«LA BELLE ET LA BÊTE» Prolongements pédagogiques autour du film Les hypothèses émises avant le film Français - langue orale Retour sur les consignes d'attention durant la projection. Images pour débattre Français et arts visuels Arts visuels-cinéma Français langage d'évocation Les influences de Cocteau Histoire des arts (plutôt cycle 3) Les coulisses du tournage (à télécharger «coulisses du tournage») Les décors et costumes du film Ombre et lumière du film Arts visuels et Français - lecture documentaire Arts visuels arts plastiques Arts visuels arts plastiques Les personnages, les lieux Débat à partir de photogrammes du film Analyse d œuvres qui ont contribué à la création des décors ou des univers esthétiques du film. Mise en perspective du film à partir du journal du tournage de Jean Cocteau Production de dessins ou de décors (boites à chaussures de différents univers du film) Le noir et blanc et ses nuances l'ombre et l'ombre portée Le travail sur le texte du conte est à votre convenance. En téléchargement sur le site : le texte intégral de madame Leprince de Beaumont le texte adapté par Jean Cocteau pour le film. Nombreuses pistes pédagogiques dans les liens sur les autres sites Ecole et Cinéma. Il conviendra de choisir parmi ces pistes non exhaustives et d'adapter au niveau de la classe. L'importance du dossier s'adresse aux 369 classes participantes pour que chacun y puise quelques éléments. 1 Les hypothèses émises avant le film : Avant toute chose, faire dessiner un dessin genre croquis d'un moment préféré du film. Chaque élève évoque son dessin à l'oral et le situe dans le film. Affichage au tableau des différentes productions. Cette matière pourra permettre un travail plus approfondi sur certains éléments du film. Si des dessins d'hypothèses ont été réalisés avant le film comparer les bêtes ou les belles d'avant ou d'après le film. Selon le niveau en dictée à l'adulte ou par écrit, lister des mots (noms, adjectifs, verbes, idées fortes) que le film inspire. Cet exercice peut nourrir les différents objectifs d'apprentissages énoncés dans les pages suivantes. Si cette liste des mots du film est faite pour chaque film du parcours de l'année, en fin d'année cela peut permettre de tisser des liens entre les films. Dessins et liste de mots permettent de garder une trace du ressenti du film pour décaler d'autres apprentissages par la suite. 1
2 Retour sur les consignes d'avant la projection : Repérer les personnages du premier plan du film : A gauche au tableau, Jean Cocteau de dos écrit le générique. Au premier plan à droite dans l'ombre, Jean Marais observe tout en caressant un chien, une bête... qui semble gentille! Nous ne sommes pas encore dans l'histoire de la «Belle et la Bête» mais déjà dans le film. Le générique du film s'écrit au tableau. On entend la musique du film. La séquence se termine par le clap. On entend : «moteur» «ça tourne» «La belle et la Bête ; Un, première fois» puis «coupez» avec le bras de Cocteau qui dit «une minute» villages. suit le carton (nom qui désigne un texte écrit dans le film comme au temps du cinéma muet) la profession de fois écrite de Jean Cocteau comme un avertissement avec une musique de roulement de tambour comme autrefois dans les Pourquoi cette mise en scène avant l'histoire de la Belle et la Bête? S'interroger avec les enfants, relire la profession de fois (fiche de présentation) Il est possible que ce soit pour signifier le passage à l'âme d'enfant avec la formule finale «Il était une fois» et on entre dans le conte. Le générique écrit à la craie au tableau noir montre le souci de créativité compte tenu du financement difficile du film en 1945. A quel moment du film apparaissent les personnages principaux : la Belle ou la Bête? La belle apparaît dans la première séquence (la flèche qui se plante dans le sol près du chien) mais elle ne parle pas. Tous les autres personnages (les sœurs, Ludovic et Avenant parlent d'elle. Sa deuxième apparition est celle du miroir dans le parquet. On voit son reflet et Avenant qui vient retirer la flèche qui barre cette image, preuve de son amour pour Belle. Pourquoi s'appelle-t-elle Belle? «...on ne l'appelait, quand elle était petite, que la belle enfant ; en sorte que le nom lui en resta : ce qui donna beaucoup de jalousie à ses soeurs....» extrait du conte de madame Leprince de Beaumont donne l'indication dans la deuxième phrase du conte 2
3 Images pour débattre Proposer des petites séries de photogrammes pour en trouver le point commun et débattre de l'esthétique ou de la narration du film. Il est plus facile de construire un apprentissage de l'image à partir d'une comparaison d'images que d'une seule qui suppose des pré-requis important. Par la suite on pourra analyser une image seule. Série 1 : les personnages Série 2 : Ombre et lumière Série 3 : les émotions de Belle et leurs évolutions Série 4 : les émotions de la Bête et leurs évolutions Série 5 : la magie Série 6 : les symboles des pouvoirs de la bête : le cheval «Le magnifique, le gant qui transporte, la clef du pavillon aux trésors, le miroir. Série 7 : le cadre dans le cadrage. «Façons de voir» dit le cahier de notes sur le film. Le document des images est téléchargeable sur le site : «images à débattre». Le document est conçu pour une projection ou pour une photocopie (il faudra peut-être agrandir en A3 le document) Stratégie d'utilisation des photogrammes : Objectifs : permettre le re-souvenir du film pour débattre sur des supports photos et pas seulement sur la mémoire du film. Il s'agit principalement d'une situation de langage oral. Utiliser le langage d'évocation pour décrire ou parler du moment du film concerné : enjeu dans la narration, caractère des personnages, costumes, décors... Différentes consignes possibles : Montrer un photogramme et demander sa description et situation dans le film. Le vocabulaire du cinéma se construira par cet intermédiaire (notion de cadrage). C'est surtout le sens du cadrage qui est visé plus que son nom. Montrer une série, identifier et donner un titre à la série. Mélanger deux séries et demander le tri pour reconstituer les deux séries. Parmi une série choisir un photogramme (un enfant ou le maître) décrire le photogramme, les autres devant trouver le photogramme évoqué. Donner un mot-clé (exemple ombre) pour trier les photogrammes parmi une série Inventer d'autres consignes... L'idée des mots-clés liés aux photogrammes doit couvrir différents critères : Les lieux, moments du film (où, quand, la nuit, le jour,...) des mots de sentiments ou émotions (amour, peur,...) des verbes d'action (fuir, aider, protéger,...) 3
4 Les influences de Cocteau : Objectifs en histoire de l'art : créer des liens entre le film et d'autres œuvres qui l'ont inspiré. Dans son journal du tournage du film, Jean Cocteau écrit au tout début de son journal, en parlant de Christian Bérard son chef décorateur : (page 20) «Par miracle il est arrivé à nouer ensemble le style de Vermeer et celui des illustrations de Gustave Doré dans le grand livre rouge et or des contes de Perrault». Vermeer peint de scènes de genres ou de portraits dans un style qui associe le mystère, la familiarité, la poésie, la lumière et les nuances de teintes. Les illustrations des contes de Perrault par Gustave Doré ont impressionné Cocteau enfant et lorsqu'il prépare le film en relisant le conte de madame de Beaumont. Johannes Vermeer Jeune fille à la perle 1665 Johannes Vermeer Dame au collier de perles - 1664 Gustave Doré -illustration Peau d'äne - 1867 Le foulard dans les cheveux, la lumière sur le personnage Les accessoires : le collier qui magnifie la personne qui le porte. L'escalier extérieur du Château. Toutes les scènes du film influencées par Vermeer sont liées à la lumière sur le personnage qui ressort souvent d'un fond sombre et d'une recherche de costume. Toutes les scènes influencées par Gustave Doré sont en EXTERIEUR avec une profusion d'objets pour une décoration très fouillée. Le rôle du chef décorateur du film est très important : La scène de l'escalier du château est un décors créé de toutes pièces dans le studio de cinéma de Saint-Maurice, près de Joinville le pont. Pistes possibles pour une courte séance d'histoire des arts : Lire la phrase ci-dessus de Cocteau sur ses influences. Associer les images qui ont un lien entre elles la série d'images est téléchargeable avec quelques photogrammes du film en plus. Pour Vermeer, étudier le rôle de la lumière dans les tableaux : D'où vient la lumière dans les deux tableaux? (probable fenêtre sur la gauche à chaque fois) Comparer le photogramme et le tableau : la couleur chez Vermeer, les nuances de gris chez Cocteau obtenues par la couleur des robes la Belle et des costumes des personnages. Pour Gustave Doré : observer la profusion du décor, des objets... Construire une trace de ces jalons historiques dans le cahier d'histoire des arts : lien entre le film, Jean Cocteau, Johannes Vermeer et Gustave Doré. 4
5 Les décors et costumes du film - quelques pistes plastiques : Boites décors Etablir une liste de petits objets qui pourraient permettre de reconstituer des éléments de décor : costumes drapés parures miroirs... objets de table Construction de décors miniatures dans des boites à chaussures avec les objets collectionnés. La boite-décor des bras chandeliers en utilisant des bras de poupées cassées et en assemblant d'autres éléments. Compositions plastiques : Collage sur canson noir de photocopies de personnages du film et d'objets photocopiés pour faire le travail du chef décorateur. Photocopies en noir et blanc (attention aux proportions) adjoindre quelques éléments brillants argentés ou dorés pour faire scintiller les costumes ou accessoires. Mises en scènes : choix de photogrammes (préférés des cadres serrés) Se prendre en photo en prince, en belle, en laquais, en marchand (observer la forme des chapeaux du film)... A partir de la transcription des dialogues du film de certains passages : jouer la scène dans la classe en préparant la diction et la qualité du jeu d'acteurs. fabriquer un roman-photo et sons enregistrés avec movie-maker (très simple) textes retranscrits en pages suivantes. Mises en miroirs : La bête peut voir la Belle. Belle peut voir ses proches. Les sœurs ne voient que leurs faces cachées. Miroir : dis-moi qui je suis? Utiliser un vieux cadre de miroir sans la glace. Ajouter un dessin ou une photo transformée. On peut s'imaginer soi-même d'une manière positive ou négative. Costumes dessinés ou ornés de colliers, brillants... Créer des robes de Belle ou manteaux de la Bête sur des mannequins à partir de matériaux de récupération. Maquillage : dans le film : 3h le visage + 1h les mains par jour de tournage des scènes de la Bête. Rechercher des matières poilues pour coller un maquillage à la Bête. Utiliser une photo d'avenant pour le transformer en Bête, cacher tout sauf ses yeux et sa bouche. 5
6 Ombres et lumières : Observer la taille de l'ombre par rapport au personnage. Dans le film, le marchand s'arrête sur les marches et son ombre continue de grandir imperceptiblement. Comment obtenir une telle ombre L'ombre projetée par le gant provient également d'un éclairage. A quoi fait penser l'ombre sur le visage de Belle? La bête est-elle présente? Pistes plastiques : Constructions d'ombres silhouettes : Dessiner une forme monstrueuse et la placer devant une source de lumière : projecteur diapositive, vidéoprojecteur. Dessiner le contour agrandi obtenu. Théâtre d'ombres : Se déguiser puis éclairer pour projeter sur un drap blanc. Comme dans le théâtre des draps conçus en fin de film lorsque la Belle revient voir son père. Fabriquer une galerie de monstres en silhouettes : Inventer des personnages monstrueux... Rechercher des références de monstres dans la littérature de jeunesse. Dessiner, photocopier, collectionner... 6