. La vitalité et la diversité culturelles constituent des facteurs d attraction et de rétention importants de la population favorisant notamment le retour des jeunes en région, de la clientèle touristique et des investisseurs. Les arts et la culture sont d ailleurs reconnus depuis 1999 par les intervenants régionaux et la CRÉGÎM comme des aspects importants du développement socioéconomique de la région. Grâce à plus de 300 organisations, les arts et la culture y constituent le quatrième secteur en matière d emploi. Avec son grand nombre d artistes et d artisans boursiers du CALQ près de 80, la région se démarque fortement des autres régions ressources du Québec. Ce dynamisme de la création est dû à la mise en place et à la reconduction de bourses régionales durant les 10 dernières années, contribuant à la professionnalisation de nos artistes et de nos artisans. Cependant, cet indicateur encourageant ne doit pas masquer la fragilité des conditions de pratique de nos créateurs. La région compte aussi un nombre croissant d organismes artistiques soutenus, particulièrement pour la portion gaspésienne du territoire. Ce soutien par des organismes nationaux paragouvernementaux (CALQ et SODEC) démontre l expertise de nos organismes dans la région. Photo : Hans Van Bennekum Quatuor Alcan sur La Grave (août 2009) 6

POLITIQUE CULTURELLE DE LA RÉGION GASPÉSIE ÎLES-DE-LA-MADELEINE 2 - LA RÉGION GASPÉSIE ÎLES-DE-LA- MADELEINE : UN BREF PORTRAIT 2.2 PORTRAIT DES ARTS ET DE LA CULTURE EN GASPÉSIE ET AUX ÎLES-DE-LA-MADELEINE (SUITE) Les arts et la culture sont soutenus par le maillage ou l alliance des organisations et des acteurs régionaux. Ils ont notamment conduit, depuis le dernier plan stratégique du secteur élaboré en 2006, au regroupement des intervenants du milieu muséal en deux réseaux (un aux Îles-de-la-Madeleine et un en Gaspésie), à la naissance du LEG (Les Événements gaspésiens) et de la Table de concertation des événements des Îlesde-la-Madeleine, à la reconduction ou à l élaboration de différentes ententes visant à soutenir la création et le développement culturel, à l amélioration des habiletés de lecture, à la naissance d une politiquecadre en tourisme aux Îles-de-la-Madeleine et d une politique-cadre du tourisme durable en Gaspésie, etc. Une véritable concertation des organisations et des acteurs régionaux demeure toutefois un défi dans le secteur. Également, partout sur le territoire, l accès à Internet s est démocratisé et offre aujourd hui de nouvelles possibilités en matière de communication, de concertation, d innovation et de création. Il est également important de noter le fait suivant, qui constitue une forte particularité régionale : en l absence d un grand pôle urbain accessible à toute la population de la région, les 12 municipalités de 2 500 habitants et plus constituent un réseau de pôles culturels locaux qui interviennent dans une grande variété de domaines culturels. À ce titre, les municipalités de la Gaspésie et l agglomération des Îles-de-la- Madeleine jouent un rôle de premier plan dans la vitalité, la diversité et l accessibilité de l offre culturelle, contribuant à une meilleure appropriation locale de la culture et de son développement. Notons que ce rôle croissant se manifeste par la multiplication des politiques culturelles municipales, des investissements dans certaines bibliothèques municipales (parfois en partenariat avec le milieu scolaire), dans l implication des municipalités dans des événements culturels ou dans l embauche de ressources dédiées aux loisirs ou aux services culturels ainsi qu au développement de la culture. À titre d exemple, on compte aujourd hui sur le territoire gaspésien et madelinot 10 politiques culturelles qui ont été adoptées ou mises à jour ces dernières années par des municipalités, des villes ou des MRC. Pour plus de détails sur le secteur culturel, voir : Portraits statistiques régionaux en culture, Gaspésie Îles-de-la- Madeleine, avril 2011. Photo : Terre des Ois hommes, de Marsel Ritchie 7

POLITIQUE CULTURELLE DE LA RÉGION GASPÉSIE ÎLES-DE-LA-MADELEINE 2 - LA RÉGION GASPÉSIE ÎLES-DE-LA- MADELEINE : UN BREF PORTRAIT 2.3 LES PARTENAIRES DU DÉVELOPPEMENT CULTUREL SUR LE TERRITOIRE ET LEURS RÔLES Voici la liste des principaux partenaires des arts et de la culture en Gaspésie et aux Îles-de-la- Madeleine. La mission ou le mandat de ces partenaires gouvernementaux, nationaux, régionaux, supralocaux ou locaux en matière de développement culturel sont décrits à la page 23. PRINCIPAUX PARTENAIRES GOUVERNEMENTAUX Bibliothèque et Archives nationales du Québec (BAnQ) Conseil des arts et des lettres du Québec (CALQ) Développement économique Canada (DEC) Ministère de la Culture et des Communications (MCC) Ministère des Affaires municipales, des Régions et de l Occupation du territoire (MAMROT) Ministère du Tourisme du Québec (MTO) Patrimoine canadien (PC) Société de développement des entreprises culturelles (SODEC) PARTENAIRES RÉGIONAUX, SUPRALOCAUX ET LOCAUX Arrimage, Corporation culturelle des Îles-de-la-Madeleine Association touristique régionale de la Gaspésie (ATRG) Association touristique régionale des Îles-de-la-Madeleine (ATRÎ) Centres locaux de développement (CLD) Chambres de commerce Commissions scolaires Conférence régionale des élus Gaspésie Îles-de-la-Madeleine (CRÉGÎM) Conseil de la culture de la Gaspésie (CCG) GIMXPORT Municipalités Municipalités régionales de comté (MRC) Sociétés d aide au développement des collectivités (SADC) Unité régionale loisir et sport Gaspésie Îles-de-la-Madeleine (URLS GÎM) REGROUPEMENTS NATIONAUX Conseil québécois des ressources humaines en culture (CQRHC) Culture pour tous Les Arts et la Ville Regroupement des organisateurs de spectacles de l Est-du-Québec (ROSEQ) Société des musées québécois (SMQ) 8

POLITIQUE CULTURELLE DE LA RÉGION GASPÉSIE ÎLES-DE-LA-MADELEINE 3 LE BILAN DU DERNIER DIAGNOSTIC : RÉALISATIONS MARQUANTES, ENJEUX ET DÉFIS Durant les dernières années, un grand travail a été effectué dans le secteur des arts et de la culture en Gaspésie et aux Îles-de-la-Madeleine, qui s est remarquablement développé et structuré, sous le signe de la concertation. Voici quelques-unes des réalisations marquantes, qui ne doivent toutefois en rien masquer le reste du travail qui y a été accompli. Si les réalisations ont été nombreuses, il demeure encore de nombreux défis à relever. Certains d entre eux s inscrivent dans la continuité du travail effectué ces dernières années alors que d autres naissent d un nouveau contexte, qu il soit démographique, régional ou provincial. Ainsi, chaque réalisation marquante sera accompagnée d enjeux ou de défis spécifiques qui se présentent et qui devront être relevés dans les prochaines années. Amélioration des habiletés de lecture Grâce au dynamisme régional en cette matière, on note une amélioration des habiletés de lecture de la population. La région Gaspésie Îles-de-la-Madeleine a notamment adopté une politique régionale de la lecture et mis en place le Fonds de soutien à l animation du livre et de la lecture. On note également une appropriation toujours plus grande par le milieu surtout scolaire de l événement littéraire Livres en fête!, dont le succès est aussi croissant, et la réalisation de plusieurs projets de fusion de bibliothèques scolaires et municipales. ENJEUX ET DÉFIS Dans un contexte régional ou l on constate toujours un faible taux de diplomation, le défi de l amélioration des habiletés de lecture de la population demeure une priorité, non seulement à l occasion de l événement Livres en fête!, mais également durant toute l année. Le milieu doit aussi s approprier davantage la politique régionale de la lecture afin d en faire un cadre d intervention. Enfin, notons qu il est devenu indispensable de travailler conjointement avec un nouvel organisme dans la région : Réunir Réussir (R 2 ). Celui-ci soutient des initiatives encourageant la persévérance scolaire en misant plus particulièrement sur la mobilisation des instances régionales et des communautés locales. 9

POLITIQUE CULTURELLE DE LA RÉGION GASPÉSIE ÎLES-DE-LA-MADELEINE 3 LE BILAN DU DERNIER DIAGNOSTIC : RÉALISATIONS MARQUANTES, ENJEUX ET DÉFIS Accessibilité à l information dans la région On note, dans la région, une augmentation de l accessibilité à l information régionale ces dernières années. On a assisté à la restructuration et à la consolidation du journal Graffici, à la renaissance d une télévision communautaire à Gaspé, à la création d une plateforme d information et de sites de médias communautaires sur le Web, au réseautage de différents médias et à la création d une série de reportages régionaux coproduits par des médias communautaires de la Gaspésie et des Îles-de-la-Madeleine. ENJEUX ET DÉFIS Bien que la circulation de l information dans la région se soit améliorée, la communication entre la région et les grands centres reste un défi, alors que la couverture accordée à la Gaspésie et aux Îles-de-la- Madeleine dans les médias nationaux diminue. La consolidation des entreprises de presse de la région reste également une préoccupation, surtout à l heure de l adaptation de ces organisations à la réalité du Web et des nouvelles technologies. Les initiatives de région numérique, de plateforme interrégionale d information de Télé-Québec et les discussions provinciales autour de la réalité du journalisme à l ère du numérique sont des éléments qui joueront un rôle dans l évolution du secteur des communications de notre région. Photo : Emmanuelle Roberge Œuvre de François Forest réalisée dans le cadre du projet de maillage Artisans, à table! 10

POLITIQUE CULTURELLE DE LA RÉGION GASPÉSIE ÎLES-DE-LA-MADELEINE 3 LE BILAN DU DERNIER DIAGNOSTIC : RÉALISATIONS MARQUANTES, ENJEUX ET DÉFIS Protection, conservation et mise en valeur du patrimoine et du paysage La Gaspésie et les Îles-de-la-Madeleine comptent un nombre important d initiatives qui touchent à l appartenance au territoire, à l identité et à l interprétation du patrimoine. À la suite d un portrait-diagnostic des institutions muséales de la région, réalisé en 2007, certains acteurs ont amorcé un processus inédit d échanges et de concertation qui a donné naissance à un réseau muséal en Gaspésie et à un autre aux Îlesde-la-Madeleine. On note aussi une meilleure appropriation et une amélioration de la mise en valeur du patrimoine local bâti ou immatériel par les municipalités. Cette conscientisation accrue s applique aussi à la notion de l importance du paysage dans une région au cachet unique, avec peu d industries lourdes et une économie basée sur un secteur touristique fort. Ainsi, bien qu il reste du travail reste à faire, la notion de préservation du paysage est de plus en plus partie prenante de différentes politiques du tourisme ou du développement durable, régionales ou municipales, en Gaspésie et aux Îles-de-la-Madeleine. Après des années de représentation et de travail, soulignons finalement le rapatriement des archives régionales publiques au Musée de la Gaspésie, à Gaspé. Ce rapatriement a été réalisé grâce à la décision de Bibliothèque et Archives nationales du Québec d y ouvrir un point de service et d y embaucher un employé à temps plein. Photo : Pêcheurs au travail, Musée de la Gaspésie ENJEUX ET DÉFIS La protection, la conservation, la mise en valeur et la prise en charge du patrimoine sous toutes ses formes restent les préoccupations majeures de ce secteur relatif à la préservation et à l affirmation de nos identités collectives. La consolidation des institutions muséales, la restauration et l entretien du patrimoine bâti, la préservation du paysage, etc. dépendent d une prise de conscience collective de leur valeur et des investissements importants qu ils requièrent. 11

POLITIQUE CULTURELLE DE LA RÉGION GASPÉSIE ÎLES-DE-LA-MADELEINE 3 LE BILAN DU DERNIER DIAGNOSTIC : RÉALISATIONS MARQUANTES, ENJEUX ET DÉFIS Vitalité de l offre culturelle Les arts et la culture en Gaspésie et aux Îles-de-la-Madeleine font preuve d une vitalité sans précédent. En effet, l offre est de plus en plus abondante et on constate une hausse de la fréquentation des activités. On dénote, un peu partout sur le territoire, une multiplication des spectacles, des festivals et événements, des cours de musique et d arts visuels, des projections de films, des interventions dans les écoles, etc. Cette effervescence est possible grâce au maillage grandissant entre les organisations, les municipalités, les artistes et artisans, le milieu scolaire et les citoyens. L augmentation du nombre de bénévoles qui s investissent dans le développement culturel de leur milieu, particulièrement des jeunes, est aussi remarquable ces dernières années. Un réseautage accru se fait également sentir entre les secteurs culturels (arts de la scène, arts visuels, métiers d arts, milieu du livre...). On note aussi un accroissement du rôle des élus locaux en arts et en culture, notamment par la mise en place de politiques culturelles dans la région par les municipalités ou les MRC et par l embauche, dans ces structures, de ressources dédiées aux loisirs ou aux services culturels ainsi qu au développement de la culture. ENJEUX ET DÉFIS Même si des progrès ont été réalisés, la diversification et l accessibilité de l offre culturelle pour les populations locales demeurent des enjeux majeurs. Leur optimisation passe par la recherche d une offre qui répond mieux aux attentes, aux besoins et aux réalités propres des citoyens et des communautés. Une appropriation plus grande par le milieu implique aussi une disponibilité des activités durant toute l année, et non uniquement en période estivale déjà très occupée. Mentionnons aussi que davantage d événements de la région ont aujourd hui un rayonnement national ou international (ex. : le Festival en chanson de Petite-Vallée, le Festival Musique du Bout du Monde de Gaspé, le Festival international d été de Québec à New Richmond, les Rencontres internationales de la photographie en Gaspésie, le Concours de Châteaux de sable des Îles, le Festival international Contes en Îles ). Photo : Collier, Julie Fournier, Jü design verrier 12

POLITIQUE CULTURELLE DE LA RÉGION GASPÉSIE ÎLES-DE-LA-MADELEINE 3 LE BILAN DU DERNIER DIAGNOSTIC : RÉALISATIONS MARQUANTES, ENJEUX ET DÉFIS Importance des partenariats Ces dernières années, de nombreuses alliances se sont créées ou consolidées entre les artistes, les organisations ou les acteurs locaux ou régionaux. En unissant leurs forces, ces derniers souhaitaient obtenir une meilleure reconnaissance des gouvernements et partager leurs réalités. Différentes ententes pour soutenir la création, le développement, le réseautage, etc. ont été mises en place ou renouvelées grâce aux partenariats entre le MCC, le CALQ, la CRÉGÎM, le MAMROT, la SODEC, Arrimage et le CCG. ENJEUX ET DÉFIS La poursuite et le développement de partenariats avec des acteurs gouvernementaux et privés est un enjeu pour le développement des arts et de la culture de notre région. Puisque les arts et la culture ont des impacts identitaires, économiques, sociaux et environnementaux, un élargissement des partenariats publics ou privés serait conséquent et bénéfique. Il est donc important qu un plus grand nombre d acteurs du développement s approprient les enjeux de ce secteur. Les acteurs impliqués pourraient être, entre autres, Tourisme Québec, le MFE, DEC, le milieu de l éducation, les instances locales et chambres de commerce ainsi que les mécènes privés (peu présents à l extérieur des grands centres et des grandes institutions au Québec, notamment dans notre région). De plus, une sensibilisation à l importance des investissements dans les arts et la culture ainsi qu un maillage accru du milieu culturel avec les MRC et les municipalités dont les responsabilités augmentent seraient également souhaitables. Notons enfin que la démarche d Agenda 21 de la culture s inscrit également dans cette volonté d une intégration de la culture à toutes les sphères d activité (économie, société, environnement). Photo : Festival Bluegrass de New Richmond 13

POLITIQUE CULTURELLE DE LA RÉGION GASPÉSIE ÎLES-DE-LA-MADELEINE 3 LE BILAN DU DERNIER DIAGNOSTIC : RÉALISATIONS MARQUANTES, ENJEUX ET DÉFIS Développement du tourisme culturel Après une phase d appropriation du tourisme culturel, on assiste ces dernières années, partout en région, à son développement par des acteurs qui proposent une offre de plus en plus originale, de qualité et structurée. Le Festival du bois flotté à Sainte-Anne-des-Monts, le Circuit des arts de la Gaspésie et le Circuit arts visuels et métiers d art des Îles-de-la-Madeleine n en sont que quelques exemples. On remarque aussi que différentes stratégies de commercialisation et de promotion sont mises en œuvre grâce à la concertation de différents promoteurs (ex. : en Haute- Gaspésie) ou à des partenariats avec d autres organisations comme les ATR, le journal Graffici, Gaspésie Gourmande, Le Bon goût frais des Îles-de-la-Madeleine, etc. Notons aussi le maillage novateur aux Îles-de-la-Madeleine entre artisans en métiers d art et producteurs agroalimentaires (Artisans, à table!, Folle virée gourmande). ENJEUX ET DÉFIS Alors que la quantité de l offre en tourisme culturel est importante, l enjeu est aujourd hui d en augmenter la qualité et la pérennité. À ce titre, des efforts de formation, d information et de sensibilisation des différents promoteurs et acteurs touristiques sont des défis majeurs. En 2011, le nombre de visiteurs dans les bureaux d information touristique est plus grand en septembre qu en juillet. Cette statistique démontre l importance de proposer une offre de tourisme culturel à d autres moments que durant les périodes traditionnelles, ce qui nécessite une adaptation des structures d accueil. On ressent aussi le besoin de réaliser davantage de maillages stratégiques entre la culture, le secteur agroalimentaire et le récréotourisme ou le tourisme de santé et nature qui se développent en Gaspésie et aux Îles-de-la-Madeleine durant différentes saisons. Photos : La dame du lac, St-Arnaud et formation en moulage 14

POLITIQUE CULTURELLE DE LA RÉGION GASPÉSIE ÎLES-DE-LA-MADELEINE 3 LE BILAN DU DERNIER DIAGNOSTIC : RÉALISATIONS MARQUANTES, ENJEUX ET DÉFIS Amélioration des conditions de pratique La professionnalisation de nos artisans et artistes se développe depuis quelques années dans la région. Certains d entre eux sont devenus de véritables entrepreneurs, grâce notamment au développement et à l accessibilité des technologies numériques, qui facilitent souvent le réseautage, la promotion, la commercialisation et le rayonnement de nos artistes et artisans en région. L accessibilité accrue de ces technologies permet aussi l essor de plusieurs entreprises privées de production vidéo ou de studios d enregistrement. L offre de formation continue a aussi été consolidée et s est développée ces dernières années notamment par l octroi à Arrimage et au CCG d un mandat et d un budget dédiés à cette fin. ENJEUX ET DÉFIS Même si certains artistes ou artisans arrivent à vivre de leur art, nombreux sont ceux qui éprouvent encore de la difficulté à le faire. Bien que le bassin des ressources professionnelles se soit accru, les bonnes conditions de pratique ne sont pas toujours au rendez-vous. On ne compte que de trop rares programmes qui, comme La culture à l école, améliorent significativement les conditions des artistes. Le développement de tels programmes, la multiplication des occasions de diffusion et de production pour nos artistes et artisans, la poursuite et le développement des formations, une meilleure utilisation des technologies numériques, etc. sont des défis majeurs à relever pour que nos artistes deviennent des entrepreneurs et vivent décemment de leur art. Il serait aussi important de pouvoir compter sur des programmes spécifiques pour améliorer les conditions de pratique souvent difficiles d organisations ou d entreprises des arts et de la culture. Les organismes ont en effet parfois de la difficulté à contribuer à la professionnalisation de leurs ressources, particulièrement ceux qui ne sont pas soutenus au fonctionnement. Photos : Les tourelles de M. Vallée et scupture de Yoan Arsenault 15

3 4 5 AXES, ORIENTATIONS ET MOYENS 2 Après avoir dressé un bilan des arts et de la culture au cours des dernières années et s être penchée sur les enjeux et défis actuels, la région a ciblé cinq grands axes pour le développement des arts et de la culture dans les prochaines années : 1. ACCESSIBILITÉ ET PARTICIPATION CITOYENNE; 2. VITALITÉ ET VIABILITÉ CULTURELLES DE NOS COLLECTIVITÉS; 1 3. PROTECTION ET MISE EN VALEUR DES ÉLÉMENTS DISTINCTIFS DE NOTRE PATRIMOINE CULTUREL; 4. DÉVELOPPEMENT DU TOURISME CULTUREL; 5. ACCESSIBILITÉ ET DÉVELOPPEMENT DE L INFORMATION ET DES COMMUNICATIONS. Les axes ciblés, ainsi que les orientations et les moyens qui en découlent, s inscrivent dans un contexte régional et national de mise en place de différentes stratégies, lois, politiques ou initiatives en culture, en patrimoine, en développement durable, etc. On pense notamment à la Loi sur le patrimoine culturel (entrée en vigueur prévue en octobre 2012), à la Stratégie pour assurer l occupation et la vitalité des territoires (2011-2016), à la Stratégie québécoise de l entrepreneuriat (2011-2014), à l adoption de l Agenda 21 de la culture du Québec (décembre 2011), à la Politique-cadre du tourisme durable de la Gaspésie (novembre 2010), à la Politique-cadre de développement touristique des Îles-de-la-Madeleine (juillet 2006), ainsi qu à la création des initiatives jeunesse Réunir, Réussir (R 2 ) et Avenir d enfants (décembre 2009). De plus en plus, les différentes stratégies, lois, politiques ou initiatives mises de l avant interpellent les municipalités et les acteurs du milieu afin qu ils prennent certaines responsabilités. Par exemple, la Loi sur le patrimoine culturel qui entrera en vigueur en 2012 implique une collaboration élargie entre les municipalités et le milieu pour la prise en charge de leur patrimoine, particulièrement pour la préservation des paysages. De la même façon, il est souhaitable que le milieu s approprie la présente politique culturelle. Dans cette optique, le fait d intégrer les moyens ciblés aux différentes politiques (municipalités, MRC ) constituerait une bonne façon d assurer leur mise en œuvre par les acteurs locaux. Notons également que la région adoptera, à l automne 2012, un premier plan numérique régional. Comme l appropriation des technologies de l information (TI) constitue un enjeu majeur pour le développement de notre région, il importe de les mettre à profit dans un grand nombre des moyens de la politique. 16

AXE 1 ACCESSIBILITÉ ET PARTICIPATION CITOYENNE Festival international Maximum Blues de Carleton-sur-Mer, par Guillaume D. Cyr ORIENTATIONS 1. AMÉLIORER LES HABITUDES ET LES HABILETÉS DE LEC- TURE DE LA POPULATION MOYENS A. Tenir annuellement l événement Livres en fête! et consolider l organisme du même nom. B. S assurer que tous les partenaires concernés s impliquent afin de donner accès à plus d activités de lecture et d éveil à la lecture tout au long de l année et plus spécifiquement durant l événement Livres en fête! C. S assurer que Réunir Réussir (R 2 ) arrime ses orientations à celles de la politique régionale de la lecture. D. Renforcer les rôles des bibliothèques publiques, scolaires et municipales affiliées comme lieux d apprentissage et d activités en lien avec la lecture. 2. FAVORISER LE DÉVELOPPE- MENT DE LA PARTICIPATION CITOYENNE ET DES PUBLICS A. Favoriser l intégration des projets de médiation culturelle dans les divers outils de développement et dans les plans d action des politiques culturelles municipales et des organismes culturels de la région. B. Accroître le nombre d artistes et d organismes 1 de la Gaspésie et des Îles qui participent à La culture à l école grâce à une meilleure connaissance du programme de la part des milieux concernés. C. Favoriser l appropriation de la culture par les citoyens. D. Améliorer le soutien aux enseignants afin qu ils deviennent de véritables passeurs culturels. E. Accroître les liens entre le milieu culturel et les établissements scolaires. 3. PRIVILÉGIER LES PARTE- NARIATS INNOVATEURS EN MATIÈRE D ÉQUIPEMENTS ET D INFRASTRUCTURES A. Poursuivre la concertation des intervenants impliqués dans des investissements en matière d équipements et d infrastructures. B. Optimiser l utilisation ou la réutilisation des infrastructures et des équipements en veillant à ce qu ils soient de qualité, adaptés aux besoins du milieu et conformes aux standards professionnels. 1. Les organismes culturels œuvrent à des fins de formation, de diffusion, de création, de production, de conservation ou de mise en valeur, dans l un ou plusieurs des domaines disciplinaires suivants : les arts de la scène, les arts visuels, le livre et la littérature, le patrimoine, la muséologie, les métiers d art, les arts médiatiques, les arts numériques, le multimédia, les arts du cirque. 17

AXE 1 (SUITE) ACCESSIBILITÉ ET PARTICIPATION CITOYENNE Festival international Maximum Blues de Carleton-sur-Mer, par Guillaume D. Cyr ORIENTATIONS 4. AUGMENTER L INTÉRÊT PUBLIC POUR LA CONSULTA- TION, LA CONSERVATION ET LA MISE EN VALEUR DES ARCHIVES 5. MISER SUR LE LOISIR CULTUREL 1 COMME MOYEN D APPRENTISSAGE ET D APPROPRIATION CITOYENNE MOYENS A. Promouvoir les services liés aux archives et les rendre accessibles aux citoyens, organismes et municipalités. A. Contribuer à la structuration et au positionnement d organismes en loisir culturel (écoles de musique, de cirque, de théâtre, etc.). B. Favoriser une structuration de l offre de loisir culturel par les municipalités et les organismes sur leur territoire. C. Favoriser une professionnalisation du secteur du loisir culturel (équipement, formation, etc.). D. Valoriser la place des arts et de la culture au sein des établissements d enseignement, dans les programmes de formation et les activités parascolaires. E. Favoriser la concertation des différents acteurs des milieux municipal, scolaire et communautaire en loisir culturel 1, tant au plan régional que national. 1. S inscrivant dans une approche élargie de la culture, le loisir est un atout majeur de la vie culturelle, un élément de développement, de cohésion sociale et d éclosion du sentiment d appartenance des personnes comme des groupes. À la fois détente et lieu de liberté, de créativité et de formation, le loisir culturel améliore la qualité de vie et favorise la naissance d un intérêt pour la culture sous toutes ses formes. Par ailleurs, la pratique artistique amateur permet de vivre une expérience enrichissante en participant à un processus concret de création. Elle couvre l ensemble des disciplines artistiques et de création telles que les arts visuels et de la scène, la création littéraire, les arts médiatiques, les métiers d art et le patrimoine d expression. (Source : Ministère de la Culture et des Communications) 18

AXE 2 VITALITÉ ET VIABILITÉ CULTURELLES DE NOS COLLECTIVITÉS Photo : Arrimage Activité de la Mi-Carême à l école Notre-Dame-de-Fatima ORIENTATIONS 1. PRIORISER LES INTERVEN- TIONS EN DÉVELOPPEMENT ET EN CONSOLIDATION D ORGANISMES ET D ÉVÉNE- MENTS CULTURELS MOYENS A. Soutenir un nombre ciblé d événements et d organismes culturels selon des critères de spécificité (identité et originalité) et de rayonnement (local, régional, national ou international). B. Favoriser une planification concertée des événements en fonction des thématiques, du territoire et du calendrier. C. Développer des stratégies communes pour soutenir et accompagner plus adéquatement des organisations culturelles qui démontrent un potentiel de viabilité sociale et économique. 2. SOUTENIR LES INITIATIVES DE MISE EN RÉSEAU ET DE DÉVELOPPEMENT DES OR- GANISATIONS ET DES ENTRE- PRISES CULTURELLES A. Soutenir la consolidation des réseaux et les initiatives de partage de ressources répondant aux besoins communs de leurs membres (ex. : en muséologie et en tourisme culturel). B. Soutenir les initiatives de partenariat des organisations et des entreprises culturelles. 3. INTÉGRER LES TECHNOLO- GIES NUMÉRIQUES DANS LE DOMAINE DES ARTS ET DE LA CULTURE A. Développer une stratégie régionale d intégration des technologies de l information aux arts et à la culture. B. Favoriser et soutenir l utilisation des supports numériques ainsi que le développement de leurs contenus. 4. AMÉLIORER LES CONDITIONS SOCIOÉCONOMIQUES ET DE PRATIQUE DES ARTISTES, DES ARTISANS ET DES TRA- VAILLEURS CULTURELS A. Soutenir le développement de la professionnalisation par des programmes de formation, par du mentorat ainsi que par de l aide et de l accompagnement auprès des créateurs, des travailleurs culturels et des entrepreneurs. B. Poursuivre le soutien aux artistes et aux écrivains professionnels dans le cadre de l Entente de partenariat portant sur le développement des arts et des lettres de la Gaspésie et des Îles-de-la-Madeleine. C. Soutenir et valoriser l entrepreneuriat artistique et culturel. D. Accroître le rayonnement des artistes gaspésiens et madelinots dans la région et à l extérieur de celle-ci. E. Favoriser un maillage accru du milieu culturel et du milieu des affaires. 19

AXE 3 PROTECTION ET MISE EN VALEUR DES ÉLÉMENTS DISTINCTIFS DE NOTRE PATRIMOINE CULTUREL 1 Photo : Arrimage Monument aux pêcheurs, de Roger Langevin. Site de la Côte, L Étang-du-Nord. ORIENTATIONS 1. INTERVENIR DE FAÇON CONCERTÉE SUR LE TERRITOIRE EN MATIÈRE DE PROTECTION ET DE MISE EN VALEUR MOYENS A. Informer, sensibiliser et accompagner les élus et les travailleurs municipaux ainsi que les milieux locaux afin d assurer la protection et la mise en valeur du patrimoine culturel. B. Valoriser et reconnaître les initiatives locales et régionales en patrimoine. C. Dresser un état de la situation régionale du patrimoine culturel. D. Élaborer une stratégie de protection et de mise en valeur des paysages et mettre en œuvre les actions en découlent. 1. Le patrimoine culturel est constitué de personnages historiques décédés, de lieux et d événements historiques, de documents, d immeubles, d objets et de sites patrimoniaux, de paysages culturels patrimoniaux et de patrimoine immatériel. (Source : Ministère de la Culture et des Communications) Photo : Emmanuelle Roberge Somewhere II, Dominic Lefrançois, 2010 Acrylique et fusain sur toile 20

AXE 4 DÉVELOPPEMENT DU TOURISME CULTUREL Photo : Mel Cotnoir ORIENTATIONS 1. POSITIONNER LE MILIEU CULTUREL ET ARTISTIQUE COMME PIERRE ANGULAIRE DU TOURISME DURABLE 1 MOYENS A. Positionner le tourisme culturel comme produit d appel. B. Documenter et reconnaître les bonnes pratiques en matière de tourisme durable. C. Mobiliser le milieu culturel et artistique autour des enjeux du tourisme durable. D. Poursuivre la sensibilisation et la formation des intervenants des milieux culturel et touristique en matière de tourisme durable. 2. ASSURER UNE MEILLEURE CONCERTATION DES ACTEURS DU TOURISME CULTUREL 3. ENCOURAGER L INNOVATION (NOTAMMENT PAR L USAGE DES TIC 2 ) ET LA CONCERTATION DANS LA COMMERCIALISA- TION ET LA PROMOTION DU TOURISME CULTUREL A. Maximiser les mécanismes de concertation en place qui regroupent les acteurs locaux et régionaux. A. Accompagner et soutenir des regroupements d organisations dans des stratégies communes de promotion et de commercialisation. B. Poursuivre la sensibilisation et la formation des intervenants des milieux culturel et touristique en matière de promotion et de commercialisation. C. Développer et poursuivre une stratégie visant à promouvoir l offre culturelle toute l année auprès de la population et des visiteurs. 1. Le tourisme durable exploite de façon optimum les ressources de l environnement; respecte l authenticité socioculturelle des communautés d accueil; et offre à toutes les parties prenantes des avantages socioéconomiques. Source : site Web de la Conférence régionale des élus Gaspésie Îles-de-la-Madeleine. 2. Les technologies de l information et de la communication (TIC) désignent l ensemble des technologies issues de la convergence de l informatique et des techniques évoluées du multimédia et des télécommunications, qui ont permis l émergence de moyens de communication plus efficaces, en améliorant le traitement, la mise en mémoire, la diffusion et l échange de l information. Source : Le grand dictionnaire terminologique de l Office québécois de la langue française. 21

AXE 5 ACCESSIBILITÉ ET DÉVELOPPEMENT DE L INFORMATION ET DES COMMUNICATIONS ORIENTATIONS 1. DÉVELOPPER L INNOVATION PAR L UTILISATION DES TECHNOLOGIES NUMÉRIQUES 2. AMÉLIORER LES SERVICES D INFORMATION RÉGIONALE ET LES LIENS AVEC L ENSEMBLE DES RÉGIONS DU QUÉBEC MOYENS A. Favoriser l émergence de projets novateurs non traditionnels qui mettent à profit l interaction citoyenne, la géolocalisation, l utilisation de plateformes mobiles B. Favoriser la diffusion artistique sur le Web. A. S assurer d une collaboration des médias communautaires favorisant leur consolidation et un meilleur accès à l information régionale. B. Participer à la mise en réseau des médias du Québec en reconnaissant le rôle des médias communautaires et régionaux diffusant sur le Web. C. S assurer d un déploiement équitable des ressources humaines et techniques de Radio-Canada sur tout le territoire de la région. D. Renforcer les mandats du bureau régional de Télé-Québec : réalisation de productions régionales; partenariats avec les milieux culturel et éducatif, ainsi qu avec l ensemble des médias de la région. 22

PARTENAIRES ET DESCRIPTION Partenaires gouvernementaux Bibliothèque et Archives nationales du Québec (BANQ) Née de la fusion de la Bibliothèque nationale du Québec avec la Grande Bibliothèque du Québec (2002), puis avec les Archives nationales du Québec (2006), BAnQ a pour mission d acquérir, de conserver et de diffuser le patrimoine documentaire québécois ou relatif au Québec. Centre de conservation du Québec (CCQ) Le CCQ a pour mission de contribuer à la conservation préventive et à la restauration du patrimoine du Québec, c est-à-dire les objets, les œuvres d art, les meubles, l art public, etc. Le Centre vise ainsi à assurer une meilleure accessibilité et une valorisation de l héritage culturel du Québec. Plus précisément, le mandat du Centre consiste à : Fournir des services professionnels de restauration et d expertise; Sensibiliser les institutions muséales et autres à l importance de la conservation préventive; Encourager le développement de la connaissance, des compétences et des aménagements nécessaires à la meilleure conservation du patrimoine. Conseil des arts et lettres du Québec (CALQ) Le CALQ a pour mission de soutenir, sur l ensemble du territoire québécois, la recherche et la création artistique et littéraire, l expérimentation, la production et la diffusion dans les domaines des arts visuels, des métiers d art, de la littérature, des arts de la scène, des arts multidisciplinaires, des arts médiatiques et de la recherche architecturale. Il soutient également le rayonnement des artistes, des écrivains, des organismes artistiques et de leurs œuvres au Québec, dans le reste du Canada et à l étranger. Développement économique Canada (DEC) Selon sa loi constituante entrée en vigueur le 5 octobre 2005, DEC a pour mission de promouvoir le développement économique à long terme des régions du Québec en accordant une attention particulière aux régions à faible croissance économique ou à celles qui n ont pas suffisamment de possibilités d emplois productifs. Dans le cadre de sa mission, DEC s engage à favoriser la coopération et la complémentarité avec le Québec et les collectivités du Québec. Ministère de la Culture et des Communications (MCC) Le MCC a pour mission de contribuer à l affirmation de l identité et de la vitalité culturelles québécoises, de favoriser l accès et la participation des citoyennes et des citoyens à la vie culturelle et de susciter le développement des communications. 23

PARTENAIRES ET DESCRIPTION Partenaires gouvernementaux (suite) Ministère des Affaires municipales, des Régions et de l Occupation du territoire (MAMROT) En tant que responsable de l organisation municipale et du développement régional, le MAMROT a pour mission d appuyer l administration et le développement des municipalités, des régions et de la métropole en favorisant une approche durable et intégrée au bénéfice des citoyens. Ministère du Tourisme (MTO) Le MTO favorise, en concertation et en partenariat avec les intervenants public et privé, l essor de l industrie touristique dans une perspective de prospérité économique et de développement durable. Patrimoine canadien (PC) PC est responsable des politiques et des programmes nationaux qui font la promotion d un contenu canadien, encouragent la participation à la vie culturelle et communautaire, favorisent la citoyenneté active et appuient et consolident les liens qui unissent les Canadiens et Canadiennes. Société de développement des entreprises culturelles (SODEC) La SODEC est une société du gouvernement du Québec qui relève du ministère de la Culture, des Communications. Elle soutient la production et la diffusion de la culture québécoise dans le champ des industries culturelles. Depuis 1995, la SODEC poursuit résolument son mandat : promouvoir et soutenir l implantation et le développement des entreprises culturelles, y compris les médias, dans toutes les régions du Québec. 24

PARTENAIRES ET DESCRIPTION Instances locales et supralocales Centres locaux de développement (CLD) Instances liées aux MRC, les CLD ont pour mission de rallier les forces vives de la communauté afin de mener des actions communes favorables au développement de l économie et à la création d emplois sur leur territoire de MRC. Certaines de leurs interventions génèrent des retombées en culture. Commissions scolaires Municipalités régionales de comté (MRC) Les MRC sont des corporations municipales vouées à la concertation et à la planification régionales. Elles ont la responsabilité de fournir aux municipalités de leur territoire des services à caractère intermunicipal. Elles sont dirigées par un conseil des maires provenant de chacune des municipalités constituantes. Structures supralocales, les MRC s intéressent de plus en plus au secteur de la culture et participent aux efforts de mise en valeur des éléments culturels de leur territoire. Sous la gouverne de commissaires élus au suffrage universel, les commissions scolaires sont des gouvernements locaux. Elles doivent organiser l éducation préscolaire, l enseignement primaire et secondaire ainsi que la formation professionnelle, tant pour les jeunes que pour les adultes. Elles ont également pour mission de participer au développement social, culturel et économique de leur région. Municipalités Les municipalités constituent la structure de regroupement la plus proche de la population et, par le fait même, la plus apte à déterminer ses besoins et à y répondre. À ce titre, elles sont la première instance responsable de la planification et du développement culturel de leur territoire. Elles sont ainsi appelées à intervenir dans le secteur de la culture et à adopter une vision globale du développement culturel de leur communauté. 25

PARTENAIRES ET DESCRIPTION Instances régionales Arrimage, Corporation culturelle des Îlesde-la-Madeleine (Arrimage) Créée en 1990, Arrimage a une mission de concertation, de soutien et de planification en matière de développement des arts et de la culture, de consultation et de représentation des intérêts des artistes et des organismes culturels et artistiques des Îles-de-la-Madeleine, et de promotion des réalisations de ces milieux. Ses principaux mandats sont : Développer et soutenir la concertation du milieu culturel; Contribuer à la planification des activités culturelles aux Îles; Susciter et encourager les initiatives de développement artistique; Travailler à la professionnalisation des artistes et des travailleurs culturels des Îles; Jouer un rôle de représentation du secteur culturel sur les tables de concertation locales, régionales et provinciales; Aider à la diffusion des productions artistiques madeliniennes aux Îles et à l extérieur du territoire; Conférence régionale des élus Gaspésie Îles-de-la-Madeleine (CRÉGÎM) La CRÉGÎM constitue, pour le territoire qu elle représente, l interlocuteur privilégié du gouvernement en matière de développement régional. Plus précisément, la CRÉGÎM est une instance de concertation et de planification composée à la base d élus municipaux et de représentants de la société civile. Les mandats et les pouvoirs des CRÉ, prévus par la loi, sont les suivants : Favoriser la concertation des partenaires dans la région et donner, le cas échéant, des avis au ministre sur le développement de la région; Élaborer et mettre en œuvre un plan quinquennal de développement pour la région en tenant compte en priorité de la participation des jeunes et des femmes à la vie démocratique; Gérer le Fonds de développement régional; Conclure des ententes spécifiques pour la mise en œuvre du plan quinquennal de développement; Évaluer les organismes de planification et de développement aux paliers local et régional dont le financement provient en tout ou en partie du gouvernement. Agir à titre d organisme ressource au service du milieu. 26

PARTENAIRES ET DESCRIPTION Instances régionales (suite) Conseil de la culture de la Gaspésie (CCG) La mission du CCG est de promouvoir et de défendre les intérêts du milieu culturel tout en travaillant à favoriser une meilleure visibilité des artistes et produits culturels gaspésiens et en assurer le développement. Cette mission sous-tend plusieurs objectifs : Soutenir les artistes et les artisans dans leur démarche artistique et professionnelle; Promouvoir et défendre les intérêts culturels de la région; Faciliter la communication entre les différents intervenants culturels de la Gaspésie; Participer activement aux mécanismes de concertation régionale; Soutenir, promouvoir et stimuler la recherche de l excellence dans le domaine des arts et de la culture; GIMXPORT L organisme GIMXPORT collabore au développement économique et social de la Gaspésie et des Îles-de-la-Madeleine en favorisant l augmentation des volumes d exportation des produits et services régionaux. GIMXPORT assure à ses clients qualités, connaissances et diligences dans toutes les étapes liées au processus d exportation. Unité régionale loisir et sport Gaspésie Îles-de-la-Madeleine (URLS GÎM) Mandatée par le gouvernement du Québec, l URLS GÎM travaille activement au développement du loisir et du sport dans la région. Que ce soit par des programmes de soutien financier, la coordination d événements, des formations offertes aux bénévoles ou une implication poussée en récréotourisme, l URLS demeure un leader de la concertation pour tous les acteurs du loisir et du sport. Donner une meilleure visibilité aux produits culturels gaspésiens; Représenter le milieu culturel auprès des instances politiques et socioéconomiques régionales et nationales; Établir et réaliser un plan stratégique de développement culturel de la région en collaboration avec les intervenants culturels et socioéconomiques de la région. 27