Janvier 2008 EDF et la relance de l énergie nucléaire dans le monde Janvier 2008-1 -
La communauté internationale est aujourd hui confrontée à une hausse régulière de la consommation d électricité dans le monde, à la nécessaire lutte contre l effet de serre dans un environnement énergétique marqué par un prix du pétrole durablement élevé et par l épuisement attendu des gisements d hydrocarbures. Dans ce contexte, un nombre croissant de pays estiment que l énergie nucléaire peut constituer une réponse aux besoins énergétiques futurs. Fin 2007, 25 réacteurs étaient en construction dans le monde (dont les ¾ sur le continent asiatique), tandis que la World Nuclear Association comptabilisait au total 220 projets à l étude. D ici 2020, les perspectives de mise en service de nouvelles capacités de production d électricité d origine nucléaire sont estimées à 160 GW. Cette relance du nucléaire dans le monde offre à EDF, leader mondial de l exploitation nucléaire, l opportunité d être un acteur de cette relance. Son savoir-faire en exploitation et en ingénierie, enrichi par l actuelle construction du nouveau réacteur nucléaire de type EPR à Flamanville (Manche), lui confère une légitimité et une crédibilité sans égales. EDF souhaite être un investisseur et un partenaire industriel pour la construction et l exploitation de nouvelles centrales nucléaires en Europe et dans le monde. Quatre pays prioritaires ont été retenus par le Groupe : les USA et la Chine, où des accords industriels stratégiques ont été signés en 2007 dans le cadre de programmes d équipement nucléaire, le Royaume-Uni, où le gouvernement a initié un processus de construction de nouvelles centrales, et la République Sud-Africaine, où EDF a des coopérations anciennes. Le Groupe EDF, un des leaders sur le marché de l énergie en Europe, est un énergéticien intégré, présent sur l ensemble des métiers : la production, le transport, la distribution, le négoce et la vente d énergies. Premier producteur d électricité en Europe, le Groupe dispose en France de moyens de production essentiellement nucléaires et hydrauliques fournissant à 95 % une électricité sans émission de CO2. Ses filiales de transport et de distribution d'électricité exploitent 1 246 000 km de lignes électriques aériennes et souterraines de moyenne et basse tension et de l ordre de 100 000 km de réseaux à haute et très haute tension. Le Groupe participe à la fourniture d énergies et de services à plus de 38 millions de clients dans le monde, dont plus de 28 millions en France. Le Groupe a réalisé en 2006 un chiffre d affaires consolidé de 58,9 milliards d euros dont 42 % en Europe hors France. EDF, cotée à la Bourse de Paris, est membre de l indice CAC 40. Direction Médias Groupe 22-30, avenue de Wagram 75382 Paris cedex 08 Tél :01.40.42.22.22 www.edf.fr Janvier 2008-2 - SA au capital de 911 085 545 euros 552 081 317 R.C.S. Paris
EDF et la relance de l énergie nucléaire dans le monde L énergie nucléaire, une réponse aux défis énergétiques et environnementaux des décennies à venir P.4 Des besoins en électricité en forte croissance dans le monde La nécessité de garantir l indépendance énergétique des nations sans accroître les émissions de gaz à effet de serre Une équation économique favorable : des réserves d uranium abondantes pour une production d électricité compétitive L énergie nucléaire, un atout pour la France EDF : une expérience et une expertise au service du développement de l énergie nucléaire dans le monde P.7 Un savoir-faire unique au monde : 58 réacteurs nucléaires construits et exploités depuis plus de 20 ans en France en toute sûreté Un investissement majeur : la construction de l EPR à Flamanville Une longue pratique de coopérations internationales EDF : acteur de la relance du nucléaire dans le monde au service de projets choisis P.10 Des critères d implantation rigoureux Une garantie indispensable : le respect des règles de sûreté internationales et la coopération avec les organismes compétents Quatre pays «cibles» pour les investissements d EDF dans la relance du nucléaire Annexes P.15 Janvier 2008-3 -
1 L énergie nucléaire, une réponse aux défis énergétiques et environnementaux des décennies à venir Les problématiques soulevées par la sécurité d approvisionnement énergétique et la lutte contre les émissions de gaz à effet de serre constituent un enjeu majeur pour les nations. Aujourd hui, 80 % des centrales électriques en construction dans le monde repose sur l utilisation de trois sources d énergies non renouvelables et fortement émettrice de CO 2 : le pétrole, le gaz naturel et le charbon, dont les gisements s épuiseront successivement. En 2006, les 440 réacteurs nucléaires en fonctionnement dans le monde ne fournissaient que 17 % de la production d électricité mondiale. L énergie nucléaire, qui permet de faire face à la hausse de la consommation d énergie en produisant une électricité sûre, compétitive et non émettrice de gaz à effet de serre, constitue en cela une solution incontournable aux défis énergétiques et environnementaux du XXI ème siècle. Des besoins en électricité en forte croissance dans le monde La consommation d énergie devant considérablement augmenter dans les années à venir (+ 60 % d ici 2030 selon les prévisions de l Agence Internationale de l Energie - AIE) afin de répondre aux besoins de la croissance mondiale et des 8 milliards d habitants de la planète estimés en 2020. La croissance de la demande d électricité sera encore plus forte, puisque la consommation mondiale devrait doubler pendant cette même période. Les capacités installées pour la production d électricité devraient ainsi passer de 15 000 TW à 30 000 TW. Les pays nouvellement industrialisés vont donc devoir investir massivement pour satisfaire cette hausse sensible de la demande en électricité et maintenir leurs taux de croissance élevés. Dans les pays anciennement industrialisés, la croissance de la demande sera plus modérée (+1,6 % par an en Europe), mais il faudra simultanément prévoir le remplacement des unités de production d électricité arrivées en fin d exploitation. Janvier 2008-4 -
La nécessité de garantir l indépendance énergétique des nations sans accentuer les émissions de gaz à effet de serre Sur la base des prévisions actuelles, les ressources en hydrocarbures devraient être épuisées d ici 40 ans pour le pétrole et 70 ans pour le gaz naturel. De nombreux gisements sont situés dans des pays politiquement instables. La sécurité des approvisionnements en combustibles redevient une préoccupation importante dans de nombreux pays et la diversification des sources d énergie est un impératif. La lutte contre le réchauffement climatique va de plus en plus contraindre les pays à privilégier les énergies qui n émettent pas de CO 2, notamment dans la production d électricité, où un large choix de modes de production est possible. En effet aujourd hui, 40 % des émissions de gaz à effet de serre sont dues à la production d électricité. Les énergies renouvelables qui n émettent pas de CO 2 (solaire, éolien ) bénéficient en conséquence d un effort d investissement massif et sont souvent financièrement encouragées par les pouvoirs publics. Elles ne peuvent, néanmoins, constituer la base de production d électricité d un pays et plusieurs années seront nécessaires pour qu elles occupent une place significative dans le bilan énergétique mondial. Une équation économique favorable : des réserves d uranium en quantité suffisante pour une production d électricité compétitive L énergie nucléaire : une production d électricité compétitive Le prix du pétrole est depuis 1999 progressivement passé de 20 USD à 65 USD le baril avant d atteindre les 100 $ le baril en décembre 2007. Le prix du gaz a suivi le mouvement : il a triplé en Europe et quadruplé aux Etats- Unis pendant cette période. Le prix de la tonne de charbon a fortement augmenté lui aussi. Janvier 2008-5 -
Dans de nombreux pays, hormis la France, l électricité est aujourd hui majoritairement produite à partir de ces énergies fossiles. Son prix, intégrant le coût des émissions du CO 2, a donc également augmenté : sur les marchés de gros européens, ils ont ainsi cru de 40 % à 60 % entre 2004 et 2005. Si le prix de l uranium a lui aussi fortement augmenté pendant cette période, il a très peu pesé sur le prix du revient du KWh nucléaire, qui repose pour l essentiel sur le coût du capital investi. Dans le nouveau paysage énergétique mondial, la production d électricité d origine nucléaire est donc devenue très compétitive face au charbon et au gaz : - réalisées sur la base de scénarios situant le prix du pétrole entre 40 et 60 USD par baril, et d une pénalisation des émissions de CO 2 entre 10 et 20 EUR par tonne, les estimations actuelles placent le coût d une production d électricité à partir de gaz ou de charbon en base entre 50 et 60 EUR / MWh ; - EDF évalue de son côté le coût de production de l électricité à partir de la tête de série EPR de Flamanville à 46 EUR / MWh. Des réserves d uranium en quantité suffisante Les ressources en uranium sont estimées par l AIEA (Agence Internationale de l Energie Atomique) à 4,6 millions de tonnes, ce qui correspond environ 60 ans au rythme actuel de consommation. Mais l AIEA estime à 16 millions de tonnes les réserves non encore découvertes, ce qui augmenterait significativement la durée de consommation de l ordre de 200 ans suivant les prévisions. De plus, la mise en exploitation, au-delà de 2040, des nouveaux réacteurs dits de génération 4, beaucoup plus économes en combustible, pourrait progressivement diviser par 50 la consommation d uranium naturel et augmenter ainsi d autant la durée des réserves disponibles, soit plus de 10 000 ans au taux de consommation actuel. Janvier 2008-6 -
Finlande 2,83,2 Suède 9 UK 12 380 GW en 2005 400 350 300 21 63 France GW installés 1,6 250 200 Perspectives 160 GW neufs d'ici 2020 150 5% Autres 100 59% Asie 50 0 7% 17% 7% 5% Espagne 8 100 9 USA Rép.Tch.* 3,7 Hongrie* Ukraine 1,9 1,6 14 2 Roumanie* 0,7 1 Bulgarie* 2,9 2 All. 3 CH 1 1,6 50 1,4 1,5Mexique Kazakhstan 1 Brésil 2 1 Argentine 1 1 Inde 3,4 Af. du Sud 5 2005 Projets neufs d ici 2020 Slovaquie* Europe Est * 2,6 0,9 14 8 Corée du sud 17 11 47 Chine Japon 6,8 13 14 Am.Nord CEI Europe Est Europ Ouest Lituanie* 1,3 1,6 Belg. 6 Canada 12 13 Russie 21 25 5 Autres Asie Am.Nord CEI Europe Est Europe Ouest Légende Puissances installées en GW 3 3 Taïwan 5 4 Vietnam 2 1,9 Sources : Elecnuc 2005, AIE, analyses EDF Indonésie 1 Le renouveau du nucléaire mondial L énergie nucléaire, un atout pour la France Le modèle énergétique français se révèle particulièrement attractif : grâce à son parc de 58 centrales nucléaires, son taux d indépendance énergétique atteint aujourd hui 50 % contre 23 % en 1973, malgré la croissance de la consommation, en particulier des hydrocarbures. Par ailleurs, la production d électricité nucléaire permet à la France d être parmi les meilleurs élèves de la classe en matière de lutte contre les émissions de CO2 : la production d électricité n est à l origine que de 10 % des gaz à effet de serre du pays contre 40 % en moyenne dans les autres pays du monde. Janvier 2008-7-
2 EDF : une expérience et une expertise au service du développement de l énergie nucléaire dans le monde La relance du nucléaire dans le monde offre à EDF les perspectives d une nouvelle période de développement, équivalente à celle des années 1970-1980, époque pendant laquelle l essentiel du parc nucléaire français a été bâti. Cette dynamique constitue une opportunité pour valoriser ses compétences, de la conception à l exploitation des centrales nucléaires en passant par la maîtrise d ouvrage de leur construction. Un savoir-faire unique au monde : 58 réacteurs nucléaires construits et exploités depuis plus de 20 ans en France en toute sûreté Depuis les années 1970, EDF a conçu, construit et exploite 58 réacteurs à eau pressurisée (REP) pour une puissance totale de 63 GW, répartis sur 19 sites sur l ensemble du territoire français, et composé de : - 34 réacteurs de 900 mégawatts ; - 20 réacteurs de 1300 mégawatts ; - 4 réacteurs de 1500 mégawatts. La conception, la construction et l exploitation d un parc technologiquement homogène et sans équivalent dans le monde a permis à EDF d acquérir une expertise d ingénierie, notamment par la maîtrise du pilotage des grands projets. Son savoir-faire d exploitant est également très solide : le cumul du temps de fonctionnement des 58 réacteurs est équivalent à 1 300 années d exploitation, sans incident notable pour la sûreté et l environnement. Janvier 2008-8 -
Ce savoir-faire bénéficie au renforcement de la culture de sûreté, priorité absolue d EDF partagée par les 36 000 salariés travaillant dans la filière nucléaire, afin de garantir une maîtrise rigoureuse de ses installations industrielles et de l exploitation de son parc de centrales nucléaires et de leurs impacts sur l homme et l environnement. Un investissement majeur : la construction de l EPR à Flamanville La réalisation du réacteur EPR à Flamanville (Manche), dont la construction de l îlot nucléaire a démarré en décembre 2007, constitue un atout majeur pour le positionnement du Groupe dans les projets de relance de la production nucléaire dans le monde. EDF est le seul exploitant nucléaire au monde à avoir fait le choix de prendre directement en charge la maîtrise d ouvrage d un projet de réacteur de troisième génération, ce qui confère à l entreprise une avance dans son expertise. Conçu dans les années 1990, sur la base du retour d expérience d exploitation des réacteurs à eau pressurisés français et allemands, le réacteur EPR est le fruit d une technologie maîtrisée et d une recherche permanente de l amélioration continue de la sûreté. Les objectifs de sûreté fixés par les Autorités de Sûreté françaises et allemandes ont donné lieu à des innovations technologiques développées par AREVA et Siemens pour la partie nucléaire de l installation. Il sera le réacteur le plus puissant au monde (1 650 MW, contre 1 450 MW pour les plus récents). L EPR intègre ainsi, sans rupture technologique, tous les progrès récents pour offrir une production d électricité sûre, compétitive et non émettrice de gaz à effet de serre. Le projet EPR à Flamanville contribue également au renouvellement et à l enrichissement des compétences dans la filière nucléaire, engagé par le Groupe en vue de la réalisation, le moment venu, de nouvelles installations. Les 500 jeunes ingénieurs recrutés chaque année par EDF au profit de son ingénierie et de son exploitation nucléaire pourront ainsi se former, à Flamanville 3, sur un réacteur de troisième génération en phase de construction puis de fonctionnement opérationnel. Janvier 2008-9 -
Flamanville 3 en décembre 2007 (Médiathèque EDF Alexis MORIN) Une longue pratique des coopérations internationales Outre le nucléaire, EDF dispose de moyens de production diversifiés, qui combinent toutes les énergies : thermique à flamme (charbon, fioul, gaz) et énergies renouvelables (hydraulique, solaire, éolien, biomasse). L expertise technologique du Groupe s est imposée pour devenir une référence reconnue dans le monde entier. Au cours des 30 dernières années, EDF a ainsi développé de nombreux partenariats internationaux. Janvier 2008-10 -
EDF détient et exploite, seul ou en partenariat avec d autres investisseurs, des unités de production d électricité hydraulique (Laos), thermique (Vietnam) ou nucléaire (Chine, Afrique du Sud), qui lui donne l opportunité de maintenir et de développer son savoir-faire industriel et d assurer des relais de croissance pour le Groupe. Janvier 2008-11 -
3 EDF, acteur de la relance du nucléaire dans le monde au service de projets choisis L ambition d EDF est d être un investisseur et un partenaire industriel pour développer, réaliser et exploiter, seul ou en partenariat, des centrales nucléaires de type EPR en Europe et dans le monde. Sa taille, ses performances industrielles et financières, le savoir-faire de ses équipes en ingénierie et en exploitation sont mis au profit des partenariats noués par le Groupe, anciens ou récents. Chaque nouveau réacteur, dont le fonctionnement reposera sur une technologie éprouvée et standardisée, bénéficiera ainsi du retour d expérience acquis sur ceux en fonctionnement dans le monde. Des critères d implantation rigoureux EDF s est fixé un certain nombre de critères préalables à toute participation à des projets de relance de construction de centrales nucléaires. EDF s engagera, avec le modèle EPR, une technologie éprouvée, que le Groupe maîtrise, dans des pays qui font le choix du nucléaire à court terme et dans lesquels l initiative d EDF est bien accueillie. Les conditions d implantation doivent également être globalement satisfaisantes pour les investisseurs ; en particulier, il est impératif que les traités nucléaires internationaux soient ratifiés. EDF recherchera des pays qui ont déjà une pratique du nucléaire, pour lesquels les processus d autorisation sont balisés et le contrôle de la sûreté organisé. La participation d EDF sera adaptée à chaque situation, selon les souhaits du partenaire, la capacité d ingénierie et le tissu industriel. EDF s associera avec des opérateurs solides, déjà implantés dans le pays, si EDF n y est pas présent. Janvier 2008-12 -
Une garantie indispensable : le respect des règles de sûreté internationales et la coopération avec les organismes compétents Dans tous les pays ayant signé les traités internationaux de non-prolifération, les combustibles nucléaires, en particulier le plutonium, sont gérés et comptabilisés selon des dispositions techniques et institutionnelles édictées par l Agence Internationale de l Energie Atomique, afin de maîtriser le risque de détournement. Ces dispositions font l objet de contrôles rigoureux et permanents par les instances internationales compétentes (Euratom, Agence Internationale pour l Energie Atomique). Tous les projets d EDF s inscriront dans le respect de ces règles et de cette coopération. EDF n intervient que dans les pays où l organisation institutionnelles permet de garantir toute la rigueur et la transparence nécessaire au bon fonctionnement du contrôle international, et de l AIEA en particulier. USA Partenariat avec Constellation Energy Royaume Uni «Livre blanc» Chine Partenariat avec CGNPC Assistance et conseil -Daya Bay -Ling Ao France 58 réacteurs 1 en construction Rép. d Afrique du Sud Eskom intéressée par l EPR EDF et la relance du nucléaire dans le monde Janvier 2008-13 -
Quatre pays cible pour les investissements d EDF dans la relance du nucléaire EDF a aujourd hui identifié quatre pays prioritaires où les opportunités offertes par des programmes d envergure correspondent à ses critères d implantation : Etats-Unis, Chine, Royaume Uni et Afrique du Sud. Des équipes projets sont d ores et déjà constituées, afin d être opérationnelles dès le lancement effectif des projets. Royaume-Uni : une démarche conjointe de certification avec AREVA Déjà implanté de manière solide au Royaume Uni à travers sa filiale britannique EDF Energy, EDF a pour ambition de construire 4 centrales nucléaires. En effet, au terme d un long processus de consultation, les autorités britanniques ont exprimé leur souhait, dans le cadre de l Energy Review, de s assurer un mix de production énergétique équilibré et diversifié dans lequel chaque énergie trouve sa place. En mai 2007, une consultation s est ouverte sur des projets de construction de nouvelles installations nucléaires ; ses conclusions ont été publiées en janvier 2008 et confirme le souhait de la Grande-Bretagne de relancer la production d électricité d origine nucléaire, en construisant de nouvelles centrales nucléaires. Dans ce cadre, EDF propose de piloter la construction de réacteurs EPR dont la conception serait identique à celui actuellement en construction à Flamanville. Dès la fin du mois de juillet 2007, EDF, conjointement avec AREVA, a soumis aux autorités britanniques compétentes une demande de certification d un modèle EPR du même type que celui actuellement en cours de construction en Normandie. Cela suppose en premier lieu qu EDF puisse disposer de sites sur lesquels implanter ces nouveaux réacteurs. Sur ce sujet et sur d autres domaines de collaboration, EDF a engagé des discussions avec différents acteurs du marché britannique. Néanmoins, préalablement à de nouveaux investissements, les exploitants, dont EDF Energy, ont besoin d une visibilité qui passe par la définition d un cadre énergétique clair et stable, notamment en ce qui concerne la gestion des déchets nucléaires et le mécanisme de fixation des prix d émission des certificats de CO 2 pour les centrales thermiques. Sous réserve du bon déroulement de ce processus, EDF pourrait être en mesure de mettre en service un premier EPR au Royaume-Uni d ici fin 2017. Janvier 2008-14 -
Etats-Unis : un partenariat avec Constellation Energy pour le développement conjoint de centrales nucléaires de type EPR EDF a pour ambition de créer les bases d une implantation crédible et solide sur le marché américain, à partir d un partenariat privilégié avec Constellation Energy, l une des dix premières «utilities» américaines. La nécessité de renforcer la sécurité énergétique et les exigences liées au changement climatique ont en effet conduit les autorités américaines à encourager la production d'énergie nucléaire, non émettrice de CO 2. En 2005, l Energy Policy Act, en édictant un certain nombre de mesures financières et fiscales destinées à faciliter la prise de risques des investisseurs, avait traduit cette volonté politique. Le processus de licence intégrée permet la délivrance simultanée de la licence de construction et d exploitation. L objet de l accord de joint venture signé par EDF et Constellation Energy en juillet 2007 vise à développer, réaliser, détenir et exploiter de manière conjointe des centrales nucléaires de type EPR aux Etats-Unis, au travers d une joint-venture nommée Unistar Nuclear Energy LLC. Trois sites seront mis à la disposition par Constellation, permettant de construire 4 EPR et, ainsi, de bénéficier d un effet de série. La mise en service du premier réacteur est prévue en 2015 à Calvert Cliffs (Maryland). Par ailleurs, EDF et Constellation étudieront ensemble des opportunités communes d investissement dans le secteur énergétique, aux USA et au Canada. Chine : une solide coopération dans les métiers de la production nucléaire depuis plus de 20 ans EDF a joué un rôle majeur dans le développement de l industrie nucléaire en Chine, en participant à la construction des premières centrales nucléaires : - Daya Bay (1985) : conception d ensemble et maîtrise d ouvrage construction, - Ling Ao 1 (1995) : assistance à maîtrise d ouvrage, avec partage de savoir-faire sur l ensemble du process, - Ling Ao 2 (2005) : assistance à maîtrise d ouvrage auprès de l électricien chinois CGNPC pour la construction, Dans la continuité des relations établies, EDF a souhaité élargir sa coopération industrielle en Chine en investissant aux côtés de partenaires chinois dans la construction de nouvelles centrales nucléaires. Janvier 2008-15 -
EDF a ainsi signé, en novembre 2007, un accord de joint-venture avec l électricien chinois China Guangdong Nuclear Power Company (CGNPC) pour détenir, réaliser et exploiter à Taishan (province du Guandong) deux réacteurs de type EPR développés par AREVA, d une capacité de 1 700 MW chacune. EDF apportera en particulier son expertise d'exploitation du premier parc nucléaire mondial. CGNPC apportera le site d implantation ainsi que ses capacités d'ingénierie et d'exploitation développées depuis plus de vingt ans dans ses centrales du Guangdong. Le calendrier envisagé pour le projet prévoit un début de construction en 2009, pour une mise en service du 1 er réacteur en 2013-2014. BUGET Ingénierie Gaz EDF : 20% % SZPC 6 X 300 MW charbon 2 X 600 MW charbon 2,16 Mds USD EDF : 19,6% % Beijing LAIBIN 2 2 X 360 MW charbon 616 MUSD EDF : 100% % DAYA BAY 2 X REP 985 MW Conception d ensemble, Maîtrise d ouvrage construction LING AO 1 et 2 4 X REP 1000 MW Assistance à maîtrise d ouvrage Janvier 2008-16 -
La République d Afrique du Sud EDF est présent depuis 1980 auprès de l électricien et unique exploitant nucléaire du pays, ESKOM. Plusieurs ingénieurs d EDF travaillent en appui pour l'exploitation, la sûreté, les arrêts de tranche et l'ingénierie d'exploitation des 2 centrales nucléaires en fonctionnement sur le site de Koeberg. ESKOM a annoncé un programme nucléaire ambitieux de construction de capacités de production à hauteur de 3 000 MW à l horizon 2016 (mise en service de la première centrale) et des options jusqu à 20 000 MW. La République d Afrique du Sud doit choisir, au premier semestre 2008, la technologie qui sera retenue pour ses futurs réacteurs, entre le modèle EPR et le modèle AP 1000. Compte-tenu de ces liens historiques et de sa forte légitimité, EDF est prêt à apporter toute sa contribution, le moment venu, au développement de centrales nucléaires de type EPR. Fin janvier 2008, EDF est ainsi sur le point de remettre une offre en consortium avec Areva et Bouygues suite à la consultation organisée par la République Sud Africaine. Janvier 2008-17 -
4 Annexes Le parc nucléaire d EDF en chiffres 58 réacteurs en fonctionnement dont 34 réacteurs de 900 MW, 20 de 1300 MW et 4 de 1500 MW. Les mises en service des 58 réacteurs s étendent de 1977 et 1999. 428 TWh produits par EDF en 2006. 83,6 % de disponibilité 25 000 salariés d EDF pour la maintenance courante, l exploitation, la conduite et l ingénierie du parc nucléaire auquel s ajoutent plus de 15 000 salariés d entreprises prestataires pour réaliser la maintenance des unités en arrêt et la logistique tout au long de l année. 1,5 milliard d euros d investissements en 2006. République d Afrique du Sud Production d électricité (toutes énergies confondues) : 50 % de l électricité du continent africain (2/3 de l électricité sub-saharienne). Projet : puissance installée multipliée par 2 d ici à 2025 (de l ordre de 80 GW, comparés à 42 GW aujourd hui). Construction de 3 000 MW de production nucléaire à l horizon 2016 (mise en service de la première tranche) et des options jusqu à 20 000 MW. Janvier 2008-18 -
L énergie en Chine Croissance annuelle de la demande d électricité : très supérieure à celle de l Europe (en moyenne 15 % contre moins de 2 % par an). Parc nucléaire actuellement en fonctionnement : environ 7 000 MW (11 réacteurs) - 2 réacteurs en fonctionnement à Ling Ao (technologie française) - 2 réacteurs en fonctionnement à Daya Bay (technologie française - 7 réacteurs en fonctionnement à Qinshan : 1X300 MW et 2X600 MW (REP de technologie chinoise) 2X700 (technologie canadienne CANDU) 2 réacteurs en fonctionnement de technologie russe Programme de développement du nucléaire chinois La Chine commandera chaque année, et ce jusqu en 2020, de 2 à 6 réacteurs de «deuxième génération améliorée» (G2+), basée sur la technologie française de Ling Ao. Parallèlement, la Chine devrait déployer un programme de réalisation de nouvelles centrales nucléaires de 3 ème génération en s appuyant sur les meilleures expériences disponibles. La part de production d électricité d origine nucléaire chinoise devrait doubler d ici 2020 (de 2 à 4 %) L énergie aux Etats-Unis Premier marché énergétique mondial Parc nucléaire existant : 100 000 MW (= 10 % de la capacité de production existante ou encore 20 % de l électricité produite). Augmentation de la consommation d ici 2025 : 50 % Parc nucléaire existant Nombre de réacteurs en fonctionnement : 104 Les 11 plus grandes compagnies d électricité exploitent les 2/3 de la capacité nucléaire installée Premier exploitant : Exelon (19 réacteurs), suivi par Entergy (11 réacteurs) Opinion publique Spectaculaire retournement en faveur de l énergie nucléaire (Nuclear Energy Institute) 49 % des Américains en faveur du nucléaire en 1983 66 % en 2006 Janvier 2008-19 -
Besoins de construction de nouvelles capacités de production entre 2005 et 2030 environ 350 000 MW (= 1/3 de la capacité du parc actuellement en fonctionnement) Plus de 30 projets de centrales nucléaires en cours ; les premiers réacteurs devraient entrer en service en 2015. L énergie au Royaume-Uni Croissance de la demande d électricité: environ 1,2 % par an ( Digest of UK Energy Statistics 2004 ) 25 000 MW de nouvelles capacités de production nécessaires d ici à 2020 (toutes énergies confondues) Energie nucléaire Plus d 1/5ème de l électricité est produite à partir de l énergie nucléaire (énergies renouvelables: 3 %). (Source: NIA). Capacités nucléaires installées : 10 GW 23 réacteurs actuellement en exploitation sur 9 sites. (Source : NIA). 1 ère centrale construite en 1957 à Calder Hall - Cumbria (première centrale électrique nucléaire au monde exploitée dans le but de produire de l électricité). 3 types de réacteurs actuellement en fonctionnement : - Advanced Gas Cooled reactors (AGRs) ; - des réacteurs Magnox ; - un réacteur à eau pressurisée (Source : NIA). Janvier 2008-20 -