ÉVOLUTION BIOLOGIQUE ET ENVIRONNEMENT

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CHAPITRE 7 ÉVOLUTION BIOLOGIQUE ET ENVIRONNEMENT Ce chapitre, dernier de la partie «Évolution», a pour objectif de donner aux élèves les informations scientifiques pour établir l existence d interdépendances entre les transformations de la Terre, celles des milieux de vie et celles du monde vivant au cours des temps géologiques. Les documents présentés en ouverture de ce chapitre sont des indices et des bases pour engager un dialogue avec les élèves sur le thème de la variation des milieux de vie et de l évolution, voire de la disparition de certaines espèces. Le choix s est porté sur les équidés et les dinosaures. Chapitre 7 Évolution biologique et environnement 83

QUE DOIVENT SAVOIR LES ÉLÈVES AVANT D ABORDER CE CHAPITRE? Les connaissances requises pour aborder ce chapitre sont celles qui lient milieux de vie et occupation du milieu, connaissances établies en cinquième et en quatrième. Il est indispensable de faire préciser aux élèves, et avant de s engager dans la 1 re activité, ce qu ils savent des transformations de la lithosphère en liaison avec la tectonique des plaques (classe de 4 e ). LE PROGRAMME OFFICIEL (Extrait du B.O. n 6 (vol 2) du 19 avril 2007, hors-série) Le programme présente les références au socle commun de connaissances et de compétences en caractères droits. Le reste du programme est en italique. Connaissances Les événements géologiques ayant affecté la surface de la Terre depuis son origine, il y a 4,6 milliards d années, ont modifié les milieux et les conditions de vie : les peuplements ont changé. La Terre a connu des transformations en relation avec l apparition de la vie et la diversification des organismes vivants. Réciproquement, l évolution des conditions planétaires (géographiques, environnementales) a influencé l évolution de la vie. La succession des formes vivantes et les transformations géologiques sont utilisées pour subdiviser les temps géologiques en ères et en périodes de durée variable. Capacités déclinées dans une situation d apprentissage Rechercher l information utile, l analyser, la trier, la synthétiser [Compétence 7] ; exploiter des textes, graphiques, schémas, vidéogrammes, afin de proposer une relation entre des événements survenus à la surface de la Terre et des changements dans le monde vivant. [Compétence 4 b2i domaine 4] Situer dans le temps sur une frise chronologique quelques repères jalonnant l histoire des organismes vivants, quelques repères d événements permettant de découper le temps géologique. [Compétence 5] Exemples d activités Prendre un exemple : changement du climat ou volcanisme ou régression marine ou météorite. Un «complément» au programme, publié le 30 mai 2008, est consultable sur le site ÉduSCOL à l adresse : http://eduscol.education.fr/d0082/consult_coll_reste.htm LES THÈMES DE CONVERGENCE Ce chapitre peut être intégré au thème 3 «météorologie et climatologie». Les connaissances acquises dans ce chapitre apportent un point de vue inattendu dans le cadre de ce thème : des changements climatiques, paléogéographiques, survenus au cours des temps géologiques, ont pu provoquer l évolution d espèces et de groupes d êtres vivants, voire leur disparition. 84

LA PROGRESSION DANS LE CHAPITRE Les auteurs ont voulu mettre en place une démarche d investigation à partir d exemples simples. Cela doit permettre à l élève de s informer, de mettre en relation les données pour dégager les influences entre environnement et êtres vivants au cours des temps géologiques. Introduction et activité 1 : s informer/découvrir (50 minutes) Les échanges engagés en introduction se poursuivront simplement dans l activité 1 qui s appuie sur l évolution des équidés. Il s agit ici, dans le cadre d une démarche d investigation, d apports scientifiques, de connaissances que l élève doit s approprier pour découvrir comment l environnement a influencé l évolution des équidés. Activité 2 : s informer/découvrir (50 minutes) Cette activité conduit l élève à découvrir la notion de crise biologique liée à la modification de paramètres de l environnement, il y a 65 millions d années. La présentation des causes possibles de cette crise permet de cerner une caractéristique de la démarche scientifique : rechercher et débattre à partir de faits pour expliquer un phénomène, ici, la disparition du groupe des dinosaures. Activité 3 : raisonner et construire des connaissances (50 minutes) Les roches portent en elles les traces de l évolution de l atmosphère de la planète Terre. Cette activité propose des documents qui révèlent l apparition du dioxygène dans l atmosphère puis l évolution de sa composition depuis 4,5 milliards d années, sous l effet des êtres vivants. Activité 4 : s informer/découvrir (50 minutes) Il s agit de la synthèse du chapitre sous la forme d une frise qui met en place, sur un axe du temps, l évolution du nombre de familles d êtres vivants. Cette synthèse permet de mettre en évidence la manière dont l histoire de la Terre a été subdivisée. En classe, cette frise succincte peut être construite progressivement au cours des 3 chapitres qui composent cette partie. L ATELIER B2i Cette activité permet à l élève de construire ou de renforcer : une compétence informatique : «modifier la mise en forme des caractères et des paragraphes ; regrouper dans un même document plusieurs éléments, textes, images (C.3)» ; une compétence liée au programme de SVT : «mettre en relation des données sur l origine d une crise biologique». L élève doit produire un article de presse sur les causes de la crise permo-triasique. Cet article de presse doit être illustré. Le site : www.disiersvt.com/3/b2i/07.html propose les ressources pour réaliser cette production que l élève pourra évaluer en se référant au document de positionnement «élève» du BO du 16 novembre 2006. Chapitre 7 Évolution biologique et environnement 85

activité 1 Influence de l environnement sur l évolution des êtres vivants Objectifs visés L évocation de la pensée darwinienne, dans le chapitre précédent, suggère l idée que l évolution biologique est conditionnée par des modifications du milieu. Cette activité a pour but de vérifier ce lien de causalité en prenant l exemple de la lignée des équidés. Dans un premier temps, on établit une relation entre l évolution biologique et une modification de la végétation que l on explique, dans un deuxième temps, en s appuyant sur des notions construites en quatrième, par le mouvement relatif des plaques lithosphériques. Connaissances construites L évolution des conditions planétaires (géographiques, environnementales) a influencé l évolution de la vie. Dans le cadre du socle commun des connaissances et des compétences, cette activité contribue à la connaissance des caractéristiques du vivant et plus précisément à celle de l évolution. Les capacités et les compétences déclinées au cours de cette activité Comparer les caractères de 2 équidés fossiles et d un équidé actuel en utilisant les informations fournies par des textes et des dessins (document a). Formuler une hypothèse relative à la cause de l évolution des équidés préalablement constatée en utilisant les informations fournies par un texte (documents a et b). Vérifier la validité de l hypothèse formulée en utilisant les informations fournies par des cartes et des textes (document c). Dans le cadre du socle commun des connaissances et des compétences, cette activité contribue à mettre en œuvre la démarche scientifique, notamment saisir des informations, formuler une hypothèse puis la valider. 86

Réponses aux questions posées 1 : L évolution des équidés s est accompagnée de l augmentation de la taille, d un allongement et d un redressement de la patte, d une diminution du nombre de doigts. 2 : Ces modifications ont, sans doute, permis aux équidés d améliorer leur aptitude à la course. 3 : Le déplacement des plaques a eu pour conséquence le remplacement, dans le Wyoming en particulier, de la forêt par la steppe, milieu ouvert dans lequel l aptitude à la course est favorable à la survie de l espèce. Cette modification de l environnement, liée à un changement géographique, peut donc expliquer l évolution des équidés. Matériel et mise en œuvre Cette activité se prête bien à la mise en œuvre de la démarche d investigation. Le document a permet aux élèves de situer les 3 espèces dans le temps et, grâce aux légendes, de les comparer sans difficulté afin de décrire quelques caractéristiques de leur évolution. Le document b permet, d une part, de donner une signification aux évolutions précédemment constatées et, d autre part, d engager une réflexion sur la cause probable d une telle évolution. L hypothèse d un lien avec un changement environnemental, suggérée par ce même document, est validée par l exploitation du document c. On peut utilement favoriser la réflexion des élèves en les invitant, avant la présentation du document c, à réfléchir aux conséquences vérifiables de l hypothèse formulée. Ils sont ainsi amenés à la nécessité de connaître la répartition de la végétation mondiale à l époque où vivaient les équidés fossiles. On peut alors projeter, en utilisant le CD d accompagnement, la carte de la végétation du monde, il y a 55 millions d années. Sa lecture, comparée à la carte de la végétation mondiale actuelle, confirme la réalité d une modification de l environnement allant dans le sens de l hypothèse. On peut, à ce moment-là seulement, utiliser le document c du manuel pour finaliser la réflexion et donner les informations permettant de relier les modifications environnementales constatées au déplacement des plaque lithosphériques. Ressources (bibliomédiagraphie) Des ouvrages généraux pour le professeur V. Courtillot, La vie en catastrophes, Fayard, 1995 F. Lethiers, Évolution de la biosphère et événements géologiques, Éditions scientifiques GB, 1998 Dossier «Extinction, quand la vie faillit», La Recherche, n 409, juin 2007 Dossier «La météorite, les dinosaures et le plancton», La Recherche, n 293, décembre 1996 Les documents du manuel sont à projeter à partir du CD-Rom. Chapitre 7 Évolution biologique et environnement 87

activité 2 Influence de l environnement sur les disparitions massives d êtres vivants Objectifs visés Cette activité propose de rechercher l origine des crises biologiques en prenant l exemple de la crise crétacé tertiaire décrite dans le chapitre 5. L exposé des différentes causes possibles permet d introduire, ici, l idée essentielle du caractère relatif et souvent provisoire de l explication scientifique. Connaissances construites Les événements géologiques ayant affecté la surface de la Terre depuis son origine, il y a 4,6 milliards d années, ont modifié le milieu et les conditions de vie : les peuplements ont changé. Dans le cadre du socle commun des connaissances et des compétences, cette activité contribue à la connaissance des caractéristiques du vivant et plus précisément à celle de l évolution. Les capacités et les compétences déclinées au cours de cette activité Mettre en relation des informations tirées de documents variés (textes, cartes, modèles) dans le but d expliquer les modifications des peuplements à la fin de l ère secondaire (document a). Argumenter en faveur de l existence d un lien entre le volcanisme du Deccan et la crise biologique correspondante (document b). Rédiger une synthèse exposant les différentes causes possibles de la crise étudiée (documents a et b). Dans le cadre du socle commun des connaissances et des compétences, cette activité contribue : à mettre en œuvre la démarche scientifique notamment saisir des informations, argumenter ; à comprendre qu un effet peut avoir plusieurs causes agissant simultanément, à percevoir qu il peut exister des causes non apparentes ou inconnues. 88

Réponses aux questions posées 1 : La chute d une météorite peut expliquer la disparition de nombreuses espèces végétales car elles sont privées de la lumière nécessaire à leur nutrition et leur croissance. La disparition des animaux peut s expliquer par la désorganisation des chaînes alimentaires, d une part ; par la détérioration des conditions de la respiration (augmentation de la température et du taux de dioxyde de carbone) d autre part. 2 : Le volcanisme du Deccan ayant eu des effets similaires sur l environnement, ce phénomène peut également expliquer la crise biologique datant de la même époque. 3 : La crise biologique qui s est déroulée il y a 65 millions d années peut donc avoir pour origine : la chute d une météorite ; le volcanisme du Deccan. Matériel et mise en œuvre Les acquis de l activité précédente permettent de formuler l hypothèse d un lien entre la crise biologique décrite dans le chapitre 5 et des modifications importantes des conditions de vie. Une réflexion sur les conséquences vérifiables de cette hypothèse, guidée par le professeur, amène les élèves à rechercher d éventuelles traces des phénomènes pouvant expliquer de telles modifications. La nature de ces phénomènes ne pouvant être, a priori, soupçonnée, on peut alors utiliser les documents du manuel pour les découvrir. Le document a révèle l existence de traces d une chute météoritique et fournit les informations permettant d établir un lien possible entre la survenue d un tel phénomène et les modifications des peuplements. De même, le document b révèle l existence de traces d un volcanisme intense et fournit des informations permettant d établir un lien possible entre la survenue de ce phénomène et les modifications des peuplements. Ressources (bibliomédiagraphie) Voir page 87 Les documents du manuel sont à projeter à partir du CD-Rom. Chapitre 7 Évolution biologique et environnement 89

activité 3 Influence des êtres vivants sur l évolution de l atmosphère Objectifs visés Cette activité a pour but de mettre en évidence l influence des êtres vivants sur l évolution de l atmosphère. La réflexion porte sur l apparition du dioxygène et l augmentation de son taux dans l atmosphère ainsi que sur la diminution du taux de dioxyde de carbone, au cours des temps géologiques. Connaissances construites La Terre a connu des transformations en relation avec l apparition de la vie et la diversification des êtres vivants. Dans le cadre du socle commun des connaissances et des compétences, cette activité contribue à la connaissance des caractéristiques du vivant et plus précisément à celle de l évolution. Les capacités et les compétences déclinées au cours de cette activité Expliquer l apparition du dioxygène en utilisant les informations tirées de divers documents (textes, schémas, photographies) (documents a, b et c). Expliquer la diminution du dioxyde de carbone en utilisant des informations tirées de divers documents (textes, graphiques, schémas, photographies) (document d). Dans le cadre du socle commun des connaissances et des compétences, cette activité contribue à mettre en œuvre la démarche scientifique notamment saisir des informations, les relier dans un but explicatif. 90

Réponses aux questions posées 1 : L apparition du dioxygène atmosphérique est le résultat de l apparition des stromatolites qui ont commencé à rejeter ce gaz. S accumulant, dans un premier temps dans la mer, le dioxygène est passé, dans un deuxième temps, dans l atmosphère. 2 : La diminution du taux de dioxyde de carbone est liée à la formation des océans qui ont dissous une grande quantité de ce gaz, et à l accumulation des coquilles calcaires dans les sédiments qui l ont ensuite piégé. 3 : L apparition des végétaux chlorophylliens explique l apparition du dioxygène atmosphérique ; la prolifération des animaux à coquilles explique la diminution du taux de dioxyde de carbone. Donc, les êtres vivants ont influencé la composition de l atmosphère. Matériel et mise en œuvre Le document a montre, grâce aux datations des échantillons fournis, que le dioxygène est probablement apparu dans les océans il y a environ 3,5 milliards d années et dans l atmosphère il y a environ 2 milliards d années. Ce constat débouche sur le problème de l origine de ce gaz, absent dans l atmosphère primitive, de son apparition dans les océans puis dans l atmosphère. Le document b permet de résoudre une partie du problème : c est l apparition des premiers végétaux chlorophylliens, marins, datée de la même époque qui explique l apparition du dioxygène dans les océans. Le document c permet de résoudre l autre partie du problème : le dioxygène n est apparu que plus tard dans l atmosphère car il a été «piégé» dans un premier temps dans diverses formations géologiques. Pour la deuxième partie de l activité, on peut, dans un premier temps, projeter seulement le graphique du document d. Sa lecture permet de décrire l évolution de l atmosphère. On focalise la réflexion sur la diminution du dioxyde de carbone. Les élèves sont alors invités à proposer des explications à une telle évolution. C est une lecture plus fine du même document qui permettra de rejeter l hypothèse d un lien avec l activité des stromatolites (hypothèse qui peut légitimement être formulée par les élèves compte tenu de la mobilisation des acquis relatifs à la biologie des végétaux chlorophylliens) puisque la diminution du dioxyde de carbone précède l apparition des stromatolites. On peut alors utiliser l ensemble du document d pour finaliser la réflexion. Ressources (bibliomédiagraphie) Voir page 87 Les documents du manuel sont à projeter à partir du CD-Rom. Chapitre 7 Évolution biologique et environnement 91

activité 4 Les grandes subdivisions de l histoire de la Terre Objectifs visés Les élèves découvrent, dans cette activité, comment ont été établies les coupures chronologiques de l histoire de la Terre. Connaissances construites La succession des formes vivantes et les transformations géologiques sont utilisées pour subdiviser les temps géologiques en ères et périodes de durée variable. Dans le cadre du socle commun des connaissances et des compétences, cette activité contribue à la connaissance des caractéristiques du vivant et plus précisément à celle de l évolution. Les capacités et les compétences déclinées au cours de cette activité Saisir des informations dans un graphique afin de préciser comment ont été établies les subdivisions de l histoire de la Terre. Dans le cadre du socle commun des connaissances et des compétences, cette activité contribue à comprendre le lien entre les phénomènes de la nature et le langage mathématique (le graphique) qui s y applique et aide à les décrire. 92

Réponses aux questions posées 1 : L événement marquant le passage de l ère primaire à l ère secondaire est une crise biologique. 2 : C est le début du plissement hercynien qui a servi pour marquer le passage du silurien au dévonien. 3 : Ce sont les crises biologiques et les événements géologiques majeurs, comme la formation des chaînes de montagnes, qui ont permis d établir les subdivisions de l histoire géologique de la Terre. Matériel et mise en œuvre Le graphique proposé fournit 3 types d informations : des informations relatives aux variations du nombre de familles d êtres vivants permettant de repérer les crises biologiques ; des informations concernant l apparition de quelques grands groupes ; des informations relatives à la formation des chaînes de montagnes. La lecture de ce document permet d atteindre l objectif de l activité, à savoir que les subdivisions de l histoire de la Terre coïncident avec les crises biologiques et/ ou des événements géologiques majeurs. Elle permet également de montrer qu il n existe pas, en revanche, de coïncidence entre les subdivisions et l apparition de nouvelles espèces, ce qui justifie le regroupement des ères tertiaire et quaternaire. Ressources (bibliomédiagraphie) Voir page 87 Les documents du manuel sont à projeter à partir du CD-Rom. Chapitre 7 Évolution biologique et environnement 93

exercices je vérifie mes connaissances 1 QCM 1 c ; 2 b ; 3 a et c. 2 Vocabulaire et rédaction 1 La diminution du dioxyde de carbone atmosphérique est en partie liée à l accumulation des sédiments calcaires. 2 L évolution des êtres vivants a subi l influence de l environnement. 3 Questions à réponses courtes 4 Compléter un schéma dioxyde de carbone dioxyde de carbone calcium 1 Les crises biologiques et la formation des chaînes de montagnes ont permis aux géologues de subdiviser l histoire de la Terre. 2 La disparition des dinosaures est probablement liée à une chute météoritique et/ou à une intense activité volcanique. sédiments calcaire 5 Compléter une frise ère primaire ère secondaire ère tertiaire ère quaternaire extinction des dinosaures apparition de l Homme 500 400 300 200 100 actuel temps en millions d années j applique mes connaissances exercice guidé 6 Évolution des molaires des équidés 1 Les molaires du Mesohippus possèdent des crêtes et des tubercules alors que celles de l Eohippus ne possèdent que des tubercules et que celles du Merichippus ne possède plus que des crêtes. 2 Au cours de l évolution des équidés, les tubercules recouvrant les molaires ont progressivement été remplacés par des crêtes. 3 Le remplacement des molaires à tubercules ne pouvant mastiquer que les feuilles tendres par des molaires à crêtes permettant la mastication de l herbe, plus abrasive, peut être mis en relation avec le remplacement de la forêt, dont les arbres possèdent un feuillage tendre, par la savane dont l herbe est plus abrasive. 7 L évolution des molaires des proboscidiens 1 Le proboscidien le plus ancien est le paléomastodonte. 2 L évolution des molaires des deux proboscidiens étudiés s est accompagnée du remplacement des tubercules par des crêtes. 3 Le remplacement des molaires à tubercules ne pouvant mastiquer que des feuilles tendres par des molaires à crêtes pouvant mastiquer l herbe abrasive est en rapport avec le remplacement de la forêt, à feuillage tendre, par la savane, dont l herbe est abrasive. 94

8 Évolution de l atmosphère au carbonifère 1 25 20 15 10 5 teneur en dioxyde de carbone en % 0 600 500 400 300 200 100 actuel temps en millions d années 2 Au carbonifère, les végétaux terrestres apparaissent puis prolifèrent. 3 Au cours du carbonifère, le taux de dioxyde de carbone diminue sensiblement. 4 La diminution du taux de dioxyde de carbone est probablement liée à la prolifération des végétaux terrestres qui prélèvent ce gaz dans l air. 9 Une couche d argile significative 1 À la fin du secondaire et au tertiaire, les calcaires de Bidart sont constitués de fragments de carapaces de foraminifères. 2 Le dépôt d argile marque le passage de l ère secondaire à l ère tertiaire. 3 La présence de la couche d argile, qui ne contient pas de foraminifères, et l interruption de la sédimentation calcaire est en rapport avec la chute sensible du nombre de foraminifères pendant la crise biologique ayant affecté la Terre à la fin de l ère secondaire. 10 Les trapps 1 La mise en place des trapps a eu pour conséquence la survenue de crises biologiques. 2 Les limites des ères coïncident souvent avec les crises biologiques. Or, les crises biologiques coïncident avec la mise en place des trapps. Donc, la mise en place des trapps coïncide avec les limites des ères. 11 Une coupure controversée 1 La plus importante extinction d espèces s est produite à la fin de l ère primaire. 2 La coupure établie entre l ère primaire et l ère secondaire et celle établie entre l ère secondaire et tertiaire coïncident avec des crises biologiques. 3 Certains scientifiques pensent que la coupure établie entre l ère tertiaire et quaternaire n est pas justifiée probablement parce qu elle ne coïncide pas avec une crise biologique. 12 Brachiopodes et bivalves 1 À la fin de l ère primaire, le nombre de brachiopodes et de bivalves diminue fortement ; au cours de l ère tertiaire, le nombre de bivalves augmente. 2 La diminution du nombre de brachiopodes et de bivalves, animaux vivant fixés sur les côtes, est en rapport avec la fusion des continents ayant entraîné, à la fin de l ère primaire, une diminution de la longueur des côtes. L augmentation du nombre de bivalves, au cours de l ère secondaire, est en rapport avec le morcellement des continents ayant entraîné une augmentation de la longueur des côtes. Chapitre 7 Évolution biologique et environnement 95

CHAPITRE 8 LE RISQUE INFECTIEUX Les trois chapitres de cette partie du programme vont permettre aux élèves d acquérir les connaissances scientifiques pour comprendre : le risque infectieux et comment les moyens préventifs et curatifs mis au point par l Homme aident l organisme à résister à ces micro-organismes ; comment l organisme réagit pour se préserver des effets des micro-organismes pathogènes présents dans son environnement ; les causes de dérèglements du système immunitaire : sida et allergies. Ce premier chapitre conduit les élèves à découvrir, par étapes, le monde des micro-organismes qui nous entourent, les processus de la contamination et de l infection de l organisme. Les documents présentés en ouverture de ce chapitre sont des indices et des bases pour engager un dialogue avec les élèves à partir de leurs connaissances, leurs représentations sur les infections qui les atteignent, les «microbes» et le lien avec les antibiotiques. Chapitre 8 Le risque infectieux 97

QUE DOIVENT SAVOIR LES ÉLÈVES AVANT D ABORDER CE CHAPITRE? Les élèves ont eu connaissance (programme de 6 e ) du rôle des micro-organismes dans la transformation de matières premières animales ou végétales, en aliments nécessaires à l Homme. Il ne s agissait pas de microorganismes pathogènes mais ces connaissances, réactivées, doivent conforter l idée de l omniprésence des micro-organismes dans notre environnement. LE PROGRAMME OFFICIEL (Extrait du B.O. n 6 (vol 2) du 19 avril 2007, hors-série) Le programme présente les références au socle commun de connaissances et de compétences en caractères droits. Le reste du programme est en italique. Connaissances L organisme est constamment confronté à la possibilité de pénétration de micro-organismes (bactéries, virus) issus de son environnement. Ils se transmettent de différentes façons d un individu à l autre ou par des objets. Ils franchissent la peau ou les muqueuses : c est la contamination. Après contamination, les microorganismes se multiplient au sein de l organisme : c est l infection. Ces risques sont limités par la pratique de l asepsie et par l utilisation de produits antiseptiques. L utilisation du préservatif permet de lutter contre la contamination par les micro-organismes responsables des infections sexuellement transmissibles (IST) notamment celui du SIDA. [Compétence 6] Des antibiotiques appropriés permettent d éliminer les bactéries. Ils sont sans effet sur les virus. Capacités déclinées dans une situation d apprentissage Observer pour établir la diversité des micro-organismes. Manipuler : réaliser une préparation microscopique ; observer au microscope. Exploiter des textes, schémas, photographies afin de définir la contamination et l infection. [Compétence 5] Mobiliser ses connaissances en situation pour expliquer l intérêt des antibiotiques, des antiseptiques et de l asepsie. Exploiter des textes, schémas, vidéogrammes, photographies afin de découvrir les méthodes de prévention et de lutte contre la contamination et/ou l infection. [Compétence 4 B2i domaine 4] Situer dans le temps des découvertes scientifiques. [Compétence 5] Exemples d activités Réalisation de préparations microscopiques de microorganismes non pathogènes. Observation microscopique de quelques micro-organismes. Observations d images de cellules infectées par un virus. Recherche, à partir de documents, de modes de transmission de microorganismes. Recherche documentaire sur les infections sexuellement transmissibles (IST) les plus fréquentes. [B2i] Recherche documentaire limitée sur quelques exemples de méthodes d antisepsie/d asepsie. Recherche des modalités de découverte des antibiotiques. [Histoire des Sciences] Lecture et interprétation d un antibiogramme. Un «complément» au programme, publié le 30 mai 2008, est consultable sur le site ÉduSCOL à l adresse : http://eduscol.education.fr/d0082/consult_coll_reste.htm LES THÈMES DE CONVERGENCE Ce chapitre peut être intégré à deux thèmes de convergence : thème 5, «santé» : les connaissances acquises, ici, pourront participer à l atteinte de l objectif : «lutte contre les infections sexuellement transmissibles». thème 6, «sécurité» : les connaissances concernant le risque infectieux doivent participer à définir la notion de risque en matière de santé, pour soi et pour les autres, par exemple lorsque de simples règles d hygiène ne sont pas respectées. 98

LA PROGRESSION DANS LE CHAPITRE Les auteurs ont souhaité mettre en place une démarche d investigation s appuyant sur des observations pour comprendre la notion de «risque infectieux» pour l anticiper et le réduire. Introduction et activité 1 : s informer/découvrir (50 minutes) Pour prolonger les échanges de début de séance, à partir des documents des pages 140 et 141, les élèves vont pouvoir découvrir, par l observation directe (au microscope) ou à partir des documents du manuel, la grande variété des micro-organismes de notre environnement voire leur pathogénicité. Activité 2 : s informer/découvrir (50 minutes) Des informations sur les modes de transmission des micro-organismes sont données aux élèves. Ces informations renvoient très souvent à nos comportements et à la notion de risque et de responsabilité individuelle et collective dans la transmission des micro-organismes pathogènes. Activité 3 : raisonner et construire des connaissances (50 minutes) L activité demande aux élèves de mettre en relation des documents pour comprendre comment peut se faire la contamination par des micro-organismes. Activité 4 : raisonner et construire des connaissances (50 minutes) Cette activité propose une démarche analogue à celle de l activité 3. L objectif est double : construire la notion d infection et différencier contamination et infection. Activité 5 : s informer/découvrir (50 minutes) Les documents sur les moyens de limiter et de combattre l infection sont donnés. Certains de ces documents sont des évocations des étapes de l histoire de la médecine et des progrès dans le domaine de la lutte contre le risque infectieux. L ATELIER B2i Cette activité permet à l élève de construire ou de renforcer : une compétence informatique : «créer, produire, traiter, exploiter des données pour regrouper dans un même document plusieurs éléments, textes, images. (C.3)» ; une compétence liée au programme de SVT : «établir un recensement des IST». Le site : www.disiersvt.com/3/b2i/08.html propose les ressources pour réaliser cette production que l élève pourra évaluer en se référant au document de positionnement «élève» du BO du 16 novembre 2006. Chapitre 8 Le risque infectieux 99