les défauts de la structure cristalline

Documents pareils
Chapitre XIV BASES PHYSIQUES QUANTITATIVES DES LOIS DE COMPORTEMENT MÉCANIQUE. par S. CANTOURNET 1 ELASTICITÉ

Les correcteurs accorderont une importance particulière à la rigueur des raisonnements et aux représentations graphiques demandées.

Exemples de dynamique sur base modale

INFLUENCE de la TEMPERATURE. Transition ductile/fragile Choc Thermique Fluage

Banc d études des structures Etude de résistances de matériaux (RDM) et structures mécaniques

*EP A1* EP A1 (19) (11) EP A1 (12) DEMANDE DE BREVET EUROPEEN. (43) Date de publication: Bulletin 2000/39

DÉVERSEMENT ÉLASTIQUE D UNE POUTRE À SECTION BI-SYMÉTRIQUE SOUMISE À DES MOMENTS D EXTRÉMITÉ ET UNE CHARGE RÉPARTIE OU CONCENTRÉE

ÉTUDE DE L EFFICACITÉ DE GÉOGRILLES POUR PRÉVENIR L EFFONDREMENT LOCAL D UNE CHAUSSÉE

Différents types de matériaux magnétiques

TUTORIAL 1 ETUDE D UN MODELE SIMPLIFIE DE PORTIQUE PLAN ARTICULE

Interaction milieux dilués rayonnement Travaux dirigés n 2. Résonance magnétique : approche classique

Plan du chapitre «Milieux diélectriques»

INSTRUCTIONS POSE ET FINITION DES PANNEAUX DE GYPSE GA

GENERALITES SUR LA MESURE DE TEMPERATURE

Mécanique des sols I. Chapitre I Propriétés physiques des sols. Chapitre II Hydraulique des sols. Chapitre III Déformations des sols

SSNL126 - Flambement élastoplastique d'une poutre droite. Deux modélisations permettent de tester le critère de flambement en élastoplasticité :

Capacité Métal-Isolant-Semiconducteur (MIS)

1.2 Coordinence. Notion de liaison de coordinence : Cas de NH 3. et NH 4+ , 3 liaisons covalentes + 1 liaison de coordinence.

La fabrication des objets techniques

Manuel de validation Fascicule v4.25 : Thermique transitoire des structures volumiques

Sujet proposé par Yves M. LEROY. Cet examen se compose d un exercice et de deux problèmes. Ces trois parties sont indépendantes.

30% SolivBox 34 : une solution innovante, pour utiliser et. Valoriser les combles perdus. Economies. Valoisation de votre habitation

5 Applications. Isolation intérieure des murs de fondation. ISOFOIL est un panneau isolant rigide laminé d un pare-vapeur d aluminium réfléchissant.

Introduction au maillage pour le calcul scientifique

Services de conciliation en assurance Cadre de collaboration et de surveillance. Approuvé par le CCRRA en juin 2015

La gravure. *lagravureparvoiehumide *lagravuresèche

P M L R O G W. sylomer. Gamme de Sylomer Standard. Propriétés Méthode de test Commentaires. Polyuréthane (PUR) Cellulaire mixte

DETECTOR BICANAL FG2 1. DIMENSIONS ET CONNEXIONS ELECTRIQUES 2. GENERALITES. 24 VDC Alimentat. 24 Vcc. Contact Boucle Contact Boucle 1 6 7

Chapitre 2 : Caractéristiques du mouvement d un solide

Généralités. Aperçu. Introduction. Précision. Instruction de montage. Lubrification. Conception. Produits. Guides à brides FNS. Guides standards GNS

1 ère partie : tous CAP sauf hôtellerie et alimentation CHIMIE ETRE CAPABLE DE. PROGRAMME - Atomes : structure, étude de quelques exemples.

Simulation du transport de matière par diffusion surfacique à l aide d une approche Level-Set

LA MESURE DE PRESSION PRINCIPE DE BASE

Partie Observer : Ondes et matière CHAP 04-ACT/DOC Analyse spectrale : Spectroscopies IR et RMN

Principe de fonctionnement des batteries au lithium

Processus de rupture dans les roches fragiles : déformations, variations de perméabilité et émission acoustique

Chapitre 1: Facteurs d'échelle

Consolidation des argiles. CUI Yu-Jun ENPC-CERMES, INSTITUT NAVIER

Contrôle non destructif Magnétoscopie

SIMULATION DU PROCÉDÉ DE FABRICATION DIRECTE DE PIÈCES THERMOPLASTIQUES PAR FUSION LASER DE POUDRE

CONCEPTION MÉCANIQUE ET DIMENSIONNEMENT ASSISTÉ PAR ORDINATEUR

Travaux en cours. Diaporama réalisé par Thierry MARBEHAN Avec la collaboration de la société SIEMENS CERBERUS

TP 7 : oscillateur de torsion

CAPTEURS - CHAINES DE MESURES

Information. BASES LITTERAIRES Etre capable de répondre à une question du type «la valeur trouvée respecte t-elle le cahier des charges?

Vis à billes de précision à filets rectifiés

Semi-conducteurs. 1 Montage expérimental. Expérience n 29

Etude expérimentale et numérique de la Sédimentation/Consolidation de sols à très forte teneur en eau

GENIE DES SYSTEMES INDUSTRIELS

1 Mise en application

Guide de conception. Sécurité incendie des halls industriels

Essais de charge sur plaque

Chapitre 3. Les distributions à deux variables

Résonance Magnétique Nucléaire : RMN

pour la soumission de demandes d approbation d adaptations tarifaires en assurance-maladie complémentaire

Cahier des Prescriptions Techniques d exécution CPT Sols Grands formats - Travaux neufs

MANUEL D INSTALLATION DES BRIQUETTES ET PIERRES BRICO DÉCO CONCEPT

CALIBRES OMEGA CO-AXIAL DESCRIPTION ECHAPPEMENT CO-AXIAL REGLAGE OMEGA

Qualité du logiciel: Méthodes de test

Les outils de simulation. Myriam HUMBERT CETE Ouest

MESURE DE LA TEMPERATURE

DETERMINATION DE L INCERTITUDE DE MESURE POUR LES ANALYSES CHIMIQUES QUANTITATIVES

Health Monitoring pour la Maintenance Prévisionnelle, Modélisation de la Dégradation

LA CAMÉRA THERMIQUE GUIDE PRATIQUE DE. pour les activités du bâtiment 4SOMMAIRE

STENTS ET FLOW-DIVERTERS : la porosité finale peut différer de la porosité théorique

Les nouveautés de Femap 11.1

Glissière linéaire à rouleaux

Sylvain Meille. Étude du comportement mécanique du plâtre pris en relation avec sa microstructure.

Multichronomètre SA10 Présentation générale

Développement de lois et de structures de réglages destinées à la téléopération avec retour d effort

Référence : Circulaire nationale d'organisation émise le 8 décembre 2014 par l'académie de Nancy-Metz. Nombre de candidats inscrits : 215 candidats

Microstructure des soudures de titane. Paul Danielson, Rick Wilson, et David Alman U. S. Department of Energy, Albany Research Center Albany, Orégon

6 ème. Rallye mathématique de la Sarthe 2013/ ère épreuve de qualification : Problèmes Jeudi 21 novembre 2013

Cours de Résistance des Matériaux (RDM)

Cisco Certified Network Associate

1.5 COMPOSANTS POUR INSTALLATIONS TELEPHONIQUES, TV/SAT ET CAT.5. Les matières premières. Section 1.5

LA PHYSIQUE DES MATERIAUX. Chapitre 1 LES RESEAUX DIRECT ET RECIPROQUE

Statistiques Descriptives à une dimension

Formation continue informatique

Synthèse SYNTHESE DIRECTION GENERALE DE L ENERGIE ET DU CLIMAT. Service du climat et de l efficacité énergétique

Crédit d impôt et Livret de Développement Durable. Deux outils pour financer les projets d amélioration de la performance énergétique des logements

4.14 Influence de la température sur les résistances

Des innovations avec des matériaux plastiques haute performance. La gamme complète en PTFE, une gamme leader.

Système multicouche raccords à sertir et tubes

Les outils de la gestion patrimoniale Le logiciel «Casses»

Mesures de temps de propagation de groupe sur convertisseurs de fréquence sans accès aux OL

Guilhem MOLLON. Polytech Grenoble Département Géotechnique, Troisième année Edition 1, V1.10

Schlüter -KERDI-BOARD Support de pose, panneau de construction, étanchéité composite

Rupture et plasticité

SOCIETE NATIONALE DES CHEMINS DE FER BELGES SPECIFICATION TECHNIQUE

SOL FORTE ÉPAISSEUR INDUSTRIAL FLORIM

Module d Electricité. 2 ème partie : Electrostatique. Fabrice Sincère (version 3.0.1)

Projet ANR. Bruno Capra - OXAND. 04/06/2015 CEOS.fr - Journée de restitution (Paris) B. CAPRA

Muret Laurentien MC. Classique et Versatile

On peut être «lourd» et agile!

En MIDI- PYRENEES SOIREE DREAL LES AIDES. Quercy Energies

Se sentir soi-même. Comment la restauration de vos dents peut changer votre vie.

LISTE RÉCAPITULATIVE MATÉRIAUX ABRASIFS ET APPLICATIONS

REGLEMENT du JEU CONCOURS. Schnuckeleg duerch de Wanter Isoléiere bréngt et!

Soulever et porter correctement une charge

Transcription:

UNIVERSITE HASSAN II AIN CHOK Faculté de Médecine Dentaire de Casablanca Départements de BMF les défauts de la structure cristalline Pr Khalil EL GUERMAÏ

I- Les défauts d de la structure cristalline L état cristallin a jusqu ici été considéré comme un empilement parfait d atomes d régulir gulièrement répartis r selon un système propre au matériau considéré.. Les cristaux sont en réalitr alité imparfaits et présentent des défauts d locaux. Cristal idéal + défauts d cristal réel r

1-Classification Ces défauts d peuvent être classés s d'un point de vue géométrique en : défauts ponctuels défauts étendus : - linéaires (Dislocation) - bidimensionnels : Glissement, macles, empilement, joints s de grains.

1a - Défauts ponctuels Les défauts d ponctuels peuvent se répartir r en trois grandes catégories selon leur géomg ométrie : Les lacunes ponctuelles, Les atomes interstitiels, Les atomes de substitution. (+ Les défauts ponctuels complexes)

Les lacunes ponctuelles 1a-Défauts ponctuels Absence d un atome de son site normal (création d une lacune) Entraînant nant la migration de la lacune vers la surface par déplacements successifs dʹatomes.

Les atomes interstitiels 1a-Défauts ponctuels L atome interstitiel : un atome étranger s insère dans l espace vide du réseau. r Si atome identique auto interstitiel Notez que la taille de l atome étranger est en général inférieure à celle de l atome du réseau.

1a-Défauts ponctuels L atome de substitution : la position régulir gulière d un d atome occupée e par un atome étranger en général g de taille se rapprochant de celle de l atome l du réseau. r Défaut ponctuel complexe : constitué par l'accumulation de deux défauts, d par exemple lacune + atome interstitiel.

1b -Défauts étendus * Défauts linéaires ou dislocations Ce sont des perturbations de la structure du cristal situées le long d une d ligne ou d une d rangé réticulaire : ligne de dislocation. Dislocation Coin Dislocation Vis Dislocation mixte : Coin + Vis

Défauts linéaires ou dislocations Dislocations Le glissement se produit parallèlement lement (vis) ou perpendiculairement (coin) au plan de la figure de telle sorte qu il y aura création d 1 d 1 ou de 2 marches. dislocation coin dislocation vis Les plans réticulaires sont décalés d'une distance égale au paramètre de maille.

Dislocation Coin Défauts linéaires ou dislocations Formation d une d marche CC DD DD

Dislocation Vis Défauts linéaires ou dislocations Formation de 2 marches BCC et ADD

Défauts linéaires ou dislocations Une dislocation simple, soit en coin soit en vis,, ne peut finir seule à l'intérieur du cristal. Soit elle en atteint la surface, soit elle s'enchaîne ne à une autre dislocation. On peut alors, par enchaînement nement de plusieurs dislocations, aboutir à l'intérieur du cristal à la formation d'une boucle de dislocation. L enchaînement nement de deux dislocations différentes donne naissance à une dislocation mixte.

1b -Défauts étendus *Défauts bidimensionnels Joints de grains Fautes d empilement d et macles

Joints de grains Défauts bidimensionnels Un grand nombre de matériaux ont une structure polycristalline, c-à-d une structure formée e de cristaux de petites tailles (grains). Les régions r oùo les grains se touchent sont appelées es joints de grains. Il existe deux types de joints de grains simples : * joints de flexion * joints de torsion

Joints de grains Défauts bidimensionnels Les joints de flexion Ils contiennent l axe de rotation des grains θ Les joints de torsion Ils sont perpendiculaires à l axe de rotation des grains θ Si θ <10 alors sous joints dislocations en réseau

Défauts bidimensionnels Fautes d empilement et macles En particulier, dans les structures (cfc et hc), il existe des anomalies dans les modes d empilement des plans : * Fautes d empilement : marquent une discontinuité, aléatoire ou ordonnée, dans l'empilement des matériaux. Ex: ABC ABC ABC ABC ABC ABC AB ABC ABC. *Macle: sont des défauts plans séparant les deux parties d'un Cristal, images l'une de l'autre (symétriques) par rapport au plan de macle. Ex: ABC ABC ABC ABC ABC AB CBA CBA Plan de macle (miroir) Saut à la structure symétrique)

II - Diffusion dans les solides Les lacunes, défaut ponctuel, facilitent le déplacement des atomes activés thermiquement, dans le cristal : c est la diffusion Conditions : - Existence d 1 lacune adjacente, - Avoir une énergie suffisante. Activation : - Élévation de la température, - Faible énergie de liaison.

II-Diffusion dans les solides Fréquence de saut : = cte x P L x P E Si S.S.S. : (T) = o exp H F + H T RT (Formation lacune + Activation) Si S.S.I. : (T) = o exp H T RT (Activation car lacune existe déjà)

II-Diffusion dans les solides Lois de Fick Calculent le nombre d atomes diffusant à travers la section S S x

II-Diffusion dans les solides Lois de Fick * La 1 ère Loi est relative à la diffusion constante de la matière à travers 1 section dans le temps. * La 2 ème Loi est relative à la diffusion variable de la matière à travers 1 section dans le temps.

III- Déformation des cristaux métalliques F. mécanique Solide Déformation Déplacement atomique Restauration de la forme originale du solide F rappel Tout objet soumis à une force mécanique se déforme. Cette déformation entraîne le déplacement des atomes de leur position d équilibre. Celui-ci induit l apparition des forces de rappel qui s opposent à la déformation et qui tendent à restaurer le solide dans sa forme originale lorsque cesse l application de la force.

III- Déformation des cristaux métalliques Chaque fois qu il y a contrainte il y a déformation. A basse température, il peut exister 2 types de déformations : Déformation élastique : conditions normales d utilisation et retour àla forme initiale quand cesse la contrainte. Déformation plastique : mise en forme permanente même quand cesse la contrainte.

III- Déformation des cristaux métalliquesm Courbe : Contrainte = f (déformation) Contrainte τ a o Déformation Σ * La partie oa décrit le caractère réversible élastique du solide (équation d une droite). * Au delà de a, la déformation est permanente irréversible : c est une déformation plastique.

III- Déformation des cristaux métalliques 1- Déformation Elastique Décrite par la loi de HOOKE : Contrainte = cte élastique x déformation simple Exemples : extension uniaxiale, contraction latérale, cisaillement simple, compression uniforme..

III- Déformation des cristaux métalliques 2- Déformation plastique Expression de HOOKE n est valable que pour les petites déformations [ Σ f (τ) ] Σ< 0,1 % déformation élastique. Σ>0,1 % déformation plastique. * T basse : Σ = f (τ) et expliquée par le mécanisme de déplacement des dislocations. * T élevée : Σ = f (τ, T, t) et expliquée par le phénomène de la diffusion.

Résumé Le cristal réel s écarte considérablement du modèle du cristal idéal. Il comporte un nombre élevé de défauts caractérisés par une géométrie bien déterminée. L augmentation de la concentration des défauts ponctuels avec la température permet dans le cas des lacunes d expliquer le phénomène de la diffusion. Le déplacement des dislocations (déplacement linéaire), appelé glissement, est à la base de la déformation plastique (permanente) des métaux et de leurs alliages à température normale.

Résumé Les joints de grains sont des régions de raccordement entre des monocristaux d orientations différentes. Seul un contrôle judicieux du type et du nombre de défauts permet l obtention des matériaux aux propriétés contrôlées.

Conclusion L équilibre est une frontière ambiguë entre l ordre et le désordre. C est surtout le résultat de la confrontation entre deux phénomènes antagonistes : l augmentation de T qui provoque le désordre (agitation thermique) et les liaisons atomiques qui tendent à restaurer le matériau dans sa structure initiale et d instaurer ainsi un état d ordre.