La gestion des bassins versants : c est l affaire de qui? Journée montérégienne de santé publique 7 juin 2006 Chantal d Auteuil, directrice générale La Corporation Bassin Versant Baie Missisquoi Organisme à but non lucratif : Février 1999 Domaine communautaire (OBNL, citoyens) Domaine municipal (3 MRC, 28 municipalités) Domaine économique (agricole, touristique, autres)
La baie Missisquoi du lac Champlain Superficie : 70 km 2 Profondeur : 2,8 m (4,5 m) Qualité de l eau : mauvaise Phosphore :0,042 mg/l Bassin versant : 3 100 km 2 Au Québec : 1 300 km 2 Population : 23 000 Superficie forestière : 60 % Superficie agricole : 30 % Superficie cultivée : 33 360 ha, 700 fermes Grands interlignes : 42 % en 1991, 56 %, 2001 Unités animales : 28 000 U.A. en 1991, 0,88/ha 44 270 U.A. en 1996, 1,38/ha 45 108 U.A en 2001, 1,34/ha La mission des organismes de bassin RÔLE ÉTABLI PAR LA POLITIQUE NATIONALE DE L EAU Adoptée en novembre 2002 Les organismes de bassin auront la responsabilité de mettre en œuvre, dans une perspective de développement durable, la gestion intégrée en élaborant un Plan directeur de l eau du bassin versant, incluant notamment cours d eau, lacs, marais et autres milieux humides, de même que les aquifères qui s y trouvent.
La gestion de l eau Gestion intégrée par bassin versant LA GESTION INTÉGRÉE TIENT COMPTE DES INTERRELATIONS ENTRE TOUS LES USAGES DE LA RESSOURCE EAU AINSI QUE DE SA PERTE DE QUALITÉ ET DE QUANTITÉ. La gestion écosystémique! GESTION SECTORIELLE Décideur Décideur Décideur Application Application Application Suivi Suivi Suivi GESTION SYSTÉMIQUE ENSEMBLE DES DÉCIDEURS Application Application Application SUIVI DU SYSTÈME Le cycle du phosphore
Les clientèles cibles POUR QUI FAISONS-NOUS LA GESTION INTÉGRÉE DE L EAU? LES USAGERS DE L EAU Tous les citoyens du bassin versant et les autres usagers USAGES DIRECTS DE L EAU USAGES INDIRECTS DE L EAU QUI DEVONS-NOUS IMPLIQUER DANS LA GESTION DE L EAU? LES REPRÉSENTANTS DES USAGERS DE L EAU LES REPRÉSENTANTS DES USAGERS DU TERRITOIRE QUI PEUVENT AFFECTER L EAU LES DÉCIDEURS QUI PEUVENT PROTÉGER L EAU L engagement collectif ENGAGEMENT ACCEPTATION D AGIR CONCILIATION NÉGOCIER LES ACTIONS CONCERTATION ÉCHANGE MENANT À UNE DÉCISION CONSULTATION DÉTERMINATION DES ENJEUX ÉDUCATION DÉSIR DE RÉGLER LES PROBLÈMES SENSIBILISATION ACCEPTATION DES PROBLÈMES INFORMATION CONNAISSANCE DES PROBLÈMES
Les cyanobactéries : une catastrophe! Bactéries ou algues bleues? Microcystis Aphanizomenon Prolifération : 20 000 cellules /ml 100 000 c./ml, écume Toxicité : 1 µg/l de toxine Neurotoxine, hépatotoxine Le responsable : le phosphore en excès! Élément naturel ou chimique? Types de phosphore : dissous, particules Sources de phosphore : eaux usées, engrais minéraux et organiques
Le développement économique et la protection des eaux La protection des écosystèmes aquatiques et de la santé humaine recommandée suite aux résultats des études scientifiques se retrouve souvent en opposition avec le désir de développement économique de la population. La problématique des cyanobactéries La connaissance des problèmes reliés aux cyanotoxines est récente même si les cyanobactéries ont toujours été présentes à la baie. Les cyanotoxines nuisent grandement aux activités économiques à la baie et la pollution diffuse par le phosphore affecte les activités agricoles dans le bassin. Les solutions pour réduire le phosphore diffus et pour contrôler les cyanobactéries ne sont pas faciles à appliquer et sont très coûteuses. Les commerçants ont tendance à minimiser les risques à la santé par les cyanotoxines et les agriculteurs à minimiser le rôle des sources diffuses de phosphore. Le développement économique de la région est légitime mais il faut convaincre tous les citoyens de le contrôler pour réduire le phosphore et les cyanobactéries.
Le suivi de la qualité des cours d eau La vision du bassin versant Vision commune du but à atteindre Retrouver le plus rapidement possible une qualité de l eau satisfaisante pour les usages d eau potable et les activités aquatiques; pour la santé publique et la santé des écosystèmes aquatiques pour assurer une bonne qualité de vie aux résidents, commerçants, agriculteurs, villégiateurs, touristes; et protéger la ressource eau pour les générations futures.
Les enjeux du bassin versant Enjeu : ce que l on risque de perdre si on ne fait rien, ce que l on peut gagner si on agit! ENJEU 1 : L amélioration de la qualité de l eau par la RÉDUCTION DES CONTAMINANTS À LA SOURCE et en priorité, LE PHOSPHORE. ENJEU 2 : La protection des ÉCOSYSTÈMES AQUATIQUES et de LA SANTÉ PUBLIQUE en protégeant l eau potable, les activités aquatiques et les différents usages de l eau des entreprises commerciales et agricoles. ENJEU 3 : La mise en valeur du POTENTIEL RÉCRÉO-TOURISTIQUE et ÉDUCATIF relié à l eau et aux différents types de milieux aquatiques dans le bassin versant. Les solutions : passer à l action! Projets mobilisateurs avec les gens du milieu Mesurer les résultats pour s encourager
Protégeons notre eau pour notre santé et pour les générations futures. Tous pour l eau et l eau pour tous! Programme éducatif «Les mousquetaires de l eau claire» Eau potable Réseau d aqueduc de Bedford et Philipsburg : prise d eau dans la baie Réseau d aqueduc d Henryville pour Venise-en-Québec et Clarenceville : prise d eau dans le Richelieu 70 % de la population utilise des puits Manque d eau à Sutton pour les développements Exemples d actions Protection à 30 mètres des puits Protection des prises d eau domestiques et municipales Abreuvement des animaux hors des cours d eau
Eaux usées Eaux usées : 50 % avec égout, 90 % traité par 5 stations Philipsburg, étangs aérés depuis 2004 : norme de 0,05 mg/l de phosphore au lieu de 1 mg/l Installations septiques, 50 % de la population. Exemples d action : Terminer les travaux d assainissement des eaux Exemple de Sutton, installation agrandie en 2001 avec 4 étangs : Coliformes dans la rivière en 2001, 1 015 cf/100 ml ; 817 cf en 2002; 698 en 2003 (données non officielles) Mise aux normes des installations septiques, Exemple de la MRC Brome-Missisquoi, Politique de gestion des matières résiduelles avec vidange obligatoire des fosses septiques. Activités récréo-touristiques Récréo-tourisme : nombreux campings, auberges, agrotourisme, sentiers de randonnées, pêcheurs Exemples d actions Protection des cours d eau : animaux au cours d eau, végétalisation des berges, déversements accidentels Protection des milieux humides et augmentation de la biodiversité