La danse Essence Enjeux Problèmes fondamentaux Ressources mobilisées La place de la danse à l école Les programmes de 2007 L unité d apprentissage La démarche de création La situation d apprentissage Trois rôles - Danseur - Chorégraphe - Spectateur L écoute musicale
Essence La DANSE est une activité de communication utilisant les formes corporelles en vue de produire un effet ou une émotion chez le spectateur «Se mouvoir pour émouvoir» Elle révèle : - le plaisir du corps qui s anime : perceptions kinesthésiques de celui qui danse - des émotions à travers des formes perçues : perceptions visuelles de celui qui regarde - un processus de création : un autre «regard» sur le connu, l habituel, le quotidien. Elle s organise autour de trois pôles Pôle 1 Dimension CORPORELLE Le corps comme moyen d expression Pôle 2 Dimension SYMBOLIQUE Mise en jeu de l imaginaire (Interpréter le réel) Pôle 3 Dimension SOCIALE Communication -Entre danseurs -Danseurs /spectateurs -Différents rôles (danseur, chorégraphe, spectateur)
Enjeux La danse permet : - l appropriation du patrimoine culturel - le développement de l enfant Au plan moteur Développer la maîtrise on. De l équilibre déséquilibre du corps. Des dissociations segmentaires. De la concordance ou discordance avec le monde sonore. De l orientation du corps dans l espace Au plan affectif. Développer sa sensibilité. Apprendre à contrôler ses émotions. Accepter d être regardé. Prendre possession d un espace. Développer le pouvoir expressif du corps Au plan social. Prendre les autres en compte. Communiquer avec les autres Au plan cognitif. Développer la créativité et la capacité de symbolisation. Connaître et construire l espace proche et lointain. Situer son niveau de capacités motrices (compétences spécifiques cycle 3). Lire une trajectoire produite par soi-même et par les autres. Prendre rapidement des décisions. Relever des indices pertinents pour lire un spectacle
Les problèmes fondamentaux Il s agit de passer : - d une motricité habituelle à une motricité symbolique, inhabituelle - de trouvailles fortuites à une utilisation intentionnelle - d un jeu à simulations sensorielles.. à une implication personnelle - d un corps silencieux... à un corps inducteur de sons - d un espace proche et avant... à un espace varié multidirectionnel - d une représentation du réel.. à l interprétation du réel - d un jeu solitaire à une action en harmonie avec les autres - d une expression confuse.. à un projet lisible par le spectateur - d une pensée convergent... à une pensée divergente - de l imitation. à la recherche de l originalité - de danser pour soi.. à danser pour les autres En danse l enfant doit communiquer, se faire comprendre. Pour cela, il lui est nécessaire : - de trouver quelqu un à qui le dire - de savoir quoi dire et comment le dire Ce qui suppose la résolution de problèmes de 3 types : Moteurs. Gestuelle variées : dissociation segmentaire, coordination. Jeu de déséquilibre du corps. Variation d énergie, de dynamisme, d amplitude Psychologiques. Emotions à canaliser, à différer : vaincre la peur de se montrer. Relations à établir : être à l écoute des autres, émouvoir l autre Cognitifs. Produire une gestuelle signifiante pour traduire une image mentale
Les fondamentaux de la danse Les fondamentaux de la danse sont les composantes du mouvement, les variables didactiques. TEMPS Durée, lenteur, rapidité, silence, musique, accents, ruptures ESPACE Corporel, scénique, espace de déplacement, près, loin, avant, arrière, les niveaux ENERGIE Saccadé, fluide, explosif, continu, lourd, léger, tendu, relâché, doux, brusque LES AUTRES Duo, à 3, à 4, tous A l unisson, à l écoute Entre danseurs et spectateurs : communication, attitude CORPS Posture, équilibre, sensations, globalité, segmentation, actions, poids, coordination
Ressources mobilisées Ressources affectives et relationnelles. Contrôle de soi : prise de risque, résistance au stress, à l émotion. Créativité, imagination sensibilité (à la musique, au «beau»). Capacité à exprimer corporellement des émotions, des sentiments. Ecoute de l autre, acceptation de l autre, du regard des autres. Capacité à agir en harmonie avec les autres Ressources mécaniques. Dissociation segmentaire : ex bras qui expriment, jambes qui courent. Equilibration : dans des positions autres que «debout» : sur un pied, sur d autres parties du corps ; en relation avec d autres : s appuyer sur un partenaire, le porter etc.. Coordination des actions : ex enchaîner un saut avec un passage au sol puis un demi tour. Ressources informationnelles. Capacité de prise d information rapide (prise de repères spatiaux), d anticipation. Capacité de prise de décision rapide. Capacité de se représenter dans l espace, se situer dans le temps. Capacité à lire un message sonore (musique, bruitage, parole ). Capacité à lire un spectacle ou la prestation d un camarade Ressources énergétiques. Gérer ses dynamismes pour conserver la qualité du mouvement et «durer».
Les manières de faire IMPROVISER : créer sur le champ Réponses spontanées, variées, fortuites, peu stables Démarche inventive : trouver des idées COMPOSER : construire une séquence dansée Phase de réinvestissement et de structuration Nécessité de faire des choix en fonction des intentions Démarche déductive : séquence lisible APPRENDRE : reproduire des formes préexistantes par imitation Démarche répétitive pour atteindre une conformité au modèle
La place de la danse à l école Elle répond aux objectifs de l EPS Développer les capacités motrices : Les possibilités expressives de chacun La sensibilité et la capacité à créer Gérer sa vie physique à long terme Mieux connaître son corps Maîtriser ses émotions Avoir accès au patrimoine culturel : Favoriser l accès à la culture Ouvrir le regard du spectateur sur les œuvres de notre temps Donner une culture est scolaire, c est permettre à tous les élèves de s initier aux pratiques artistiques, culturelles et sportives. C est leur permettre de se situer dans le domaine de la perception et de la sensibilité, donc dans un rapport subjectif au monde. C est favoriser une approche sensible, poétique et plastique du corps. Arts et culture
Education physique et sportive Cycle des approfondissements Cycle 3 Programmes de l école primaire BO n 5 du 12 avril 2007 Hors série Les objectifs de l enseignement de l EPS au cycle 3 : - Le développement des capacités et des ressources nécessaires aux conduites motrices - L accès au patrimoine culturel que représentent les diverses activités physiques, sportives et artistiques, pratique sociales de référence - L acquisition de compétences et connaissances utiles pour mieux connaître son corps, le respecter et le garder en forme Depuis la petite enfance et plus particulièrement par l EPS l élève construit son répertoire moteur constitué d actions motrices fondamentales : - Locomotions (ou déplacements) - Equilibres (attitudes stabilisées) - Manipulations - Projections et réceptions d objets Ces actions se retrouvent dans toutes les APSA sous des formes et des sens différents. Au cycle 3 il s agira de : - Les enrichir - Les diversifier - Les perfectionner - Les combiner - Les enchainer Ces actions simples ou complexes ne sont pas construites pour elle mêmes mais au travers de la pratique des APSA qui leur donnent tout leur sens («Sauter le plus haut possible» dans les activités athlétiques n a pas le même sens que «Sauter pour réaliser une figure» dans les activités gymniques»).
L Education Physique et Sportive L EPS par les situations riches en sensations et émotions qu elle fait vivre est un support privilégier pour parler de sa pratique sans trop empiéter sur le temps de l activité physique : «lire dire écrire en EPS» L EPS participe à l éducation à la santé et à la sécurité. L EPS répond au «besoin de bouger» et «au plaisir d agir». L EPS donne aux élèves le sens de l effort et de la persévérance L EPS est l occasion d acquérir des notions et de construire des compétences utiles dans la vie de tous les jours. L EPS contribue à la formation du citoyen en éduquant à la responsabilité et à l autonomie : jouer en appliquant une règle, la faire vivre, accéder ainsi aux valeurs sociales et morales. L EPS aide à concrétiser certaines connaissances et notions plus abstraites : elle en facilite la compréhension et l acquisition en relation avec les activités scientifiques, les mathématiques, l histoire et la géographie. La danse, APA, approchée dans toutes ses formes, fait le lien avec les activités artistiques (arts visuels, éducation artistique )
Le programme d éducation physique et sportive permet de construire - des compétences spécifiques - des compétences générales 1. Les activités physiques, sportives et artistiques, et les compétences spécifiques Les APSA ne sont pas : - la simple transposition de pratiques sociales existantes Elles doivent : - permettre aux élèves de vivre des «expériences corporelles» particulières dont les intentions poursuivies, les sensations et les émotions éprouvées sont différentes selon les milieux et les espaces dans lesquelles elles sont pratiquées (incertitude ou non, interaction avec les autres ) - avoir du sens (d un point de vue social et affectif) - permettre aux élèves de réaliser et d enchaîner des actions de plus en plus complexes et variées qui enrichissent leur répertoire moteur. 1.1 Réaliser une performance mesurée 1.2 Adapter ses déplacements à différents types d environnements 1.3 S affronter individuellement ou collectivement 1.4 Concevoir et réaliser des actions à visée artistique, esthétique ou expressive 2. Les activités physiques, sportives et artistiques, et les compétences générales et connaissances L EPS est une des disciplines les plus favorables à la construction de compétences qui caractérisent le volet méthodologique des contenus d apprentissage, et qui peuvent également être acquises au travers d autres disciplines. Ces compétences ne sont pas construites pour elles-mêmes. Il s agit pour l enseignant d aider l élève à acquérir des attitudes, des méthodes, des démarches favorables aux apprentissages dans la pratique de l activité mais aussi dans la vie sociale. Par une pédagogie adaptée les élèves apprennent à : - mieux se connaître - mieux connaître les autres - accepter puis dominer leurs émotions - prendre des repères dans l environnement pour réussir leurs actions - comprendre et mettre en œuvre des règles, des codes Les situations mises en place doivent permettre à chaque élève de : - choisir son niveau de difficulté - pouvoir recommencer s il a échoué - tenter de nombreux essais en toute sécurité - pouvoir recommencer s il a échoué - réfléchir avec les autres sur la meilleure façon d agir - pouvoir aider un camarade ou de se faire aider par une parade ou un conseil
C est donc à travers les différentes APSA, lors des différentes séances d EPS que les élèves vont pouvoir montrer qu ils sont capables de : - S engager lucidement dans l action - Construire un projet d action - Mesurer et apprécier les effets de l activité - Appliquer et construire les principes de la vie collective («Compétences générales») En construisant les compétences par la pratique des différentes activités, les élèves acquièrent des «Connaissances» : - des sensations - des émotions - des «savoirs» sur le «comment réaliser les actions spécifiques» - des «savoirs» sur les façons de se conduire dans le groupe classe. - des informations sur les activités elles-mêmes 3. Programmation des activités Une véritable éducation physique cohérente, complète et équilibrée nécessite une programmation précise des activités. Celle-ci est placée sous la responsabilité de l équipe de cycle. Pour éviter l accumulation des séances disparates, quelques principes doivent être respectés : - les quatre compétences spécifiques sont abordées dans chacune des années du cycle - chaque compétence est traitée au travers d une ou plusieurs activités (Exemple la compétence «Réaliser une performance mesurée» peut être travaillée à travers les activités athlétiques ou les activités de natation) - pour que les apprentissages soient réels, il serait souhaitable que les modules d apprentissage soient de 10 à 15 séances (par souci de réalisme le minimum est fixé à 5 ou 6 séances pour un module d apprentissage) - les trois heures hebdomadaires seront réparties au minimum sur deux jours distincts par semaine. La pratique journalière, quand elle est réalisable dans les conditions acceptables, doit être recherchée. - La compétence «S affronter individuellement ou collectivement» est obligatoirement travaillée chaque année grâce à un module d apprentissage sur les jeux collectifs, traditionnels ou non (on peut compléter avec un module jeux de lutte ou jeux de raquette) - Les compétences générales et les connaissances peuvent être abordées au travers de chaque activité.
Compétences spécifiques Capacités 1. Réaliser une performance mesurée 2. Adapter ses déplacements à différents types d environnements 3. S affronter individuellement ou collectivement 4. Concevoir et réaliser des actions à visée artistique, esthétique ou expressive Compétences générales (appelées aussi «Compétences transversales») Attitudes 1. S engager lucidement dans l action 2. Construire un projet d action 3. Mesurer et apprécier les effets de l activité 4. Appliquer et construire les principes de la vie collective Connaissances 1. Avoir compris et retenu que l on peut acquérir des connaissances spécifiques dans l activité physique et sportive : sensations, émotions, savoirs sur les techniques de réalisation d actions spécifiques 2. Avoir compris et retenu des savoirs précis sur les différentes activités physiques et sportives rencontrées
L unité d apprentissage 1 compétence spécifique 1 compétence transversale 1 prolongement dans la maîtrise de la langue ou dans le vivre ensemble 1 prolongement dans une autre discipline La nature du projet Faire vivre un module d apprentissage. Elaborer une production et la donner à voir à l extérieur du groupe classe. 1. Entrer dans l activité. (5 séances) 2. Situation de référence. (1 séance) 3. Situations d apprentissage. (7 séances) Pour chaque situation d apprentissage : ECHAUFFEMENT (Mise en danse) ETAPE 1 EXPLORATION (Phase de recherche) ETAPE 2 TRANSFORMATION (Phase d enrichissement) ETAPE 3 COMPOSITION : construire intentionnellement (Phase de construction) ETAPE 4 PRESENTATION Montrer aux autres, Echanger sur la chorégraphie (Phase de présentation) 4. Reprise de la situation de référence. (1 séance)
La démarche de création 1) Mise en danse 2) EXPLORATION : réservoir d idées 3) TRANSFORMATION : Associer, nuancer, concasser, détourner, travailler 4) COMPOSITION : Composer une chorégraphie 5) PRESENTATION : ETAPE 1 MISE EN DANSE ETAPE 2 EXPLORATION Développer la créativité (divergence) Elargir le vocabulaire gestuel. A partir d un inducteur : verbe, geste du quotidien, image, sensation, thème, son recherche de matériaux Situation OUVERTE, proche du CONNU. Enrichir les réponses : -faire comme, -faire autrement -jouer sur le variables (espace, corps temps, énergie, relation, tonalité affective ) -improviser de courtes séquences (trouvailles fortuites) Aller vers un peu d INCONNU STRATEGIE DE L EVENTAIL Fourmillement d idées, Réservoir de trouvailles ETAPE 3 TRANSFORMATION développer la créativité rechercher l inédit, l originalité. Puiser dans le réservoir de trouvailles : faire des choix, associer, assembler, fixer, inventer une phrase gestuelle, un motif.. Transformer, nuancer la réponse : contraintes fortes (variables), restreindre, jeu des contrastes, décliner un geste en plusieurs versions, s adapter à un intrus. Identifier, caractériser les réponses (nommer). S appuyer sur les réactions des spectateurs. Utiliser l aléatoire pour le rendre intentionnel Production de matériaux chorégraphiques STRATEGIE DE L ENTONNOIR Productions de matériaux chorégraphiques ETAPE 4 COMPOSITION : construire intentionnellement développer la création projet collectif destiné à être montré. Aider à choisir, à organiser.. Aider à construire en prenant en compte le spectateur. Aider à réaliser : recherche de précision, répétition pour mémoriser, scénographie, aspect interdisciplinaire STRATEGIE DE LA CONVERGENCE Production d une chorégraphie destinée à être montrée à des spectateurs ETAPE 5 PRESENTATION Montrer aux autres, Echanger sur la chorégraphie
Trois rôles : danseur/chorégraphe/spectateur Le point de vue du danseur : Engager son identité corporelle Réaliser. Il se préoccupe essentiellement de son instrument. Il l échauffe, le façonne, apprend à le maîtriser. Il est majoritairement guidé par le chorégraphe. Il répond aux demandes du chorégraphe en apprenant des phrases données ou en improvisant, toujours guidé par le chorégraphe. Il renseigne le chorégraphe sur son vécu au cours de l élaboration de la chorégraphie : sensations au moment de l exécuter, faisabilité. Il l avertit de ses intuitions.. Il est un partenaire primordial dans le travail du chorégraphe. Le point de vue du chorégraphe : composer et mettre en scène Concevoir Assumer sa création. Il endosse 4 fonctions distinctes : Danseur (ci-dessus) Auteur/dramaturge Il est à l origine du projet de chorégraphie. Il le fait travailler à une équipe de danseurs. Il décide des musiques. Depuis Brecht, le dramaturge est le gardien du sens. A l époque de Brecht, c est le pouvoir politique qui désignait un responsable de la dramaturgie pour veiller à ce que le texte ne dérive pas hors des volontés du parti. L auteur d une pièce de théâtre est un premier individu qui produit un texte. En chorégraphie, l auteur est le chorégraphe. Metteur en scène Jusqu au 18 ème siècle, celui qui organise l espace de la scène (régisseur général qui remplissait une fonction technique). André Antoine au début du 19ème siècle va bouleverser cette conception et va amener progressivement le metteur en scène dans le champ artistique. C est depuis Antoine notamment que le metteur en scène choisit l œuvre et les interprètes. Aujourd hui le metteur en scène choisit un texte, les interprètes, les créateurs de lumières Il décide de l orientation qu il donnera au texte. Il décide de l interprétation. Pour ce qui est de la chorégraphie, c est le même individu qui fait, la plupart du temps simultanément tous ces rôles depuis le travail du texte en passant par le travail de dramaturge en enchaînant avec celui de la mise en scène et de la direction d interprétation. Directeur de l interprétation Le point de vue du spectateur : lire et éprouver Ressentir Exprimer son appréciation La chorégraphie avec les enfants? L intérêt profond de faire de la danse avec les enfants réside dans l objet de la danse : le jeu au sens du jeu théâtral. Faire du théâtre ou de la chorégraphie, c est jouer. C est jouer à vivre des situations. Le jeu est la base de la socialisation de l enfant, la base de l expression. Quand on fait un travail d expression
en théâtre ou en danse on met en jeu les mêmes leviers que ceux mis en place par lui-même, lorsqu il joue avec ces copains dans la cour de récréation.
L écoute musicale peut avoir différentes fonctions. L écoute musicale Fonction «Inducteur» On utilise la musique pour provoquer une intention de gestes, de déplacements, de pas de danse. Il s agira de découvrir différentes actions en lien direct avec les informations fournies par la musique. Fonction «couleur» Après avoir composé un moment de dans individuel ou collectif à partir d inducteurs divers non musicaux, on cherchera la mise sous influence de moment de danse. Il s agira de trouver de nouvelles sensations sans rien changer de fondamental à la danse initiale mais en modifiant la façon d interpréter grâce aux informations sensorielles et émotionnelles que propose l écoute musicale. Fonction «symbole» Il s agira, après voir composé la danse, d écouter des musiques différentes et de choisir celle qui semble renforcer l idée qu on veut communiquer. Fonction «repère temporel» La musique donnera des informations précises sur le tempo qui cadrera les pas de danse, ou des repères de timbres qui permettront une action collective définie (effet de surprise ou tout le monde se retrouve à l unisson par exemple), ou encore des repères de structure linéaire (durée d une phrase musicale, reprise, alternance), enfin la superposition d éléments musicaux pourra aider à organiser les rôles dans la simultanéité d actions différents (chacun suivra son père). Fonction «style» Elle est différente de la fonction symbolique. Certaines musiques seront choisies en raison de leur caractère particulier qui ne permet aucun doute quant à l origine historique, géographique ou sociale de la danse. Dans ce cas, la musique et la danse seront étroitement liées (bourrée, cha-cha-cha, rap ). Remarques Lorsqu on propose une écoute musicale, il est important de savoir pourquoi et à quel moment du projet danse on le fait. Le choix musical final sera le fruit de nombreuses écoutes, de choix explicites en lien avec les connaissances sensorielles, culturelles et scientifiques. Y associer les élèves peut faire partie de la démarche globale de création artistique. La musique a longtemps accompagné l activité humaine, dans la vie quotidienne ou dans des moments festifs souvent liés à des rituels. On peut dire que dans la plupart de société, musique et danse sont nées ensemble. La musique a pris son indépendance la première (dès le Moyen Age) mais la danse s est affranchie de la musique seulement au cours du 20 ème siècle. Parfois les danseurs sont euxmêmes producteurs de sons (textes parlés ou chantés, instruments, bruits divers). Sur un plan pédagogique, il est possible d envisager des relations entre danse et musique, voire également poésie, arts plastiques au service d un projet artistique global.