Exposé de musique sur Jean-Sébastien Bach De DEVIF Cédric et de SAUTREAU Geoffrey Année 2007-2008
Sommaire I II III Intro Biographie Ses oeuvres IV Images
I intro Bach, Jean-Sébastien (1685-1750), organiste allemand de l époque baroque ; maître dans l art du contrepoint et du choral, il est l un des plus grand compositeurs de l histoire de la musique occidentale. II Biographie Bach naît le 21 mars 1685 à Eisenach en Thuringe dans une famille de musiciens. Son père, Johann Ambrosius Bach (1645-1695), lui enseigne dès son plus jeune âge la pratique des instruments à corde, tandis que son oncle, Johann Cristoph Bach, alors compositeur et organiste de la ville, lui apprend à jouer de l orgue. Orphelin à l âge de neuf ans, il est recueilli par son frère aîné, Johann Christoph, élève de Pachelbel et organiste à Ohrdruf, qui l initie au clavecin et à la composition. En 1700, pour ne plus être à la charge de son frère, il entre à la maîtrise de Saint-Michel de Lunebourg. Il y complète avec rigueur sa formation, travaillant entre autres la composition avec l organiste Georg Böhm (1661-1733). Grâce à de fréquentes visites à la cour de Celle, toute proche de Lunebourg, il s imprègne également de l influence des musiciens français, comme Couperin ou bien de l organiste et claveciniste virtuose Louis Marchand (1669-1732), auteur de superbes Pièces de clavecin (1702-1703). En 1703, à l âge de dix-huit ans, il est engagé pour occuper le poste d organiste de la ville d Arnstadt où il composera sa première cantate (1704). Très vite, il demande un congé qu il prolonge sans autorisation, afin d aller étudier à Lübeck avec Dietrich Buxtehude, célèbre organiste et compositeur allemand dont la musique influencera particulièrement sa propre création. À son retour, il se voit retirer sa tribune à Arnstadt et part alors pour tenir, à Mühlhausen en 1707, l orgue de l église Saint-Blaise. Cette même année, il se marie avec sa cousine Maria Barbara Bach (1684-1720) avec qui il aura sept enfants. Toutefois, en 1708, en raison de dissensions avec des piétistes puritains de la ville, Jean- Sébastien Bach quitte Mühlhausen pour exercer à la cour du duc de Weimar les fonctions d organiste, de violon solo et de compositeur. Il y compose alors de nombreuses œuvres pour orgue, dont la Toccata et fugue en ré mineur (1709), l Alla breve en ré mineur (1709), la Passacaille et fugue en ut mineur (1716), mais aussi des pièces et des concertos pour clavecin. À la suite de tensions avec le duc Wilhelm Ernst, il quittera en 1717 la cour de Weimar pour celle du prince Léopold d Anhalt-Cöthen (1717-1723). De véritables liens d amitié vont s établir entre eux, permettant ainsi à Bach de bénéficier d excellentes conditions matérielles pour travailler. Durant cette période féconde, il produit de la musique profane, ses fonctions à Cöthen ne l obligeant pas à écrire de la musique religieuse : citons ses Suites anglaises (1724-1725), ses Suites françaises (1722), des Partitas (1726-1731), des ouvertures pour orchestres, les Six Concertos brandebourgeois (1721) et son premier livre du Clavier bien tempéré (1722). En 1721, un an après la mort de sa femme Maria Barbara, Bach se remarie avec la fille d un trompettiste, Anna Magdalena Wilcken (1701-1760), elle-même chanteuse. Ils auront treize enfants, dont dix mourront en bas âge. En 1723, il quitte la cour de Cöthen et obtient le poste de cantor à l église Saint-Thomas de Leipzig. Mais là encore, sa vie dans la capitale saxonne est loin d être exempte de tensions et de difficultés : soumis à l autorité du Conseil de la Ville qui ne lui ménage pas ses critiques, il lui faut donner, chaque semaine et lors de chaque fête, des œuvres pour les quatre églises de la ville. Outre des conflits cycliques avec le recteur de l école, il souffre de voir ses compositions la plupart du temps interprétées par les élèves peu
appliqués de la Thomasschule ou par un orchestre médiocre. Il déploie néanmoins une énergie débordante, écrivant alors près de 300 cantates, dont 200 seulement nous sont parvenues. C est à Leipzig également qu il compose la Passion selon saint Jean (1723) et la Passion selon saint Matthieu (1729), des Motets (1723-1740), la Messe en si mineur (1724-1749), l Oratorio de Noël, constitué de 6 cantates (1734), 21 Chorals (1739), son second livre du Clavier bien tempéré (1740-1744) ou encore les Variations Goldberg (1741-1742), les Variations canoniques (1747), l Offrande musicale (1747) et l Art de la fugue (1749-1750). Peu à peu déchargé de ses obligations officielles, il en profite pour se consacrer à la révision et à la publication d une partie de sa musique, à des expertises d orgue, à des déplacements dans les cours du pays pour y donner des concerts d orgue, et à ses fils devenus des musiciens estimés. C est lors d un de ces voyages en 1747, en compagnie de Wilhelm Friedemann (1710-1784), qu il se rend à Potsdam pour y voir Carl Philipp Emanuel, claveciniste à la cour de Prusse depuis 1740. Il y donne des concerts devant Frédéric II qui louera son talent d improvisateur. Atteint de cécité et rongé par la maladie, Bach s éteint à Leipzig le 28 juillet 1750. III Ses oeuvres 1 Chorales La profonde foi de Bach se manifeste dans l ensemble de ses formes musicales sacrées destinées à être jouées lors des différents offices : chorals, cantates et passions. Le choral, tout d abord, constitue le cœur de l office luthérien. Alors cantor à Leipzig, Bach en composera près de deux cents, où il réussit à allier sa maîtrise de l art contrapuntique et son génie à transcrire en musique les sentiments exprimés par les paroles religieuses. Quant à la cantate de l office dominical, elle est toujours construite sur le thème d un choral servant de sujet au chœur initial. La plupart de ses cantates s ouvrent donc sur une partie pour chœur et orchestre, se poursuivent par une alternance de récitatifs et d arias pour voix seules et accompagnement et elles se concluent sur le chant du même choral basé sur un simple hymne Dans les Passions enfin, composées pour deux chœurs d adultes plus un chœur d enfants, deux orchestres et deux orgues, chaque élément se répondant à l autre, le récitatif est tenu par l évangéliste et occupe donc une place importante. Le texte, à caractère méditatif ou à valeur de commentaire, se fonde sur l Évangile et en ressort enrichi d une intense spiritualité. Bach a écrit 166 chorals pour orgue, au moins 200 cantates, l Oratorio de Pâques (1735) et l Oratorio de Noël (1734), la Passion selon saint Jean (1723) et la Passion selon saint Matthieu (1729), la Messe en si mineur (1733, 1738, 1747), 4 Messes brèves (1737-1738), le Magnificat (1723) et 7 motets (1723-1740). 2 Œuvres instrumentales
Bach excelle également dans la musique instrumentale. Ses morceaux pour orgue comprennent 27 Préludes, Fantaisies, Toccatas et Fugues, 6 Concertos, 6 Sonates en trio (1727), une Passacaille et fugue en ut mineur (1716) et des pièces diverses. La pièce maîtresse de son œuvre pour clavier, par ailleurs la plus importante en volume, reste le Clavier bien tempéré (1722-1744), véritable «manifeste» de l art du compositeur. Y sont réunis deux fois 24 Préludes et Fugues dans les 24 tonalités majeures et mineures de la gamme tempérée. Bach y joue de la modulation à l infini. Citons parmi celle-ci les trois recueils de Suites françaises (1722), anglaises (1724-1725) et allemandes (1726-1731), plus connues sous le titre de Partitas, un Concerto italien (1735), 16 Concertos transcrits d après Vivaldi (1710) et les Variations Goldberg (1742). Quant à l œuvre pour orchestre, Bach en écrit une grande partie alors qu il est à Cöthen, où il dispose d un orchestre de 17 musiciens. Il y compose tout d abord ses quatre Suites pour orchestre ou Ouvertures (1717-1725) et réalise avec les Six Concertos brandebourgeois (1721) une commande pour le margrave de Brandebourg. Il donnera par la suite 14 Concertos pour (un, deux, trois, ou quatre) clavecin (s) et orchestre de 1727 à 1735. Enfin, son œuvre pour orchestre comprend également 4 Concertos pour (un ou deux) violon (s), 6 Suites pour violoncelle ainsi que toute une série de concertos, pour hautbois et violon, flûte, violon et clavecin. Fondamentales enfin, l Offrande musicale (1747), série de canons et fugues sur un même thème, et l Art de la fugue (1749-1750), resté inachevé et comprenant une série de 17 fugues, là encore sur un thème unique. Elles sont la consécration et la synthèse de tout l art du musicien, symboles toujours vivants de sa maîtrise et de sa puissance musicales. La création de Bach, dans son ensemble, va bien au-delà de la synthèse des tendances stylistiques de la musique baroque : elle revêt en effet une valeur universelle pour toute la musique occidentale moderne. IV Images