TP n 5 Classification périodique et électronégativité

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TP n 5 Classification périodique et électronégatiité L objectif de la séance est de rafraîchir et réinestir os connaissances concernant le tableau périodique des éléments, afin d illustrer expérimentalement le concept d électronégatiité ainsi que son éolution dans la classification périodique. Ce polycopié regroupe un certain nombre de documents qui seront utilisés pendant la séance : ils seront complétés par os prises de notes et par le compte-rendu des dierses expériences. 1 - Classification périodique des éléments, quelques rappels Tableau périodique simplifié : périodes 1 à 3 (à compléter) nombre d électrons de alence : Page 1 sur 7

2 - L électronégatiité 2.1 Définition et échelle de Pauling L électronégatiité d un atome est la capacité qu a cet atome d attirer à lui les électrons quand il est engagé dans une liaison chimique aec un autre atome. Ceci définition n est que conceptuelle. Afin de comparer facilement entre eux les différents éléments du tableau périodique, plusieurs chimistes ont cherché à attribuer des aleurs numériques au concept d électronégatiité. Pauling, Mulliken, Allred et Rochow ont ainsi défini des échelles d électronégatiité, en se basant sur des approches différentes. Les aleurs numériques d électronégatiité sont généralement notées par la lettre grecque «chi» χ. L échelle de Pauling (1932) L électronégatiité est exprimée à partir des propriétés énergétiques de molécules diatomiques. La différence d électronégatiité entre deux éléments A et B est définie par : χ A χ B = k % D AB D AA D BB k % = 1 ev,- et D XY représente l énergie en électronolts de la liaison entre X et Y. Cette définition nécessite une aleur de référence, fixée conentionnellement à 2,20 pour l élément hydrogène. Il faut également choisir le signe de la différence χ A χ B par une connaissance préalable du sens de polarisation de la molécule AB. Ayant été historiquement la première à être déeloppée, l échelle de Pauling est la plus couramment utilisée en chimie. 2.2 Éolution de l électronégatiité dans la classification périodique des éléments H χ P = 2,20 F χ P = 3,98 Fr χ P = 0,70 (tiré du site www.webelements.com) Page 2 sur 7

3 - Corps simples : métaux et non métaux 3.1 Caractéristiques macroscopiques Les métaux sont des corps qui possèdent en général les propriétés suiantes : - ils sont solides à température ambiante (sauf le mercure), opaques et réfléchissants ; - ils sont malléables (facilement déformables) et ductiles (étirables en fils) ; - ils sont bons conducteurs de l électricité ; - ils sont bons conducteurs thermiques. Les non-métaux ont en général les propriétés suiantes : - ils sont mats, de couleurs ariées ; certains sont gazeux ; - ce sont des isolants électriques et thermiques. Ces propriétés ne sont pas toujours toutes respectées. Par exemple, le chrome est un métal relatiement dur ; le carbone, dans sa ariété graphite, est un non-métal relatiement bon conducteur de l électricité De plus, certains corps, les métalloïdes, ont des propriétés intermédiaires. Les métalloïdes, dont le représentant le plus important est le silicium, sont des non-métaux présentant certaines propriétés des métaux : aspect brillant, relatiement bonne conductiité électrique à température ambiante (mais inférieure à celle des métaux). On les appelle parfois semiconducteurs ou semi-métaux. Pour trancher entre un métal et un métalloïde, on retient la définition suiante : - Pour un métal, la conductiité électrique diminue quand la température augmente ; - Pour un métalloïde, la conductiité électrique augmente quant la température augmente. Les propriétés électriques particulières des métalloïdes leur confèrent un grand intérêt dans le domaine de l électronique, notamment pour la réalisation de transistors. 3.2 Métaux et non métaux dans la classification périodique 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 B Si Ge métalloïdes As non métaux métaux métaux nobles Pt Au Ag Sb Te Page 3 sur 7

3.3 Aspect microscopique et lien aec l électronégatiité Modélisation de la liaison métallique Modélisation de la liaison coalente carbone diamant dioxygène Page 4 sur 7

4 - Illustration expérimentale a) Quelques rappels sur l oxydoréduction Une réaction d oxydoréduction est formellement une réaction d échange d électrons. Il est intéressant de réaliser des réactions de ce type pour illustrer le concept d électronégatiité, afin de constater expérimentalement que certains atomes ont tendance à céder leurs électrons à d autres. On rappelle tout d abord les deux définitions fondamentales : - un oxydant est une espèce qui accepte, qui capte des électrons ; - un réducteur est une espèce qui cède des électrons. Les éléments situés en haut et à droite du tableau périodique, comme l oxygène et les halogènes, ont une forte électronégatiité. On peut donc s attendre à ce que le dioxygène O 2 et les dihalogènes X 2 soient de bons oxydants. On se propose de mettre en éidence cette propriété en mettant en présence de dioxygène (ou de dihalogènes) différents corps simples situés à leur gauche dans la classification périodique, comme le carbone, le sodium, le magnésium, l aluminium... Ces éléments étant moins électronégatifs, on peut s attendre à ce qu ils se comportent comme des réducteurs dans ces réactions. Un autre objectif de la séance sera de comparer le pouoir oxydant des éléments d une même colonne, on comparera ainsi les dihalogènes entre eux. b) Expériences de combustion Objectifs de cette partie : Définir une réaction de combustion. La mettre en œure expérimentalement. Connaître les règles de sécurité à respecter et reconnaître les pictogrammes suiants : comburant combustible (très inflammable) Analyser sommairement les produits de combustion (aspect, solubilité dans l eau). Écrire les équations des réactions à l origine des transformations obserées. Expériences réalisées : q combustion du carbone (fusain) dans le dioxygène ; q combustion du sodium dans le dioxygène ; q combustion du magnésium dans le dioxygène ; q combustion de l aluminium dans le dixoygène et le dibrome ; q combustion du phosphore dans le dioxygène (idéo). c) Autres expériences illustrant le pouoir réducteur des métaux alcalins : leur réaction aec l eau Expériences réalisées : q réaction du sodium aec l eau ; q réaction du magnésium aec l eau, puis une solution d acide chlorhydrique à 2 mol L,-. d) Conclusions : pouoir réducteur des métaux, passiation, métaux nobles Page 5 sur 7

e) Propriétés dans la colonne des halogènes Les ariations de propriétés chimiques dans une colonne sont faibles. Ainsi, fluor, chlore, brome et iode : - ont le même nombre d électrons de alence : 7 ; - sont tous monoalents : ils forment tous des molécules diatomiques X >, des hydrures de formule HX qui sont des gaz très solubles dans l eau, donnant des solutions acides (acide chlorhydrique, bromhydrique ) ; - sont tous de très bons oxydants et se transforment ainsi très facilement en ions X, (couple X > /X,, de demi-équation électronique : X > + 2e, 2X, ) Ces propriétés oisines justifient qu on les regroupe dans une même colonne du tableau périodique et qu on les classe dans une même famille : la famille des halogènes. Malgré ces similitudes, les halogènes ne sont pas identiques. En particulier, leur pouoir oxydant n est pas exactement le même. L objectif de la série de tests en tubes à essais que ous deez mener est de classer expérimentalement les dihalogènes Cl >, Br > et I > par pouoir oxydant croissant, puis de faire le lien aec l éolution de l électronégatiité des éléments Cl, Br et I. Pour cela, ous disposez : d eau de chlore, d eau de brome et d eau iodée, qui sont des solutions aqueuses respectiement de Cl >, Br > et I >. de solutions aqueuses de chlorure de sodium, de bromure de sodium et d iodure de sodium. Phases de résolution proposées : q analyse des solutions disponibles : lecture des fiches toxicologiques, obserations des couleurs caractéristiques des solutions q élaboration d un protocole de tests à présenter au professeur aant réalisation ; q réalisation des tests sous sureillance du professeur ou du technicien de laboratoire ; q rédaction d une fiche compte-rendu, résumant la démarche suiie, les tests réalisés, et la conclusion. f) Meilleurs oxydants et meilleurs réducteurs du tableau périodique 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 F meilleurs oxydants meilleurs réducteurs Page 6 sur 7

NOMS : Grille d éaluation TP n 5 Compétences générales A B C D Rappeler l objectif de l expérience S approprier Faire les recherches nécessaires sur les risques liés à l utilisation des dihalogènes et sur les précautions à respecter quand on les manipule Analyser Donner les grandes lignes du protocole à réaliser Réaliser les différents tests et présenter les résultats dans Réaliser un tableau, qui donnera pour chaque cas : - la couleur obserée ; - si le test est positif (apparition d une nouelle couleur) Écrire l équation des réactions correspondant aux tests positifs, dans le sens direct où elles se produisent En déduire le classement des dihalogènes par pouoir Valider Conclure oxydant croissant Faire le lien aec l électronégatiité des éléments Conclure, faire le lien aec l augmentation de l électronégatiité de bas en haut dans une colonne du tableau périodique Note :