Code MARTHE : Hydrodynamique et transport dans un aquifère parcouru par un drain pouvant être mis en charge

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Transcription:

Code MARTHE : Hydrodynamique et transport dans un aquifère parcouru par un drain pouvant être mis en charge Note technique NT EAU 24/11 janvier 214 Dominique THIÉRY

Synthèse Le code de calcul MARTHE intègre un système de réseaux de drains totalement couplé au système aquifère. Les drains sont organisés sous forme d'ensembles de réseaux palmés, comme un réseau hydrographique. Ils peuvent être à surface libre ou en charge. Ils peuvent en particulier être dénoyés, par abaissement du niveau de la nappe ou par prélèvement dans des tronçons de drain. Les écoulements dans le réseau de drains se font selon les différences de charge, et non pas selon une direction amont-aval prédéfinie. Les écoulements dans le réseau de drains peuvent donc changer de sens au cours du temps selon les variations de charge. Les pertes de charge par unité de longueur dans les drains sont linéaires avec les vitesses. Les échanges entre l'aquifère et les drains sont linéaires. Les drains ont une section rectangulaire, les résultats sont cependant peu différents d'une section cylindrique. Les calculs hydrodynamiques sont totalement couplés car les calculs dans l'aquifère et dans les réseaux sont simultanés et non pas itératifs ce qui garantit des calculs efficaces même en cas de couplage fort. Le transport de masse est également couplé directement entre le système aquifère et les réseaux de drains. La dispersion dans le drain est assurée par un coefficient de diffusion dans le drain. Seul le schéma à "Différences Finies" est implémenté. Les calculs de transport dans les aquifères et dans les réseaux de drains sont également résolus simultanément sans nécessité d'itérations ce qui garanti des calculs efficaces. Un exemple d'application extrait de Guizonnier (2) est présenté en détail. 1

1 Introduction Le code de calcul MARTHE intègre un système de réseaux de drains totalement couplé au système aquifère. Les caractéristiques en sont les suivantes Les drains sont organisés sous forme d'ensembles de réseaux. Le réseau peut être : o palmé, comme un réseau hydrographique. o ou bien être quelconque sous forme «maillée» comme un réseau de distribution. Les drains peuvent être à surface libre ou en charge. Ils peuvent en particulier être dénoyés, par abaissement du niveau de la nappe ou par prélèvement dans des tronçons de drain. Les écoulements dans le réseau de drains se font selon les différences de charge, et non pas selon une direction amont-aval prédéfinie. Les écoulements dans le réseau de drains peuvent donc changer de sens au cours du temps selon les variations de charge. Les pertes de charge par unité de longueur dans les drains sont linéaires avec les vitesses Les échanges entre l'aquifère et les drains sont linéaires. Les drains ont une section rectangulaire, les résultats sont cependant peu différents d'une section cylindrique. Les calculs hydrodynamiques sont totalement couplés car les calculs dans l'aquifère et dans les réseaux sont simultanés et non pas itératifs ce qui garantit des calculs efficaces même en cas de couplage fort Le transport de masse est également couplé directement entre le système aquifère et les réseaux de drains. La dispersion dans le drain est assurée par un coefficient de diffusion dans le drain. Seul le schéma de transport à "Différences Finies" est implémenté dans le réseau de drains. Les calculs de transport dans les aquifères et dans les réseaux de drains sont également résolus simultanément sans nécessité d'itérations ce qui garantit des calculs efficaces. Cette note présente un exemple d'application tiré du rapport BRGM "Développement d'un modèle de couplage entre deux outils de modélisation hydrodynamique : Réseau discret de tubes et modèle de milieu poreux" par X. Guizonnier, (septembre 2). On a repris les mêmes paramètres, puis on a réalisé des calculs avec un couplage 2 fois plus fort pour vérifier la stabilité des résultats avec un fort couplage. On a également simulé le transport couplé dans ce système. Pour l'aquifère a été discrétisé grossièrement en 299 mailles de façon à présenter un exemple simple. Les résultats avec un maillage plus fin seraient donc un peu différents, mais ce n'est pas l'objet de cette note qui a pour but de montrer l'applicabilité du code de calcul. 2

2 Description du système modélisé 2.1 Géométrie du système Le domaine aquifère modélisé est un rectangle de longueur 15 m (Ouest Est) sur 12 m (Nord Sud) et de 1 m d'épaisseur. Il contient un drain (ou galerie) de longueur 12 m (de l'abscisse 15 m à l'abscisse 135 m) ce drain est situé à mi-hauteur, donc à 5 m de profondeur. 2.2 Discrétisation L'aquifère à été discrétisé simplement au moyen d un maillage de 13 lignes de 23 colonnes, soit 299 mailles. Les colonnes ont toutes des largeurs de 75 m sauf les 2 colonnes de chaque limite qui ont pour largeur respectivement 37 m et 5 m. Les lignes ont toutes pour dimension 1 m sauf les lignes n 1 et n 13 (en partant du haut) qui ont pour dimension 5 m. Pour garantir une nappe captive l'altitude du toit de la nappe a été fixée à la cote -1 m et son substratum à la cote -2 m (soit une épaisseur de 1 m) Le drain, situé dans la ligne n 7, est discrétisé par un affluent de 17 tronçons de 75 m de long sauf les 2 extrémités de 375 m. Le drain est situé à 5 m de profondeur, l'altitude du fond du drain a donc été fixée à la cote 15 m; sa section est carrée de 5 m de coté. 2.3 Paramètres hydrodynamiques 2.3.1 Aquifère : Perméabilité : K nap = 1-7 m/s Coefficient d'emmagasinement captif spécifique : Ss = 1-7 m -1 2.3.2 Drain : Perméabilité (conductivité) : K dra = 25.11 m/s, déterminée pour obtenir, en l'absence de nappe, un débit Q = 5.4 l/s dans le drain avec une différence de charge Diff_Charge =.1 m entre ses 2 extrémités. D'où K dra = Q. L / (Section. différence_de Charge) avec : o L = 11625 m (compte tenu des dimensions des extrémités), o Q = 5.4 1-3 m 3 /s, o Section = 25 m 2, Diff_Charge =.1 m. D'où K dra = 25.11 m/s Coefficient d'échange = Coef_Ech = 5 1-3 (sans dimension). Le débit d'échange Q_ech est en effet définit par : Q_ech = Coef_Ech. Satur. K nap. L. (Hnap Hdra) avec : Satur = facteur de saturation (ici égal à 1 puisque le drain est saturé) Hnap = charge dans la nappe Hdra = charge dans le drain Dans la littérature on trouve parfois également la formulation : Q_ech =. Surf_Ech. K nap. (Hnap Hdra) avec : Surf_Ech = surface d'échange = Périmètre * L Périmètre = périmètre de la section du drain 3

D'où la relation : = Coef_Ech / Périmètre ( est donc exprimé en m -1 ) α = 2.5 1-4 m -1 puisque Coef_Ech = 5 1-3 et Périmètre = 2 m. En fait la relation donnant le débit d'échange peut s'écrire : Q_ech = Surf_Ech. K nap. [(Hnap Hdra) / (1 / )] 1 / est donc la distance radiale équivalente entre le centre du drain et le point où s'applique la charge de la nappe. On trouve ici une distance considérable 1 / = 4 m soit un couplage faible. D après la relation entre α et Coef_Ech, on peut également faire l interprétation suivante : 3 Calcul en régime permanent Distance radiale équivalente = Périmètre / Coef_Ech 3.1 Conditions aux limites 3.1.1 Aquifère Limite amont (à l'ouest : Charge imposée H = 6 m Limite aval (à l'est) : Charge imposée H = m 3.1.2 Drain Limite amont (à l'ouest) : Charge imposée H =.1 m Limite aval (à l'est) : Charge imposée H =. m 3.2 Résultats obtenus Le couplage de la nappe et du conduit étant total et implicite, on obtient une convergence parfaite en 1 seule itération. La figure 1 montre le champ des charges obtenu dans l'aquifère. On voit en effet qu'il est faiblement influencé par le drain. La charge dans le drain, à midistance des extrémités est égale à.535 m au lieu de.5 m en l'absence de nappe soit une très faible variation. Le débit d'échange total est égal à environ 1.6 l/s pour un débit moyen de 5.5 l/s dans le drain 3.3 Calcul avec un très fort couplage Pour vérifier la stabilité des calculs avec un fort couplage on a réalisé le même calcul avec un coefficient d'échange 2 fois plus fort : Coef_Ech = 1 (sans dimension), soit =.5 m -1, soit une distance équivalente 1 / = 2 m. La convergence parfaite est également obtenue en 1 seule itération. La figure 2 montre le champ des charges obtenu dans l'aquifère. On voit en effet qu'il très fortement influencé par le drain. La charge dans le drain, à mi-distance des extrémités est égale à.71 m au lieu de.5 m en l'absence de nappe soit une forte variation. Le débit dans le drain varie de 3.4 l/s vers l'ouest (à l'extrémité est), à 8.3 l/s vers l'est (à l'extrémité est). Le débit d'échange total est égal à 17 l/s environ c'est à dire quasiment 1 % du débit entrant dans la nappe par sa limite amont. 4

4 Calculs en régime transitoire 4.1 Conditions aux limites Elles sont identiques au régime permanent 4.2 Conditions initiales La nappe est initialement au repos avec une charge égale à. Le drain a une charge initiale uniforme égale à.5 m (valeur moyenne entre ses 2 extrémités. 4.3 Résultats obtenus avec le couplage faible La figure 3 montre les variations de charge dans un point de la nappe de coordonnées (75, 85). La figure 4 présente le débit d'échange drain-nappe. La figure 5 présente le débit d'alimentation de la nappe par sa limite amont. Ces résultats ont été obtenus avec un pas de temps de 6 jours. Après 6 jours le débit d'échange Nappe drain est égal à 1.4 l/s soit seulement environ 2% du débit entrant dans la nappe par la limite amont (6.8 l/s) ce qui montre un couplage assez faible. 4.4 Résultats obtenus avec le couplage fort La figure 6 montre les variations de charge dans la nappe au point d'observation. L'influence du drain est beaucoup plus forte puisque la charge atteint uniquement 9 m au lieu de 23 m avec le couplage faible. La figure 7 présente le débit d'échange drain-nappe. La figure 8 présente le débit d'alimentation de la nappe par sa limite amont. Compte tenu du fort couplage et des variations rapides les 1 premiers pas de temps ont été choisis égaux à 6 jours, et les suivants égaux à 6 jours. Il convient cependant de remarquer que même avec des grands pas de temps, la convergence des calculs est toujours assurée, mais les résultats sont forcément moins précis. Après 6 jours le débit d'échange nappe-drain est égal à 16.5 l/s soit près de 1% du débit entrant dans la nappe par la limite amont (17.4 l/s) ce qui montre un très fort couplage. 5

5 Transfert de masse 5.1 Paramètres supplémentaires pour le transport Les paramètres supplémentaires pour le transport sont les suivants : Dispersivité longitudinale = 1 mètres, soit 1/15 de la longueur du système aquifère Dispersivité transversale = 2 mètres, soit.2 fois la dispersivité longitudinale Diffusion moléculaire = Porosité de l'aquifère =.5 % Diffusion dans le drain =.1 m 2 /s 5.2 Conditions aux limites et conditions initiales Les conditions aux limites sont les suivantes : Limite amont de l'aquifère : l'eau arrive avec une concentration égale à 1 (unités de concentration) Limite aval : l'eau sort avec sa concentration Drain : aucune condition limite : l'eau sort à l'aval avec sa concentration Initialement le système est à concentration nulle 5.3 Résultats obtenus avec le couplage faible La figure 9 montre le profil de concentration dans l'axe du drain simulé après 3 jours dans l'aquifère et dans le drain. On voit qu'à l'aval du drain la concentration est plus élevée que dans l'aquifère. Dans le drain elle atteint 6% de la concentration injectée, alors qu'elle est quasi-nulle dans l'aquifère. La figure 1 montre l'historique de concentration à l'amont, au milieu et à l'aval du drain. 5.4 Résultats obtenus avec le couplage fort La figure 11 montre le même profil de concentration mais avec le couplage fort. La figure 12 montre l'historique de concentration à l'amont, au milieu et à l'aval du drain. La concentration est plus élevée à l'amont du drain qu'à l'aval où elle est quasiment en équilibre avec celle de l'aquifère. La figure 13 montre qu'à l'aval du drain la concentration est plus élevée que dans l'aquifère : dans le drain elle atteint 4% de la concentration injectée, alors qu'elle est quasinulle dans l'aquifère. Ceci montre le très fort impact du drain qui transporte la masse vers l'aval. 6

12 1 8 6 4 2 2 4 6 8 1 12 14 Fig. 1 : Tube_Drain : Couplage faible : Charges (régime permanent) 1 8 6 4 2 2 4 6 8 1 12 14 Fig. 2 : Tube_Drain : Couplage fort : Charges (régime permanent) 7

Qéch (l / s) Charge (m) Tube_drain (Couplage Faible) : Charge Maille : X12_Y4 3 25 2 15 1 5 1 2 3 4 5 6 temps (jours) Fig. 3 : Couplage faible : Évolution des charges en régime transitoire au point de coordonnées (75, 85) -1.6-1.4 Tube_Drain (Couplage faible) : Débit Drain-Nappe -1.2-1 -.8 -.6 -.4 -.2 1 2 3 4 5 6 Temps (Jour) Fig. 4 : Couplage faible : Débit d'échange Drain-Nappe 8

Q Lim_nappe (l / s) 35 Tube_Drain (Couplage faible) : Débit d'alimentation de la Nappe par sa limite amont 3 25 2 15 1 5 1 2 3 4 5 6 Temps (Jour) Fig. 5 : Couplage faible : Débit d'échange parvenant à la nappe par sa limite amont. 9

Qéch (l / s) Charge (m) Couplage Fort Tube_drain (Couplage Fort) : Charge Maille : X12_Y4 1 8 6 4 2 1 2 3 4 5 6 temps (jours) Fig. 6 : Couplage fort : Évolution des charges : Évolution des charges en régime transitoire au point de coordonnées (75, 85) -2-18 -16-14 -12-1 -8-6 -4-2 Tube_Drain (Couplage fort) : Débit Drain-Nappe 1 2 3 4 5 6 Temps (Jour) Fig. 7 : Couplage fort : Débit d'échange Drain-Nappe. 1

Q Lim_nappe (l / s) 1 Tube_Drain (Couplage fort) : Débit d'alimentation de la Nappe par sa limite amont 8 6 4 2 1 2 3 4 5 6 Temps (Jour) Fig. 8 : Couplage fort : Débit d'échange parvenant à la nappe par sa limite amont. 11

Concen. Drain Concentrat. Couplage faible : profil t =3 j 1 Nappe Drain 8 6 4 2 5 1 15 abscisse (m) Fig. 9 : Couplage faible : Profil de concentration dans l'axe du drain après 3 j Couplage faible : Historique de concentration Amont Milieu Aval 8 6 4 2 1 2 3 t (jours) Fig. 1 : Couplage faible : Profil de concentration en 3 points du drain 12

Concen. Drain Concentrat. 12 Couplage fort : profil t =3 j Nappe Drain 1 8 6 4 2 5 1 15 abscisse (m) Fig. 11 : Couplage fort : Profil de concentration dans l'axe du drain après 3 j Couplage fort : Historique de concentration Amont Milieu Aval 1 8 6 4 2 1 2 3 t (jours) Fig. 12 : Couplage fort : Profil de concentration en 3 points du drain 13

1 9 8 8 7 6 4 6 5 4 3 2 2 1 2 4 6 8 1 12 14 Fig. 13 : Tube_Drain : Couplage fort : Concentrations après 3 jours (le drain a été élargi pour une meilleure visibilité) 14

Référence bibliographique Guizonnier, X. 2 - Développement d'un modèle de couplage entre deux outils de modélisation hydrodynamique : Réseau discret de tubes et modèle de milieu poreux, rapport BRGM septembre 2. 15

Annexe 1 Présentation d un fichier paramètre du code MARTHE avec un «drain conduit» Tube Drain Permanent *** Contrôle de la Résolution Hydrodynamique *** =Nombre maxi d'itérations pour pas de temps suivant le pas n [Transitoire] 5=Nombre maxi d'itérations pour le pas de temps n (Permanent Initial) 5e-5=Variation moyenne de Charge entre 2 Itérations pour convergence [Déf=1e-8] =Coefficient de sous-relaxation des calculs [Déf=1] Perman=Régime de l'hydrodynamique [=Transitoire ; 1=Permanent] *** Unités des données *** 1e-7=Unité des Perméabilités des aquifères en m/s (ou m2) L/s=Unité des Débits en m3/s (ou kg/s si Gaz) Jou=Unité de Temps (des Pas de modèle) (sec, min, heu, jou, moi, ann, déca) Specif=Emmag. Captif lus (=Hydrogéol. ; 1=Spécif 2=Compress) %=Unité des Porosités = Teneurs en Eau en [-] ['%' si en %] *** Réseau Hydrographique, Drains, Lacs *** 2=Couplage avec un système de Drains [=Non ; 1=Drains ; 2=Conduits] =Système de Drains hiérarchisé en Réseau [=Non ; 1=Oui] 5=Nombre maximal de Tronçons de Drains [Déf=15] =Coefficient de Diffusion pour Transport dans les Drains ou Conduits (m2/s) *** Initialisation avant calculs *** /PERMEAB/GRILLE N: =1 /H_TOPOGR/GRILLE N: =-1 /H_SUBSTRAT/GRILLE N: =-2 /EMMAG_CAPT/GRILLE N: =1e-7 /DEBIT/MAILLE C= 1L= *P= 1V= 9999; /DEBIT/MAILLE C= 23L= *P= 1V= 9999; /CHARGE/GRILLE N: =3 /CHARGE/MAILLE C= 1L= *P= 1V= 6; /CHARGE/MAILLE C= 23L= *P= 1V= ; /AFFLU_DRAIN/MAILLE C= 4:2 L= 7P= 1V= 1; /TRONC_DRAIN/MAILLE C= 4:2 L= 7P= 1V= -1; /ALTIT_DRAIN/GRILLE N: =-15 /CHARGE_DRAIN/GRILLE N: =5e-2 /CHARGE_DRAIN/MAILLE C= 4L= 7P= 1V=.1; /CHARGE_DRAIN/MAILLE C= 2L= 7P= 1V= ; /Q_EXT_DRAIN/MAILLE C= 4L= 7P= 1V= 9999; /Q_EXT_DRAIN/MAILLE C= 2L= 7P= 1V= 9999; /LONG_DRAIN/GRILLE N: =75 /LONG_DRAIN/MAILLE C= 4L= 7P= 1V= 375; /LONG_DRAIN/MAILLE C= 2L= 7P= 1V= 375; /LARG_DRAIN/GRILLE N: =5 /H_VERT_DRAIN/GRILLE N: =5 /CONDUC_DRAIN/GRILLE N: =2.511e8 /PERM_ECH_DRAI/GRILLE N: =5e-3 /*****/***** Fin d'initialisation Figure 14 : Extrait du fichier des paramètres : régime permanent, couplage faible 16

Annexe 2 Équations des écoulements dans un «drain conduit» modélisé avec code MARTHE Conductivité d un «Drain_Conduit» : La conductivité dans le drain dépend essentiellement des pertes de charges (dues par exemple à la rugosité) dans le drain. La conductivité est direction fonction de pa perte de charge par unité de longueur dans le drain_conduit : Débit_dans_drain = Section * Conductiv * Diff_Charge_drain_vois / Long => 1 / Conductiv. = Diff_Charge / (Longueur. Vitesse) Coefficient de Perméabilité du drain Q_échang = Coef_Perm * Perm_nap * 'Satur_dra' * Long_dra * ( H_nappe - H_drain) Pour un drain isolé : Coef_Perm = Par contre pour un drain parfaitement perméable : Q_échang est proportionnel à : Perm_nap Satur_drain Long_dra ( H_nappe - H_drain) mais dépend aussi et de manière complexe : de l épaisseur de l aquifère, du diamètre (largeur) du conduit ou du moins du rapport «diamètre_conduit / Épaiss_Aquifère», en supposant un conduit horizontal à mi-hauteur de l aquifère. Tout ceci est donc contenu dans le coefficient Coef_Perm qui peut être inférieur à 1 ou supérieur à 1 pour un drain parfaitement perméable, c est-à-dire sans effet de «peau» imperméable. 17