Saint Jean Baptiste de La Salle Notre fondateur
Salut! Salut! T as vu, ils disent que c est la fête de l école mais aujourd hui c est pas la Saint Joseph, c est la Saint Yves! Et alors? Bah notre école c est Saint Jo! Bah pas tout à fait ; regarde bien sur cette circulaire nous sommes à Saint Joseph La Salle ; Mais c est qui ce La Salle? C est grâce à lui que notre école est née. Qu est-ce que tu sais de lui? Bah, regarde les 6 ème A, ils ont fait un travail pour leur projet de classe. Ils sont même allés dans la maison où il a vécu il y a longtemps à Reims.
1651 : Sa naissance à Reims Ainé d une famille où s unissaient la noblesse d épée et la noblesse de robe, Jean-Baptiste de La Salle vit le jour, le 30 avril 1651, dans le gracieux Hôtel de la Cloche, proche de la cathédrale de Reims. Il parcourt le cycle complet des études classiques au Collège des Bons-Enfants de l Université de Reims.
Vers une vie religieuse 1662 : Jean-Baptiste reçoit la tonsure, il a 11 ans, premiers pas sur la route d un fils de bonne famille destiné à la prêtrise. Contrairement à la tradition de l époque qui favorisait l ainé, il renonce à hériter des titres et fonctions de magistrat et annonce sa ferme intention de se vouer au sacerdoce. Dès l âge de 16 ans, il est intronisé chanoine de Notre-Dame de Reims, mais il poursuit ses études d abord sur place, puis à Paris au Séminaire de Saint-Sulpice de 1670 à 1672.
Un destin bouleversé Jean-Baptiste de La Salle ne devient pas "fondateur" d un coup : Dieu le conduit pas à pas. 1671-1672 : Décès de ses parents. Aîné, il devient responsable de ses frères et sœurs. Jean-Baptiste de La Salle, ne voyant plus assez clair sur sa vocation sacerdotale se confie à la direction spirituelle de Nicolas Roland, chanoine de Reims lui aussi, fondateur des Sœurs de l Enfant-Jésus, qui a ouvert des écoles pour les petites filles pauvres
Printemps 1679 Point de départ d un itinéraire non prévu, au service des enfants pauvres et abandonnés. Son directeur spirituel, le chanoine Roland, mourant, lui confie la Congrégation naissante des Sœurs du Très Saint Enfant-Jésus, fondée pour l éducation des petites filles pauvres. A la porte de leur maison, en 1679, il rencontre un personnage inattendu, Adrien Nyel, qui lui est envoyé par une parente, avec mission de créer des écoles gratuites pour les petits garçons pauvres, jusque-là délaissés. Grâce à l appui du chanoine de La Salle s ouvrent bientôt deux écoles
Une nouvelle vie au service des maîtres 1683 : période de famine en France ; les maîtres le provoquent à une conversion aux pauvres. Jean-Baptiste partage ses biens et renonce à ses fonctions et revenus de chanoine. Il assume complètement la direction de la communauté des maîtres auxquels il donne le nom de Frères des Écoles Chrétiennes. Ceux-ci prononcent leurs premiers vœux en 1684. C est le départ de la future grande congrégation enseignante Jean-Baptiste de La Salle se voit obligé de veiller sur les nouvelles écoles rémoises et les premiers maîtres encore inexpérimentés : il les admet même dans le bel hôtel familial au grand scandale de sa famille
Il les réunit, les forme jour après jour
Les Frères n habitent pas dans les bâtiments d écoles, mais dans une maison de Communauté indépendante. Celle où Jean-Baptiste et les premiers maîtres viennent loger à partir du 24 juin 1682 se situait Rue Neuve. Malgré les épreuves de toutes sortes, M. de La Salle poursuit sa tâche, met au point les Règles de son Institut, rédige un précieux ouvrage pédagogique, «La Conduite des écoles», la réputation du Fondateur rayonne dans toute la France : Chartres, Calais, Troyes, Rouen, Dijon, Mâcon, Versailles, Moulins, Avignon, Mende, Grenoble, Marseille appellent ses disciples.
Il s impose des voyages fatigants pour créer des écoles dans le Midi et le Massif central, provinces gagnées au Protestantisme. Accueilli avec enthousiasme à Marseille, il y est bientôt contré par les jansénistes et vient se réfugier d abord à la Sainte-Baume, puis à Grenoble où il reste près d un an au milieu des Frères, en 1713-1714. Il vient même quelques temps se retirer dans la solitude à l ermitage de Parménie, une colline en plein cirque montagneux, à une trentaine de kilomètres de Grenoble.
1719 - Les dernières années Les Frères de Paris, désemparés, l adjurent alors de revenir reprendre le soin et la conduite de son Institut, saint œuvre de Dieu. La communauté retrouva bientôt sa vie normale, mais M. de La Salle se décharge sur Frère Barthélémy d une partie de ses fonctions afin de préparer le futur supérieur, définitivement élu en 1717. Usé par les jeûnes, les macérations et de violentes attaques rhumatismales, il se préparait à la mort avec confiance. Le Vendredi Saint, 7 avril 1719, Jean-Baptiste de La Salle mourut après avoir murmuré : «J adore en toutes choses la conduite de Dieu à mon égard».
Jean-Baptiste de La Salle fut un novateur en pédagogie. Les principales innovations * L enseignement simultané : Jusque-là, le maître s occupait individuellement des enfants. Pendant ce temps, les autres restaient inactifs. Dans les classes des Frères, les élèves sont groupés par niveau ("l ordre"). * L apprentissage de la lecture dans la langue maternelle : Jusque-là, on apprenait à lire d abord en latin. * L éducation de tout un peuple et non plus des seules élites : C est pourquoi il insiste tant sur la gratuité scolaire. *Une sérieuse formation des maîtres : Ce fut chez le fondateur un souci constant. Formation tout à la fois chrétienne et pédagogique. *Le sens pratique dans l enseignement : Les élèves travaillent sur des contrats, des imprimés et autres documents dont ils auront à se servir plus tard.
Les idées d avant-garde Connaître l enfant. Le maître s intéresse à son milieu social et familial, chaque écolier a son dossier. Tous les mois, les élèves peuvent changer "d ordre" ou de division, s ils sont arrivés au niveau. Adapter l attitude éducative au caractère de l enfant. Jean-Baptiste de La Salle écrit par exemple : "On s abstiendra de corriger les enfants dans le commencement qu ils viennent à l école. Il faut commencer par connaître leur esprit, leur naturel et leurs inclinations. Faire participer l élève à son enseignement. Le maître demande un effort personnel, pose des questions, laisse chercher l écolier, demande des travaux pratiques (composer des problèmes, rédiger des quittances...). Le maître parle peu. Pas de cours magistraux. Faire participer l élève à la vie de l école. On établit tout un système de services pour la communauté.
Aujourd hui un réseau en France et dans le monde entier