Excellence Monsieur l'ambassadeur de France au Burundi,

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Transcription:

Excellence Monsieur l'ambassadeur de France au Burundi, Honorables parlementaires, Excellences Mesdames et Messieurs les Ministres, Excellences Mesdames et Messieurs les Membres du Corps Diplomatique et Consulaire et Représentants des Organisations Internationales, Distingués Invités, chacun en ses titre et qualité, La célébration, en cette date du 14 juillet 2013, de la fête nationale de la France m'offre l'agréable occasion d'adresser au nom du Gouvernement burundais et en mon nom personnel, nos très vives et chaleureuses félicitations à vous, Excellence Monsieur l'ambassadeur Jean LAMY, au Gouvernement français que vous représentez ainsi qu'au peuple ami français. Nous sommes avec vous ce soir pour partager votre joie en cette date chargée d histoire et toute pleine de signification pour votre pays et pour tout le peuple français. L histoire nous apprend en effet que cette journée marque dans la mémoire collective un jour de liberté, avec la chute du symbole de l arbitraire, la vieille prison médiévale perçue comme un rempart de l absolutisme. Mais nous voulons plus percevoir cette journée comme l expression du triomphe de l aspiration à l unité nationale ; un symbole de l union fraternelle de toutes les parties françaises et de tous les français dans la liberté et l égalité.

Excellences, Cette perception que je veux retenir et mettre particulièrement en exergue a également son ancrage dans les aspirations profondes du peuple burundais de se réconcilier avec lui-même et d atteindre les objectifs d unité nationale qu il s est librement fixé lorsqu il a mis son scellé sur la Charte de l unité nationale le 5 février 1991. Nous restons au Burundi, comme vous le savez bien, très attentifs à la question de l unité nationale car son évolution positive a été un moment perturbée par les vieux démons de la division qui ont failli ébranler à jamais les fondations de ce bel édifice. Au moment où je prononce ces mots, j ai une pensée spéciale à toutes ces générations et à tous ces grands hommes français qui ont fourni tant d efforts pour l accomplissement de cette unité nationale ; efforts pour lesquels la postérité garde sans doute un souvenir reconnaissant. Excellence Monsieur l Ambassadeur, Je vous sais gré des paroles aimables et encourageantes que vous venez de prononcer à l'endroit de mon pays et de mon Gouvernement. Vous venez de nous décrire les actions entreprises par votre pays pour accompagner le Burundi sur la voie de la paix, de la démocratie et du développement. Nous sommes très reconnaissants des efforts que vous fournissez au moment où la crise financière a tendance à s amplifier ces dernières années en Europe entraînant des déséquilibres macro-économiques et, dans certains cas, des réductions au niveau des appuis au développement.

Nous nous réjouissons que cela n ait pas été le cas pour le Burundi. A ce égard, nous avons hautement apprécié la qualité des entretiens menés avec les autorités françaises au cours de la visite de Son Excellence Monsieur le Président de la République du Burundi en France en mars dernier. Et comme vous l avez dit tout à l heure, Excellence Monsieur l Ambassadeur, les résultats de ces entretiens ont entre autres conduit à la signature d un Document-Cadre entre le Burundi et la France sur les orientations de la coopération au développement pour la période 2013-2015. Ce document-cadre a le mérite de préciser les domaines de concentration des efforts, lesquels s insèrent parfaitement dans les priorités nationales telles qu elles ressortent dans notre petite bible qui est le Cadre Stratégique de Croissance et de Lutte contre la pauvreté deuxième génération. C est un programme qui contient des composantes intéressantes pour notre partenariat. Il nous revient, Excellence Monsieur l Ambassadeur, de lui donner des ailes suffisamment solides pour que son envol ne rencontre pas d obstacles sur son chemin. Je suis confiant en notre capacité et en notre détermination d interagir pour arriver à bon port. Excellences, Le Burundi est un pays qui a mobilisé beaucoup d énergies et de moyens pour surmonter la crise dans laquelle il était plongé il y a de cela quelques années. Le reconstruire et le rendre de nouveau viable n'est pas une tâche aisée. Il s'agit, comme pour la consolidation d'une démocratie, d'un

processus évolutif qui exige beaucoup de patience mais aussi de courage et de détermination. Dans ce processus, il est crucial de renforcer la gouvernance et les institutions légitimes pour assurer la sécurité des citoyens, la justice et l'emploi et rompre ainsi l'enchaînement des cycles de violence. C'est armé de ce courage et de cette détermination que le Gouvernement burundais a initié une série de réformes en vue de créer un environnement propice à la consolidation de la paix et de la sécurité, au renforcement de l'etat de droit et au développement. Nous remercions infiniment les partenaires nationaux et internationaux qui nous apportent leur soutien dans ce processus légitime. Nous voudrions solliciter le même soutien pour réaliser les chantiers politiques et économiques importants en cours au Burundi. J en citerai notamment la réforme de certaines législations comme la loi sur les associations sans but lucratif, la loi sur le code électoral. Il y aura bientôt la tenue des états généraux de la justice, et on est en droite ligne de la mise en place de la Commission Vérité et Réconciliation. Par ailleurs, nous allons lancer cette année l Ecole Fondamentale dans le cadre de l harmonisation avec les pays de la Communauté Est-Africaine. Autant de chantiers et bien d autres que je n ai pas évoqué pour lesquels je sollicite votre aimable attention et soutien. Excellences, Nous nous préparons à tenir demain et après-demain la première conférence sectorielle de suivi des engagements de Genève. Ce sera une occasion d évaluer le pas franchi environ neuf mois après la Conférence

des partenaires au développement du Burundi et les étapes qui nous restent à franchir. Je vous exhorte tous à y participer activement pour que les objectifs assignés à travers le CSLP II ne restent pas des vœux pieux. Je souhaite réitérer la gratitude du Gouvernement burundais à notre partenaire français pour la sollicitude et la solidarité qu'il a toujours manifestées à l'endroit du peuple burundais. Je termine par des vœux de bonheur et de prospérité au peuple français à l occasion de sa fête nationale. Je formule les mêmes vœux à vous, Excellence Monsieur l Ambassadeur et à tous vos compatriotes ici présents. Je vous invite, à mon tour, à lever tous vos verres et à boire à la santé et à la solidarité des peuples français et burundais. Je vous remercie.