L Impuissance L intrigue de la pièce de théâtre de Rutebeuf Le miracle de Théophile suit le péché de Théophile et le processus de sa repentance. Il est un chrétien consciencieux, puis un pécheur pénible, et finalement un homme humble qui se repent. Dans le texte, Théophile, représentant de l humanité, prend les décisions, mais il est évidemment plus faible que les pouvoirs du ciel et de l enfer. Sa situation révèle que, malgré le désire humain de contrôler le destin, la faiblesse humaine exige la pitié de Dieu. Au début de la pièce, Théophile déplore sa pauvreté. Sans espoir, il exprime son désir de regagner sa position et sa fortune. Il dit qu il veut retrouver sa dignité (Rutebeuf 60). Sa lamentation est si passionnée qu il déclare à Salatin «si tu connaissais un moyen/ qui me permit de recouvrer/ l honneur, charge et faveur/ je ne reculerais devant rien» (Rutebeuf 76-80). Il veut agir. Il veut changer son destin. Bientôt, il se décide à abandonner Dieu. Le langage de Théophile reflète qu il, au moins, pense qu il a le pouvoir de changer son avenir. Les verbes sont forts, remplis avec l action qu il fait lui-même : retrouver, recouvrer, reculer. Son désir d influencer son destin aboutit dans le monologue la partie d une pièce ou on voit le cœur du personnage. Avec la bravade audacieux, Théophile annonce «Dieu m a affligé, je l affligerai» (Rutebeuf 133). Cette phrase est un geste de contrôle humain. Avec elle, Théophile dit deux choses : premièrement il proclame l intention d agir sans l aide de Dieu (essentiellement il dit «si Dieu ne m aide pas, j aiderai moi-même») ; deuxièmement, il n arrêtera pas seulement de suivre Dieu, il l affligera. Théophile pense qu il créera son propre destin et aussi il le créera avec l intention de faire mal à Dieu. Quand Théophile abandonne son maitre, il le rejette avec la malice et il manifeste qu il n a pas besoin de Dieu.
En tranchant ses liens avec Dieu, Théophile sait les conséquences. Pendant son monologue premier, il appelle l enfer une «horrible demeure» et il contemple avec chagrin les flammes et les démons. La liste de malheurs qui résultera de son péché est longue en comparaison avec la liste d avantages. Les malheurs comprise environ trente vers (101-131) mais il y a seulement un avantage : l argent. Ce n est pas une décision logique de choisir un avantage quand les conséquences sont si affreuses. Il semble que Théophile ait le pouvoir de prendre une décision, mais il n ait pas la capacité de prendre une décision intelligente. Sa décision de devenir le vassal du Diable est basée sur une logique défectueuse. Après la décision est faite, Rutebeuf révèle le résultat dans le deuxième monologue de Théophile (vers 384-431). Le contenu de ce deuxième monologue ressemble beaucoup au premier monologue (vers 101-143). En fait, le deuxième monologue répercute les mots et les idées du premier avec plus de détails sur l âme dans l enfer et avec plus de misère et de regrets. Commençant avec la même question désespéré «malheureux, que vais-je devenir» (presque la même phrase mot par mot dans chaque monologue), les deux monologues se lamentent sur l infortune de Théophile. Les similarités continuent avec la répétition des mots et des idées. Dans le premier monologue, Théophile pose les questions et le deuxième monologue répond aux questions. Par exemple, au début du premier monologue Théophile crie «que deviendra ma pauvre âme?» (Rutebeuf 108) ; la réponse a cette question vient du début du deuxième monologue quand il discute que son âme est le tribut pour le Diable (Rutebeuf 390-5). Aussi, Théophile répète les mots dans des positions similaires dans le texte. Par exemple, au début des deux monologues est le verbe renier, premièrement conjugué au présent «si je renie [Dieu]» et deuxièmement conjugué au passé «moi qui a renié Dieu» (Rutebeuf 105 ; 386).
Puis, Théophile discute le rôle des démons dans la même position dans chaque monologue : au début, après le verbe renier est utilisé (Rutebeuf 116 ; 394). (Dans le premier monologue on trouve les démons au vers seize et dans le deuxième on trouve le mot au onzième vers.) Finalement, le deuxième monologue développe les idées du premier monologue. Par exemple, au premier Théophile dit que l enfer est une «horrible demeure» et la deuxième décrit cette horreur en détail. Il y a d autres exemples de ce genre de répétition et d images réfléchissantes, mais il suffit ici de dire que les deux monologues sont très similaires. La ressemblance frappant des monologues montre que, pour Théophile, rien n a changé. Il le dit lui-même quand il discute la chance dans les deux monologues. Au premier monologue il dit «ma chance aura bien tourné» et au deuxième il dit «me voici mal loti» (Rutebeuf 122 ; 413). Malgré sa volonté d abandonner Dieu et prendre son propre chemin, le destin de Théophile ne s améliore pas. Donc, quand Théophile choisit son pour lui-même son destin, il ne change pas sa vie. Il est vrai qu il devient riche au lieu de pauvre, mais il ne finit pas sa misère. Sa décision est inefficace donc c est aussi insignifiant. Ainsi, on voit que Rutebeuf minimise l importance du choix d une personne. Il est vrai que Théophile peut choisir comme présenté avant dans cette composition on le voit dans les verbes de Théophile qu il veut influencer son destin mais son choix est toujours éclipsé par une autre puissance. Même quand Théophile se décide d abandonner Dieu, il dit «Que faire, ô misère?» (Rutebeuf 104). Cette phrase est clé. Elle montre que quand Théophile choisit vraiment il pense qu il n a pas le choix ; il pense qu il n y a pas un autre chemin, donc il suit le chemin du Diable. Son choix, sa grande influence du destin n est qu un choix de dernier recours.
Cette choix, a fait de faute de mieux, est inutile et aussi c est fait aveuglement. Comme présenté avant, la décision de renier Dieu n est pas logique ou raisonnable dans la balance des conséquences troublant pour un avantage temporel. Dans son premier monologue (ou il choisit), Théophile décrit l enfer comme ténébreux et obscure (Rutebeuf 110 ; 118). S il s oriente vers l obscurité, Rutebeuf implique que Théophile ne peut pas voir clairement le poids des conséquences de sa décision. Il sait les conséquences mais il ne les comprend pas. C est comme il voit un homme dans le brouillard : il peut tracer son contour mais il ne voit pas le visage. Plus tard dans le deuxième monologue il voit clairement et Théophile reconnaît le vrai horreur du visage. Il se plaint que quand il a fait la décision de rejeter Dieu il était «au comble de l ignorance» (Rutebeuf 400). A ce moment-là il se repent. Donc, Théophile peut choisir mais il peut choisir seulement dans l ignorance. Quand Théophile reconnaît son ignorance, il perd tout sa bravade orgueilleuse. Au lieu des déclarations fortes et actives comme «Dieu m a affligé, je l affligerai,» Théophile dit qu il «n ose invoquer Dieu ni ses saints, ni ses saintes» (Rutebeuf 133 ; 424). Sa nouvelle humilité est trouvée aussi dans les constructions des verbes du deuxième monologue, particulièrement à la quatrième strophe ou il y a une collection des verbes à la voix passive. Théophile déplore qu à cause de son péché il est hué et haï, trompé et trahi, chassé et assailli (Rutebeuf 397-9). Ici avec ses verbes, Rutebeuf montre que Théophile n agit pas mais en fait il est agi sur par les autres. Quand il se rend compte du fait que le choix de renier Dieu était «insensé,» Théophile veut changer une autre fois son destin, mais il ne peut pas (Rutebeuf 396). Le Diable garde la charte de Théophile et il doit servir le Diable. Théophile est maintenant totalement impuissant. Le seul pouvoir qui peut le sauver est la grâce de Dieu et ses saints ; le pouvoir que Théophile a abandonné et le pouvoir qu il n ose pas à demander.
Donc on voit la faiblesse de Théophile : dans l ignorance il prendre brusquement une décision défectueuse, puis il ne peut pas endurer les conséquences de son choix et finalement il ne peut pas les changer. Théophile, comme tous les gens du monde, condamne lui-même et il est impuissant de sauver son âme. Voilà le message moral de Le Miracle de Théophile. Heureusement, cela n est pas la fin de l histoire. Après réfléchissant longuement à sa condamnation, Théophile pense à Notre Dame. Il se décide que «puisqu en elle il n est ni cruauté ni fiel/ si j implore son pardon, nul ne doit m en blâmer» (Rutebeuf 430-1). Dans une prière suppliante, Théophile avoue son péché. Il requête le pardon et le salut qui peut le sauve des flammes d enfer. Il mendie. Il s abaisse et abandonner complètement son orgueil et il prie «donne-moi un cœur neuf» (Rutebeuf 457). Après une explication de sa situation et son identité, Notre-Dame le reconnaît comme un ancien vassal de Dieu et Théophile entend les mots doux «je t ai connu je te restituerai ta charte» (Rutebeuf 567-70). Dans son impuissance, il faut que Théophile, comme toute l humanité, dépende de la grâce.