Cécile De Roye WINNY BEBE PAPA
Préface Je dédie cette autobiographie à mon fils et à mon mari, les amours de ma vie, mes uniques supporters qui ont su m encourager dans ma longue et difficile démarche et accepter, avec patience et amour, ma mise entre parenthèses le temps de donner naissance à ce recueil. Je tiens à les remercier et leur dire combien je les aime. L amour que j éprouve pour vous va au-delà de l infini. Mon cœur est trop petit pour tout cet amour. La pile de mon cœur c est vous. Je dédie également cet ouvrage à mes loulous et titis, décédés et vivants, que j aime très fort également. Je suis fière de chacun d eux. Leur courage a été et est encore, pour certains, exemplaire face à la maladie. Pour vous nous nous devons de nous montrer à la hauteur de la leçon de vie que vous donnez à chaque instant. Vous nous insufflez votre énergie. Votre présence et votre amour, tout au long des jours, dans les bons moments comme dans les pires, ont été mon moteur durant toutes ces années. Sans chacun de vous à mes côtés, ce temps passé à écrire aurait été du temps perdu. Vous avez été chaque mot qui est sorti de mes tripes. Si j ai réussi à aller au bout de moi-même à travers cet écrit, c est à vous mes amours que je le dois. Je n ai pas de mot assez fort pour vous exprimer mon affection éternelle. Vous êtes le meilleur de ce que j ai essayé de raconter à travers les épreuves diverses, les joies et les chagrins. Merci d être ce que vous êtes et surtout d être là à mes côtés. Rien ne pourra défaire ce sentiment forgé si durement dans le temps. 3
Présentation 4
Ce dimanche 9/0/004, tu aurais eu cinq mois. C est court cinq mois, lorsque l on ne demande qu à grandir et vivre. Trop court pour une petite existence qui n a pas eu le temps de découvrir les cinq sens offerts par la vie à sa naissance. Pas assez de temps pour nos jeux dans l eau au bord de la plage, pas assez de temps pour toutes nos pauses tendresse, pas assez de tout et de toi surtout, pas assez de WINNY. Lorsque nous t avons vu pour la première fois, tu étais dans une caisse en bois dans le jardin d un pavillon. Il y avait un léger vent, mais il ne faisait pas froid. Tu as sélectionné Papa et Kevin en venant vers nous de tes petits pas. C est une ficelle orange, autour de ton petit cou fragile, qui nous a permis de t identifier lorsque nous sommes venus te rechercher huit jours après. Difficile de désigner son futur chiot entre toutes les petites boules de poils présentes en ce lieu. Tu as facilité notre choix en prenant les devants. Tu étais le plus mignon, le plus craquant, le plus tout Tu étais toi tout simplement. Le choix de ton prénom a été un casse-tête car tu étais de l année des U. Les prénoms en U ne nous plaisaient pas. D où notre décision d en prendre un nouveau qui te corresponde mieux. Une identité plus douce à l oreille. Qui soit toi : Winny. Nous avons hésité avec Bengy, mais finalement nous avons opté pour cette délicate appellation. Il fallait le plus mélodieux prénom pour ce petit chiot que nous avons toujours considéré comme le plus adorable. Toi, notre bébé. De ton prénom, tu étais devenu «Bébé Papa» pour le maître fou de joie qui t avait reçu en cadeau d anniversaire, la veille du jour J alors que tu n avais que six petites semaines. Tu étais devenu «Picabull» pour ton maître de sept ans que tu prenais plaisir à embêter lorsqu il jouait avec ses voitures miniatures. Avec ton museau, tu prenais un malin plaisir à déplacer ses véhicules, déposés par terre avec soin, de sorte qu il devait 5
reconstruire son circuit. Et moi je t appelais Winny tout simplement. A chaque fois que je faisais à manger, tu te coinçais entre mes jambes et les meubles de la cuisine pour ne t en aller qu à l heure de la gamelle. Lorsque tu commençais à avoir faim, tu me ramenais ta gamelle dans ton petit museau, histoire que je n oublie pas de combler ton petit creux à l estomac. Tu savais te rappeler à ma mémoire à travers tes aboiements aigus. Aujourd hui, l absence de ta présence est une souffrance. Faute de toi, nous nous raccrochons à tous nos souvenirs que nous estimons insuffisants pour notre plus grand regret. Encore du pas assez. Le matin, comme le soir, tu guettais le retour de ton maître assis derrière la porte d entrée. Après le petit déjeuner, tu lui disais au revoir à la fenêtre. Je te prenais dans mes bras pour que vous puissiez vous voir l un et l autre. Tu étais important pour lui et tu le lui rendais bien. Il n était pas question de manquer ce rituel quotidien. Le midi, lorsqu il était de retour, tu allais à sa rencontre pour le conduire ensuite à l intérieur de la maison le tirant par la manche de sa veste, coincée dans ta mâchoire, que tu ne lâchais qu une fois la porte franchie. Et le soir, une fois rendu à notre domicile, lorsqu il ôtait ses vêtements de travail pour les poser sur le radiateur, toi tu les faisais tomber à terre pour t en faire une couverture sur laquelle tu t endormais paisiblement. Vous faisiez la paire. Jamais l un sans l autre. Quand on voyait Papa, Bébé Papa n était jamais loin et lorsque l on voyait Bébé Papa, Papa était toujours dans son sillage. Vous étiez très protecteurs l un envers l autre et vice-versa. Maintenant, quand Papa rentre, il y a un vide, une absence. Ton horrible absence Winny. Je me souviens de ton arrivée. Nous étions si pressés de t accueillir parmi nous que nous avions négocié ta venue, avec les propriétaires, pour t emmener sans vaccin, ni tatouage. Nous avons fait la démarche nousmêmes, afin de gagner une semaine ou deux sur le délai prévu au départ, sans savoir que le malheur guettait un peu plus loin sur notre chemin. Le 8 Novembre 003, nous étions venus te chercher, toi le petit dernier qui nous faisait le bonheur d agrandir notre foyer. Nous étions si ravis de t avoir. Tu nous apportais tellement de joie, d amour. Bébé Papa, tu étais notre raison de vivre. Notre vie tournait tellement autour de toi. Chaque jour qui passait à tes côtés était un enchantement. Tu étais le chien qui 6