PUBLICATION TRIMESTRIELLE - AVRIL-MAI-JUIN 2006 CNAC. Fascicule N 110. Travaux de toitures



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PUBLICATION TRIMESTRIELLE - AVRIL-MAI-JUIN 2006 CNAC Fascicule N 110 Travaux de toitures

Table des matières Introduction... 3 Deuxième trimestre 2006 Fascicule N 110 Travaux de toitures Risques pour la sécurité lors de l exécution de travaux de toitures... 3 Analyse du poste de travail... 3 Tableau synoptique des risques pour la sécurité lors des travaux de toitures et des mesures de prévention... 6 L aménagement du chantier pour des travaux de toitures... 8 Les équipements sociaux... 8 Balisage du chantier... 9 La mise en place de la signalisation... 9 Transport de matériaux... 9 Mesures de prévention lors de l exécution de travaux en hauteur... 10 Plan par étape pour l exécution de travaux en hauteur... 10 Les conséquences de l AR Travaux en hauteur pour les travaux de toitures... 10 Exemples de bonnes pratiques... 12 Reproduction autorisée moyennant accord du CNAC. Ces fascicules sont publiés en néerlandais sous le titre NAVB dossier. Les conseils publiés par le CNAC ne l engagent que dans l état de la réglementation et de la technique et ne soustraient pas le lecteur à l obligation de s informer et au respect de la réglementation. Paraît 4 fois par an. Un exemplaire est envoyé directement aux délégués syndicaux des entreprises de la construction avec le CNAC info. Les travailleurs peuvent demander à titre privé un exemplaire gratuit par le biais de leur organisation syndicale et ce, jusqu à épuisement des stocks. Commandes et tarifs : voir www.cnac.be ou dernière page du CNAC info. D autres dossiers (anc. Notes de Sécurité Construction) sont disponibles dans la même série. Normes concernant les équipements de travail et les équipements de protection collective pour les travaux de toitures... 14 La norme pour les échafaudages... 14 La norme pour les systèmes de garde-corps... 16 La norme relative à la protection individuelle contre les chutes... 16 Risques pour la santé et mesures de prévention... 17 Charge liée au travail lors des travaux de toitures... 17 Facteurs externes lors de l exécution de travaux de toitures... 19 Charge mentale... 20 Influence des conditions de travail... 21 Rapport entre la charge de travail, les facteurs externes et les plaintes relatives à la santé... 21 Exemples de bonnes pratiques pour plus d ergonomie et de respect de la santé lors de l exécution de travaux de toitures... 23 Politique de prévention... 25 Intégration des mesures de prévention dans le projet... 26 Crochets de toitures... 26 Lucarnes... 26 Échelons intégrés... 27 Bandes de sécurité sur la sous-toiture... 27 Obligations et responsabilités du maître d ouvrage et de l entrepreneur... 27 Les obligations des intervenants dans le cadre de travaux avec des tiers... 27 Les obligations dans le cadre des dispositions concernant les chantiers temporaires ou mobiles... 28 Exemple de métré pour les travaux de toitures... 30 Formations... 31 CNAC Colophon CNAC dossier est une publication trimestrielle du Comité National d Action pour la sécurité et l hygiène dans la Construction (également disponible en néerlandais NAVB dossier ). Rédaction : Raymond Brems, Christian Depue, Carl Heyrman, Véronique le Paige, Arlette Moonens, Christelle Schmitz, Emmy Streuve, Isabelle Urbain, Nicolaas Van Leeuwen Éditeur responsable : Carl Heyrman - Rue Saint-Jean 4 1000 Bruxelles Numéro d inscription auprès de la Bibliothèque Royale (dépôt légal) 2515 Le comité de rédaction de CNAC dossier veille à la fiabilité des informations publiées, lesquelles ne pourraient toutefois pas engager sa responsabilité. La reproduction des textes et des illustrations est autorisée moyennant l autorisation expresse de l éditeur et la mention explicite de leur provenance. Information et abonnement : CNAC Rue Saint-Jean 4 1000 Bruxelles Tél. : 02/552.05.00 - Fax : 02/552.05.05 E-mail : cnac@cnac.be - Internet : www.cnac.be Mise en pages et impression : www.mwp.be 2

Introduction La qualité de la toiture détermine amplement la qualité d un bâtiment. Toutefois, lors de la construction, les travaux de toitures sont l une des activités les plus à risques. Quelques chiffres le montrent. Le taux de fréquence, qui représente le nombre d accidents du travail par million d heures prestées, est, chez les couvreurs, 35 % plus élevé que la moyenne du secteur de la construction. Le taux de gravité des accidents est quant à lui 68 % plus élevé que la moyenne dans la construction. L installation d une bonne protection périphérique de toiture ou, si les équipements de protection collective ne suffisent pas, d une protection individuelle contre les chutes, s avère donc indispensable. Les divers équipements de protection collective seront amplement analysés dans cette publication. Mais ce n est pas tout. L arrêté royal concernant les chantiers temporaires ou mobiles met fortement l accent sur l intégration des mesures de prévention dans le projet d un ouvrage de construction. Il s agit très certainement d un aspect très important en cas de construction ou de rénovation d une toiture. Les travaux ultérieurs d entretien et de réparation de la toiture peuvent de la sorte être réalisés en sécurité. Cette problématique sera abordée dans le présent dossier. Nous nous consacrerons en outre de manière détaillée aux aspects ergonomiques des différentes activités lors de l exécution de travaux de toitures. Les responsabilités et obligations des divers intervenants seront finalement expliquées, en particulier celles du maître d ouvrage. Risques pour la sécurité lors de l exécution de travaux de toitures Nous traiterons uniquement dans cette partie les risques pour la sécurité présentant un danger immédiat : chute de hauteur, trébuchement, électrocution, brûlure dans la plupart des cas, les risques pour la santé n apparaissent qu après un certain temps. Un chapitre y est d ailleurs consacré (voir chapitre Risques pour la santé et mesures de prévention ). Avant de dresser une liste des différents risques, il est intéressant de s attarder sur la complexité des travaux de toitures. A cette fin, procédons tout d abord à une analyse du poste de travail. Analyse du poste de travail Lieu de travail Le lieu de travail du couvreur s étend du chantier proprement dit et/ou du lieu de stockage des matériaux au sol jusqu à la toiture du bâtiment. Le lieu de stockage des matériaux ne se trouve pas toujours à proximité de l accès au toit. Leur emplacement varie en fonction de l accessibilité pour le camion qui transporte les matériaux. C est la raison pour laquelle le lieu de travail, en fonction des possibilités de stockage, peut s étendre à l ensemble du chantier, voire en dehors de celui-ci. Le principal lieu de travail est bien entendu le toit même. Phases de travail La construction se compose de 3 phases générales : la préparation, les travaux de toiture et la finition. Les travaux de préparation consistent à acheminer les matériaux, à baliser la zone de travail et notamment à monter les protections collectives, les échafaudages et les engins de levage. L activité principale consiste à couvrir la toiture. Le déplacement des matériaux et la pose de la couverture de toiture est un travail très intensif. Lors de la finition, il s agit de parachever les percées dans la toiture et de placer les gouttières. L exécution est ici particulièrement intense : comme ces endroits ne sont pas toujours faciles d accès, il faut travailler dans une posture contraignante. Aux travaux de rénovation s ajoutent les travaux de démolition. Les travaux les plus lourds et les plus contraignants sont la démolition et l acheminement des matériaux. Un toit doit par ailleurs être réparé et entretenu. Activités Vous trouverez ci-dessous un aperçu des principales activités sur toitures. Cet aperçu est basé sur des documents techniques, compte tenu des prescriptions et dispositions en vigueur en matière de prévention des accidents et de sécurité. 3

Type d activité 1. Participer à l aménagement du chantier et à sa sécurité, ainsi qu à l aménagement de son poste de travail Sol Toiture Poste de travail 2. En cas de rénovation : démolition de la toiture existante ou des Toiture éléments de toiture 3. Mesurer les surfaces de travail Sol (parties spécifiques, complexes : sur la toiture) 4. Dimensionner et placer la structure de la toiture et tous les éléments de la sous-toiture nécessaires pour la couverture 5. Acheminer et stocker les matériaux de recouvrement sur le toit et sur les échafaudages 6. Mettre à mesure les divers matériaux de toitures, les placer et les fixer 7. Effectuer les raccords, réaliser les pourtours des ouvertures, fermer Toiture les ouvertures et exécuter les travaux d étanchéité 8. Placer des anti-pigeons et des closoirs cache-moineaux Toiture 9. Gâcher le mortier, maçonner les tuiles faîtières et jointoyer les ardoises ou les tuiles 10. Exécuter les travaux d entretien et de réparation et, lors de rénovation, contrôler la stabilité de la charpente du toit et des crochets d échelles Dimensionner : au sol Transport : entre le sol et la toiture Pose : sur la toiture Transport entre le sol et la toiture Découper à mesure : au sol Autres activités : sur la toiture Préparer le mortier : au sol Autres activités : sur la toiture Toiture Risques pour la sécurité Les travaux de toitures occasionnent de nombreux risques. La plupart des risques pour la sécurité sont propres à la toiture, le principal lieu de travail. Le risque le plus important lié aux travaux de toitures est le risque de chute. D autres risques notables sont liés à l accès à la toiture. Le risque d écrasement par des objets, également lié à ce principal poste de travail, existe également. Il y a en effet un risque réel que des matériaux, du matériel et/ou des outils glissent de la toiture ou que des échafaudages, monte-charges ou élévateurs basculent en raison de leur instabilité. Les principaux risques seront abordés séparément. Accès au toit Relevons tout d abord le problème d accès au toit. Vous pouvez accéder à la toiture à l aide d une échelle, d un échafaudage ou d un ascenseur. Il y a à ce moment-là de nombreux risques, certainement si l on y ajoute une charge physique. L équilibre est facilement rompu si du matériel ou des matériaux sont transportés par une personne plutôt que par un moyen de transport mécanique. Il est question d une charge physique élevée si, de manière occasionnelle, une charge de plus de 25 kg est transportée ou, de manière cyclique, de plus de 18 kg. Les échelles instables constituent un problème supplémentaire pour l accès au toit. C est le cas lorsque le sol n est pas stable en raison d inégalités, de sol mou Les échelles en mauvais état représentent un risque élevé, certainement si elles sont utilisées pour transporter des matériaux et/ou du matériel. Un manque de place pour installer les échelles provoque aussi facilement des accidents. L échelle doit alors être placée dans une position trop raide et risque de se renverser. Dans ce cas aussi, le risque peut encore être amplifié lorsque l échelle est utilisée pour transporter des matériaux sur le toit. Cela nous conduit au principal risque lors des travaux de toitures, de rénovation ou de réparation de toitures, à savoir les chutes de hauteur. Les causes des chutes de hauteur peuvent être multiples. Chutes de hauteur Une cause principale de chute de la rive de la toiture est le mauvais montage ou le montage incomplet de la protection périphérique de toiture. Dans le cas de toitures en pente, le risque est encore accentué en fonction de la pente du toit et du vent qui, sur la pente d une toiture, a plus d influence qu au sol. Il y a également un risque de chute réel pour les plates-formes de travail sur le toit si des gardecorps ou une protection individuelle supplémentaire contre les chutes ne sont pas prévus. Vous pouvez aussi faire une chute de hauteur suite à l effondrement du plancher de travail. Il existe de nombreux types de plancher de travail : la toiture même les plates-formes de travail sur le toit les échafaudages montés au sol 4

les échafaudages de toitures et de cheminées les élévateurs/élévateurs à ciseaux Lors de travaux sur la toiture, le couvreur court le risque de passer au travers de la toiture. Il doit connaître au préalable l emplacement des endroits peu résistants et ne pas marcher sur les panneaux de la sous-toiture. Un échafaudage peut s effondrer en raison d un mauvais montage, d une mauvaise stabilité, d un mauvais ancrage, d une charge trop lourde due aux matériaux à placer ou encore en raison de l influence du vent. Si des échafaudages, élévateurs et élévateurs à ciseaux sont placés sur un sol qui n est pas suffisamment stable, il y a un risque supplémentaire de basculement. Le bac à partir duquel les travaux sont réalisés dans un élévateur est lui-même mobile par rapport au bras télescopique si bien qu il est indiqué de porter des équipements de protection individuelle supplémentaires contre les chutes. (voir chapitre Mesures de prévention lors de l exécution de travaux en hauteur ) Les ouvertures ou évidements dans la toiture qui ne sont pas fermés ou marqués ou qui ne le sont pas suffisamment, constituent un risque supplémentaire, certainement par l effet de surprise. Si les matériaux utilisés pour fermer l ouverture ne sont toutefois pas assez résistants ou s ils ne sont pas suffisamment soutenus par une autre construction, le risque de passer au travers subsiste. Le risque de chute est bien entendu présent lors de la phase de maintenance, c est-àdire lorsque des travaux d entretien et de réparation doivent être effectués. L absence de dispositifs pour accéder correctement au toit ou de protections contre les chutes accroît le risque. S il s agit de travaux de courte durée, les consignes de sécurité sont souvent négligées et ce, bien que la nature des risques soit équivalente à celle de travaux de plus longue durée. Incendie Le risque d incendie est également bel et bien présent lors de travaux sur des toitures en pente. C est le cas lorsque l on utilise une flamme nue lors de la réalisation de raccords (soudures) de précision. La présence de matériaux inflammables dans la construction sous-jacente est la cause principale des incendies de toitures. D autres causes sont la mauvaise utilisation des extincteurs, la surchauffe des outils utilisés, l aspiration d étincelles et le feu d installations sur le toit. Les incendies de toitures peuvent également se déclencher dans la phase de gestion suite à l exécution de travaux d entretien et de réparation, par exemple lors de la réalisation de petits travaux de réparation sur des raccords ou au niveau des rives de toitures pour lesquels des chalumeaux sont utilisés, lors de travaux de peinture suite à l enlèvement de la peinture au chalumeau Écrasement et chute d objets L instabilité des échafaudages, des élévateurs et des monte-charges constitue également un danger pour le travailleur qui circule à proximité de ces équipements de travail. Même les matériaux transportés avec un monte-charges peuvent glisser de la plate-forme et tomber. Il est également possible que les travailleurs sur le toit et ceux occupés au sol soient écrasés par des matériaux qui se détachent ou tombent lors du levage. Des matériaux et/ou du matériel peuvent enfin glisser du toit et tomber sur des travailleurs. Manipulation de matériaux, matériel et outils Lors de l utilisation de certains outils pour lesquels de la chaleur est utilisée, il existe un risque de brûlures. C est notamment le cas lors de la réalisation des raccords et fermetures sur le toit ou lors de l enlèvement au chalumeau de la peinture sur la corniche ou sur les lucarnes. Lors des travaux de toitures, il y a également un risque de blessures, principalement aux mains. Cela se produit tant lors de la découpe sur mesure de divers matériaux de couverture de toitures que lors de leur pose. Les coupures, doigts coincés en sont quelques exemples Le risque de blessures aux mains lors de la pose des éléments de toitures est également présent. Dans le cas de certains outils pour la découpe à mesure des éléments de la structure du toit, de la sous-toiture ou de la couverture de toiture, des particules peuvent être projetées. Lorsque le couvreur travaille avec de l outillage électrique à main ou de l autre matériel électrique, il est exposé à un risque d électrocution. Certains outils provoquent également des vibrations à l origine de problèmes de santé qui seront traités dans le chapitre Risques pour la santé et mesures de prévention. L arrêté royal du 4 mai 1999 concernant les équipements de travail servant au levage des charges (art. 15) stipule qu il n est pas autorisé de faire passer des charges au-dessus des lieux de travail non protégés, occupés habituellement par des travailleurs. C est pourquoi il est recommandé d acheminer les matériaux sur le toit dans un bac fermé et de ne pas procéder au levage avec les matériaux sur la palette. Les bouteilles de gaz doivent être manutentionnées à l aide d une cage. 5

Tableau synoptique des risques pour la sécurité lors des travaux de toitures et des mesures de prévention Pour l ensemble des risques liés aux travaux de toitures, des mesures de sécurité déterminées et adéquates doivent être prises. Elles sont reprises dans le tableau ci-dessous. Certaines d entre elles seront traitées séparément de manière détaillée dans les chapitres suivants. Risques pour la sécurité Mauvaise accessibilité du lieu de travail Chutes de hauteur Causes principales Mesures de prévention Aménagement du chantier Accessibilité au toit : - Espace libre suffisant pour la pose des échelles et des montecharges. - Durant la phase du gros œuvre, prévoir immédiatement des escaliers après chaque étage. Transport (voir chapitre L aménagement du chantier pour des travaux de toitures ) : - Utilisation de moyens de transport mécaniques (p.ex. montecharges) lors du transport (fréquent) de matériaux ou matériel lourds. - Veiller à ce qu il y ait suffisamment de travailleurs et de rotation des tâches s il n y a pas de moyens de transport mécaniques. Échelles (voir chapitre Mesures de prévention lors de l exécution de travaux en hauteur ) : - Positionnement correct sur un sol stable. - Fixation en suffisance à la base et au sommet. - Entretien convenable. - Absence de défauts. Lorsque la sous-toiture n est pas portante, utiliser une échelle de toiture ou une passerelle pour vous déplacer sur le toit : - Longueur et largeur suffisantes pour pouvoir être soutenues par la toiture. - Passerelles de toiture avec planches placées à 40 cm maximum l une de l autre. - Fabrication dans un matériau non glissant pour limiter le risque de glissade. Positionner les planches près de l échelle ou de l escalier qui conduit au toit pour faciliter le passage. - En cas de rénovation : démolition de la toiture existante ou d éléments de celle-ci. - Mesurage des surfaces de travail. - Mise en place et fixation de tous les éléments de la structure de toiture et de la sous-toiture nécessaires pour la couverture du toit. - Acheminement des matériaux sur le toit et stockage de ceux-ci sur les toits et sur les échafaudages. - Découpe à mesure, pose et fixation de tous les types de matériaux de couverture de toiture. - Effectuer les raccords, réaliser les pourtours des ouvertures, fermer les ouvertures et exécuter les travaux d étanchéité. - Placer des anti-pigeons et des closoirs anti-moineaux. - Maçonnage des tuiles faitières, jointoiement des tuiles et des ardoises. - Exécuter les travaux d entretien et de réparation et lors de rénovation, contrôler la stabilité de la charpente du toit et des crochets d échelles. Protection périphérique (voir chapitre Mesures de prévention lors de l exécution de travaux en hauteur ) : 1. Échafaudages - Résistance et hauteur de montage suffisantes, ancrage horizontal et emplacement sur un sol stable ; - Prévoir des garde-corps d une hauteur de 1 m à 1,2 m avec plinthe et lisse intermédiaire. 2. Échafaudages sur taquets d échelles. 3. Systèmes de garde-corps - Prévoir des garde-corps d une hauteur de 1 m à 1,2 m avec plinthe et lisse intermédiaire. - Points de fixation pour la protection périphérique de la toiture. - Protection périphérique complète de la toiture. - Marquage de la zone dangereuse. Échelles (voir chapitre Mesures de prévention lors de l exécution de travaux en hauteur ) : - Positionnement correct sur un sol stable. - Fixation en suffisance à la base et au sommet. - Entretien convenable. - Absence de défauts. Plates-formes de travail sur le toit (voir chapitre Risques pour la santé et mesures de prévention ) : - Pourvues de préférence de garde-corps (voir ci-dessus). - Prévoir des protections individuelles contre les chutes s il n y a pas de garde-corps. Ouvertures et évidements : - Fermer et marquer de manière à ne pas gêner les travaux. - Les entourer de garde-corps. - Marquage de la zone dangereuse. 6

Risques pour la sécurité Renversement ou basculement de l ascenseur/du montecharges Détachement/ mouvement involontaire lors du levage des matériaux Chute d objets Trébuchement (au sol) Trébuchement sur le toit Écrasement ou coincement de membres Projection de particules Risque d incendie Causes principales - Acheminement des matériaux sur le toit et stockage de ceux-ci sur les toits et sur les échafaudages. - Acheminement des matériaux sur le toit et stockage de ceux-ci sur les toits et sur les échafaudages. - En cas de rénovation : démolition de la toiture existante ou d éléments de celle-ci. - Acheminement des matériaux sur le toit et stockage de ceux-ci sur les toits et sur les échafaudages. - Pose et fixation de la structure de toiture et de tous les types de matériaux de couverture de toiture. - Mise en place et fixation de tous les éléments de la structure de toiture et de la sous-toiture nécessaires pour la couverture du toit. - Mise en place et fixation de tous les matériaux de couverture de toiture. - Acheminement des matériaux sur le toit et stockage de ceux-ci sur les toits et sur les échafaudages. - Mise en place et fixation de tous les éléments de la structure de toiture et de la sous-toiture nécessaires pour la couverture du toit. - Mise en place et fixation de tous les types de matériaux de couverture de toiture. - Placer des anti-pigeons et des closoirs anti-moineaux. - En cas de rénovation : démolition de la toiture existante ou d éléments de celle-ci. - Pose de la sous-toiture et des matériaux de couverture. - Effectuer les raccords, réaliser les pourtours des ouvertures, fermer les ouvertures et exécuter les travaux d étanchéité. - Placer des anti-pigeons et des closoirs anti-moineaux. - Mise en place et fixation de tous les éléments de la structure de toiture et de la sous-toiture nécessaires pour la couverture du toit. - Mise en place et fixation de tous les types de matériaux de couverture de toiture. - En cas de rénovation : démolition de la toiture existante ou d éléments de celle-ci. - Effectuer les raccords, réaliser les pourtours des ouvertures, fermer les ouvertures et exécuter les travaux d étanchéité. Mesures de prévention Protection individuelle supplémentaire contre les chutes (voir chapitre Normes concernant les équipements de travail et les équipements de protection collective pour les travaux de toitures ). Transport des marchandises compte tenu des prescriptions de l AR du 4 mai 1999 concernant l utilisation des équipements de travail servant au levage de charges (voir chapitre L aménagement du chantier pour des travaux de toitures ) : - La stabilité de l équipement de travail est garantie pendant l utilisation dans toutes les circonstances prévisibles, compte tenu de la nature du sol. - Le personnel doit avoir reçu des instructions. Transport des marchandises compte tenu des prescriptions de l AR du 4 mai 1999 concernant l utilisation des équipements de travail servant au levage de charges : - Assurer la stabilité des charges ; utiliser si possible des bacs à matériaux. - Méthode et moyens de fixation corrects. - Instructions correctes. - Utiliser du matériel de levage certifié et approuvé. - Équipements de protection individuelle (casque, lunettes et chaussures de sécurité). - Transporter les marchandises conformément aux prescriptions de l AR du 4 mai 1999 concernant l utilisation des équipements de travail servant au levage de charges. - Monter correctement le monte-charges (voir chapitre L aménagement du chantier lors des travaux de toitures ) et le faire contrôler tous les trois mois. - Dans le cercle de giration de la grue : concordance avec les autres activités ; port du casque obligatoire. - Lors de l enlèvement de l ancienne couverture ou du vieux ballast : utiliser des dévidoirs ou des bacs à matériaux sur le toit ; concordance avec les autres activités ; espace libre suffisant autour du poste de travail. - Établir un plan d aménagement du chantier avec des zones bien délimitées pour les travaux et les passages. - Maintenir le plancher de travail dégagé. - Éliminer les déchets à temps. - Prévoir des plates-formes de travail ou des passerelles avec un plancher antidérapant sur le toit. - Protection individuelle supplémentaire contre les chutes (voir chapitre Normes concernant les équipements de travail et les équipements de protection collective pour les travaux de toitures ). - Porter des gants. - Contact radio permanent avec le grutier. - Travailler dans le champ de vision du grutier lors de la pose de la structure de toiture. - Porter des équipements de protection individuelle (lunettes). - Fixer les bouteilles de gaz. - Contrôle régulier et entretien du matériel. - Ne pas abandonner des matériaux ou du matériel qui produisent encore de la chaleur. 7

Risques pour la sécurité Coupures Causes principales - En cas de rénovation : démolition de la toiture existante ou d éléments de celle-ci. - Pose de la structure de toiture et de la soustoiture nécessaires pour la couverture du toit. - Mise en place et fixation de tous les types de matériaux de couverture de toiture. - Effectuer les raccords, réaliser les pourtours des ouvertures, fermer les ouvertures et exécuter les travaux d étanchéité. - Placer des anti-pigeons et des closoirs anti-moineaux. Électrocution - Utiliser des outils pour : la mise à mesure et la pose de tous les éléments de la structure de toiture et de la sous-toiture nécessaires pour la couverture du toit ; la mise en place et la fixation de tous les types de matériaux de couverture de toiture ; placer des anti-pigeons et des closoirs antimoineaux ; gâcher du mortier (avec une bétonnière électrique). Brûlures - En cas de rénovation : démolition de la toiture existante ou d éléments de celle-ci. - Effectuer les raccords, réaliser les pourtours des ouvertures, fermer les ouvertures et exécuter les travaux d étanchéité. - Gâcher du mortier : contact avec le ciment (voir chapitre Risques pour la santé et mesures de prévention ). Mesures de prévention - Instructions de travail correctes et contrôle. - Utilisation de gants. - Utiliser des outils avec des coiffes de protection (lors de la mise à mesure des éléments). - Utilisez de l outillage contrôlé en bon état. - Lors de l exécution de travaux, il ne peut y avoir de tension sur les conduites. - Mise à la terre du matériel utilisé et des outils. - Utiliser des EPI dont des gants et les bons vêtements (ignifuges). - Faire attention aux étincelles. L aménagement du chantier pour des travaux de toitures Contrairement à certains autres risques sur les chantiers, l aménagement adéquat du chantier est souvent négligé. Il s agit d un concept très vaste et nous nous limiterons de cet fait dans cette publication aux principaux aspects relatifs à l aménagement du chantier importants pour les couvreurs, à savoir : les équipements sociaux (roulotte de chantier, toilette ) ; la pose d une clôture de chantier convenable ; la mise en place de la signalisation lorsque le chantier empiète sur la voie publique ; l accès au toit. Les équipements sociaux Une nouvelle convention collective de travail (CCT) concernant l installation des équipements sociaux a été approuvée en 2006. Cette CCT, qui n était pas encore publiée en mars 2006, remplacera la CCT du 5 janvier 1984. La nouvelle CCT stipule qu il doit y avoir des équipements sur le chantier pour permettre aux travailleurs de ranger leurs vêtements, de se changer, de se laver ou éventuellement de se doucher, de manger, de boire, de s abriter en cas de travail en plein air et de satisfaire à des besoins naturels. On entend par équipements sociaux : vestiaires et lavoirs ; réfectoires ; toilettes ; boissons ; locaux de repos. 8

Les équipements sociaux sont installés dès le début des travaux et ils doivent être présents en nombre suffisant. Il faut par ailleurs tenir compte d autres aspects comme l éclairage et la protection contre l incendie. C est la raison pour laquelle l employeur doit entre autres prévoir les moyens d extinction nécessaires. En ce qui concerne la mise en place de toilettes, cette CCT stipule que les équipements pour les toilettes doivent être réalisés dans des matériaux résistants et imperméables. Des toilettes chimiques peuvent aussi être utilisées. Une des principales adaptations par rapport à la CCT de 1984 est qu il est possible de déroger dans des cas exceptionnels à la CCT, à savoir pour les petits chantiers en cas de brièveté des activités ou pour les travaux routiers, après avoir demandé l avis du conseiller en prévention-médecin du travail et du Comité pour la Prévention et la Protection au travail ou de la délégation syndicale. Balisage du chantier Pour la surveillance et le balisage du chantier, il y a lieu de se référer à l article 22, 6 de la Loi sur le bien-être, sur base de laquelle le coordinateur de sécurité-réalisation a pour mission de prendre les mesures nécessaires pour que seules des personnes compétentes puissent accéder au chantier. Cela signifie entre autres qu il doit veiller à ce que les clôtures soient mises en place. Cette tâche légale du coordinateur de sécurité ne dispense toutefois pas l entrepreneur général de ses obligations en la matière. Avec l introduction de la fonction de coordinateur de sécurité, le législateur n a certainement pas voulu décharger les autres parties de leurs tâches et responsabilités. L article 50 de l AR Chantiers temporaires ou mobiles du 25 janvier 2001 prévoit un certain nombre de dispositions spécifiques pour les entrepreneurs et renvoie par la suite à l annexe III de ce même AR. Ainsi, l annexe III (partie A 18a) prévoit : Les abords et le périmètre du chantier devront être stipulés et matérialisés de sorte à être clairement visibles et identifiables. Compte tenu de ces dispositions légales et des obligations générales en matière de responsabilité civile, le CNAC conseille aux entrepreneurs de baliser convenablement le chantier (p.ex. au moyen de clôtures adéquates) et de placer un panneau d interdiction. Les filets de signalisation oranges ne suffisent donc pas. Les filets de signalisation oranges ne suffisent pas pour clôturer un chantier La mise en place de la signalisation Si, lors de l exécution de travaux de toitures, il y a empiétement sur le trottoir ou sur une partie de la voie publique, des panneaux de signalisation doivent être mis en place conformément au plan de signalisation. L établissement d un plan de signalisation est toujours un travail sur mesure réalisé de préférence en concertation avec toutes les parties concernées, en particulier avec les services de police locaux qui doivent approuver le plan. En ce qui concerne les travaux de construction pour lesquels l AR Chantiers temporaires ou mobiles est d application, ce plan de signalisation doit faire partie intégrante du plan de sécurité et de santé qui doit être établi par le coordinateur de sécurité (voir également le chapitre Obligations et responsabilités des divers intervenants ). Les mesures nécessaires doivent par ailleurs être prises pour que les passants ne puissent être touchés par la chute de matériaux ou d outils. S il y a uniquement empiétement sur le trottoir, une signalisation pour des travaux de classe 4 doit être mise en place. Si toutefois une partie de la route est fermée au trafic, il est généralement question pour les travaux de toitures d une signalisation pour les travaux de classe 3. Pour des informations plus détaillées sur la signalisation, nous vous renvoyons à la publication La signalisation des chantiers du CNAC. Balisage de zones pour protéger les passants contre les chutes d objets Transport de matériaux Le transport des matériaux sur le toit est un problème important lors des travaux de toitures. Nous avons déjà souligné dans cette publication les risques de chutes et de dorsalgies pour déplacer manuellement les matériaux sur le toit. L utilisation d un monte-matériaux est dès lors plus que nécessaire. Il importe par ailleurs de prendre obligatoirement les mesures nécessaires pour prévenir la chute de matériaux. Un montematériaux pourvu d un bac fermé doit par conséquent être utilisé. Conformément à l article 267 du RGPT, un monte-matériaux est considéré comme un appareil de levage. Il est par conséquent soumis au contrôle trimestriel par un Service Externe pour les Contrôles Techniques. Exemple de monte-matériaux pour les travaux de toitures 9

Mesures de prévention lors de l exécution de travaux en hauteur Les chutes de hauteur sont indubitablement la cause principale des accidents du travail graves dans la construction. A fortiori, lors de l exécution de travaux de toitures, l installation de protections collectives adéquates est à la fois une nécessité et une obligation légale. L AR du 31 août 2005 relatif à l utilisation des équipements de travail pour les travaux temporaires en hauteur stipule qu il faut privilégier les équipements de protection collective aux équipements de protection individuelle. Plan par étape pour l exécution de travaux en hauteur Un plan par étape offre d excellentes possibilités pour identifier les risques, les évaluer et prendre les mesures de prévention adéquates. Il est le fil rouge au travers du plan particulier de sécurité et de santé que l entreprise de travaux de toitures doit établir dans de nombreux cas. Un tel plan peut comporter 5, 7, 12 étapes ou plus mais il se compose toujours de quatre phases différentes : planifier ; agir ; évaluer ; ajuster. Étape 1 : Inventorier les risques liés au projet Cette étape définit entre autres les responsabilités de tous les intervenants. Il se peut par exemple que le maître d ouvrage soit responsable de la mise en place d un échafaudage. Dans ce cas, la manière dont toutes les parties respecteront les obligations imposées par l arrêté royal relatif à l utilisation des équipements de travail pour les travaux en hauteur ou, de manière abrégée, l AR Travaux en hauteur (voir le point suivant Les conséquences de l AR Travaux en hauteur pour les travaux de toitures ) y sera également définie. Étape 2 : Définir les mesures de prévention possibles Un échafaudage fixe est sans aucun doute le meilleur équipement de protection contre les chutes de hauteur. Ils peuvent être utilisés à la fois comme plate-forme de travail et comme plate-forme de recueil. Dans la pratique, l utilisation d échafaudages n est toutefois pas toujours possible. Les données rassemblées dans l étape 1 permettent de définir les caractéristiques spécifiques pour l échafaudage à utiliser (charge, largeur du plancher de travail ). Pour les endroits où la pose d un échafaudage n est pas possible, il faut examiner les systèmes de garde-corps les plus adéquats pour le projet. Les moments ainsi que les endroits où le port d équipements de protection individuelle contre les chutes est obligatoire devront également être analysés. Étape 3 : Exécuter les mesures Les décisions prises au cours des étapes précédentes sont exécutées dans cette étape. Les dispositions de l AR Travaux en hauteur doivent ici aussi être observées rigoureusement. Étape 4 : Suivre l exécution et évaluer les mesures de prévention L exécution de cette étape nécessite la désignation d une personne compétente, apte à vérifier si toutes les mesures de prévention ont été prises et/ou si tous les équipements de protection individuelle sont utilisés correctement. Étape 5 : Ajuster éventuellement certaines décisions S il s avère dans l étape précédente que certaines mesures de prévention sont insuffisantes ou que certaines protections ne sont pas utilisées, ou qu elles ne le sont pas correctement, des mesures complémentaires devront être prises dans cette étape. Les quatre éléments d un plan par étape (le cercle de Deming) 10 Les conséquences de l AR Travaux en hauteur pour les travaux de toitures L AR du 31 août 2005 énumère tout d abord un certain nombre de dispositions générales d application à tous les équipements de travail pour les travaux temporaires en hauteur. En prenant des mesures matérielles et organisationnelles, ces dispositions doivent garantir le bien-être des travailleurs lors de l utilisation de ces équipements. Nous y trouvons ensuite des dispositions spécifiques exclusivement d application pour trois catégories d équipements de travail : échelles, escabeaux, marchepieds ; échafaudages ; techniques d accès et de positionnement avec des cordes.

Principes de la nouvelle réglementation Travailler en hauteur en sécurité nécessite l application de quelques règles de base comme la réalisation d une analyse des risques et le choix d équipements de travail et de protection adéquats. L utilisation d échelles Les échelles sont uniquement destinées à compenser une différence de hauteur. Elles peuvent et doivent toutefois aussi être utilisées pour exécuter des travaux de courte durée ou lorsqu il est impossible d utiliser des équipements de travail plus sûrs. Le nouvel AR relatif aux équipements de travail pour les travaux temporaires en hauteur ne définit toutefois pas avec exactitude ce qu il faut entendre par travaux de courte durée. La nouvelle réglementation, qui est la transposition d une directive européenne, se base sur un principe central : le choix d un équipement de travail défini pour travailler en hauteur doit se faire à l aide d une analyse des risques. Il faut toutefois souligner que travailler sur des échelles doit être limité au maximum. Le nouvel AR ne donne pas d indications concrètes quant à la manière dont l analyse des risques doit être exécutée. Il est toutefois clair qu il faut entre autres tenir compte des paramètres suivants dans cette analyse des risques : la hauteur à laquelle les travaux doivent être effectués ; la durée des travaux ; l endroit où l échelle se trouve (sur un trottoir, près d une voie publique ) ; la nature des travaux. Si des outils à main mécanisés sont utilisés, (foreuse, disqueuse ), une échelle n est certainement pas l équipement de travail indiqué ; les conditions climatiques (vitesse du vent ). Nous trouvons des données pratiques pour réaliser une analyse des risques sur le travail sur des échelles dans la législation néerlandaise (basée sur la même directive européenne) qui stipule entre autres : aucune échelle ne peut être utilisée pour des travaux d une hauteur supérieure à 7,5 m ; il est interdit de travailler plus de 4 heures par projet sur une échelle ; à propos des forces dynamiques : si d importantes forces de poussée ou de traction doivent être exécutées (par exemple lors de l utilisation d outils à main mécanisés), aucune échelle ne peut être utilisée ; en cas de forces du vent supérieures à 6 Beaufort, le travail sur des échelles doit être arrêté. Ces prescriptions n ont bien entendu aucune force obligatoire en Belgique mais elles donnent néanmoins des indications concrètes pour établir une analyse des risques pour l utilisation des échelles. Travailler sur des échafaudages Une première prescription importante qui n a pas été modifiée par la nouvelle réglementation est l obligation d installer un système de garde-corps en cas de risque de chute possible de plus de deux mètres. Ce système de garde-corps doit se composer au minimum : - d une lisse supérieure située à une hauteur de 1 m à 1,20 m au-dessus du plancher de travail ; - d une lisse intermédiaire située à une hauteur de 40 à 50 cm au-dessus du plancher de travail ; - d une plinthe au sol d une hauteur minimale de 15 cm. S il n est pas possible de placer un tel système de garde-corps, des protections individuelles contre les chutes doivent être utilisées. Il importe de souligner que l utilisation d une ceinture lombaire est uniquement autorisée pour le positionnement, c est-à-dire lorsque la hauteur de recueil (il s agit de la distance au-delà de laquelle on ne peut chuter avant d être arrêté) s élève à moins d 1 m. Une des principales nouveautés de l AR est l obligation pour l employeur de former convenablement les personnes qui travaillent sur des échafaudages, qui les montent et les démontent. Cette obligation de formation va beaucoup plus loin qu avant. Il est stipulé clairement dans la nouvelle réglementation que chaque employeur doit désigner une personne compétente. Une distinction est par ailleurs faite entre les travailleurs qui utilisent l échafaudage et les travailleurs qui montent également, transforment et démontent des échafaudages. Une personne compétente pour utiliser un échafaudage Cette personne est désignée par l employeur-utilisateur et elle a acquis, par le biais d une formation, les connaissances nécessaires pour : veiller à l application des mesures de prévention pour prévenir la chute de personnes et d objets ; veiller à l application des mesures de sécurité en cas de changements météorologiques qui peuvent compromettre le travail en sécurité sur un échafaudage ; veiller aux respect des conditions en matière de charge admissible ; effectuer des contrôles. 11

Une personne compétente pour le montage ou la transformation d un échafaudage Outre les tâches susmentionnées, cette personne compétente doit également suivre une formation qui lui permet : de rédiger des notices d instructions, d établir un schéma de montage ou de transformation ; d écrire des notes d instructions ; éventuellement : de lire et de comprendre des schémas d adaptation. La formation de travailleurs qui exécutent des travaux sur un échafaudage Tout employeur est tenu de former ses travailleurs et de les informer des équipements de travail qui sont utilisés. La nouvelle réglementation dépasse les prescriptions précédentes, entre autres parce qu une distinction est faite entre deux types de travailleurs qui doivent recevoir une formation différente. La formation des travailleurs qui utilisent des échafaudages doit comporter au minimum les éléments suivants : les mesures de prévention concernant les chutes de personnes et d objets ; les mesures de sécurité en cas de changement de conditions météorologiques qui peuvent compromettre la sécurité de l échafaudage ; pouvoir estimer la charge admissible. Utiliser des échafaudages pour lesquels les calculs de résistance sont disponibles La formation de travailleurs qui collaborent au montage ou à la transformation d un échafaudage La formation pour les travailleurs qui collaborent au montage ou à la transformation d un échafaudage doit en outre comprendre les éléments suivants : un schéma de montage et de transformation ; les mesures de sécurité lors du montage ou de la transformation d un échafaudage (entre autres l utilisation de protections individuelles contre les chutes) ; les risques spécifiques occasionnés par le montage ou la transformation d un échafaudage. Ces différents points ont pour conséquence que vous devez disposer des calculs de résistance et de stabilité des échafaudages que vous utilisez. Il est par conséquent conseillé d utiliser des échafaudages qui répondent aux normes EN 12810 et EN 12811 (voir chapitre Normes concernant les équipements de travail et les équipements de protection collective pour les travaux de toitures ). Exemples de bonnes pratiques L échafaudage fixe Un échafaudage de façade est sans aucun doute la meilleure protection périphérique de toiture. Il faut toutefois veiller à ce que la lisse supérieure dépasse la rive de toiture de 1 mètre et que les pignons soient correctement protégés. L échafaudage sur taquets d échelles L échafaudage sur taquets d échelles est souvent utilisé pour les travaux de toitures. L utilisation de cet type d échafaudage est toutefois fortement déconseillée. Si des échafaudages sur taquets d échelles sont quand même utilisés, des mesures de sécurité très strictes doivent être observées. La plate-forme d un échafaudage sur taquets d échelles doit bien entendu être pourvue de tous les équipements de protection collective contre les chutes mais les échelles doivent également être fixées pour éviter qu elles ne se déplacent. Le plancher de travail doit d autre part être totalement fermé et les planches ne peuvent pas être superposées. Compte tenu de la charge admissible d un tel échafaudage, il faut également veiller à ce qu une seule personne se trouve toujours sur la plate-forme de travail. Remarque importante : un échafaudage sur taquets d échelles peut, le cas échéant, être utilisé comme plate-forme de travail mais non comme plate-forme de recueil étant donné que la construction ne permet pas de réceptionner les forces dynamiques occasionnées par une chute. Systèmes d échafaudages suspendus Système de garde-corps coulissant Comme le nom l indique, il s agit d un système de garde corps qui peut coulisser verticalement. Ce système est surtout utilisé en nouvelle 12

construction. L ancrage est réalisé à l aide de tiges filetées qui traversent la maçonnerie et qui peuvent être serrées à la main. Trois points d ancrage minimum doivent être prévus à hauteur de la rive de toiture pour monter une console comme plancher de travail. Ce système de garde-corps ne répond pas à la norme EN 13374 (voir chapitre Normes concernant les équipements de travail et les équipements de protection collective pour les travaux de toitures ). Système de garde-corps avec ancrage par boulonnage Il s agit d un système de garde-corps qui peut être fixé avec un boulon auto-serrant qui peut être rivé dans le joint de la maçonnerie. Ce système a pour avantage de pouvoir supporter des porte-à-faux dans la maçonnerie. Des avantages complémentaires sont le poids limité ainsi que la conformité avec la norme EN 13374. Le désavantage de ce système de garde-corps est le risque élevé lors de son placement étant donné qu il se fait d une échelle. Protection périphérique de toiture avec largeur de plancher de travail réglable Pour ce système, il est également fait usage d un boulon auto-serrant qui peut être placé dans le joint de la maçonnerie. L avantage de ce système est que le plancher de travail, qui est placé environ 50 cm sous la corniche, peut être réglé jusqu à 60 cm contre la corniche, si bien que l ensemble peut être utilisé comme plancher de travail et comme protection collective de la rive de toiture. Ce système répond également à la norme EN 13374. Système à placer dans des gouttières Il s agit d un système de garde-corps constitué d une barrière en aluminium qui peut être accrochée dans la gouttière et qui repose avec un montant contre la façade. L avantage de ce système est son poids limité ainsi que la conformité avec la norme EN 13374. Système de garde-corps avec crochets de toitures Le système nécessite la mise en place de crochets d ancrage sous la rive de toiture qui sont invisibles du sol. Le système de garde-corps peut être suspendu à ces crochets d ancrage. L avantage de ce système est la conformité avec la norme EN 13374. Il doit toutefois déjà être prévu dans le projet de l ouvrage. Système à placer dans la corniche Ce système de garde-corps est placé dans la corniche et repose contre la façade (ce qui nécessite bien entendu qu il y ait une corniche sur le bâtiment). Il existe plusieurs variantes de ce système. Filets de recueil Des filets de recueil tendus sous les poutres en béton peuvent également être utilisés pour des travaux de toitures dans la construction industrielle (notamment bardage métallique). Les exigences auxquelles les filets de recueil doivent répondre sont définies dans la norme EN 1263. Vérifiez par conséquent lors de l achat de filets de recueil s ils répondent à cette norme. Il est ici aussi crucial de respecter les prescriptions du constructeur, entre autres pour ce qui est de la distance maximale entre les points de suspension. Le constructeur fournit le diagramme avec la flexion maximale du filet suite à la chute d une personne. Il va de soi que ce diagramme est uniquement valable si toutes les prescriptions relatives à l installation du filet sont respectées. Un exemple d un tel diagramme est repris ci-après. Il faut également vérifier s il y a suffisamment de place sous le filet en cas de flexion. 13

Élévateurs Les élévateurs constituent parfois une solution pour exécuter les travaux de toitures rapidement et de façon confortable. Conformément aux dispositions légales, les élévateurs doivent être contrôlés par un Service Externe pour les Contrôles Techniques. Un point délicat est le port d une ceinture de sécurité dans un élévateur. Généralement, la plateforme de travail d un élévateur est suffisamment protégée mais parfois, vous devez quitter partiellement, voire complètement la plate-forme pour effectuer un certain travail ou vous pencher au-delà de la protection. Le port d un harnais devient alors obligatoire. Le port ou non d un équipement de protection individuelle contre les chutes dans un élévateur dépend donc du travail que vous devez effectuer et du fait de devoir quitter ou non la plate-forme de travail. Les accidents qui se sont produits dans le passé ont toutefois montré que vous pouviez prévenir les blessures graves ou fatales en portant un harnais avec système de rétention, même si vous ne quittez pas la plate-forme de travail. Quoi qu il en soit, les prescriptions du constructeur doivent ici aussi être respectées. Cela signifie qu une protection anti-chute doit être portée si cela est stipulé dans la notice d utilisation. Important : un élévateur est conçu pour être utilisé comme plancher de travail. Un élévateur ou un élévateur à ciseaux ne peut par conséquent jamais être utilisé comme plancher de recueil étant donné que ces appareils ne sont pas calculés pour réceptionner les forces dynamiques (charge due au choc) suite à la chute d une personne. Normes concernant les équipements de travail et les équipements de protection collective pour les travaux de toitures La norme pour les échafaudages Les normes EN 12810 et EN 12811 remplacent depuis juin 2004 la norme HD 1000 concernant la construction, la structure et les exigences des échafaudages fixes. Ces normes sont très vastes et détaillées. Vous trouverez ci-dessous une description succincte du contenu de ces normes et de leurs sous-sections. Pour les échafaudages de façade à composants préfabriqués : EN 12810-1 : Spécifications des produits EN 12810-2 : Méthodes de conception particulière et d évaluation Pour les échafaudages : EN 12811-1 : Exigences de performance et étude - généralités EN 12811-2 : Informations concernant les matériaux EN 12811-3 : Essais de charges La meilleure solution consiste à faire construire un échafaudage par une entreprise spécialisée qui soit adapté aux exigences du chantier. Comme nous l avons mentionné précédemment dans cette publication, une note de calcul doit être établie pour chaque échafaudage conformément à l AR du 31 août 2005. Cette note de calcul doit par ailleurs être adaptée en cas de modification de la structure d un échafaudage. Lorsque par exemple une bâche est suspendue pour retenir la poussière, la charge due au vent devient plus grande ou, lorsqu une partie de l échafaudage est adaptée, la structure peut être sujette à modification. Même si aucune modification n est apportée à l échafaudage, les dispositions avancées sur la capacité de charge ne peuvent pas être dépassées. Ainsi, lors du sablage d une maison, vous devez tenir compte du fait que le sable utilisé, la couche éliminée et d autres particules, par exemple de gravier, peuvent se déposer sur l échafaudage. Si l échafaudage répond aux normes EN 12810 et EN 12811, il est possible, plutôt que de rédiger une note de calcul, de se référer à ces normes ainsi qu aux exigences constructives du fabricant. Une partie importante dans la norme est la répartition en six catégories de la charge maximale admissible de l échafaudage. Il y a lieu de respecter ce tableau pour la classification des échafaudages. 14

Classe Charge uniformément répartie kn/m 2 Classification des systèmes d échafaudages Charge concentrée sur une surface de (500 mm x 500 mm) kn Charge concentrée sur une surface de (200 mm x 200 mm) kn 1 0,75 1,5 1 2 1,5 1,5 1 3 2 1,5 1 4 3 3 1 5 4,5 3 1 6 6 3 1 Critère de classification Classes Charge de service 2, 3, 4, 5 et 6 conformément au tableau ci-dessus Planchers et leurs fixations D (conçus avec essai de résistance au choc) ou N (conçus sans essai de résistance au choc) Largeur SW06, SW09, SW12, SW 15, SW18, SW21, SW24 Hauteur libre H1 et H2 (*) Recouvrement B (avec recouvrement) ou A (sans recouvrement) Mode d accès vertical LA (échelle), ST (escalier) ou LS (les deux) (*) compte tenu des autres dispositions relatives à la hauteur. L étiquette d un échafaudage, conforme à la norme actuelle EN 12810, doit contenir les indications suivantes : Échafaudage EN 12810-4D - SW09/250 - H2 - B - LS Classe d'échafaudage Test sur la résistance au choc D : avec test N : sans test Classe de largeur Classe de hauteur Sans recouvrement (A) ; avec recouvrement (B) LA : avec échelle ; ST : avec escaliers ou LS : les deux Pour la largeur des planchers d échafaudage, le tableau suivant a été dressé : Classes de largeur Largeur de la plate-forme de travail en m W06 0,6 <= W < 0,9 W09 0,9 <= W < 1,2 W12 1,2 <= W < 1,5 W15 1,5 <= W < 1,8 W18 1,8 <= W < 2,1 W21 2,1 <= W < 2,4 W24 2,4 <= W 15

Une représentation graphique de la classification selon la norme EN 13374 La norme pour les systèmes de garde-corps La norme EN 13374 a été rédigée pour la mise en place, selon les règles de l art, de garde-corps temporaires, qui sont entre autres utilisés dans le secteur de la construction. Les garde-corps temporaires empêchent la chute de personnes et d objets d un niveau supérieur comme un toit, des escaliers, des planchers de travail ou d autres zones dangereuses. Comme les forces occasionnées par la chute de matériaux ou de personnes peuvent être très importantes, il est de la plus grande importance que les garde-corps temporaires puissent y résister. En outre, un garde-corps qui n offre pas une résistance suffisante donne un faux sentiment de sécurité. Cette norme a été élaborée pour définir un critère efficace. Vous trouverez ci-dessous une description succincte de la norme. Les garde-corps sont répartis en quatre classes : Classe A Uniquement pour des personnes qui se déplacent le long du garde-corps et pour les planchers de travail avec une pente maximale de 10. Classe B Les protections de classe B contre les chutes sont conçues pour résister à des charges statiques et à des forces dynamiques de faible intensité. Ces protections contre les chutes résistent au glissement de personnes qui se déplacent le long du garde-corps. Dans le cas d une protection périphérique de classe B, l angle ne peut excéder 15 par rapport à l axe vertical. Toute ouverture dans la protection latérale d un système de garde-corps de classe B doit être telle qu une balle de 25 cm de diamètre ne peut la traverser. La classe B peut être utilisée : lorsque la pente de la toiture est inférieure à 30 : sans limitation de hauteur de chute lorsque la pente de la toiture est comprise entre 30 et 60 : à condition que la hauteur de chute soit limitée à 2 mètres. Classe C La protection de classe C est conçue pour résister à des forces dynamiques élevées. Ce système de garde-corps est calculé pour pouvoir réceptionner la chute de personnes d une pente raide. La pose de filets de sécurité sur le système de garde-corps est obligatoire. La classe C peut être utilisée : lorsque la pente de la toiture est comprise entre 30 et 45 : sans limite de hauteur de chute lorsque la pente de la toiture est comprise entre 45 et 60 : à condition que la hauteur de chute soit limitée à 5 m Lorsque la hauteur de chute est supérieure à 5 m, il n existe pas de protection appropriée contre les chutes. Le système de garde-corps doit alors être placé plus haut. Conclusion : il est indiqué en Belgique d acheter une protection contre les chutes de classe C. La norme relative à la protection individuelle contre les chutes La norme EN 795 prévoit cinq classes pour les différents dispositifs d ancrage. Tous les dispositifs d ancrage ne sont toutefois pas utilisés comme équipement de protection individuelle contre les chutes. Ci-dessous, un bref aperçu. Exemple d œillet d ancrage individuel Exemple d ancrage transportable Classe A1 : œillets d ancrage individuels Il s agit de points d ancrage fixes, conçus pour être rivés sur des façades ou sur des toits. Les dispositifs de cette classe ne sont pas considérés comme équipements de protection individuelle contre les chutes ce qui signifie qu un marquage CE ne doit pas être apposé et qu ils ne sont pas soumis à un contrôle annuel obligatoire par un Service Externe pour les Contrôles Techniques. Classe B : ancrages mobiles Il s agit de points d ancrage glissés dans un fourreau de fixation et rivés dans la façade. Contrairement aux points d ancrage fixes, ces dispositifs sont considérés comme équipements de protection individuelle contre les chutes. Ils sont par conséquent soumis au marquage CE ainsi qu à un contrôle annuel par un Service Externe pour les Contrôles Techniques. 16

Classe C : lignes de vie horizontales Comme il s agit d ancrages fixes, ils ne sont pas non plus considérés comme équipements de protection individuelle contre les chutes de même qu ils ne sont pas soumis au marquage CE et au contrôle annuel par un Service Externe pour les Contrôles Techniques. Exemple de ligne de vie horizontale Classe D : un rail comme ligne de vie Cette classe est très comparable avec la classe C. Il s agit toutefois ici d un rail plutôt que d un câble sur lequel est placé un dispositif anti-chute mobile. Tout comme c est le cas pour la classe C, ces dispositifs ne sont pas considérés comme équipements de protection individuelle contre les chutes. Exemple de rail comme ligne de vie Classe E : ancres à corps mort Il s agit de dispositifs d ancrage transportables utilisés la plupart du temps sur des toitures plates. Étant donné qu ils sont transportables, les ancrages de cette classe sont considérés comme équipements de protection individuelle contre les chutes, c est-à-dire que ces dispositifs doivent être marqués CE et qu ils sont soumis à un contrôle annuel par un Service Externe pour les Contrôles Techniques. Exemple d ancre à corps mort Risques pour la santé et mesures de prévention Outre les risques liés à la sécurité, il y a également un certain nombre de risques pour la santé. Ainsi, la charge physique notamment est à l origine de risques supplémentaires lors du montage entre autres des chevrons, panneaux de toiture, liteaux, tuiles et autres éléments de toiture. Un couvreur peut enfin être confronté aux vibrations et aux substances toxiques ainsi qu au bruit dans certains cas. Les risques pour la sécurité représentent un risque direct pour le couvreur. Dans la plupart des cas, les risques pour la santé n apparaissent qu après un certain temps. Il s agit dès lors surtout de couvreurs plus âgés qui éprouvent des affections. Dans la plupart des cas, ces affections sont irréversibles. Les risques pour la santé sont dus en grande partie aux conditions de travail de l exécutant de travaux de toitures. Nous donnerons en premier lieu dans ce chapitre une description des conditions de travail, plus précisément de la charge physique et des facteurs externes auxquels un exécutant de travaux de toitures est exposé. Nous donnerons dans un tableau récapitulatif, par activité partielle, les conditions de travail ainsi que les risques pour la santé qui en découlent. Des exemples de bonnes pratiques montrent comment ces personnes peuvent travailler plus en sécurité, tout en préservant leur santé. Charge liée au travail lors des travaux de toitures D un point de vue physique, le travail d un couvreur est moyennement lourd à lourd. Les activités occasionnent une charge physique (dynamique et/ou statique) en fonction des conditions (de travail) définies entre autres par le type de toiture, la vieillesse du toit et le degré d automatisation. 17

Charge physique La charge physique est, de manière générale, une charge exercée sur l appareil musculo-squelettique et locomoteur : la charge du dos, les os et les muscles des bras et des jambes. Formes de charge physique Une distinction est faite entre la charge dynamique et la charge statique. 1. Charge dynamique Lever et porter Pousser et tirer Mouvements répétitifs 2. Charge statique ou postures défavorables Il y a généralement une combinaison des deux types de charges lors de l exécution de travaux sur le toit. Charge dynamique La charge dynamique apparaît lorsque les membres du corps humain se mettent en mouvement. Malgré l afflux du sang en cas de travail musculaire dynamique, il se peut que le travail soit si lourd qu il faille davantage d oxygène que celui qui est amené et qu une fatigue et/ou douleur générale apparaisse. La capacité du système cœur-poumons (en d autres termes la condition) est le facteur restrictif. L ampleur de la charge est fonction de l intensité et de la durée des travaux. Une température élevée ou basse accentue cette charge physiologique. Lever et porter Le levage de charges (lourdes) est la forme la plus connue de charge physique. De nombreux facteurs déterminent si une situation de levage est acceptable ou non. Le poids est un facteur important mais les portées, la posture et la durée de la charge jouent également un rôle important. (voir ci-après le point La charge du travail du couvreur face aux directives ergonomiques en matière de levage.) Pousser et tirer Une charge excessive peut apparaître lorsque vous poussez ou tirez des objets. Il faut dans ce cas veiller non seulement au poids et aux dimensions de la charge mais certainement à la nature du sol, à l état des roues sur lesquelles la charge repose éventuellement ainsi qu à la pente de la route. De plus, des facteurs comme les dimensions du corps humain (anthropométrie), la force et l expérience de l exécutant jouent également un rôle. Mouvements répétitifs Si des manipulations de courte durée sont effectuées pendant une longue période, une charge unilatérale de certains groupes de muscles peut apparaître. Les couvreurs travaillent souvent dans une position courbée avec une rotation de la colonne vertébrale et dans une position contraignante (= statique). Ils doivent maintenir en permanence leur équilibre sur une toiture en pente. Étant donné qu il s agit d un travail plus contraignant que le travail musculaire dynamique, le travail physique se compose de préférence d un minimum de composants statiques. Le rendement des efforts humains est non seulement plus élevé au fur et à mesure que le travail est dynamique, mais il est par ailleurs connu que le travail musculaire statique prolongé peut provoquer des plaintes, voire des affections de l appareil locomoteur. Charge statique La charge statique est issue du travail musculaire statique occasionné par la fixation de certains membres du corps pour adopter certaines positions. La longueur des muscles reste la même plus longtemps que quelques secondes, les muscles sont contractés et le relâchement ne suit pas immédiatement ; il s agit alors d une posture défavorable. De ce fait, l afflux de sang et d oxygène diminue et des substances comme l acide lactique s accumulent. Lorsque la posture reste longtemps défavorable (articulations dans une position inhabituelle), une surcharge physique peut apparaître. Des facteurs d influence sont : l intensité de la posture contraignante ; le temps de durée de la posture ; les forces qui sont exercées ; l alternance de la posture. Combinaison Pour la plupart des travaux, il est question d une combinaison de travail musculaire statique et dynamique. Exemple : un tas de matériaux (tuiles ou ardoises) est levé (= dynamique) ; une certaine distance est ensuite parcourue (= dynamique) avec ce tas dans les mains (= statique) et le tas est finalement déposé (= dynamique). La pose en soi des tuiles et/ou des ardoises est un travail musculaire statique (dos courbé) et dynamique (mouvement des mains et des bras). Étant donné que le couvreur est occupé en permanence à l extérieur, il est exposé à toutes sortes d influences climatiques, avec les conséquences 18

qui en découlent pour la charge. Rester sur un toit lorsque le vent est élevé constitue une charge supplémentaire pour le couvreur étant donné qu il doit veiller à garder l équilibre. La charge de travail du couvreur face aux directives ergonomiques en matière de levage Les études montrent que la consommation d énergie chez le couvreur dépasse la consommation maximale d énergie autorisée. BGBOUW-NEDERLAND utilise les directives suivantes pour le poids maximal autorisé lors du levage fréquent de charges qui doivent être déplacées manuellement : Dans des conditions idéales : - pour les 16-17 ans : 10 kg - pour les 18-20 ans : 15 kg - pour les 21-44 ans : 18 kg - pour les 45 ans et plus : 15 kg En cas de conditions contraignantes, ces poids maximum autorisés sont respectivement de 3, 5, 8 et 5 kg. Conditions idéales versus travaux de toitures Conditions idéales Un sol plat, non glissant et sans obstacles La surface de travail du couvreur n est pas plate ; par temps humide, la sous-toiture peut devenir glissante Une possibilité réelle de pouvoir lever selon les recommandations en vigueur Une charge bien maniable Un trajet de levage vertical limité entre 25 et 125 cm Conditions climatiques convenables Vu la pente du toit, une position de levage choisie librement n est pas possible Les tuiles et ardoises sont assez bien maniables Ici, cette condition est remplie Les conditions climatologiques ne sont pas toujours convenables Les éléments ci-dessus montrent qu il n est pas possible de répondre aux conditions idéales. C est pourquoi les poids maximum autorisés sont moins élevés. Les études montrent que le couvreur lève chaque fois 23,5 kg. Pour toutes les catégories d âge, il se trouve par conséquent nettement au-dessus de la norme du poids maximum autorisé. Facteurs externes lors de l exécution de travaux de toitures Facteurs physiques Bruit Lors des travaux de toitures, un bruit supérieur à 80 db se produit entre autres lors de la découpe de tuiles, du sciage de panneaux et d éléments de toitures avec une scie circulaire, du clouage et de l agrafage avec une cloueuse/agrafeuse et à proximité d un monte-charges avec moteur à essence. Les valeurs mesurées varient de 85 db(a) pour le monte-charges à 102 db(a) lors du sciage de tuiles. La durée d exposition varie de quelques minutes à quelques heures par jour. Conditions climatiques En été, les rayons du soleil peuvent se trouver quasi à la verticale sur la surface de la toiture. De ce fait, les tuiles, les ardoises et/ou autres matériaux de couverture de toitures peuvent devenir si brûlants qu ils peuvent à peine être manipulés les mains nues. Les couvreurs sont également exposés à de (vifs) rayons du soleil, ce qui rend le travail physique plus lourd. Ajoutons à cela le risque de coup de soleil. Le refroidissement se produit par ailleurs plus rapidement et l influence du vent sur le toit est plus importante. De ce fait, les muscles et articulations se raidissent, vous pouvez ressentir une douleur et la sensation dans les mains et dans les doigts diminue. Ce phénomène est encore accentué en cas de pluie. Un problème supplémentaire par temps de pluie est que la sous-toiture, les liteaux et la couverture de toiture se mouillent, ce qui les rend glissants et difficilement praticables, augmentant de ce fait le risque de glissade. Sur la toiture, les exécutants de travaux de toitures sont entièrement exposés à la force du vent, occasionnant une charge physique supplémentaire. En cas de vent fort, le couvreur est confronté à une charge statique complémentaire pour garder son équilibre sur la toiture en pente. En été, la réverbération de la lumière du soleil sur certains matériaux de toitures comme le zinc, le plomb, le cuivre, les matériaux laqués gênent - aveuglent même - les couvreurs lorsqu ils travaillent, compromettant encore plus leur sécurité. 19

Durant les mois d hiver, le couvreur travaille tôt le matin avec une lumière artificielle. Cet éclairage doit répondre aux règles du RGIE (Règlement Général pour les Installations Électriques). Ainsi, le matériel électrique utilisé doit par exemple posséder le degré de protection IP44. L éclairage doit être suffisant mais pas aveuglant. Facteurs d influence Froid et humidité Niveau de vibration élevé Préhensions élevées Longs horaires Exposition simultanée au bruit Fumer Vibrations Des vibrations main-bras se produisent lors des travaux de toitures en cas d utilisation d outillage à main : - cloueuse ou agrafeuse - disqueuse - foreuse - tronçonneuse Les vibrations main-bras provoquent le syndrome du doigt blanc (appelé également syndrome de Raynaud). Les facteurs d influence ont été repris dans le tableau ci-contre. Les premiers symptômes sont les picotements dans les doigts par temps froid. Il s agit d une perte de sensibilité de 1 ou plusieurs doigts, d abord par temps froid et également par la suite par temps chaud. Lors des travaux de toitures, le fait de fumer n est pas considéré comme facteur d influence étant donné qu il n est pas indiqué de fumer lorsque l on travaille sur un toit. Il y a en effet un risque d incendie, le couvreur est distrait lorsqu il fume et n a plus les mains libres. Substances chimiques et toxiques Poussière Lors du traitement de nouveaux éléments à base de laine de verre, de laine de roche et de laine minérale, le dégagement de fibres est relativement faible. Il faut toutefois être particulièrement prudent lors de l enlèvement de vieux éléments à base de laine de verre et de laine de riche étant donné que le dégagement de fibres est plus important à moins que les matériaux soient bien attachés ou emballés. Poussière de quartz Le quartz est présent dans de nombreux matériaux de construction comme la molasse, le béton, les briques et les tuiles. Il s agit d une fine poussière d un diamètre moyen de 4 micromètres (0,000004 mètres). Les particules sont toxiques lorsque leur diamètre est inférieur à 7 micromètres. Vous respirez la poussière, elle se retrouve dans vos poumons et y reste. Les exécutants de travaux de toitures sont également en contact avec la poussière de quartz, surtout lorsque de l outillage à rotation rapide est utilisé pour scier ou couper à la disqueuse des tuiles en béton ou en céramique. Le dégagement dans l air peut atteindre 15 mg/m 3, soit 200 fois plus que le maximum autorisé. Amiante Des fibres d amiante peuvent se libérer lors de la manipulation de produits à base d amiante-ciment comme le sciage, le ponçage, le forage et le meulage. La production, la vente, l utilisation et l importation de produits en amiante-ciment sont interdites depuis le 1 er octobre 1998 en raison des risques pour la santé lors de leur manipulation. Cela ne signifie pas pour autant que les couvreurs ne sont plus en contact avec l amiante. En effet, lors des travaux de rénovation, des éléments de la construction contenant de l amiante comme les panneaux ou les ardoises contenant de l amiante-ciment doivent encore être enlevés, pouvant provoquer un dégagement de fibres d amiante. Plomb Le plomb peut se libérer de différentes manières. Lors du sciage de panneaux émaillés, de très fines particules de plomb peuvent se répandre. Le plomb est par ailleurs travaillé à la main (pose, pliage, découpe) lors de la pose de bandes de plomb. L absorption se fait par inhalation de poussière de plomb et par cette même poussière qui reste collée aux mains et qui peut ensuite être avalée. Autres substances D autres substances toxiques avec lesquelles les exécutants de travaux de toitures entrent en contact sont par exemple le ciment, la fumée de soudure Lors de travaux de rénovation, les exécutants de travaux de toitures sont également en contact avec les restes d oiseaux comme les nids, les oiseaux morts et les fientes. Il ne s agit pas uniquement de poussière : les nids sont en effet un foyer pour l apparition d insectes et de bactéries et les oiseaux mêmes répandent des maladies. Charge mentale Les exécutants de travaux de toitures doivent toujours travailler sous la contrainte du temps à l origine d une tension mentale. Celle-ci peut encore être accentuée par le fait que les couvreurs sont exposés au risque de chute, pouvant être à l origine de conséquences graves, voire très graves. Cette charge mentale, ajoutée à la charge de travail (notamment due au levage et aux mauvaises postures) ainsi qu à l influence de facteurs externes (comme le bruit, les vibrations et les substances toxiques), font de la profession un métier dur. 20