SEQUENCE : LE SALAIRE DU SNIPER. D. DAENINCKX.



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Transcription:

SEQUENCE : LE SALAIRE DU SNIPER. D. DAENINCKX. Problématique générale :.. Séance de lancement : Le photoreporter et ses valeurs. Support : Image «libérez les otages» sans titre, source, ni élément de contextualisation. Problématique : Peut-on vivre sans s informer? Objectif : Travailler sur le sens dénoté et le sens connoté d une image d actualité. Document 1 : Manifestation pour la libération d'hervé Ghesquière et de Stéphane Taponier, fin mai, devant le siège de France 2 à Paris. REUTERS / Philippe Wojazer Image trouvée sur le site internet de france-info.com Document 2 : «http://ipjblog.com/mathieupalain/files/2010/03/reporter-de-guerre.jpg

Séance de lancement : Le photoreporter et ses valeurs Problématique : Peut-on vivre sans s informer? Support : Image «libérez les otages» et caricature sur le reporter Durée : 1H Dominante : Lecture d image Objectifs : - Travailler sur le sens dénoté et connoté d une image d actualité. - Interpréter une caricature. Déroulement : Distribution de l image «libérez les otages» sans titre, ni source. I. Travail individuel proposé par écrit : description méthodique de l image. 1) Description de l image du premier plan au dernier plan. - Au premier plan : Ce que l on voit : On peut voir une grande banderole avec un titre écrit en gros et en rouge : «libérez les otages» ainsi que le portrait de deux hommes : deux journalistes de France 3, Stéphane Taponier et Hervé Ghesquière. Sous les photos, on peut lire qu ils ont été enlevés le 30 décembre 2009 avec leurs accompagnateurs, en Afghanistan. Interprétation : Pourquoi «libérez les otages» est-il écrit en rouge? Couleur rouge = colère, sang, violence par opposition à la couleur blanche du reste de l affiche qui désigne la paix, la pureté. Opposition = victimisation de la situation des journalistes qui sont des innocents A votre avis, pour quelles raisons a-t-on réalisé cette banderole? Elle a été faite pour être vue : sujet important avec deux journalistes enlevés dans le cadre de leur travail. Les français peuvent-ils libérer les otages? Non, pas de façon directe mais il montre leur désapprobation, condamnent cet enlèvement et réclament leur libération. A qui s adresse cette banderole? Aux dirigeants qu par le biais de la diplomatie peuvent faire pression pour la libération des otages. Aux Français pour créer un mouvement de masse.

Aux ravisseurs car avec la puissance des médias, les informations font le tour du monde. - Au second plan : Qui voyez-vous et reconnaissez-vous? P. Amar, Laurence Ferrari, PPDA, Claire Chazal, A. Chabot.. Quelle cause défendent-ils? La libération des otages : action médiatique Ils défendent le droit de savoir, la liberté de la presse, la liberté d expression = le droit à l information. 2) Réflexion à l oral : Peut-on vivre sans informations? Tous les hommes sont-ils libres de s informer? II. Deuxième support : le dessin de presse. Contextualisation : elle a été faite lors des premières élections libres en Afrique du Sud en 1994. : dessin de presse représentant un combattant tenant une mitraillette face à un reporter le prenant en photo. 1) Décrivez chacun de ces deux personnages ainsi que leur action. Ce que je vois : - A gauche, nous avons un personnage qui tient une mitraillette lourdement chargée = soldat. L onomatopée «Klik!» montre qu il tire face à lui mais on peut se demander s il vise le journaliste ou pas. - Le journaliste quant à lui, est dans la même position que le soldat, il a un sac une casquette et un appareil photo avec un gros objectif. Il vient de dégainer son appareil et prend une photo comme en témoigne le «clic». Interprétation : Les deux personnages semblent se viser l un l autre. 2) Pourquoi n y a-t-il pas de décor autour des deux personnages?

Ces deux personnages sont face à face, dans une position similaire, «tirent» chacun à leur manière. Les seuls éléments qui changent sont l orthographe du clic. L absence de décor met en valeur les deux personnages et l action : la confrontation entre ces deux personnages qui utilisent chacun leur «arme». 3) Quel est le message véhiculé par ce dessin de presse? Le reporter de guerre se rend sur le terrain pour faire son métier, afin de raconter ce qu il se passe. Il prend des risques. De plus, cela dénonce aussi la violence des armes et de la guerre : «klik». Le reporter se met physiquement en danger pour assurer la liberté d expression et le droit à l information. Synthèse : Répondez à la problématique de la séquence : Peut-on vivre sans s informer? Expliquez à l aide de trois arguments pourquoi un reporter part-il dans une destination à risque et pourquoi estce nécessaire de rendre compte de tous les conflits dans le monde?

Séance 1 : La vie quotidienne de Jean-Yves Delorce, reporter de guerre. Problématique : Quelles sont les conditions de travail du reporter? Support : Incipit du Salaire du sniper. Durée : 1H Dominante : Lecture analytique. Objectifs : - Fonction de la description - Fonction d un incipit. Déroulement : Classe scindée en deux, et en binômes avec pour objectifs de relever les informations du texte qui concernent : - Les éléments de présentation du héros et son état d esprit du héros. - Ses conditions de vie et les manifestations de la guerre. Les membres du groupe donnent à tour de rôle leur relevé. Trace écrite : Qui est-il? Il s appelle Jean-Yves Delorce, il est dans une ville fictive, Kotorsk. Son état d esprit : Il s est installé dans une routine et s est habitué à son cadre de vie très misérable : petit réchaud et petite casserole pour faire chauffer de l eau et pouvoir boire un café soluble. Il a une vie sexuelle misérable et n accorde aucune importance à cette relation. Le bruit des armes lui semble familier ce qui prouve qu il connaît bien le terrain et qu il connaît les points dangereux. L indication 1623 ème jour indique qu il s est installé dans la durée et qu il vit au rythme du conflit en oubliant sa vie d avant. Il ne semble pas regretter sa vie d avant, ni avoir de remord. Il est installé dans un hôtel avec des conditions de vie difficiles : - «matelas posé à même le sol» donc condition de vie précaire. - «souleva en vain la commande du mitigeur» signifie qu il n y a pas d électricité toute la journée mais uniquement à certaines heures. Il y a la guerre : - «Il n y a rien de pire qu un conflit qui s éternise». - L. 10 à 14 : le bruit des mitraillettes qui résonnent.

Séance 2 : Un reporter dépendant de l audience du journal télévisé. Problématique : Quelles sont les contraintes exercées sur le héros? Support : Extrait pp 7-8 de la nouvelle. Durée : 1H Dominante : Lecture analytique. Objectifs : - Travailler sur l éthique d un journaliste, - Comprendre comment une information peut être manipulée à des fins commerciales. Déroulement : Lecture du deuxième extrait : une première fois : hypothèses de lecture des élèves. Lecture magistrale une seconde fois. Activités : 1) Quel métier fait Jean-Yves Delorce et quelles sont les raisons de sa présence? J. Y. Delorce est reporter pour une chaîne de télévision. Il se trouve à Kotorosk, une ville fictive de l Europe de l Est, car cette ville est au cœur d un conflit militaire. Sa mission est de rendre compte du déroulement du conflit : «il faut être là où ça pète parce que les éclats arroseront l Europe entière.» (lignes 13-14). 2) Pour quel journal travaille Delorce et quelle est l importance de ce journal pour le fonctionnement de la chaîne? Il travaille pour le journal télévisé de la chaîne, journal très important qui draine le plus d audience et donc le plus de recettes publicitaires. Mais Polex évoque une chute du nombre de téléspectateurs de cinq points sur un trimestre. 3) Expliquez la phrase «ils ne parlent pas avec des mots mais avec des chiffres», que représente ce «ils»? Entre les lignes 2 à 6, Polex explique que les dirigeants de la chaîne semblent moins s intéresser à la qualité des programmes qu à l audience. Termes techniques d audience : «part du marché, répartition par couches socio-professionnelles.» Le «ils» représente les dirigeants de la chaîne, qui ne pensent pas le journalisme comme Delorce et Polex. 4) Que représente le «ils» des lignes 15, 20 et 23? Comment sont-ils nommés par Delorce et pourquoi? Ce sont les journalistes de la chaîne concurrente de la «Une». Il les appelle les «cow boys», car il désapprouve leur façon de travailler. Ceux-ci viennent en profitant d un convoi de l ONU pour faire leur reportage en trois minutes = vision fragmentaire de cette guerre. On tronque la réalité.

5) Pourquoi Delorce considère que la Une fait des reportages bidons? Car les journalistes fabriquent leur reportage «en trois minutes» = euphémisme pour dire qu ils ne connaissent rien du conflit. Passage avec une tonalité ironique car Delorce relate les évènements et tourne la situation au ridicule car cette équipe est seulement venue pour faire un coup. Ils ne respectent pas les règles de déontologie des journalistes car ils fabriquent de toute pièce un reportage. 6) Synthèse : A l aide de vos réponses précédentes, écrivez une synthèse afin de rapporter les différentes contraintes imposées par la chaîne à Delorce. Les reportages envoyés par Delorce retrace l enlisement du conflit mais la chaîne qui a un fort taux d audience attend de ses reporters qu ils envoient des reportages coup de poing afin d accrocher les téléspectateurs. La chaîne attend des reportages plus sensationnels, avec des images fortes qui doivent marquer l esprit du téléspectateur, quitte à ce qu ils soient «bidons». Mais cela ne correspond pas à l éthique de journaliste de Delorce, qui veut raconter la vérité, sans mettre en scène l information, en étant objectif.

Séance 3 : La rencontre avec Yochka, le gavroche de Kotorosk. Problématique : Quel est l intérêt de faire un reportage sur Yochka? Support : Extrait trois de la nouvelle. Durée : 1H Dominante : Lecture analytique. Objectifs : - Les fonctions de la description. - L état d esprit du héros. Déroulement : Lecture magistrale de l extrait : impressions des élèves. Activités : 1) Décrivez et qualifiez le cadre de vie de Yochka. - Lignes 1 et 2 : «Une pièce de quatre mètres sur cinq aménagée entre les deux piliers d une bretelle» = endroit exigu situé près d une entrée de route ou d autoroute. - Ligne 2 : «Une demi-douzaine de gamins et de gamines» = enfants rassemblés, sales et qu on ne peut identifier clairement. - Ligne 2 et 3 : «regardaient un dessin animé japonais sur une télévision dernier cri» = malgré la guerre, ils restent des enfants et regardent la télévision. Comment ont-ils pu obtenir cette télé dernier cri? Un vol? Un achat grâce à de l argent qu ils ont en rendant service aux journalistes par exemple? Cela peut signifier que ces enfants volent pour survivre ou que cela soit un cadeau offert par des journalistes? - Ligne 3 : «Alimentée par des batteries de voiture montée en série» = les enfants savent se débrouiller par eux-mêmes car il n est indiqué nulle part qu ils sont aidés par les adultes. - Lignes 6-7 : «les fit passer dans un réduit attenant qui semblait principalement servir à ranger les matelas au cours de la journée» = les enfants sont organisés afin de maximiser l espace pour le rendre vivable. Synthèse : Ces enfants se sont regroupés pour vivre ensemble et affronter la guerre. Ils se débrouillent pour essayer de survivre en récupérant du matériel, de la nourriture pour vivre. 2) Relevez les passages qui décrivent Yochka de la ligne 1 à 10, puis essayez de définir ses principaux traits de caractère dans la suite du texte.

- Ligne 4 : «le plus âgé, qui devait avoir une quinzaine d années» = il semble être le leader de ce groupe d enfants, celui qui prend les décisions pour la survie du groupe. - Lignes 5 et 6 : «il leur tendit les mains, puis en hôte attentif..» = il a le sens des responsabilités et du respect. Il semble avoir la position d un adulte dans ce groupe. - Lignes 7 à 9 : «il discuta un assez long moment avec le caméraman pour finir de mettre au point les termes du contrat» = il a le sens des affaires et prend l argent. - Ligne 11 : «Yochka» : On ne révèle son nom qu à la onzième ligne, peut-être n est-ce pas son vrai nom mais c est celui qu il a donné aux journalistes. - Lignes 17-18 : «Yochka leur assigna une place derrière une meurtrière et leur montra le chemin qu il allait emprunter» = le garçon a le sens des responsabilités et indique le chemin qu il va prendre pour leur faciliter la prise d image. - Lignes 19-20 : «sur le gamin qui bondissait de trou d obus en trou d obus» = il est plein de vigueur mais il côtoie le danger de la guerre signalée par les trous d obus. - Ligne 24 : «sa besace gonflée comme une outre» = expression française qu signifie être gavé de nourriture. Yochka va chercher de la nourriture pour le groupe d enfants au péril de sa vie. Il se sacrifie pour leur rapporter de la nourriture. - Lignes 29 à 31 : «Yochka leur expliqua qu avant l offensive de la milice de Dragna, la casemate abritait l économat de l hôpital et qu il restait plusieurs centaines de kilos de vivre dans les décombres» = Yochka connaît le terrain, il s est renseigné et y vient régulièrement pour ravitailler son camp. Synthèse : Yochka déambule dans un paysage urbain détruit par la guerre. Etant le plus âgé, il s occupe d un groupe d enfants, rassemblés pour survivre à ce conflit. Yochka est un adolescent de 15 ans, c est le meneur du groupe car il est plus âgé que les autres enfants. Il est courageux, c est un guerrier, un meneur. Il se doit de montrer l exemple et doit donc se montrer plutôt que de se cacher. Il vit dans une pièce de 5 mètres sur 4 aménagée entre deux piliers d une bretelle. Ils vivent dans cet endroit à six. Les enfants regardent un dessin animé sur une télévision dernier cri alimentée par des batteries de voiture branchées en série car il n y a pas d électricité. Cette télévision a pu être échangée par des journalistes contre un service (la participation à un reportage par exemple). Yochka est un adolescent de 15 ans qui est le doyen d un groupe de six enfants. Il est respecté tel un père de famille, se montre autoritaire envers les autres. Il est également très courageux et généreux. En effet, il traverse des épreuves difficiles pour les nourrir et protéger les membres de son groupe.

Il prouve son courage en traversant des champs de mines pour trouver de la nourriture. (lignes 19 à 25). Il accepte de faire des reportages pour aider les journalistes des pays étrangers pour faire gagner de l argent aux membres de son groupe (lignes 9 et 10). 3) Etudiez les dialogues entre J. Y. Delorce et Phlippe son caméraman, des lignes 10 à 14 et des lignes 32 à 39 et comparez leur attitude, en montrant ce qui les oppose. - Lignes 10 à 14 : l opposition entre les deux personnages est nette : Delorce semble inquiet des conditions de vie matérielles dans lesquelles se déroule le reportage. Philippe quant à lui, se montre rassurant. - Lignes 32 à 39 : Delorce craint pour la sécurité du jeune garçon (ton alarmiste) alors que Philippe semble serein.

Problématique : Comment surprendre le lecteur? Séance 6 : Ecrire la fin de la nouvelle. Support : Extrait quatre de la nouvelle. Durée : 1H Dominante : Ecriture. Objectifs : - Rédiger la fin de la nouvelle. I. Exercices sur le lexique de l information. II. Lecture magistrale de la nouvelle entière, jusqu à l avant dernière page : Notions littéraires sur la nouvelle à chute. III. Production d écrit : Rédiger la chute de la nouvelle. Consigne : En prenant en compte la problématique générale de la séquence : «Comment les médias manipulent-ils l information?», rédigez en une vingtaine de lignes la fin du Salaire du Sniper, en respectant le code de la nouvelle à chute, qui doit surprendre le lecteur. Critères de correction : - Respect de la consigne : une chute qui surprenne le lecteur. (3 points) - Prise en compte de la problématique : élaboration d une fin qui mette en avant la manipulation de l information. (4 points) - Respect de la longueur. (1 point) - Respect de l orthographe et de la syntaxe. (2 points)

Séance 7 : L excipit du Salaire du Sniper. Problématique : Quelle est la signification de cette fin, imaginée par Daniel Daenickx? Support : Extrait cinq de la nouvelle. Durée : 1H Dominante : Lecture comparative à dominante orale. Objectifs : - Etudier la chute de la nouvelle, - Respecter le point de vue de l Autre et confronter ses idées : visée argumentative, - Confronter et comparer leurs représentations de la fin, à travers leurs productions et celle imaginée par l auteur. Déroulement : I. Compte rendu de leurs productions. 1) Introduction sur leur travail : a) Critères de correction retenus : capacité à rédiger un récit ; prise en compte de la problématique sur la manipulation de l information et respect de la nouvelle à chute : une fin qui surprenne le lecteur. b) Gamme de propositions des élèves : - Gary : Polex et les dirigeants de la chaîne sont ravis par cet évènement, car l audimat va augmenter : prime pour J. Y - Morgan : folie meurtrière de Jean-Yves, qui tue Philippe et les soldats. - Anthony : Suite au reportage, les Français, émus, envoyant de l argent aux orphelins. Film consacré à Yochka qui devient un héros, l image de l enfant sacrifié par la folie humaine. - Romain/ Sofia : J. Y Delorce reste à Kotorosk pour s occuper des enfants. - Abdellah : Mort de Philippe, mais Yochka lui, est juste blessé. 2) Lecture oralisée de trois productions par les élèves : Gary, Morgan et Anthony. - Projection des copies au tableau. - Justification de leurs fins et mise en place d un débat, en confrontant les points de vue. 3) Regroupements et typologie des fins proposées, à travers la tonalité, le scénario et les ressorts littéraires mis en place = typologie donnée par les élèves. II. Analyse de l extrait. 1) Lecture magistrale. 2) Réaction des élèves

- Distribution de l extrait et projection au tableau. 3) Mise en place d un débat sur l ambiguïté de l extrait. - Visée de l auteur : rattacher cette fin à la problématique de l objet d étude : Les médias disent-ils la vérité? Comment l information est-elle manipulée? 4) Axes de lecture possibles : a) Le succès du reportage. Le reportage fait l objet d un traitement spécial : le reportage a été baptisé «le gavroche de Kotorosk» = titre accrocheur et évocateur qui fait appel à la culture des téléspectateurs, en hommage à l œuvre de Victor Hugo : Les misérables, où Gavroche est le symbole du sacrifice pour les autres. De plus, des bandes-annonces tout au long de la journée pour annoncer un numéro spécial de «reporters du monde», diffusé en prime-time le mercredi. Le reportage est diffusé après le journal de 20 heures au moment où les audiences sont les plus fortes. b) Les conséquences probables de cette diffusion pour la chaîne et pour J. Y. Delorce. La chaîne a organisé un évènement, afin d attirer une grosse audience et faire monter les recettes publicitaire : «plus de 15 millions de téléspectateurs écarquillèrent les yeux quand le générique de l émission s incrusta sur les écrans» = grand succès du reportage. Ce reportage devrait avoir un impact positif pour la carrière du journaliste. Il a eu droit de quitter Kotorosk et prendre une bouffée d oxygène en France : «il prit quelques heures de repos dans un palace du Front de Seine». c) Le rôle de Delorce dans ce reportage et celui de Philippe le caméraman. - Delorce pensait accompagner un jeune courageux à la recherche de nourriture pour assurer la subsistance de ses jeunes camarades. Il s inquiétait du sort du jeune garçon et il l a vu mourir à ses pieds. Il n a pas su estimer le danger de la situation en poursuivant le tournage du reportage. Il s est fié à son cameraman qui lui a assuré qu il n y avait pas de danger. - Philippe a délibérément mis en jeu la vie du jeune garçon. Le dernier paragraphe de cette nouvelle s achève sur un retournement de situation, car nous revenons à Kotorosk, où Philippe est resté sur place et tend les 250 dollars qui devait revenir au garçon à un personnage inattendu : «un sniper qui l attendait derrière une école maternelle détruite». Philippe a contacté un sniper pour tuer Yochka, afin d obtenir un moment dramatique pour faire monter les audiences de la chaîne grâce à une image spectaculaire. Il a donc commandité le meurtre du jeune homme, à l insu de Delorce. III. Elaboration de la synthèse par les élèves :

- Synthèse qui émane des élèves : l écrire au fur et à mesure de leurs réflexions, en la projetant au tableau. «Nous sommes dans une nouvelle à chute car la fin nous propose une chute que l on n attendait pas. L auteur joue sur l effet de surprise du lecteur, afin de nous faire prendre conscience de la possibilité du bidonnage des images dans un reportage et cela non pas à des fins journalistiques, mais financières.»

Séance 8 : L éthique d un journaliste. Problématique : Les personnages de cette nouvelle ont-ils respecté les règles du métier de journaliste? Support : Les règles du métier de journaliste et extrait de La fabrique de l information, de Florence Aubenas. Durée : 2H Dominante : Lecture. Objectifs : - Etudier les règles du métier de journaliste. - Comprendre quels personnages de la nouvelle ont respecté ou pas ces règles. Déroulement : Lecture magistrale de La déclaration des devoirs et des droits des journalistes. 1) A partir du travail qui a été effectué dans ce parcours de lecture, complétez le tableau suivant en travaillant en groupe sur deux arguments. Point de la déclaration retenu Ex1 : respecter la vérité en raison du droit qu a le public à connaître la vérité. Ex2 : défendre la liberté de l information, du commentaire et de la critique Ex 3 : publier seulement les informations dont l origine est connue ou les accompagner de réserves. Ex 4 : Ne pas user de méthodes déloyales pour obtenir des informations Ex 5 : s obliger à respecter la vie privée des personnes Ex 6 : Rectifier toute information publiée qui se révèle inexacte Ex 7 : Garder le secret professionnel Ex 8 : S interdire le plagiat, la calomnie, la diffamation et les accusations Ex 9 : Ne jamais confondre le métier de journaliste avec celui de publicitaire ou de propagandiste. Ex 10 : Refuser toute pression et n accepter de directive rédactionnelle que des responsables de la rédaction Personnage de la nouvelle ne respectant pas ce point Passage précis du texte déjà analysé en cours

Puis travail de mise en commun et corrigé du tableau distribué en photocopie à partir du corrigé de chaque groupe. Point de la déclaration retenu Ex1 : respecter la vérité en raison du droit qu a le public à connaître la vérité. Ex2 : défendre la liberté de l information, du commentaire et de la critique Ex 3 : publier seulement les informations dont l origine est connue ou les accompagner de réserves. Ex 4 : Ne pas user de méthodes déloyales pour obtenir des informations Ex 5 : s obliger à respecter la vie privée des personnes Ex 6 : Rectifier toute information publiée qui se révèle inexacte Ex 7 : Garder le secret professionnel Ex 8 : S interdire le plagiat, la calomnie, la diffamation et les accusations Ex 9 : Ne jamais confondre le métier de journaliste avec celui de publicitaire ou de propagandiste. Ex 10 : Refuser toute pression et n accepter de directive rédactionnelle que des responsables de la rédaction Personnage de la nouvelle ne respectant pas ce point Non Philippe le cameraman Oui les deux personnages Oui les deux personnages Oui Philippe le cameraman Aucun des deux Aucun des deux Oui pour les deux personnages Aucun des deux Aucun des deux Philippe le cameraman Passage précis du texte déjà analysé en cours Dans le dernier paragraphe, lorsqu il traverse le pont et donne la moitié de la somme promise à Yochka au sniper qui a vraisemblablement tué le garçon. Puisqu ils se sont installés sur la longue durée pour rendre compte de l évolution de la situation. Ils tournent le reportage euxmêmes et sont donc garants de la véracité des faits qu ils ont observé. Il semble avoir payé un sniper pour obtenir une image forte qui devrait fortement marquer les esprits des spectateurs puisqu ils acceptent d utiliser le nom fournit par le garçon. car ils ne relatent dans le reportage que les faits. Ils n interprètent pas. Ou le cameraman ne semble pas avoir l intention de raconter le bidonnage du reportage. Car ils utilisent un nom d emprunt pour parler du jeune garçon. Ils ne divulguent ni sa véritable identité ni celle de ses camarades de survie. Philippe ne parle pas à Jean Yves du bidonnage de la situation. Ils ne semblent pas le pratiquer à travers les passages étudiés. Le message qu ils transmettent dans le reportage ne leur est pas imposé. Il ne véhicule pas de publicité ou des idées. Le chef de l information subit des pressions de la part des dirigeants de la chaîne pour redonner des audiences convenables au journal, ce qui doit passer par des images chocs. Il ne cautionne pas mais transmet l information à ses employés. Philippe prend lui-même la décision et enfreint cette règle. Synthèse : Répondez à la question posée en début de séquence : «dans cette nouvelle, les journalistes disent-ils la vérité et pourquoi?» Justifiez votre réponse à l aide d exemples. Les journalistes doivent dire la vérité et doivent raconter réellement les faits, sans les mettre en scène. Mais certains trafiquent les informations en modifiant la réalité car ils subissent des

pressions qui ne leur permettent pas d être objectifs. Ainsi, dans la nouvelle de Didier Daeninckx, le reporter a cédé aux pressions imposées par les directeurs de la chaîne puisqu il décide de faire un reportage sur un jeune enfant. Mais surtout, son caméraman a acheté les services d un sniper pour tuer le jeune garçon afin de rapporter des images spectaculaires et choquantes. 2) Etude du texte de Florence Aubenas, La fabrique de l information. 1 5 10 15 20 25 30 35 Dans la presse, convoquer des inconnus sur l estrade est devenu le dernier»truc». Leur voix n est jamais la même, leur nom change. Ils habitent dans une ville ou une autre, mais finalement qu importe. Leurs visages nous sont inconnus mais leurs figures familières. Nous les reconnaissons immédiatement, lorsqu ils apparaissent dans les journaux ou à la télévision. Voilà le voisin-qui-n a-rien-entendu. Ou lechauffeur-de-bus-qui-s est-fait-agresser. Puis défile le conseiller-du-ministre-quisouhaite-garder-l anonymat, le jeune-artiste-qui-va-faire-un-malheur, le petit-juge, le diplomate-occidental-en-poste-à-cuba, le réfugié, le chauffeur-de-taxi-irakien Sur le bandeau en bas de l écran de télévision, où s inscrit généralement le nom de l interviewé, il n est pas rare de lire en guise d identification : «jeune de banlieue», «chômeur» ou «anti-européen». [ ] Toute situation inédite va produire ses propres créatures. Un attentat? Trouver le pompier héroïque et le rescapé. Un mouvement lycéen ou social? Cherchez le leader et le manifestant qui défile pour la première fois. [ ] Il est devenu rare de pouvoir partir au fil de l eau, au gré d une situation sans tenter de calculer, même hors de toute malice, où elle va conduire. Le journaliste «découvre» rarement. Dans le meilleur des cas, il trouve, et dans le pire, il trouve ce qu il cherche. [ ] Comme l ambitieux chez Balzac ou Gnafron chez Guignol, ce sont en effet des personnages- et toujours les mêmes- qui reviennent quotidiennement incarner les «informations». Les acteurs tournent, le rôle reste. Les micros se tendent volontiers vers eux, non pour qu ils expriment ce qu ils souhaitent, mais pour leur entendre dire le discours que la presse leur prête ou attend d eux. Le problème n est évidemment pas dans le fait de tracer le portrait d un homme ou d une femme dans l actualité. Il commence à partir du moment où un journaliste va chercher quelqu un pour symboliser une situation. Cela suppose qu il ordonne son travail, même avec les meilleures intentions, en fonction d une conclusion déjà tirée [ ] Chacun des interviewés est mis en scène pour symboliser un rôle, une passion, une place sociale, un point de vue réduisant la multiplicité des voix possibles à une parole, immédiatement identifiable. Ce n est pas tout de trouver les personnages. Il faut aussi les mettre en scène. Un chercheur en blouse blanche entouré de cornues aura l air «plus vrai» que le même chez le coiffeur. S il bute sur un mot, il sera préférable de rejouer la scène pour que, cette fois, le son soit meilleur. Chez le Rmiste en revanche, un bafouillement n est pas un problème mais un avantage. Le rmiste est par définition perdu, confus. Il apparaitra plus crédible en survêtement qu en costume. Florence Aubenas et Michel Benasayag, La fabrication de l information, 1999, éditions la découverte.

Contextualisation de l auteur de ce texte. Florence Aubenas est une célèbre journaliste qui travaille pour la presse écrite, elle a couvert les zones à risques telles que le Rwanda, le Kosovo, l Afghanistan. Elle a été enlevée pendant plus de 150 jours à Bagdad en Irak. Des comités de soutien, des pétitions ont été lancés pour réclamer sa libération. Elle s intéresse depuis aux questions sociales qui secouent la société telles que le procès d Outreau ou une mission d infiltration qui l a menée à s intéresser à la précarité dans certains métiers (le quai de Ouistreham). 1 ) Pourquoi les journalistes interviewent-ils des inconnus ou des témoins? Ils servent à incarner le reportage car le spectateur peut s identifier à eux. «leurs visages nous sont inconnus mais leurs figures familières» lignes 3-4. Les témoins servent à raconter un évènement à travers les yeux d une personne qui a assisté en personne à la scène. 2 ) Expliquez la phrase «toute situation inédite va produire ses propres créatures» à la ligne 12. Quelle que soit la situation, le journaliste a la possibilité de trouver des témoins ou des personnes qui peuvent témoigner d un évènement. Le terme péjoratif de créature signifie que le journaliste peut modeler les idées des personnes en choisissant les intervenants. Cela signifie également que tout dépend la nature du reportage, le journaliste choisit ses intervenants pour illustrer son propos. Pour une catastrophe, il se tournera logiquement vers un sauveteur pour donner une image positive, sauveteur qui peut être mis à son tour en valeur par le témoignage d un rescapé. Cela signifie enfin que tout dépend l angle que l on souhaite donner à un reportage, on va orienter le choix des interviewés. 3 ) Quels sont les reproches que l on peut faire à certains journalistes? De mettre en scène les interviews : voir ligne 31 + aux lignes suivantes des exemples. Le costume ou l attitude jouent beaucoup dans la mise en scène de l information. Un docteur interviewé en blouse a plus de crédibilité que s il est habillé normalement. Cela montre donc que le journaliste pour faire les meilleures images possibles, en tentant de rendre le discours qu il souhaite véhiculer, fait des choix Le journaliste a pour principal souci celui de raconter les faits, la vérité, d être authentique 1 ) Comment le journaliste peut-il créer une relation de proximité avec son lecteur ou spectateur dans un article ou un reportage? Le journaliste va interviewer les personnes qui ont des choses à raconter et qui sont susceptibles d intéresser les spectateurs ou les lecteurs. Cela permet son identification. Il interroge des personnages lignes 19 à 21 qui sont des stéréotypes qui représentent des catégories de la société. Proximité avec le lecteur ou le spectateur qui passe par l identification. 2 ) Pourquoi met-on en scène les interviews? Parce qu au-delà du message véhiculé par les mots, la parole, l image tiennent une place très importante. C est pourquoi le nom de la personne interrogée est affiché sur l écran pour créer un effet d identification. => Cela rapproche le spectateur du message, il se sent plus concerné et impliqué.

3 ) Quel est l intérêt pour le journaliste d émouvoir les spectateurs ou les lecteurs? Cela permet de rendre le reportage plus crédible car il s appuie sur des personnages authentiques qui ont parfois vécu des situations difficiles et qui emploient des mots ordinaires pour raconter leur expérience. L intérêt de croiser les points de vue permet de saisir tous les aspects d une réalité et permet d exercer l esprit critique du spectateur ou du lecteur. La mise en scène des personnages dans les reportages passe par la mise en avant de clichés, de stéréotypes afin de véhiculer un message simple, qui est organisé et facile à comprendre.