Quelle place pour l éducation pour la santé (EPS) dans le projet éducatif en accueils collectifs en milieu de loisirs sportifs. Dr Frédéric DEPIESSE DRDJS TOULOUSE Maison de la Mutualité
EPS et loisirs en milieu sportif 34 millions de personnes déclarent pratiquer une activité au moins une fois au cours des douze mois précédant l enquête, y compris occasionnellement ou pendant les vacances (INSEE 2003) 15 millions de licences sportives (MJSVA 2005) 6 millions des licenciés ont moins de 15 ans. 41.2 % des licences en MP sont détenues par les des jeunes de moins de 18 ans et 41% des jeunes résidant dans les territoires urbains et ruraux les plus démunis pratiquent une activité éducative de loisirs régulière en dehors de l école.
EPS et loisirs en milieu sportif Deux questions: le rôle du sport loisir comme outil pour porter l esprit et les messages de l éducation pour la santé (EPS) dans les centres qui accueillent des jeunes et la place de l EPS dans les clubs sportifs qui pratiquent la compétition.
EPS et loisirs en milieu sportif Dans le cadre de la promotion de la santé comme défini par la charte d Ottawa, il est licite de s interroger sur la place du sport-loisir (non compétitif et < 10h/sem) comme un outil de construction identitaire, de développement personnel et d aide à l autonomie La réponse est très clairement: OUI
EPS et loisirs en milieu sportif le rôle de l animateur : formation théorique et pratique sur les APS en général, sur l intérêt des APS pour la santé ainsi que sur les techniques de motivation, d encouragement de l enfant, de construction de la personnalité, d apprentissage de la vie sociale et des règles collectives ( le «vivre ensemble» défendu par l ASVEC dans son projet associatif et qui vous sera présenté dans la session).
EPS et loisirs en milieu sportif Il doit savoir ce qui fait «sens» pour son public de «jeunes» et comment le mettre en évidence. utiliser le dialogue avec le jeune et le respect mutuel comme base de relation, donc toujours replacer l individu au centre de la relation. L animateur doit aussi travailler sur sa représentation et celle des autres adultes référents qui sera transmise aux jeunes. Il doit parfaire ses connaissances sur la période de l Adolescence et ses fortes incertitudes identitaires mais n oubliera jamais que c est une période transitoire et que globalement nos jeunes et nos adolescents vont plutôt bien (étude HBSC).
Moi, je reste prudent! Les outils: les jeux de rôles, le théâtre, mais aussi les Activités Physiques de type sport loisirs L exemplarité: il devra lui-même savoir montrer et pratiquer, La connaissance du milieu : utiliser les réseaux sanitaires, sociaux et culturel locaux, comme par exemple, les associations spécialisées dans l éducation pour la santé (CRES, CODES, EPESS en Midi-Pyrénées ).
Les moyens à sa disposition: créer des habitudes de vie saine, insister sur le domaine affectif (valeurs du sport, attitudes, intérêts). apporter un socle de connaissance pour favoriser un choix éclairé du jeune. utiliser les aspects ludiques des APS, développer des activités innovantes. s adapter au niveau de compréhension du public selon l âge, la catégorie socioprofessionnelle
L intérêt du sport-loisir articuler le verbal et le corporel, favoriser la socialisation par le mouvement, l apprentissage par le mouvement. L apprentissage par la motricité est un apprentissage actif, dynamique (mémoire, prise de conscience, verbalisation, vécu corporel) ; mieux maîtriser son schéma corporel pour mieux respecter son propre corps et donc limiter les dépendances et les addictions.
Les APS sont : un outil de participation, un espace de parole, de jeu, elles favorisent une meilleure compréhension des déterminants de leur conduite pour les jeunes et les aide à modifier leur comportement en particulier, en s appuyant sur le développement de leur sens critique grâce à l analyse du jeu, du geste, de la tactique, des causes de l échec...
Une autre forme de prise de risque dans les APS est la prise de substances psychoactives ou de produits dopants, le sport-loisir chez les jeunes est l occasion d aborder cette question avant les premières consommations en prévention primaire mais aussi lors des premières prises. le kit évènement de l EPESS Midi-Pyrénées
La violence : La règle du jeu, le respect des autres et de soi L esthétique La gestion du poids, l éducation nutritionnelle La prise de masse musculaire Les prises de risques L accidentologie, l apprentissage «essai/erreur»
II. Le milieu sportif compétitif, le club sportif, un lieu d éducation pour la santé? Ambivalence du sport/santé on peut interroger les conséquences de la pratique intensive en milieu fédéral Le sport et son entourage ne sont pas, en eux-mêmes, porteurs de toutes les vertus, c est l éthique de l usage que l on en fait qui rend le club sportif apte à délivrer un message d EPS. (ASVEC à TOULOUSE)
addiction relation de dépendance plus ou moins aliénante de l individu, et plus ou moins acceptée voire parfois totalement rejetée par l environnement social de ce dernier, à l égard d un produit, d une pratique ou d une situation. -établir des relations entre les différents objets et processus de dépendance. ( RICHARD D., SENON J.L., 1999) Une conduite dopante, consommation d un produit pour affronter ou surmonter un obstacle réel ou ressenti par l usager ou par son entourage dans un but de performance. (LAURE 2000) Le dopage est l expression ultime de la conduite dopante du sportif. le dopage est l emploi d une substance ou d un procédé, défini et prohibé par les codes spécifiques du sport, et destiné à accroître artificiellement ses capacités physiques. Il implique l apprentissage de l acquisition, de la bonne utilisation du produit mais aussi, du «comment ne pas se faire prendre».
la consommation d un produit (Parquet) : l usage, l abus d usage (ou usage nocif), la dépendance (pharmacologique ou autre), l addiction (poursuite d un comportement en dépit de la conscience de son caractère néfaste) et la toxicomanie (qui implique des conséquences sociales à la consommation de substances psychoactives
(CHOQUET 2000) «Pratiques sportives des jeunes et conduites à risques» les 16-18 ans: meilleure «estime de soi» que les non-sportifs, ils se porte moralement bien (il y a peu de tentative de suicide ni de dépression), si pratique supérieure à 8h par semaine ils consomment plus pour le tabac, l alcool, les drogues illicites, ils ont plus d ivresse et en particulier les filles plus que les garçons. En revanche les sportifs modérés ( <8h/sem) consomment moins pour le tabac, l alcool et les drogues illicites que les non sportifs. D autres études ne retrouvent pas ces données pour les drogues illicites. (SHELLY 1999) Sur les ivresses, le vol et les violences majeures: études contradictoires ( multifactoriel, rôle de la pratique modérée semble jouer positivement)
Le sport, culture de la maitrise de soi et de son corps, n est donc pas toujours synonyme non plus de bonne santé psychique. En revanche on sait que l encadrement dans le sport est un facteur protecteur, avec un rôle majeur éducatif du club par rapport aux sportifs non encadrés ou loin des instances fédérales. (BRISSONNEAU,1999)
CONCLUSIONS LE SPORT DE LOISIRS PRATIQUE MODEREMENT / FACTEUR DE PROTECTION DE SANTE L ACTIVITE MOTRICE UN OUTIL D APPRENTISSAGE ET DE PREVENTION EN EPS LES ANIMATEURS JEUNESSE ET SPORTIFS/ SAVOIR RESPECTIVEMENT ADAPTER LEUR FORMATION DANS LE DOMAINE DES APS ET DE L EPS