6 ANALYSE DES SYSTEMES DE PROTECTION ET DES OUVRAGES

Documents pareils
La gestion des écoulements dans les Wateringues du Nord - Pas de Calais Incidence prévisible des changements climatiques

LA SURVEILLANCE DES PHÉNOMÈNES MÉTÉOROLOGIQUES POUR PRODUIRE DE L ÉLECTRICITÉ EN TOUTE SÉCURITÉ

Plan de Prévention des Risques Naturels sur les Bas-Champs du Sud de la Baie de Somme Rencontre Nationale IFFORME Dimanche 23 octobre 2011

Demande préalable pour un projet de création ou de modification d'un plan d'eau

LA GESTION DES EVENEMENTS PLUVIEUX

RISQUES MAJEURS. Notice d information sur la prévention des risques majeurs À NIORT. Toutes les informations sur

CISSE INF EAU N 13. Edito du vice -président. Dans ce numéro

P.L.U. Plan Local d'urbanisme PRESCRIPTION D'ISOLEMENT ACOUSTIQUE AU VOISINAGE DES INFRASTRUCTURES TERRESTRES DOCUMENT OPPOSABLE

Qu est-ce qu un service rendu?

O r l é a n s V a l d e L o i r e

Sommaire Le mot du Maire Glossaire Pour en savoir plus Qu'est-ce qu'un risque majeur... 5

Etude de l évolution du trait de côte du littoral des Bouches-du-Rhône au regard de l érosion marine

L opération étudiée : le SDEF

RESUMÉ NON TECHNIQUE ELABORATION DES CARTES DE BRUIT COMMUNAUTE D AGGLOMERATION DU HAUT VAL DE MARNE

Présentation : A. A. TOSSA

GESTION ET ASSAINISSEMENT DES EAUX PLUVIALES Q-BIC PLUS CONNECT TO BETTER Q-BIC PLUS 1. #LesRèglesOntChangé CONNECT TO BETTER CONNECT TO BETTER

Organisme de recherche et d information sur la logistique et le transport LES TECHNIQUES DE SUIVI DES ARTICLES ET DES STOCKS

PLAN LOCAL DE GESTION DE CRISE

Page 2 Routes départementales - département de LA CREUSE - Elaboration des cartes de bruit stratégiques

L évolution des techniques d information

ALERTE ET GESTION DES CRUES ÉCLAIRS SUR LES PETITS BASSINS VERSANTS URBAINS

Equipement d un forage d eau potable

Sommaire 3.4. CRUE SUR UN PETIT BASSIN VERSANT INTUMESCENCE - DYSFONCTIONNEMENT D OUVRAGES HYDRAULIQUES...22

Département de l ARIEGE

" Gestion des données issues du réseau de mesures limnimétriques des cours d eau non navigables "

Comment concevoir son lit biologique

Comment optimiser la performance énergétique de son logement?

5.2. EVOLUTION DU TRAIT DE COTE SUR LES PHOTOGRAPHIES AERIENNES DE L'IGN ET LES CARTES ANCIENNES DU SHOM

SOMMAIRE DES DELIBERATIONS DU COMITE DU 13 SEPTEMBRE 2006

Agenda 21, charte de développement durable et gestion du risque inondation Nicolas Bauduceau CEPRI

Le niveau 3 - alerte canicule correspond à une vigilance météorologique orange pour le paramètre canicule.

EROSION ET ENVASEMENT DES BARRAGES-RESERVOIRS

Le littoral des Bas-Champs (Picardie, France) soumis aux risques perpétuels d inondation

Robinetterie «haut de gamme» + Systèmes Robinetterie pour installations d eau potable «Aquastrom T plus» «Aquastrom C» «Aquastrom P»

DIAGNOSTIC DU RESEAU D ALIMENTATION EN EAU POTABLE SCHEMA DIRECTEUR

Vos atouts, notre savoir-faire... Offi ce de Tourisme et des Congrès de la Baie de Saint-Brieuc NOUS COMMERCIALISONS POUR VOUS

La menace des ruptures de digues

SAINT BRIEUC AGGLOMERATION. CONSEIL D'AGGLOMERATION Séance du jeudi 6 juin 2013 Délibération DB I

Eléments de doctrine de maîtrise de l'urbanisation dans les zones à risques proposée par la DDTM en l'attente de validation en CAR

2.0. Ballon de stockage : Marque : Modèle : Capacité : L. Lien vers la documentation technique :

P.C.S. Plan Communal de Sauvegarde

Sommaire INTRODUCTION / Le contexte général de la commune / L état des réseaux / Le diagnostic des ouvrages d épuration...

DEMANDE D'AUTORISATION D'EXPLOITATION D'UNE INSTALLATION DE STOCKAGE DE DÉCHETS INERTES. Au titre de l'article L du Code de l'environnement

Séminaire du 17 octobre 2014 «La gestion des milieux aquatiques dans la loi MAPTAM et le SAGE : quels enjeux pour la Baie de Saint Brieuc?

Une onzième machine pour 200 mégawatts supplémentaires de courant de pointe

Agences de Bassins Hydrauliques & Gouvernance de l eau

Glossaire : définitions des termes utilisés dans les fiches sur les indicateurs de performance

Eric Chaumillon UMR CNRS 7266 Littoral Environnement et Sociétés LIENSs Université de la Rochelle

PROJET ACCLIMATE ETUDE SIM-CLIM THEME 3 Etude bilan des possibilités d une simulation climatique régionale

ECOLE SUPERIEURE DE L EDUCATION NATIONALE

CONCEPTION PARTICIPATIVE D UN PROJET COLLECTIF D IRRIGATION LOCALISÉE DANS LE PÉRIMÈTRE DE PMH FOUM EL ANCER (BÉNI MELLAL)

Atelier Environnement Préparatoire au Projet d Aménagement et de Développement Durable. S e p t e m b r e

PREFECTURE DE HAUTE-SAVOIE

Installations de production d Eau Chaude Sanitaire Collective. La Garantie de Résultats Solaires (GRS)

Bienvenue Helpdesk Chauffage PEB 03/10/2013 1

LA CHARTE REGIONALE D ACCES AUX AIDES AGRICOLES

LOGICIEL DE MODÉLISATION INTEGRÉE 1D/2D POUR LA GESTION DES EAUX PLUVIALES ET DES EAUX USÉES. drainage. Micro Drainage

Management des organisations et stratégies Dossier n 10 Veille et intelligence économique

Qu est-ce qu un risque majeur? graves dommages grand nombre de personnes

Comptes rendus d Activités Techniques et Financières du Service de l Eau Potable Année 2004

DISPOSITIONS APPLICABLES A LA ZONE N

Tableau 1 Routes nouvelles ou modifiées : les infrastructures concernées

Rapport annuel de monitoring automatisé de la qualité de l eau

PARTICIPATIONS FINANCIERES H.T. DES ADHERENTS POUR L ANNEE 2010 ADOPTEES PAR LE COMITE SYNDICAL DU 19 FEVRIER

RESUME NON TECHNIQUE DE L'ETUDE DES DANGERS

COT & COGC de Paris Saint-Lazare

Information de l acquéreur ou du locataire. Obligations du vendeur ou du bailleur

D.I.C.R.I.M. DOCUMENT D INFORMATIONS COMMUNAL SUR LES RISQUES MAJEURS LES BONS REFLEXES EN CAS DE RISQUES MAJEURS

3-Résumé non technique

Les Smart Grids, filière stratégique pour les Alpes-Maritimes

Les prélèvements d eau en France en 2009 et leurs évolutions depuis dix ans

Surveillance du climat pour le stockage de produits pharmaceutiques au moyen du testo Saveris.

Ce document sera validé par le prochain conseil, il est donc susceptible de modification ou rectification

Carte de bruit des infrastructures routières nationales non concédées

DEMANDE D AUTORISATION DE STOCKAGE DE DECHETS INERTES (ISDI)

Stratégie locale en faveur du commerce, de l artisanat & des services

D i a g n o s t i q u e u r I m m o b i l i e r Tél Port Fax

Régionalisation des régimes de perturbations et implications pour l aménagement dans un contexte de changement climatique

CREATION DE FORAGE, PUITS, SONDAGE OU OUVRAGE SOUTERRAIN

L équilibre offre-demande d électricité en France pour l été 2015

L offre DualSun pour l eau chaude et le chauffage (SSC)

SOMMAIRE 1. CONSIDERATIONS GENERALES... 3

INTRODUCTION... 2 CALENDRIER... 3 TRAVAUX DE L ANNEE BUDGET REALISE ANNEXES... 10

Pass Nautisme 2012 Marennes Oléron

Le contexte global. La ressource. I.1 Particularités de la ressource en eau. Superficie : Km 2

Fiche explicative pour la saisie des équipements du génie climatique dans la RT2012

A N N E X E 1. Introduction : référentiel d activités professionnelles page 7. Référentiel de certification page 21

Congrès INFRA Montréal Plan d adaptation aux changements climatiques municipal

ASPECTS JURIDIQUES DE L ASSAINISSEMENT NON COLLECTIF

GUIDE PRATIQUE. Branchement. d eau potable

1 er Comité de Pilotage. Etude départementale sur le déploiement de bornes de charge pour véhicules électriques. 16 septembre 2014

Note sur les enjeux dans le domaine de l eau

Cartes stratégiques de bruit Résumé non technique

Présentation Résultats de l Exercice Transnational de Gestion de Crise AMICE

«Une heure pour savoir»

de faible capacité (inférieure ou égale à 75 litres) doivent être certifiés et porter la marque NF électricité performance.

L injection de biométhane dans le réseau de gaz naturel

PARTIE 5 NOTICE HYGIENE ET SECURITE

EPLEFPA "LES SARDIERES" 79 AVENUE DE JASSERON BOURG EN BRESSE Tel :

Transcription:

6 ANALYSE DES SYSTEMES DE PROTECTION ET DES OUVRAGES 6.1 Systèmes de protection du littoral Le littoral étudié peut être décomposé en termes de morphologie selon 4 types : Cote à falaise meuble Cote à falaise rocheuse Cote basse Cote anthropisée (ouvrage de protection) Les systèmes de protection sont donc adaptés aux différents types de morphologie rencontrés le long du littoral. Le plan en page suivante présente le littoral entre les communes de Plerin et d Hillion selon cette décomposition. 6-93 DHI / Géos-AEL

Figure 6-1. Différents types de morphologie rencontrés le long du littoral, entre les communes de Plerin et d Hillion. 6-94 DHI / Géos-AEL

Les ouvrages de protection ont été mis en place afin de permettre l usage du littoral par l homme. On retrouve ainsi des ouvrages de protection au niveau des accès aux plages suivantes: Tournemine, Les Rosaires, Martin Plage, Saint Laurent Plage, Plage aux Moines Grève du Valais, Grève des Courses, Grève d Hillion. Certaines de ces plages présentent une forte anthropisation, avec notamment l installation au bord de plage de petits habitats saisonniers. Figure 6-2: Petits habitats saisonniers au Sud de Saint Laurent Plage Les ouvrages de protection sont également importants au niveau du Port du Légué, où ils permettent entre autres choses de maintenir l accès au Port. 6-95 DHI / Géos-AEL

Figure 6-3: Chenal d'accès au Port du Légué L anse d Yffiniac a été aménagée par l Homme afin de permettre la saliculture et l agriculture (le maraichage en particulier), ainsi que l industrie et le tourisme balnéaire. A ces fins, les digues du Polder ont été mises en place à l Est de l anse et le mur de soutènement de la grève de Langueux permettait le passage du chemin de fer. L ensemble des ouvrages présents sur le site d étude ont été visités et les plus importants ont fait l objet d une fiche descriptive permettant de faire ressortir : La localisation de l ouvrage Sa nature (Mur, Perré, Digue, ), Sa fonction principale, à savoir la fixation du trait de côte dans la grande majorité des ouvrages rencontrés sur le site, Son implantation, Ses dimensions caratéristiques, Son état général, Les enjeux protégés. Chaque fiche ouvrage fait paraître un croquis de description et des photos de l ouvrage. Les contraintes sur l ouvrage sont évaluées, afin de permettre la réalisation d un diagnostic face aux phénomènes d érosion, de submersion, de franchissement et de rupture de l ouvrage. L objectif des fiches ouvrages est de justifier et d argumenter la mise en place d éventuels scénarios de défaillance dans le cadre du Plan de Prévention des Riques Littoraux. Les fiches ouvrages sont fournies en Annexe B. 6-96 DHI / Géos-AEL

Les cartes ci-après synthétisent la localisation et la nature des ouvrages de protection sur le littoral étudié. Figure 6-4. Nature des ouvrages le long du littoral (1). 6-97 DHI / Géos-AEL

Figure 6-5. Nature des ouvrages le long du littoral (2). 6-98 DHI / Géos-AEL

6.2 Ouvrages hydrauliques des cours d eau Des schémas de localisation des ouvrages hydrauliques ont été collectés notamment auprès du club de Canoë Kayak de Saint-Brieuc et de Saint-Brieuc Agglomération et sont présentés ci-après. Figure 6-6 : Le Gouët entre le moulin de Colvé et le club de Canoë Kayak (source: http://www.canoekayaksaintbrieuc.fr/) Figure 6-7 : Le Gouët dans le guide topo des rivières du Comité Départemental de Canoë Kayak des Côtes d'armor 6-99 DHI / Géos-AEL

De plus, dans le cadre de l étude de restauration et d entretiens des cours d eau de l Anse d Yffiniac, un recensement des ouvrages a été effectué sur l Urne, le ruisseau de la Touche et le ruisseau du Cré. Ces ouvrages recensés sont localisés sur la carte ciaprès. Figure 6-8. Recensement des ouvrages hydraulique sur l'urne, les ruisseaux du Cré et de la Touche. Des levés topographiques des cours d eau vont également être effectués pour les besoins de la modélisation numérique. Ces levés topographiques apporteront également des descriptions détaillées de la géométrie des ouvrages concernés. 6.3 Le barrage de Saint-Barthélémy 6.3.1 Présentation générale Situé sur le Gouët, au droit des communes de La Meaugon et de Ploufragan, le barrage de Saint-Barthélémy a été mis en eau en 1978. Géré et exploité par le Conseil Général des Côtes d Armor, l ouvrage a été créé en vue d alimenter en eau potable la ville de Saint-Brieuc et les communes environnantes. Aujourd hui, il constitue une ressource essentielle à l échelle du nord du département, notamment en période estivale. Le barrage a également pour vocation l écrêtement des crues ainsi que la production d énergie électrique puisque l ouvrage accueille depuis 1983 une microcentrale permettant une production moyenne annuelle de 4 000 000 kwh. 6-100 DHI / Géos-AEL

Figure 6-9 : Vue aval du barrage de Saint-Barthélémy (source : Etude de dangers d Artelia) 6.3.2 Description de l ouvrage Les principales caractéristiques géométriques de l ouvrage sont les suivantes : Capacité de la retenue à la cote de retenue normale : 7.9 millions de m 3 Superficie du réservoir à la cote de retenue normale : 81 ha Hauteur maximale au-dessus du terrain naturel : 39 m Hauteur maximale sur fond de fouilles : 45 m Longueur en crête : 200 m Epaisseur en crête : 2.20 m Epaisseur à la base : 6 m Cote de la crête: 89 m NGF IGN69 Cote de retenue normale : 87 m NGF IGN69 Capacité des évacuateurs de crue : 215 m 3 /s Débit nominal de la vidange de fond : 20 m 3 /s Le graphique suivant présente la courbe hauteur/volume du barrage. 6-101 DHI / Géos-AEL

Figure 6-10 : Courbe hauteur-volume du barrage de Saint-Barthélémy ( source : Etude de dangers d Artelia) Le barrage de Saint-Barthélemy est un ouvrage de type voûté à double courbure. Il est équipé : d un ouvrage de prise d eau pour l adduction jusqu à l usine de traitement d une vanne de vidange de fond et d une vanne de débit réservé d un évacuateur de crue, implanté sur la partie centrale du barrage, et constitués de 3 vannes équipées de clapet en partie supérieure et manœuvrables à partir de vérin hydraulique depuis la crête de l ouvrage d une centrale hydroélectrique équipée de 2 vannes d une passe à poissons comprenant 2 vannes à l amont, 1 vanne à l aval et 3 vannes de régulation. 6.3.3 Principales consignes d exploitation en situation de crue Le barrage de Saint-Barthélémy n a pas pour vocation l écrêtement des crues. Son unique usage est de constituer des réserves pour la production d eau potable. Toutefois, les consignes de gestion du barrage approuvées par le Préfet stipulent notamment les seuils de niveaux et débits au-delà desquels l exploitant doit alerter les services préfectoraux. Ce barrage est géré par supervision en fonction de la cote observée dans la retenue, du débit entrant ainsi que du débit sortant. Comme l indique le document «Consignes écrites réglementaires sur la gestion du barrage», établi en octobre 2009 et révisé en décembre 2012 par le Conseil Général des Cotes d Armor, la gestion de l ouvrage est la suivante en situation de crue : 6-102 DHI / Géos-AEL

si le niveau dans la retenue est inférieur à 85 m NGF IGN69, le débit maximum relâché est de 15 m 3 /s si le niveau dans la retenue est compris entre 85 et 86 m NGF IGN69, le débit maximum relâché est de 18 m 3 /s si le niveau dans la retenue est compris entre 86.00 et 86.80 m NGF IGN69, le débit maximum relâché est de 22 m 3 /s si le niveau dans la retenue est supérieur à 86.80 m NGF IGN69, le débit relâché correspond au débit entrant si le niveau dans la retenue est supérieur à 87 m NGF IGN69, le plan d eau est géré de manière à ne jamais dépasser la cote 89 m NGF IGN69, et ce quel que soit le débit à relâcher. Par ailleurs, des seuils de déclenchement d alertes sont mis en place dans les cas suivants : à partir d un débit relâché de 18 m 3 /s et d un niveau dans la retenue de 85 m NGF IGN69, le déclenchement de l état de veille est activé à partir d un débit relâché de 22 m 3 /s et d un niveau dans la retenue de 86 m NGF IGN69 le seuil de déclenchement de l état de crue est activé. A titre informatif, le débit de plein-bord du Gouët à l aval du barrage est de 18 m 3 /s. Le niveau dans le cours d eau pour un débit de 22 m 3 /s atteint le seuil des premières habitations situées à Plérin et Saint-Brieuc. 6.3.4 Gestion du barrage lors de la crue de 2010 Avec un débit de pointe supérieur à 30 m 3 /s, l événement de fin février - début mars 2010 constitue la crue la plus importante sur le Gouët à l amont du barrage de Saint- Barthélémy. Lors de cet épisode, la présence de l ouvrage a eu un rôle essentiel puisqu un stockage important du volume de crue a été possible dans la retenue. Le débit véhiculé sur la partie aval du Gouët a ainsi été considérablement réduit, évitant ainsi l inondation des habitations. Précisons que la gestion des crues au droit du barrage se traduit par la régulation du niveau de la retenue en vue de la constitution de "creux", pendant la période hivernale, permettant une alternance de stockage et de déstockage en fonction des conditions climatiques, notamment en période de grandes marées (conjonction de crues et de marées de vives eaux créant des inondations en milieu estuarien). Le supplément au n 156 d Inf Eaux 22 de février 2010 indique que l événement de fin février-début mars 2010 résulte de la combinaison de plusieurs phénomènes survenus en quelques heures : des précipitations exceptionnellement fortes la dernière semaine de février (cumuls journaliers supérieurs aux normales mensuelles) une grande marée le 28 février 6-103 DHI / Géos-AEL

des vents violents dans la nuit du 27 au 28 février accentuant les phénomènes de surcote de la mer. Suite aux pluies soutenues du début du mois de février 2010, la cote atteinte dans la retenue du barrage de Saint-Barthélémy a connu une augmentation notable. Afin d anticiper les effets d éventuelles nouvelles précipitations, des lâchers sont effectués en milieu de mois afin de maintenir le niveau du barrage au plus bas (creux de 2.36 millions de m 3 le 18 février). Du 27 au 28 février, des pluies extrêmement importantes s abattent sur la région dont les sols sont saturés. Le niveau bas de la retenue permet de stocker une partie du volume de crue et d écrêter ainsi considérablement l hydrogramme de crue. Ainsi, le 1 er mars un débit maximal de 22.4 m 3 /s est évacué à l aval du barrage alors que le débit entrant atteint 48 m 3 /s. Aucune habitation n est touchée. 6-104 DHI / Géos-AEL