Etat de la diversité biologique en Algérie

Documents pareils
LE MONITORING DE LA BIODIVERSITE EN SUISSE. Hervé LETHIER, EMC2I

du Cadre de vie Secrétariat Permanent du Conseil National pour l Environnement et le Développement Durable Présenté par: Paul BOMBIRI

Les Français et la nature

Les débouchés des diplômés de L LMD Sciences de la Nature et de la Vie

PREFECTURE DE LA LOZERE

Objet : Modalités de mise en œuvre des mesures compensatoires

Les compensations écologiques sur la ligne à grande vitesse Sud Europe Atlantique

Caisse Nationale de Mutualité Agricole

Michel Fortin 1 er Vice-président FTPF 26 janvier 2011

RÉUNION DES MINISTRES DE L'ALIMENTATION, DE L'AGRICULTURE ET DE LA PÊCHE DES PAYS MEMBRES DU CIHEAM 9ÈME DECLARATION FINALE

DISPOSITIONS APPLICABLES A LA ZONE N

OUVERT02 - Maintien de l ouverture par élimination mécanique ou manuelle des rejets ligneux et autres végétaux indésirables Sous-mesure :

RESERVES DE BIODIVERSITE POUR SEPT TERRITOIRES ET DE RESERVE AQUATIQUE POUR UN TERRITOIRE DANS LA REGION ADMINISTRATIVE DE L ABITIBI-TEMISCAMINGUE

Demande d examen au cas par cas préalable à la réalisation d une étude d impact

PRESENTATION DU PROGRAMME D ACTION NATIONAL DE LUTTE CONTRE LA DEGRADATION DES TERRES ET DES FORETS EN RDC

MASTER (LMD) GESTION DE DONNEES ET SPATIALISATION EN ENVIRONNEMENT (GSE)

1st International Workshop on Harmonization of GMO Detection and Analysis in the Middle East and North Africa (MENA) Region

Titre du projet : Contribution à la réhabilitation et à la sauvegarde de

CENTRALES HYDRAULIQUES

EOLIEN EN MER : Projet de Saint Nazaire. 15 Novembre Instance de Suivi et de Concertation

Débroussailler autour de sa maison : «une obligation»

Enjeux et Perspectives de la composante «Environnement Santé» du Plan d Action de l Initiative Environnement du NEPAD

Jeu de l ingénierie écologique. mémo du joueur

Demande d examen au cas par cas préalable à la réalisation d une étude d impact

MINISTÈRE DES EAUX ET FORÊTS. Le nouveau Code forestier ivoirien

Quelques données : Domaines & Patrimoine. Accord de partenariat avec le Groupe LAFORET Franchise. Membre de l ASFFOR.

JEUNE CONSEIL DE MONTRÉAL

N abandonnons pas notre héritage commun.

Atelier Environnement Préparatoire au Projet d Aménagement et de Développement Durable. S e p t e m b r e

Cadre légal des CLD. Au Canada le développement socioéconomique relève de la juridiction des provinces

PLAN BIO MIDI-PYRENEES , UN PLAN SANS AMBITION

Stratégie du Développement du Gouvernorat de Béja

Le nouveau Code forestier

Redéploiement et conservation des Antilopes Sahélo-Sahariennes en Tunisie Atelier technique, Douz, 18 et 19 avril 2004

Pays Rhin-Vignoble -Grand Ballon

République de Turquie Ministère Des Forêts et Des Affaires D eaux La Direction Générale de la Lutte Contre la Désertification et L érosion

L EAU POTABLE : COMMENT LA PRÉSERVER Bien que l eau soit une ressource renouvelable, il ne faut pas pour autant la gaspiller. Les Québécois sont les

REPUBLIQUE ALGERIENNE DEMOCRATIQUE ET POPULAIRE OFFICE NATIONAL DES STATISTIQUES

Compléments et commentaires liés à l outil d initiation à la biodiversité à destination du secteur privé

L eau dans les documents d urbanisme. L approche des solutions environnementales de l urbanisme CAUE mai 2011

LA FONDATION: MISSION ET VISION

Programme des Nations Unies pour l environnement

Cadre stratégique pour l agriculture du Canada Programmes d intendance environnementale

Enjeux environnementaux prioritaires des forêts de Poitou-Charentes

au concept de «développement durable» Pour une éducation ouverte sur le monde

L eau c est la vie! À l origine était l eau... La planète bleue. Les propriétés de l eau. L homme et l eau. ... et l eau invita la vie.

ÉCOLOGIE, ENVIRONNEMENT

Présentation Programme éducatif au niveau primaire : Les mousquetaires de l eau claire

conservation volontaire : différence vous pouvez faire la Principales options de conservation légales pour les propriétaires de terrains privés

UNIVERSITE D ANTANANARIVO FACULTE DES SCIENCES DEPARTEMENT DE BIOLOGIE ET ECOLOGIE VEGETALES

LES FONDS EUROPÉENS EN PAYS DE LA LOIRE

EXAMEN DES PROPOSITIONS D'AMENDEMENT DES ANNEXES I ET II. Autres propositions

Ne brûlons plus nos déchets verts à l air libre!

Atelier de participation à la lecture de notre cadre de vie et de ses mutations. à destination des membres des CCATM et des CLDR

Constitution d'un réseau écologique sur la commune de Muttersholtz

La crise écologique. Perspectives anticapitalistes pour la préservation de la vie sur Terre

LE RESEAU AFRICAIN D INFORMATION ENVIRONNEMENTALE

Evaluation des ressources forestières mondiales 2010 Rapport principal

========================

COMMISSION EUROPÉENNE DES FORÊTS TRENTE-TROISIÈME SESSION. Zvolen (Slovaquie), mai 2006

LA CHARTE REGIONALE D ACCES AUX AIDES AGRICOLES

Suivi environnemental de réalisation (SER)

Une réglementation sévère a été mise en place pour améliorer le confort

La gestion des données en écologie des communautés végétales : l exemple de Phytobase

Autres bacs technologiques : STAV / STG

La Bio pour quoi faire? Une vision du monde de la Bio et quelques perspectives

GUIDE DES PROCEDURES DU DISPOSITIF DE CREATION DE NOUVELLES EXPLOITATIONS AGRICOLES ET D ELEVAGE

La loi NRE. Article 116

Etat des lieux octobre 2006: Classe à PAC : Etude de l écosystème «mare» avec les élèves de 6 ème Mauve.

MEMOIRES SOUTENUS EN MASTER DE DEVELOPPEMENT DURABLE EAD

1. Instruction des demandes de permis de construire et des demandes de dérogation aux règles constructives

NOR : DEV O C

Normes internationales pour les mesures phytosanitaires (NIMPs)

BASE DE DONNEES ET PLAN D ACTIONS POUR UNE GESTION DURABLE DES RESSOURCES EN EAU DES REGIONS DE MONTAGNE, MADAGASCAR

Etat de la connaissance de la biodiversité. sur la commune de Pantin

Afin d intégrer aux mieux les enjeux auxquels le territoire est confronté, les contributions suivantes peuvent également être apportées :

Agriculture paysanne durable: innovations et meilleures pratiques aux fins de transposition et de reproduction à plus grande échelle

RAPPORT NATIONAL SUR LA GESTION DURABLE DES FORETS AU BURKINA FASO

Présentation de la réforme de la PAC

Une espèce exotique envahissante: Le Roseau commun. ou Phragmites australis

Bien vivre, dans les limites de notre planète

plan Magali Roucaut de paris i o n s a c t e s t i ta l c a l a n a t u r e Programme d actions pour préserver et enrichir la biodiversité à Paris

Rosemont- La Petite-Patrie. Îlots de chaleur urbains. Tout. savoir! ce qu il faut

Canada Province de Québec Ville de Sainte-Marguerite-du-Lac-Masson

UTILISATION CONTEMPORAINE DU CHEVAL DE TRAIT

CINQUIEME RAPPORT NATIONAL SUR LA MISE EN ŒUVRE DE LA CONVENTION SUR LA DIVERSITE BIOLOGIQUE AU BENIN

Programme de l UICN en Afrique du Nord

Une planète. Six engagements.

* Extraits d'un entretien effectué dans le Karyassa 'supres de membres d'un clan Tamashek, les Kel Taddak. Document présenté par Etienne Le Roy.

4.6. LES MILIEUX NATURELS ET OBJETS CLASSES DE LA COMMUNE DE BERNEX ETAT DES CONNAISSANCES

L Initiative pour la Réduction de la Pauvreté et la Gestion de l Environnement (PREMI)

ACTIONS ET POLITIQUES SUR L'INVESTISSEMENT DANS L'AGRICULTURE

Tableau méthodique des mots matières contenus dans l'index alphabétique

DISPOSITIONS LEGISLATIVES ET REGLEMENTAIRES DANS LE SECTEUR DE LA DISTRIBUTION ET DE LA GESTION DES CENTRES COMMERCIAUX

Journée technique ARRA Gestion quantitative de la ressource en eau

Petit conservatoire dans un jardin des Collines du Paradis

Liste des matières enseignées

Les macroinvertébrés: des bioindicateurs incontournables pour le monitoring des cours d eau en CH

Quelles sont les conditions sociales favorisant les stratégies d'intensification écologique? Petit tour d'horizon international...

Treize mesures pour une agriculture écologique. Document de position des Verts suisses

Transcription:

Ministère de l Aml Aménagement Du Territoire et de l Environnementl Colloque International sur l Efficacitl Efficacité des Evaluations Saida LAOUAR Environnementales dans l Atteinte l des Objectifs du Développement D Durable-Application à la Gestion de la Biodiversité Paris, du 20 au 23 septembre 2010 Etat de la diversité biologique en Algérie Chef de Bureau des Sites et Paysages Naturels 1

ETAT DE LA BIODIVERSITE La biodiversité algérienne (naturelle et agricole) compte environ : 16 000 espèces l économie algérienne n en utilise que moins de 1 %

ETAT DE LA BIODIVERSITE Ecosystème marin 713 espèces floristique 3080 espèces faunistiques zones humides 39 espèces de poissons d eau douce dont 2 endémiques 784 espèces végétales aquatiques 3

ETAT DE LA BIODIVERSITE Ecosystème montagneux 52 espèces arborées Ecosystème forestier 4,1 millions d hectares de forêts 4

ETAT DE LA BIODIVERSITE Ecosystème steppique 15 millions d hectares de végétation steppique Ecosystème saharien Un taux d endémisme floristique de plus de 50% 5

ETAT DE LA BIODIVERSITE L Algérie compte 16 aires protégées 11 parcs nationaux 05 réserves naturelles 54 millions d'hectares de superficie 53 millions d hectares situés en zones désertiques 6

Menaces et pertes écologiques l exode rural et l urbanisation l expansion démographique la rapidité des transformations sociales la déstabilisation du littoral Paysage désordonné, déséquilibré où la diversité biologique a une fonction secondaire les défrichements et les fréquences des feux les parcours non réglementés l industrialisation plus ou moins anarchiques 7

Menaces et pertes écologiques Les races animales locales et les espèces cultivés sont menacées d extinction par suite d introduction d espèces exotiques 56% de l agricole animal 51% de l agricole végétale ont été perdus 8

Menaces et pertes écologiques La pêche à la dynamite qui conduit à la paupérisation du milieu marin. Chaque explosion de mine en mer équivaut biologiquement à un incendie. Les incendies constituent actuellement l une des causes les plus importantes de la destruction de la forêt algérienne. On est passé d une perte de 8000 à 25.000 hectares par an. 9

Menaces et pertes écologiques Les 75% de forêts disparues Ont entraîné une érosion génétique spécifique voisine de 30%. La perte est de 1300 espèces végétales. 10

Mesures d atténuation et de compensation Face à ces diverses menaces l Algérie a mis en place des dispositifs institutionnels et législatifs en vue d atténuer les impacts négatifs sur la biodiversité. 11

Mesures d atténuation et de compensation La base de cette législation La loi n 03-10 du 19 juillet 2003 relative à la protection de l'environnement dans le cadre du développement durable le principe de préservation de la diversité biologique, selon lequel toute action évite d'avoir un effet préjudiciable notable sur la diversité biologique le principe de nondégradation des ressources naturelles, selon lequel il est évité de porter atteinte aux ressources naturelles telles que l'eau, l'air, les sols et sous-sols

Mesures d atténuation et de compensation Plusieurs textes législatifs ont été mis en place, d autres sont à la phase d élaboration et de discussion. et qui sont : La loi sur le littoral (n 02-02 du 5 février 2002) ; La loi sur les espaces verts (n 07-06 du 13 mai 2007) ; La loi sur l aménagement du territoire (n 01-20 du 12 décembre 2001) ; La loi sur la gestion des déchets ménagers (n 01- du 12 décembre 2001) ; La loi sur la montagne (n 04-03 du 2 juin 2004) ; La loi sur les aires protégées (non encore publiée) La loi sur les ressources biologiques (en discussion)

Mesures d atténuation et de compensation Ecosystème marin 14

Mesures d atténuation et de compensation zones humides Réalisation du cadastre des zones humides; Protection et aménagement de zones humides. Ecosystème montagneux Lancement de 332 projets de mise en valeur des terres agricoles par la concession; Elaboration d études d aménagement pour le développement de 20 massifs montagneux; Elaboration des études de règlements d aménagement du territoire des massifs montagneux. 15

Mesures d atténuation et de compensation Ecosystème forestier La mise en œuvre du plan national de reboisement a pour objectif d atteindre les 20 années à venir 13% Ecosystème steppique Mise en défens ; Plantation d arbres et d arbustes fourragers ; Mise en place des puits pour l alimentation en eau des populations et du cheptel ; Création des retenues collinaires ; gestion et utilisation rationnelle des parcours. 16

Mesures d atténuation et de compensation Ecosystème saharien La politique du Schéma National d Aménagement du Territoire préconise : Le développement de la valorisation des ressources rares Une meilleure utilisation des espaces oasiens au travers d actions de protection et de valorisation. Le renforcement des connaissances des espèces sauvages et l amélioration génétique des espèces cultivées, La promotion du tourisme saharien de haut de gamme, développement de la villégiature et des activités de loisirs. 17

Mesures d atténuation et de compensation Conservation in situ de la Diversité Biologique Le Schéma National de l Aménagement du Territoire prévoit d ici une vingtaine d années La création de 24 aires marines La création de 25 aires terrestres La superficie totale des aires protégées passerait de 22% du territoire national à 24,5 %

Impacts de la gestion des aires protégées sur les activités socioéconomiques des populations riveraines Chaque parc national est doté d un plan de gestion comportant des actions participatives des populations locales la promotion des activités s traditionnelles non polluantes et génératrices d emplois, d et notamment ceux en rapport avec le tourisme. l aide et l assistance l aux populations locales,, par la mise à la disposition des intéressés s les moyens nécessaires. Renforcer l intégration de la population et encourager le retour et la fixation de la population rurale grâce à des programmes adaptés et conséquents répondant à leurs besoins 19

Conclusion Toutes les actions entreprises par l Algérie rentre dans une stratégie nationale dont la révision est en cours de réalisation afin de pouvoir renforcer les mesures d atténuation et de compensation conformément aux nouveaux objectifs 2011-2020 de la convention sur la diversité biologique et aux nouveaux instruments juridiques qui seront adoptés à Nagoya (Japon) et qui sont : la plateforme intergouvernementale scientifique et politique sur la biodiversité et les services écosystémiques (IPBES); Et le protocole sur l accès aux ressources génétiques et au partage juste et équitable des avantages résultant de leur utilisation.