Yves LACOUTURE CETEF 16 Avec l aimable autorisation de Christophe DRÉNOU CNPF-IDF. La méthode de diagnostic ARCHI

Documents pareils
Les Rencontres Scientifiques Colas

Connaître les Menaces d Insécurité du Système d Information

ÉTUDE DE L EFFICACITÉ DE GÉOGRILLES POUR PRÉVENIR L EFFONDREMENT LOCAL D UNE CHAUSSÉE

ESSAI DE CONDUITE DE L'AVOCATIER EN HAIE FRUITIÈR E

Essais de charge sur plaque

L ARBRE DE NOS BOURGS. carnet de santé. environnement. architecture environnement. architecture

Extraction d informations stratégiques par Analyse en Composantes Principales

Quel(s) projet(s) de paysage pour le PNR?

THÉÂTRE DU BEAUVAISIS

Activité 11 : Nuage de points ou diagramme de dispersion

La notion de croissance (végétale) en sixième et en première S.

LA SYLVICULTURE D ARBRES «OBJECTIF» OU D ARBRES DE PLACE INTRODUCTION

S P K C S E. Procédure de qualification pour la formation professionnelle initiale du commerce de détail Gestionnaire du commerce de détail

Proposition d une démarche pour la conception et l évaluation d idéotypes de plantes

Nouveau Barème W.B.F. de points de victoire 4 à 48 donnes

Filière Transport-Logistique en Languedoc-Roussillon. Période sous revue

Introduction Les processus traditionnels extreme Programming Conclusion. extreme Programming. vers plus d agilité. F. Miller francois.miller@inpg.

Continuité et dérivabilité d une fonction

Statistique : Résumé de cours et méthodes

Jean-Marc Schaffner Ateliers SCHAFFNER. Laure Delaporte ConstruirAcier. Jérémy Trouart Union des Métalliers

Sciences de la vie et de la Terre

Comment valoriser sa toiture plate en milieu urbain

a. La masse de Jeans b. Le support des nuages moléculaires -Séquence Principale (PMS)

Sujet Solution de sauvegarde de serveurs et postes de travail avec BackupPC et Bacula. par ALIXEN

DRAVEIL élabore son PLU

Ajustement. Titre l environnement normatif

MASTER Les pensées du projet

Immeuble de bureaux Ilot T8 ZAC de Tolbiac Paris 13e

HARMONISATION DES DONNÉES FORESTIÈRES EUROPÉENNES :

1. BESOINS DE LA SOCIETE SO.BA.MA.T

ERGOMÉTRIE ERGOMÉTRIE

Systèmes de récupération de chaleur des eaux de drainage

Doit on et peut on utiliser un placebo dans la prise en charge de la douleur?

Management Chapitre 4 La Stratégie I) La notion de stratégie A) Caractéristiques

Chapitre 3. Quelques fonctions usuelles. 1 Fonctions logarithme et exponentielle. 1.1 La fonction logarithme

L artisan de vos projets d espace

Sage Cockpit. Solution de Business Intelligence basée sur le Web et destinée aux évaluations et aux analyses

Lettre circulaire aux Gastro-Entérologues

Proposition d une architecture pour ebay, en mettant l accent sur les notions de scalabilité, de résilience, et de tolérance aux pannes.

Nous fabriquons sur mesure selon vos besoins Avantages Caractéristiques générales 17m 7 arrêts 400 Kg 5 personnes 700 x 625mm

MANUEL D UTILISATION MODE D EMPLOI ALT 600 MODE D EMPLOI ALT 600 FABRICANT DE MATERIEL SCENIQUE

AC AB. A B C x 1. x + 1. d où. Avec un calcul vu au lycée, on démontre que cette solution admet deux solutions dont une seule nous intéresse : x =

qu une partie de l année? Où pourrez-vous demander de l aide en cas de problème (poste de police, bureaux de la mairie, pompiers, hôpitaux, etc.).

FICHE PRODUIT CSI 6500 Machinery Health TM Monitor

PRIX DE CESSION DES 100 DERNIERES TRANSACTIONS DE CABINETS DENTAIRES

EXERCICES : MECANISMES DE L IMMUNITE : pages

Master IMA - UMPC Paris 6 RDMM - Année Fiche de TP

5.2. EVOLUTION DU TRAIT DE COTE SUR LES PHOTOGRAPHIES AERIENNES DE L'IGN ET LES CARTES ANCIENNES DU SHOM

Expertises Métiers & e-business. Technologies Microsoft & OpenSource. Méthodologies et gestion de projet

Article 133 : MAIRIE DE SAINT CYR L'ECOLE (78)

D origine destiné à la conception de blog, WordPress est devenu l outil incontournable dans la liste des systèmes de gestion de contenus..

1 Définition d un ERP et ses obligations. 2 Règles générales applicables aux ERP. 3 Les possibilités de dérogation

Limitations of the Playstation 3 for High Performance Cluster Computing

Projets de principes sur la répartition des pertes en cas de dommage transfrontière découlant d activités dangereuses 2006

TP - Alarme de voiture / Approche fonctionnelle

Correction TP 7 : L organisation de la plante et ses relations avec le milieu

Stratégie et développement du groupe SOGARIS en logistique urbaine pour l agglomération parisienne

Présentation du programme de logements intergénérationnels du Quai des Célestins

Quel rôle pour la Banque de France depuis l avènement de l euro?

Développements limités, équivalents et calculs de limites

Figure 1a Wasmannia auropunctata (Ouvrière), morphologie. 1 millimètre

3) Demandeur: FIVES-CAIL BABCOCK, Société anonyme 7 rue Montallvet F Parts Cedex 08 (FR)

A.3 Les méthodes : L applicabilité

«La solution» DESCRIPTION TECHNIQUE

RESEAU TRES HAUT DEBIT EN FIBRE OPTIQUE - DOSSIER TECHNIQUE FTTH

MARNE REIMS PALAIS DU TAU

Notre galaxie, la Voie lactée

AUTOPORTE III Notice de pose

Exercices Alternatifs. Une fonction continue mais dérivable nulle part

Exercices Alternatifs. Une fonction continue mais dérivable nulle part

Analyse dialectométrique des parlers berbères de Kabylie

service grêle La meilleure technicité pour un service client irréprochable.

Plan global Outils de développement et compilation. Ce que l on veut éviter. Plan. Git : gestion de code source et versionnement.

Prescriptions techniques et de construction pour les locaux à compteurs

Formations Qlikview et Infini Conseil. Business Intelligence

Curriculum Vitae. Martino Gagliardi

PRINCIPE ET FONCTIONNEMENT DES DÉFIBRILLATEURS AUTOMATIQUES IMPLANTABLES (DAI)

Analyse des mesures anthropométriques et de la composition corporelle des cégépiens et des cégépiennes

Energie et morphologie : vers la perdurabilité de la forme urbaine? Généralités et transports. Luc Adolphe

Comment insérer une image de fond?

Coffret Distributeur de DJ10: Distributeur de jetons (Avec PC embarqué Siemens et suite logicielle)

ATELIER DES HOTELIERS. Congrès du Synhorcat 1 er décembre 2011

Prévenir et gérer l absentéisme

Guide d utilisation de la Clé USB de Diagnostic

PROPOSITION COMMERCIALE Droits d entrée

Table des matières. Première partie : Énergie et Polarité REMERCIEMENTS NOTE DE L AUTEURE COMMENT UTILISER CE GUIDE...

FORMATION CONTINUE SUR L UTILISATION D EXCEL DANS L ENSEIGNEMENT Expérience de l E.N.S de Tétouan (Maroc)

Ou comment devenir visible sur la toile

TECHNIQUES D AVENIR LASER DOPPLER IMAGING LASER DOPPLER IMAGING LASER DOPPLER IMAGING

MODE D EMPLOI ST Route de la Neuville LALOBBE FABRICANT DE MATERIEL SCENIQUE MANUEL D UTILISATION ST Rapport N 2520/14/7656

Fonctions linéaires et affines. 1 Fonctions linéaires. 1.1 Vocabulaire. 1.2 Représentation graphique. 3eme

DOUBLE PARK ECO «La solution» DESCRIPTION TECHNIQUE

Cloisons de distribution Caroplatre

Procap Accessibilité et intégration. Adresses web. Accès sans obstacles aux piscines

Conception parasismique des diaphragmes de toit selon la norme CSA-S16

2502 Biel/Bienne. Certificats ifoa. PowerPoint-User. Septembre 2014

Vérifier la qualité de vos applications logicielle de manière continue

L accessibilité des hôtels, restaurants et commerces de 5 ème catégorie

TRAVAUX PRATIQUES SCIENTIFIQUES SUR SYSTÈME

Ce guide se divise en six chapitres, dont quatre sont dédiés à une catégorie de bâtiment :

Transcription:

Yves LACOUTURE CETEF 16 Avec l aimable autorisation de Christophe DRÉNOU CNPF-IDF La méthode de diagnostic ARCHI Réunion du 21 Mars 2013

ARCHI = analyse ARCHItecturale Qu est-ce que l architecture? 2

L architecture, c est : L étude des formes structurales que l on peut observer à un moment donné chez un arbre in situ (morphologie) La comparaison de ces formes afin d en déduire la dynamique de développement les reliant au cours du temps (ontogénèse)

Deux stratégies de développement Le gigantisme (1unité architecturale géante) La réitération (un ensemble d unités réitérées)

L analyse architecturale renseigne sur l état physiologique d un arbre. Mais ne nous renseigne: ni sur les causes des dépérissements (biotiques ou abiotiques) ni sur les raisons des comportements individuels des arbres (liés à la génétique, la sylviculture, l âge )

Les 5 types ARCHI Les 4 critères ARCHI Type sain Type S : état de stress Réaction à un stress trop récent pour préjuger de l avenir de l arbre Type R : résilient Houppier en reconstruction après un dépérissement Type D : descente de cime Formation d un nouvel houppier sous les branches dépérissantes Type I : dépérissement irréversible Incapacité de restaurer les parties dépérissantes, épuisement des réserves, arbre moribond Présence de branches mortes ou de chicots (Ø>3 cm plus ou moins 25%) 3 types de gourmands (orthotropes, plagiotropes et agéotropes) La prépondérance des types de gourmands (plus ou moins 50% de l espace occupé par la totalité des gourmands) La ramification des branches et des gourmands (normale ou appauvrie)

Les gourmands 8

Angle d insertion plus aigu Ride de l écorce Ecorce plus jeune Col de la branche Ecorce continue Empattement Limite d écorce branche-gourmand

Le rôle qualitatif des gourmands Ancien houppier (branches mortes ou dépérissantes) Nouvel houppier (formé à partir des gourmands)

Orthotropes : croissance verticale, symétrie radiale, phyllotaxie spiralée Les types de gourmands Plagiotropes : croissance horizontale, nette dorsiventralité, phyllotaxie distique Agéotropes : aucune orientation privilégiée, peu ramifiés, grêles et petits 11

Ramification Ramification normale ou appauvrie Dominance apicale Ramification secondaire Pousses annuelles Polycyclisme Normale Forte Dense Longues Oui Appauvrie Faible Appauvrie Courtes non Ramification normale chez un gourmand orthotrope Ramification appauvrie chez un gourmand orthotrope

Pour utiliser la méthode ARCHI, il faut : Observer la partie notable du houppier

Pour utiliser la méthode ARCHI, il faut : Une formation préalable La clef de détermination Une paire de jumelles Observer de préférence hors feuille Temps de notation : 2 à 3 minutes par arbre

Type SAIN 15

Un chêne SAIN, c est : Une diminution très progressive de la longueur des unités réitérées dans le houppier Une ramification dense et une dominance apicale forte de chaque unité réitérée

Type sain

Type SAIN

Type STRESSÉ 19

Un chêne STRESSÉ, c est : Une diminution brutale de la longueur des dernières unités réitérés formées Une ramification appauvrie L apparition de gourmands dans le houppier

Type S : arbre en état de Stress

Type DESCENTE DE CIME 23

Un chêne en DESCENTE DE CIME, c est : Une forte mortalité ou un appauvrissement marqué de la ramification de la partie sommitale du houppier L apparition de gourmands plagiotropes bien hiérarchisés La formation d un second houppier dans la moitié basse de l arbre.

Type D : Descente de cime Majorité de gourmands PLAGIOTROPES

Type DESCENTE DE CIME

Type DESCENTE DE CIME

Type RÉSILIENT 28

Un chêne RÉSILIENT, c est : L apparition de gourmands orthotropes majoritaires, vigoureux, à ramification normale La reconstitution d un houppier dans la partie sommitale de l arbre.

Type R : arbre Résilient Majorité de gourmands ORTHOTROPES

Type RÉSILIENT

Type RÉSILIENT 32

Type IRRÉVERSIBLE 33

Un chêne en dépérissement IRRÉVERSIBLE, c est : Un taux de branches mortes ou cassées dans la partie notable du houppier > 25 % Une perte importante et/ou un appauvrissement de ramification fine Gourmands rares ou absents OU apparition de gourmands agéotropes majoritaires

Type I : dépérissement Irréversible Majorité de gourmands AGÉOTROPES

Type IRRÉVERSIBLE

Type IRRÉVERSIBLE

Comment utiliser la méthode ARCHI? 38

Clé de détermination des types ARCHI chez les chênes pédonculés

Merci pour votre attention Réunion du 21 Mars 2013 Yves LACOUTURE CETEF 16