Le diaphragme L ouverture du diaphragme détermine l intensité lumineuse atteignant le film. Le diaphragme est constitué de lamelles qui, en se fermant ou s ouvrant, permettent de régler la quantité de lumière qui traverse l objectif, à la manière de l iris d un oeil. Le diaphragme influe sur la profondeur de champ. La vitesse d exposition et l ouverture L obturateur est un système qui expose la surface sensible du film ou du capteur numérique pendant le temps que vous souhaitez. Si vous demandez une exposition de votre film au "1/15ième" l obturateur laissera passer la lumière pendant un quinzième de seconde (idéal pour une photo de nuit). Si vous exposez au 1/1000ième de seconde la surface sensible du film ou du capteur sera exposée pendant très peu de temps (idéal pour une photo sportive). La vitesse d exposition est donc le temps d exposition de la surface sensible du film argentique ou du capteur numérique. Plus le temps est long plus la lumière frappera la surface sensible. Le diaphragme est le mécanisme qui régulera la quantité de lumière. Si celui-ci est réglé sur F4, il laissera entrer beaucoup de lumière dans l appareil. Pour laisser entrer deux fois moins de lumière, vous multiplierez par la racine de 2 soit à peu près 1,4. Ainsi, avec un diaphragme réglé à F5.6, vous obtiendrez un film ou un capteur deux fois moins exposé à la lumière. Définition La profondeur de champ La profondeur de champs c est quoi? Tout simplement la distance de netteté existant avant et après le sujet sur lequel on fait la mise au point. (Soit l espace entre le point net le plus proche et celui le plus éloigné). Utilité En augmentant la profondeur de champ, les sujets seront nets sur une grande distance. La photo de l arbre présente une netteté aussi bien proche qu éloignée. La profondeur de champ est max. Une grande profondeur de champ peut être utile pour faire le point sur de nombreux plans éloignés les uns des autres. A l opposé, une faible profondeur de champ peut assurer un flou sur un arrière plan ou un avant plan du sujet à photographier. Ce flou "effacera" dans un flou les plans en avant et en arrière du sujet. Exemple avec cet insecte. Le dernier plan passé en flou présentait un intérêt faible. tutoriel destiné à usage personnel édité le 05/01/2012 page 1 sur 5
La profondeur de champ s étend toujours davantage en arrière du plan qu en avant du plan de mise au point. En portrait ou en studio, la répartition est proche d un tiers en avant et de deux tiers en arrière. Sur un paysage quand la netteté s étend jusqu à l infini, la zone arrière est infiniment plus grande que la zone avant. En macrophotographie, la profondeur de champ se répartie moitié en avant et moitié en arrière. Un appareil photo automatisé devrait pouvoir assurer un réglage optimisé. Comment réduire ou augmenter la profondeur de champ. En fermant le diaphragme de l appareil, la profondeur de champ va augmenter. Au contraire, en pleine ouverture du diaphragme, la profondeur de champ sera très courte et enserrera le plan de mise au point. Pour se souvenir, dans la pratique : Appareil photo au poing, vous regarderez les chiffres qui correspondent à votre diaphragme. Ceux-ci peuvent être : f:1.2, f:1.4, f:2, f:2.8, f:4, f:4.5, f:5.6, f:6.3, f:7.1, f:8, f:9, f:10, f:11, f:13, f:14, f:16, f:18, f:22... Plus ces chiffres seront grand, plus la profondeur de champ sera étendue... et inversement plus ces chiffres seront petits, plus la profondeur de champ sera courte. Profondeur de champ sur un numérique. En débrayant les automatismes de l appareil photo numérique, il est possible de régler la profondeur de champ. Des modes semi-automatique peuvent assurer un cliché optimisé : Un bon appareil permet d ajuster les priorités ou les modes P.A.S.M. La priorité diaphragme A : Le contrôle sur l ouverture/fermeture du diaphragme permet d ajuster la profondeur de champ. Les plus petits chiffres (grandes ouvertures du diaphragme) offrent une petite profondeur de champ. Macro : La profondeur de champ C'est, à mes yeux, le paramètre le plus important à prendre en compte quand on s'essaye à la macrophotographie, car de lui va dépendre la "signification" que l'on veut donner à la photo. Comme le veut la coutume, commençons par définir ce qu'est la profondeur de champ : il s'agit de l'espace dans lequel doit se trouver le sujet pour apparaître net sur la photo. tutoriel destiné à usage personnel édité le 05/01/2012 page 2 sur 5
Cet espace est délimité par deux plans parallèles à celui de la prise de vue (sauf dans le cas d'objectifs à bascule). Cet espace va pouvoir être étendu ou rétréci, ce qui va donner des résultats totalement différents. Ainsi, dans le cas d'un "portrait" (d'insecte par exemple), on privilégiera une profondeur de champ courte, de manière à ce que la zone de netteté ne s'étende que sur la tête, laissant le corps dans le flou. Si maintenant on désire présenter une "scène de vie" entre plusieurs insectes, on aura tout intérêt à augmenter cette profondeur de champ pour mettre en valeur un maximum d'individus. C'est ce que j'entends par "signification d'une photo". A ce stade, vous savez tout sur la profondeur de champ, si ce n'est l'essentiel : comment la faire varier? Elle dépend de plusieurs paramètres : - la focale de l'objectif : plus celle-ci sera grande est plus courte sera la profondeur de champ - la distance de mise au point : plus elle sera courte et plus courte sera la profondeur de champ - le rapport de grossissement : plus il est grand et plus courte sera la profondeur de champ - l'ouverture du diaphragme : plus il sera ouvert et plus courte sera la profondeur de champ Ca fait beaucoup de paramètres à prendre en compte! Oui, mais si on approfondit un peu : - la focale de l'objectif : pour un objectif classique la focale joue sur la profondeur de champ. Par contre en macro, dans la pratique, on s'aperçoit que la focale n'a que très peu d'influence. Un paramètre de moins à gérer! - la distance par rapport au sujet : idem que la focale. - le rapport de grossissement : généralement on fixe cette valeur avant la prise de vue, selon le grossissement que l'on souhaite obtenir. - l'ouverture du diaphragme : voilà donc le seul paramètre à prendre en compte au moment de la prise de vue! Le diaphragme est un disque constitué de lamelles métalliques qui vont permettre de laisser passer plus ou moins de lumière. L'ouverture est caractérisée par un nombre (précédé de "f/"), qui est d'autant plus grand que l'ouverture est petite : Pour augmenter la profondeur de champ, il suffira de faire passer le diaphragme de la valeur f/2.8 à f/11 par exemple. Comme l'ouverture f/11 est plus petite que f/2.8, elle laisse passer moins de lumière et donc il faudra compenser en jouant sur les autres paramètres (comme la vitesse d'obturation, la sensibilité ou même l'utilisation d'un flash) pour avoir une exposition similaire à celle obtenue à f/2.8. Afin d'illustrer mes propos, voici en image les effets de l'ouverture du diaphragme sur la profondeur de champ : tutoriel destiné à usage personnel édité le 05/01/2012 page 3 sur 5
On constate que la profondeur de champ est d'autant plus grande que le rapport de grossissement est faible et que le diaphragme est fermé. De plus sa répartition par rapport au lieu de mise au point obéit à la règle des tiers : 1/3 en avant et 2/3 en arrière, c'est à dire que si je vise, sur une règle graduée la graduation "10cm", et en supposant que j'ai fermé mon diaphragme de manière à avoir 3 cm de profondeur de champ, la zone de netteté s'étendra entre les graduations "9cm" et "12cm" (règle empirique n'obéissant à aucune théorie connue :)). Enfin, il faut savoir que la visée se fait toujours à "pleine ouverture" (comprenez "ouverture maximale que l'objectif peut fournir"), et ce, dans un souci de visibilité. Et c'est seulement au moment du déclenchement que le diaphragme se ferme à la valeur d'ouverture spécifiée par l'utilisateur. Petit exemple par la pratique : supposons que je désire prendre une photo à f/11 (pour avoir une profondeur de champ respectable). Je mets l'oeil dans le viseur et je vois... la profondeur de champ que j'aurais à pleine ouverture (en l'occurrence f/2.8 car j'utilise un SIGMA f/2.8). Très bien... mais comment je fais moi maintenant pour avoir un aperçu de ce que donnera la photo une fois que j'aurai enfoncé le déclencheur? Et bien j'utilise un accessoire bien pratique, que la majorité des reflex actuels possèdent : le testeur de profondeur de champ. Il s'agit simplement d'un bouton poussoir qui va forcer le diaphragme à se fermer à l'ouverture spécifiée par l'utilisateur. Il me suffit alors de pousser ce bouton, constater la profondeur de champ effective, et ajuster mon ouverture en conséquence. le flou Il peut tout d'abord s'agir d'un flou de bougé, lorsque le photographe bouge l'appareil lors de la prise de vues. Le risque de provoquer ce type de flou sur une image dépend de deux paramètres : la focale de l'objectif, la vitesse d'obturation choisie - Plus l'objectif a une longue focale (plus il cadre serré donc), plus on a de chance d'obtenir une image floue. Il est souvent recommandé de fixer l'appareil sur un trépied lors de l'utilisation de téléobjectifs. - Concernant la vitesse d'obturation, il faut retenir cette règle : avec un 50 mm, il vaut mieux ne pas descendre en deçà d'une vitesse de 1/50s, au risque de dégrader la netteté de l'image; au 100 mm, 1/100s... - Et bien sûr pas d'acrobaties pendant le déclenchement ; le photographe tient son appareil des deux mains, se maintient bien raide et rentre ses coudes. Certains objectifs sont équipés d'un stabilisateur optique, qui compense les mouvements de l'appareil pour des photos plus nettes. Un autre type de flou apparaît lorsque le sujet lui-même est en mouvement. Pour figer ce mouvement, il faut choisir une vitesse d'obturation très rapide. Souvent l'utilisation d'un boîtier reflex évolué est indispensable, pour la photo de sport notamment, car il possède nombre de fonctionnalités que les compacts classiques ne pourront jamais offrir : utilisation d'un flash puissant, déclenchement rapide, mode rafale, réduction du temps de latence entre deux déclenchements (enregistrement des images en numérique)... Il est un autre type de flou qu'un bon photographe se devra de maîtriser au mieux : celui associé à la profondeur de champ. Notion essentielle mais complexe, elle se comprend mieux par l'exemple. Le sujet - qui devra être nette sur l'image - se situe à 2 mètres de l'appareil. La distance de mise au point est donc réglée sur 2 mètres. L'objectif utilisé est un 50 mm, et le diaphragme d'ouverture est à f/4. L'image sera nette non seulement sur le plan du sujet, mais aussi en avant et en arrière de ce plan de netteté. Dans notre exemple, le premier plan net sera à environ 1,6 mètres et le dernier plan net à 2,5 mètres. tutoriel destiné à usage personnel édité le 05/01/2012 page 4 sur 5
La profondeur de champ dépend donc de plusieurs paramètres : - De la distance focale de l'objectif : plus la focale est longue, plus la profondeur de champ est réduite. - De l'ouverture du diaphragme : plus le diaphragme est ouvert (plus sa valeur est petite, sic), plus la profondeur de champ est réduite. Pour une photo de paysage, on préfèrera que l'ensemble des plans de l'image soient nets ; on choisira donc de fermer le diaphragme au maximum (f/16 ou f/22 par exemple). Dans le cas d'un portrait, il est peut-être judicieux que l'arrière-plan soit flou ; on choisir par exemple une valeur de diaph à f/4 (diaphragme très ouvert). - De la distance de mise au point : plus la distance de mise au point est proche, plus la profondeur de champ est réduite. On comprend mieux l'importance d'une mise au point précise en macrophotographie. Le savant calcul permettant de déterminer quels seront le premier et le dernier plan nets est complexe et approximatif. Les matheux apprécieront de se pencher sur les notions de cercle de confusion ou d'hyperfocale... Il paraît périlleux de vouloir entreprendre ce calcul avant chaque prise de vues. Ainsi, sur la bague de mise au point de certains objectifs (à focale fixe) est indiquée une série de repères. Il existe également sur certains modèles un testeur de profondeur de champ : l'actionner revient à fermer le diaphragme selon le réglage de l'appareil, et ainsi observer directement dans le viseur les plans flous et les plans nets. C'est donc une notion complexe... et ambiguë. Selon sa définition, couramment adoptée, la profondeur de champ est la zone de netteté qui s'étend devant et derrière le plan de mise au point. Cela signifie-t-il pour autant qu'une fois hors de cette zone de netteté, tout devienne irrémédiablement flou? Non, il y a bel et bien une transition entre le flou et le net, peut-être même dépendante de la construction optique de l'objectif... tutoriel destiné à usage personnel édité le 05/01/2012 page 5 sur 5